Travailler sur la colère : Une approche bouddhiste

Nous n'avons nul besoin d'aimer tout le monde; les gens ont des dispositions et des personnalités diverses, et il est inévitable que nous ayons davantage de centres d'intérêt communs ou que nous nous sentions plus proche des uns que des autres. Il n'en faut pas moins examiner pourquoi nous fermons notre cœur à certaines personnes et ressentons à leur voisinage répugnance, jalousie ou malaise, mettant tout sur le compte de leur manière d'être, comme si cela n'avait rien à voir avec nous et avec la façon dont nous les considérons.

(...) Pour dissiper la peine et la douleur d'une trahison, il nous faut regarder notre chagrin en face. Ce faisant, nous verrons mieux en quoi nos attentes personnelles ont manqué de réalisme (...)

Aussi longtemps que nous nous accrochons à notre ressentiment, nous ignorons forcément le pardon, et notre manque de clémence ne blesse guère que nous. Pour guérir de cette souffrance, il n'y a pas d'autre solution que de renoncer à la colère et de pardonner aux autres. Pardonner veut simplement dire que nous cessons de figer notre énergie vitale dans notre colère contre une personne. Cela ne signifie pas que sa conduite était irréprochable. (...) Pardonner n'implique pas non plus d'être naïf, de se laisser manipuler, ou d'ignorer les problèmes. (...)

Se rappeler que chacun, sans exception, veut le bonheur et cherche à se délivrer de la souffrance aide grandement à s'intéresser aux autres, qu'ils nous plaisent ou pas. Quand nous nous tournons vers les autres en étant conscient de cela, antipathies mesquines et préjugés s'effacent. (...)