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Dispositif narratif inspiré de la tragédie antique : un choeur, trois acteurs. le tout en cinq actes de longueurs variables. Pas de dialogues mais des monologues.
Les trois personnages : Chun-niang (Dame Printemps), Gao Jang-Li (musicien de zhou), Jing-Ko (mercenaire, Robin des bois chinois). Ils sont trois âmes soeurs : ils vivent un amour amitié que rien ne peut détruire, même la mort. Mort très présente, omniprésente : c'est le temps du premier empereur Qin, qui a unifié par la guerre et la terreur les royaumes combattants.
Après la mort de ses amis-amants, les dieux leur ont accordé de faire converser leurs âmes...
...et c'est tout l'argument de l'histoire, cette possibilité pour deux mortes par sacrifice de converser avec une âme vivante, la femme aimée par les deux, sans jalousie.
Peut-être que j'en attendais trop en voyant le nom de l'auteur, mais je suis quelque peu restée sur ma faim. le style est bon, fluide, il fait passer les émotions, sans fioritures. Mais j'ai le désagréable sentiment qu'il manque quelque chose. Ou alors je suis totalement passée à côté du texte.
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Trois personnages: Chun-Niang qui travaille dans une auberge, Gao Jian-Li joueur de Zhou et Jing Ko mercenaire vont partager amitié et amour.
L'Histoire de la Chine va chambouler leur histoire.
Ce livre est magnifiquement écrit par François Cheng.
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Un destin qui prend la voix de trois personnages, témoins de l'antique construction de l'empire chinois et qui conduit le lecteur à travers les méandres de la passion et de l'Histoire fonde ce livre de Cheng, à la fois roman, récit ou longue épopée.
Le guerrier, le musicien et la beauté intemporelle vont fondre leurs vies, connaitre e bonheur avant de le voir disparaitre sans espoir de retour : commence alors une fausse quête qui mènera vers une tragédie bien écrite. Les voix décrivent donc un parcours sans issue qui connait d'avance son échec mais qui acceptera cette fin inévitable sans amertume.
Vivre et accepter les heurs et malheurs aboutissent à une ode à la vie dans toutes ses formes et ses voies.
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Lecture du soir: quand reviennent les âmes errantes de François Cheng. Magnifique ouvrage qui parle d'amitié, d'amour, de courage et du lien qui unit des âmes au-delà de la mort. Ce roman est comme une calligraphie décrivant le yin et le yan, le dragon et le lotus... Il y a trois personnages: Chun-niang, la belle, l'artiste, Gao Jian-Li, joueur de zhou et le guerrier Jing Ko où qui symbolise l'amour, le courage et l'art. J'ai aimé ce roman car il m'a interpelé et l'écriture est poétique et très délicate. Ce n'est pas un livre qu'on lit d'une traite mais il se lit petit à petit afin de mieux le découvrir.
"Les âmes perdues seront étoiles filantes. Les âmes aimantes, elles, seront étoiles aimantes et aimantées; elles formeront constellations. "
Bonne lecture 📚☕️!
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La prose de François Cheng est à mes yeux tout simplement magique. Il y a tant de poésie dans ces lignes qu'on en oublie presque qu'on est dans un roman. Un livre qui se lit comme dans un souffle. L'histoire est passionnante, j'ai simplement regretté qu'elle ne soit pas un peu plus développée. Un très beau livre.
Lien : http://madimado.com/2012/05/..
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J'ai été attirée par un descriptif lu : "drame à trois voix avec choeur" (forme originale qui me faisait penser à la tragédie antique grecque) et la temporalité "seconde moitié du troisième siècle avant notre ère". J'ai d'abord été déçue de constater que le cadre historique de la dynastie Qin n'était presque pas exploité et que, en dehors du climat de violence dans lequel les personnages doivent inscrire leur destinée (la femme contrainte de devenir courtisane de l'Empereur, un des hommes étant un guerrier, l'autre étant musicien), il n'a que peu d'intérêt - et s'il n'était pas précisé, je pense qu'on pourrait le situer à à peu près n'importe quelle époque, ce qui donne une dimension unvierselle au récit, et je pense que c'est là le plus intéressant finalement. En effet, les trois voix annoncées sont celles d'une femme et de deux hommes dont la parole alterne à chaque partie, avec le choeur également, sans jamais s'entrecroiser. J'ai commencé par être surprise de ce fonctionnement puis ai constaté l'enchaînement fluide entre eux, les échos entre leurs discours, et j'ai trouvé tout au long de l'oeuvre nombre d'idées fortes, de notions fondatrices, évoquées par François Cheng dans Et le souffle devient signe : Ma quête du vrai et du beau par la calligraphie, que j'ai lu juste avant. Une des notions fortes notamment, est le chiffre trois dans le taoïsme, qui est la base des possibles : le yin, le yang et le vide qui permet la circulation des souffles. Et la femme présente bel et bien les deux hommes comme l'un de force yin et l'autre de force yang, elle-même étant le pont entre eux. J'ai donc finalement observé le subtil entremêlement de ces trois âmes bien différentes mais complémentaires, atteignant une harmonie dans le bien et dans le mal par delà les corps physiques et les destins sordides ,instillée par l'écriture de François Cheng qui est très poétique et sensorielle et qui insuffle un profond lyrisme assez touchant à ce trio éternel. Pour autant, j'avoue être restée assez en retrait, le tout étant trop éthéré pour mon humeur du moment... Mais je lirai avec une grande curiosité d'autres oeuvres de cet auteur.
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Chants pudiques du Livre des Odes, chants passionnés de Qu Yuan. Chants de félicité ou de lamentation, c'est tout un. Moi aussi, à ma modeste manière, j'entre dans la cohorte des chantres qui maintiennent allumée la Voie lactée des âmes aimantes et aimantantes.
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La lecture en est un grand moment qui se prolonge, l'éternité offerte en cinq actes de poésie, d'amour et de sagesse. Un trait de pinceau qui module son empreinte avec son vide, instant inoubliable.
Lien : http://careves.artblog.fr
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"Quand reviennent les âmes errantes" de François Cheng paru au Editions Albin Michel, nous offre un un drame à trois voix avec choeur. Trois âmes aimantes, aimantées les unes par les autres, dans le drame continuel joué par les hommes : folie, pouvoir, violence, ambition, destruction. le décor : le royaume de Quin seconde moitié du troisième siècle de notre ère.Trois âmes pures traversant le Tout et qui au delà de la mort se retrouvent. L'une est Beauté, l'un est Art, l'autre Nature. Et les trois se fondent et les trois se nourricent.
Si les âmes s'en reviennent c'est par ce qu'elles ne meurent pas. Et pour qu'elles vivent et re-vivent il faut qu'elles se disent d'un même coeur.
"Toute une vie pour se forger une âme" , ainsi parle le choeur.
Cheng nous montre la Voie pour que les âmes reviennent.

Astrid SHRIQUI GARAIN
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Dans le paysage littéraire français, F. Cheng est devenu un vieux sage dont on admire la finesse, la belle écriture et la profondeur. Ce qui fascine aussi, c'est sa manière de personnaliser une (rare) synthèse entre Occident et Orient. C'est pourquoi chaque publication de livre, chaque apparition à "La Grande Librairie" semblent être des grands événements.
Je n'avais pas lu "Quand reviennent les âmes errantes" paru en 2012, mais je viens de réparer cet oubli. L'histoire se réfère à la fin de l'époque des "Royaumes Combattants", quand le despote des Qin (désigné ici comme Zheng) a pris le dessus sur tous ses rivaux, devenant le souverain unique sous le nom de Shi Huangdi (221-207 avant J.-C.). le récit donne la parole à trois personnages, une belle jeune femme au destin tragique (Chun-niang), un joueur de "zhou" (Gao Jang-Li) et un courageux chevalier errant (Jing-Ko). Leur relation est intense et complexe, tissée d'amitié platonique et de pur amour. Les deux hommes, impliqués dans des complots contre Zheng, mourront d'une manière atroce. Mais, après leur disparition, ils resteront en union spirituelle avec Chun-niang.
Sans surprise, ce livre très court se lit facilement et agréablement. Sa construction est intéressante, son écriture est fluide, son ambition est élevée. le lecteur y trouve de belles pensées et de nobles sentiments inspirés par un bel idéalisme. Mais… j'avoue que je n'ai pas été vraiment convaincu. Parfois, j'ai eu la sensation de quelque chose de trop "fabriqué". En fait, ça fait longtemps que j'ai découvert que je suis plus sensible à la poésie de Cheng qu'à ses récits et à ses ouvrages de réflexion philosophique. Cette lecture me confirme dans cette appréciation.
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