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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un grand merci à @hordeducontrevent d'avoir fait une si belle critique qui m'a donné envie de lire ce livre. Un roman poétique, ciselé qui me fait penser à de la littérature japonaise. Un sujet grave puisque le récit se situe après la dictature de Pinochet. C'est une douleur sourde que l'auteur Antoine Choplin nous décrit.
Ernesto est astronome, il vit au Chili en territoire Mapuche à Quidico. Il habite avec "Le Crabe" son chat et Walter son télescope vieillissant. C'est pour ce dernier qu'il se rend à Santiago pour avoir une aide pour financer une pièce de son télescope : la lame de Schmidt. Il en profite pour visiter le musée de la mémoire, hommage aux disparus sous la dictature de Pinochet. Ernesto a lui-même perdu sa fiancée Paulina et s'en remet difficilement. de cette visite, il va rencontrer une jeune femme Ema, qui elle aussi a des disparus à pleurer. Ensemble, ils vont essayer de surmonter ce passé douloureux.
Malgré le sujet, on passe un très bon moment avec ce court récit. L'écriture est magnifique, poétique, douce et d'une lenteur digne des auteurs japonais.
Un bien beau roman que je vous recommande.
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Ce roman est l'histoire d'une rencontre entre un astronome, Ernesto,isolé avec son chat et son téléscope à Quidilo au Chili, et Ema, jolie jeune femme à la fossette énigmatique qui vit à Santiago. Leurs regard sse croisent dans un musée devant "le mur des disparus". "Là, je pensais à la mémoire. A ce musée qu'on lui a fait si vite, alors que tellement de gens sont encore vivants pour se souvenir par eux-mêmes." Mais c'est surtout la rencontre de deux coeurs meurtris par la dictature de Pinochet qui a touché de plein fouet deux personnes chères à leur coeur. L'écriture d'Antoine Choplin est toute en poésie quand bien même tout en simplicité. Il joue de la distance, la bonne distance, celle qui est nécessaire à Ema, à Ernesto comme s'il fallait toujours se protéger. C'est une approche étonnante comme si le jeu de la séduction était de trop. Une approche donc très directe et pourtant pudique comme une découverte prudente. La nature très présente, semble tenir la place de tiers indispensable entre eux. La relation sans être froide reste platonique. Roman original qui m'a plu sans être un coup de coeur
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Avec beaucoup de pudeur et de poésie, Antoine Choplin nous parle ici de Ernesto, de son chat le Crabe et de son vieux télescope Walter. Ernesto part en voyage à Santiago. Dans le musée de la Mémoire, il rencontre Ema. Des effleurements discrets, des paroles rares et riches, Ernesto et Ema vont s'apprivoiser lentement, en douceur, alors que du passé surgissent les images d'une dictature encore proche. C'est un ouvrage empli de la souffrance d'un peuple, des espoirs que les hommes reconstruisent .
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Quel plaisir de retrouver la plume délicate d'Antoine Choplin ! Son écriture poétique fait merveille avec cette histoire d'amour et de rédemption entre un astronome et une fille de militaire au Chili. Comme dans le Léger fracas du monde, on a plaisir à suivre son personnage principal, qui fait montre d'une douce excentricité. Qu'il est agréable de se laisser emmener par cette belle écriture ! On ne sait jamais où l'on va arriver, mais on sait que ce sera toujours bien !! Alors laissez-vous transporter par Antoine Choplin !
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Ernesto vit au Chili avec Le Crabe, son chat, et Walter, son télescope devenu aveugle, ami indispensable pour qu'il puisse continuer à observer les nuages de Magellan.
Afin d'obtenir auprès de la Vice-Chargée de mission déléguée, le financement de la lame de Schmidt, qui rendra la vue à Walter, il part pour Santiago.
Là bas, il ne peut s'empêcher de rendre visite, au musée de la Mémoire, à une photo de Paulina, sa fiancée disparue durant la dictature.
C'est en sortant qu'il croisera la jolie fossette d'Ema...
Ainsi se dessinent les contours d'une histoire d'amour toute en retenue.


Ce roman très court comme seul Antoine Choplin sait les écrire, a un charme indéfinissable.
Un sentiment de calme plane au dessus des feuilles. Le lecteur est ainsi en lévitation, la tête dans les étoiles alors que pourtant, les dialogues entre les deux personnages n'ont rien de réellement sereins.
Le style très personnel de cet auteur, dans l'économie de mots et de descriptions inutiles est suggestif. Alors que rien n'est dit, tout est compris...
Une agréable lecture d'un soir.




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C'est avec grand plaisir que j'ai découvert, avec ce service presse, la plume d'Antoine Choplin et la maison d'édition La Fosse aux Ours. C'est un petit livre, court mais efficace, dont le style n'est pas sans rappeler celui de L'Etranger de Camus : des phrases brèves, un narrateur-personnage qui se veut assez détaché de ce qu'il raconte et plus généralement de ce qu'il vit.

L'histoire se déroule au Chili après la dictature de Pinochet, dont les horreurs, encore méconnues aujourd'hui, sont nombreuses et tout aussi injustifiables que dans les autres états dictatoriaux.

Mais il ne s'agit de peindre toutes ces atrocités, nous entrons dans un récit tout en pudeur, où beaucoup de choses se sentent plus qu'elles ne se lisent. On ne peut qu'imaginer ce qui est arrivé à Paulina, l'ancienne fiancé d'Ernesto, le narrateur. Et l'imagination, on le sait, est tout aussi poignante, si ce n'est plus, que la réalité. le drame qui se joue ici, ce n'est pas l'arrestation ou la disparition de la jeune femme, tout est déjà terminé. Nous avons seulement affaire à celui qui est resté et à l'après, ce qui est, en soi, un autre drame. Cet homme qui est attiré malgré lui par le Musée du Souvenir, qui parle à des photos et qui tente de ne pas perdre les sensations vécues lors de son histoire, est vraiment émouvant.
Second drame qui se joue en mineur, celui des descendants de ces coupables, qui n'en sont pas vraiment : ces dizaines de milliers de personnes qui ont dû obéir au dictateur, parce qu'ils étaient fonctionnaires ou à la solde de l'Etat, ces gens pas toujours d'accord avec ce qu'ils faisaient mais contraints de le faire quand même et qui vivent, des décennies plus tard avec le poids de la culpabilité et les fantômes des victimes qu'ils ont engendrées.

C'est donc un roman surprenant, émouvant, fonctionnant beaucoup sur l'implicite et l'empathie que l'on ressent très vite pour tous les personnages, dont on espère de tout coeur qu'ils vont s'en sortir le mieux…ou le moins mal possible.
Lien : https://livresque78.com/2019..
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Il ne m'en reste pas grand chose, si ce n'est un bouquet d'impressions. La vision idyllique d'une trouée entre les arbres vers le pacifique sauvage, la silhouette d'un cabanon solitaire d'où observer les étoiles, les rues suffocantes de Santiago. Et Ernesto, curieux bonhomme exilé en territoire mapuche avec son chat le Crabe et son télescope Walter. Rentré bredouille de la capitale où il cherchait à obtenir une subvention pour son travail, Ernesto a gardé le souvenir d'une rencontre fugace : Ema, ses longs cils bruns et ses cheveux flous, prêts à se dénouer ; Ema agenouillée dans les archives du Musée de la Mémoire, où les vivants se rendent en hommage et en colère contempler les clichés des disparus.

Ernesto tombe amoureux, sans doute. Mais peut-on pleinement, simplement aimer dans un pays de cicatrices et de vides béants ? A cette douleur aucune réponse, juste le tâtonnement : de retour à Santiago, Ernesto recroise Ema et les deux s'apprivoisent, à la mesure de leurs passés et de leurs deuils, en marchant beaucoup, en parlant peu.

C'est doux, c'est maladroit, c'est tout simple. Ça va droit au coeur, sans fioriture, sans inutile. C'est un texte de silences avant tout, qui dit l'essentiel et laisse sa trace, en petites touches colorées d'espoir et d'amertume.
Lien : https://horizondesmots.wordp..
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Quel beau roman, concis, intelligent et léger tout à la fois ; ouf un plaisir de découvrir tout en douceur ces personnages émouvants et vrais et derrière l'apparente simplicité du récit, les culpabilités résurgentes d'un peuple qui doit digérer des tragédies successives, pour se réinventer encore et toujours, revivifier ses merveilles géographiques et humaines.
Lecture bonheur qui a donné des ailes à mes désirs de voyage .
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« Partiellement nuageux » évoque la rencontre d'un homme et d'une femme au Musée de la Mémoire de Santiago du Chili, tous deux hantés par les souvenirs de leurs disparus sous la dictature. Ernesto, astronome dans un observatoire vieillissant du Sud du pays, ne pourra oublier le visage de cette inconnue. Il la retrouvera lors d'une autre visite au musée, osant enfin l'aborder. Avec beaucoup de pudeur Ernesto et Ema se lieront au fil de leurs déambulations dans Valparaiso et lèveront progressivement le voile sur leurs disparus. Après s'être mépris sur le rendez-vous d'Ema après l'après-midi passé avec elle, Ernesto reprendra ses distances, mais sera bientôt rejoint par Ema à son observatoire. Face à l'Ile aux Morts et l'infini du Pacifique, Ernesto et Ema confronteront leur passé pour pouvoir se trouver.
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Entrons tout de suite dans le vif du sujet, contrairement à l'auteur : j'ai trouvé le début poussif.

Des phrases simples mais qui n'évoquent rien. Un décor suggéré et deux personnages au lourd passé.

Un télescope qui ne peut plus voir, comme son astronome qui semble perdu dans son passé.

Le récit commence à prendre forme et intérêt passé la moitié, quand Ernesto rentre chez lui et ne cesse de penser à Ema.

J'ai aimé ces deux personnages qui se tournent autour avant de s'apprivoiser.

L'arrière-plan totemique mapuche ne m'a pas parlé.

Une lecture partiellement nuageuse, ciel se dégageant sur la fin de lecture.

L'image que je retiendrai :

Celle du chat d'Ernesto qui s'appelle Crabe.
Lien : https://alexmotamots.fr/part..
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