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Citations sur Une forêt d'arbres creux (44)

Bedrich :
… à leurs traits marqués, à leurs orbites profondes, à la courbure légère de leur échine… les inquiétudes, la souffrance des jours, l’envie d’une miche de pain.
…on pourrait bien finir par échapper aux convois vers l’Est, et il faudrait bien qu’un de ces jours tous ces murs s’effondrent.
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Bedrich :
...regarde les arbres… Il songe à leur constance, qu’ils soient d’ici ou de là-bas, du dehors ou du dedans. Il se dit : vois comme ils traversent les jours sombres avec cette élégance inaltérée, ce semblable ressort vital. Ceux bordant la route qui relie la gare au ghetto, et qui s’inclinent à peine dans la nudité ventée des espaces. Ceux des forêts au loin…
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Allez, quelques pas encore, ce serait bien. Juste quelques-uns, une cinquantaine peut-être, essayons, malgré le manque d'air.
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Et pour un peu, à les voir ainsi déambuler à l'écart des flux les plus denses, calant leur allure sur celle, dérisoire, de leur fils Tomi, recueillant parfois les mots bienveillants des femmes attendries, on pourrait croire à une famille heureuse et libre, des temps de paix.
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À Bedrich, il faudrait pouvoir dire un mot de son compagnon, celui dont il distingue à l’instant la nuque froissée juste devant, et qui un de ces jours, plus tard, ferait le chemin du retour jusque chez lui. Il faudrait aussi le convaincre des aurores à venir pour son fils Tomi, qui survivrait lui aussi. Qu’il apprenne comment les routes de l’un et de l’autre se croiseraient, s’entrelaceraient même, Leo Haas recueillant chez lui le petit Tomi et veillant sur sa santé et son éducation. Qu’il puisse aussi, ce serait un bien, les imaginer l’un et l’autre, revenant ensemble des années après à Terezin, dénichant à l’abri des murs et des recoins du baraquement Magdebourg, certains de ses dessins à lui, restés tous ces temps dans leur cachette, dissimulés aux regards.

De tant de ses compagnons, on ne lui dirait rien. De Johanna non plus.
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« Bedrich pense que Johanna elle aussi construit en elle-même un petit monde autour de la maison. Parfois il est tenté de l’interroger sur ce qu’elle imagine là-bas et de s’installer un moment avec elle dans ce lointain confortable. Mais il éprouve aussitôt l’impudeur du premier mot qui serait prononcé et qui sonnerait avant tout la promesse d’une douleur, celle d’avoir à revenir se poser dans le réel d’ici. » (p. 85-86) »
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Il n'a fallu que quelques semaines pour que de ces retrouvailles quotidiennes s'efface toute marque d'effusion. Doucement, la rencontre a pris les apparences d'un simple côtoiement. Et ce n'est pas que les sentiments s'estompent, ou que diminue le désir de se retrouver. Non, ce serait plutôt par l'effet de la multitude; car il faut bien s'accoutumer à cette entrevue au milieu des autres, des dizaines, des centaines d'autres.
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Le talent du peintre réside-t-il dans la force et la justesse de sa contribution personnelle, ou, à l'inverse, dans une capacité de retrait afin de mieux se consacrer à la vérité, ses détours, ses irisations.
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On se tient l'un à côté de l'autre mais ce ne sont pas des endroits pour se prendre la main; les paumes choisissent plutôt de rester disponibles, aux aguets de quelque chose d'utile, de vital peut-être, et qui pourrait les remplir.
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Enfin, peut-être qu'un surplus de finesse ferait sourdre cette chose minuscule et que trahirait à leurs visages un je-ne-sais-quoi d'étincelant et de dérisoire : un peu d'espoir, voilà, ravivé par les propos d'Ungar mais maintenant endossé par chacun d'eux. Après tout - c'est ce à quoi pense Behdrich -, on pourrait bien finir par échapper aux convois vers l'Est, et il faudrait bien qu'un de ces jours tous ces murs s'effondrent.
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