- C'est ce que je ressens avec Brian, soupire-t-elle. Je pense à lui tout le temps, moi aussi. Parfois, j'écris mon prénom suivi de son nom dans mes carnets. Je l'aime, en fait. C'est sûr.
- Tu as de la chance, alors.
- Ce n'est pas de la chance. Je ne sais pas encore s'il m'aime aussi.
- Mais ce n'est pas grave. Quiconque découvre ce qu'est l'amour fait partie des chanceux de ce monde.
- Elle va bien, Hank. Tout va bien. Tout se déroule comme prévu. Elle est dans sa chambre, et le gynéco finit de l'examiner. Elle m'a juste demandé de sortir pour voir si Landon allait bien.
- Comment ça ? Pourquoi tu n'irais pas bien ?
- Parce que j'ai vu l'éclair de ta femme.
- Je ne sais pas ce que ça veut dire, mais ça semble chelou.
- Tu es sûre que tu n'essaies pas juste de reformer la Team Lay ? je demande en haussant un sourcil.
Elle soupire et lève les yeux au ciel.
- Crois-moi, Shay, la seule chose qui m'intéresse, c'est d'expulser cet enfoiré. Je veux juste savoir que Landon va bien.
- Ok, ça marche. Mais n'accouche pas sans moi !
Le gynéco lève la tête en souriant.
- Ne vous en faites pas, le bébé n'est pas près d'arriver.
- Merde, gronde Raine. Quand Hank arrivera, je vais le tuer pour avoir foutu ce truc dans mon bide.
Je me penche et embrasse mon amie sur le front.
- Ma puce, peut-être que tu ne devrais pas parler de tuer ton mari devant les médecins.
- J'ai entendu bien pire, ne vous en faites pas. Votre amie est même plutôt sage, répond le gynéco.
- Tu n'as pas besoin d'un garçon pour savoir que tu es belle.
- Dit la meuf qui attire tous les regards !
- Ce n'est pas parce qu'un homme te regarde qu'il te respecte. Crois-moi. J'ai été blessée suffisamment de fois par les hommes pour savoir que ce n'est pas parce qu'ils te trouvent belle qu'ils ont conscience de ta valeur.
Crois-moi, tu ne peux pas mener une vie épanouie si tes choix reposent sur l’avis des autres. Et puis, observe tes amitiés de près pour t’assurer qu’elles sont sincères. Une personne peut se dire ton amie tout en souhaitant secrètement ton malheur. [...] Tu comprendras en vieillissant que ce n’est pas parce qu’une amitié est encrée dans ton passé qu’elle a une place dans ton avenir
Landon et moi sommes brouillons, meurtris, complexes et sublimes.
Il faut souvent démolir des barrières pour atteindre une herbe plus verte.
Lorsqu'on porte un masque trop longtemps, il commence un jour à se fissurer. Puis il se brise pour de bon.
Où qu'il me guide, je le suivrai toujours.
Je suis dans son ombre, rêvant bêtement qu’il laisse passer un minuscule rayon de soleil.