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C'est l'histoire de Bedrich qui arrive à Terezin, une ville ghetto que les allemands veulent modèle. Il devient le chef du bureau des dessins. Une quinzaine d'homme et femme travaillent là à réaliser des dessins techniques des bâtiments de la ville mais aussi d'ailleurs.

Si j'avais pas mal lu sur la vie dans les camps de concentration mais très peu sur celle dans les ghettos. La vie y est un peu plus souple mais on retrouve pas mal de points communs : faim, travail, violence, maladie et mort. L'image de cet homme qui se jette sur un bocal de nourriture qu'il reçoit m'a marqué.

Mais ce livre, c'est aussi le témoignage d'un acte de résistance. La réunion de ces personnes le soir pour dessiner le camp tel qu'il est montre l'espoir que ces Hommes ont de faire parler de la réalité de la vie dans cette ville bien loin de celle montrer aux organismes internationaux par les allemands.

Je retiens aussi de ce livre, l'amour qui perdure entre Bedrich et Johanna sa femme malgré les épreuves. Bien sûr ce n'est pas le même qu'au début mais c'est une source d'espoir aussi. Il y aussi l'espoir de voir grandir son fils en dehors ce système.

Un regret ? Oui, cette fin qui m'a laissé indécise même si les événements qui y sont décrits ne laissent pas douter de ce qui va arriver à Bedrich et aux autres membres de ce bureau des dessins. J'aurai aimé aussi que ce livre soit plus long pour que je m'attache aux personnages.

En bref, c'est une histoire d'espoir au sein d'une ville ghetto mais qui ne cache rien de la réalité de la vie dans cet endroit.
Lien : http://larepubliquedeslivres..
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Résister avec un simple crayon...

Voici une bien belle découverte grâce à mes petites balades sur la blogosphère...
"Une Forêt d'Arbres Creux" retrace l'histoire vraie et tragique d'un dessinateur caricaturiste de 35 ans, Bedrich Fritta, qui a été déporté à Terezin en 1941 avec sa femme Johanna et leur petit garçon Tommy âgé de moins d'un an.
Terezin était un camp de concentration tchèque construit près de Prague pour tromper sur le sort réservé aux juifs, il était montré comme modèle lors des visites organisées pour la propagande, notamment lors des visites de la Croix Rouge.
Responsable d'un atelier regroupant une vingtaine d'autres dessinateurs, Bedrich doit, avec ses compagnons, dessiner les plans d'un futur crématorium!!!.
Parallèlement à cet horrible travail, ils se réunissent la nuit, en cachette, pour réaliser des dessins clandestins pour témoigner de ce qu'est réellement la vie dans ce camp.
C'est, pour eux, un espace de liberté pour oublier l’horreur mais aussi un moyen de résistance excessivement risqué.

Ce qui m'a plu dans ce roman, c'est bien sûr l'histoire de cette œuvre clandestine pour témoigner de la Shoah mais aussi, et surtout, la façon dont elle est racontée.
Pas d'emphase...Tout est suggéré, épuré, précis, d'une extrême sobriété. Rien n'est étalé, l'auteur décrit juste, dans un style très visuel, des visages, des scènettes de la vie quotidienne des déportés qui nous font entr’apercevoir leur réalité quotidienne.
Les courts chapitres de ce roman se succèdent pratiquement sans dialogues donnant une impression de silence, de lenteur, de pesanteur. Une écriture qui va à l'essentiel.
Certains passages sont très beaux, comme celui du prisonnier qui reçoit un colis alimentaire ainsi que le dernier chapitre. Quelle faculté à créer la poésie même dans les cadres les plus sombres!
C'est un hommage poignant, tout en finesse, humanité et douceur à un artiste qui a su résister jusqu'au bout.
Superbe !
Une lecture qui me donne envie de découvrir cet auteur peu connu.
Lien : http://leslivresdejoelle.blo..
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C'est le deuxième livre que je lis de cet auteur, et je suis toujours éblouie par son style, son écriture.
L'histoire est pourtant triste puisqu'elle se passe dans un ghetto, a Terezin. Il nous décrit a merveille l'impensable, un détenu, qui avec d'autres sont tenu de dessiner les futurs plan des chambres a gaz...et par dessus ces horreurs, l'amour du dessin pour témoigner, informer.
Un très beau roman.
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Le sujet est difficile, puisque cela se passe dans la ville -ghetto de Térézin.
Mais Antoine Choplin aborde cette histoire par un biais qui pour moi est nouveau: le bureau des dessins. Il nous amène à découvrir au fil des jours et en même temps que Bedrich l'horreur quotidienne de ce camp.
Mais aussi une forme de résistance de ces dessinateurs et l' amitié, la solidarité qui ira au delà de la mort de Bedrich.
Tout est dit sans éclat mais avec beaucoup de sensibilité.
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C'est bouleversant, d'être immergé dans l'esprit de cet homme et de ses espoirs intérieurs, cette flamme de vie qu'il refuse d'étouffer, et qui rejaillit au travers de cet acte dérisoire et magnifique de dessiner l'interdit.

Antoine Choplin nous ferait presque croire qu'effectivement, on n'a jamais vu de forêt d'arbres creux. Sublime.
Lien : http://chroniques.annev-blog..
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Les derniers mois de l'artiste Bedrich Fritta (1906-1944, qui a peint l'illustration de couv , élément que Choplin nous laisse élégamment découvrir seuls),de son arrivée à Terezin avec femme et fils à sa déportation à Auschwitz où il sera condamné pour « propagande de terreur. Livres-tableaux, petites touches impressionnistes de la vie au ghetto, marquée par la résignation devant la perte (liberté, intimité) et par la subconscience de l'horreur, au-delà ds murs. Un vol de papillon, mais noir.
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Première lecture d'Antoine Choplin et la découverte d'un style tout en douceur et poésie.
En décembre 1941, Bedrich, sa femme Johanna et son fils Tomi qui n'a pas encore un an arrivent à Terezin. Dès le départ, en observant la silhouette de deux arbres et derrière les barbelés, l'auteur installe son récit dans l'alternance. Celle des élans du coeur et de la rupture par la misère du ghetto.
» S'y entrelacent en lisière de cette désolation, l'élan et la contrainte, la vérité et l'illusion, le vivant et le mort. »
Sans s'appesantir sur la douleur du ghetto qui pourtant transparaît dans les descriptions, les personnages se réconfortent avec des petits instants volés comme un concert, la vision d'une maison au loin, un instant gagné à la terrasse d'un café, une lecture de poésie, le plaisir de dessiner.
Bedrich, en tant que dessinateur est nommé responsable de la salle de dessin. Dans cette salle où pointe la lumière, les architectes et dessinateurs se rapprochent en une passion commune. Si leur projet consiste à dessiner les plans du futur crématorium, la nuit, ils se réunissent pour figer sur quelques feuilles la réalité du camp. Ils ont l'espoir de pouvoir témoigner au-delà de la mascarade prévue pour la venue de la Croix Rouge.
Comment faire du velours avec un sujet aussi pesant? Antoine Choplin y parvient en laissant des lueurs d'espoir, des instants de vie, de la passion pour un métier sans omettre toutefois l'ombre des barbelés, la douleur de ces corps fatigués, amaigris, la peur de partir dans ces trains sans retour.

Je vous conseille la lecture de ce touchant tableau d'une forêt d'arbres creux.
Lien : https://surlaroutedejostein...
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L'auteur s'attache à imaginer la vie de Bedrich Fritta dans au camps de Terezin dans lequel il fut interné. Terezin était un camp modèle, un camp vitrine pour les nazis qui n'hésitaient pas à le faire visiter par des dignitaires de la Croix Rouge pour prouver leur bonne volonté. Bedrich a fait partie de cette mascarade, obligé avec ses compagnons dessinateurs de créer des bâtiments pour embellir la ville. L'auteur imagine l'arrivée de Bedrich, sa femme et son fils dans ce lieu. Son adaptation et le détournement de sa tâche pour essayer de témoigner à l'extérieur de ce qui se passe vraiment. L'écriture est belle, pas d'effet de style, mais un quotidien qui se dessine au fur et à mesure des pages. Un magnifique hommage à l'artiste.
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J'ai découvert cet auteur avec le roman le radeau, fortement conseillé par mes libraires et la thématique d'Une forêt d'arbres creux m'a tout de suite interpellé. le livre est inspiré de l'histoire vraie de Bedrich Fritta, un artiste tchèque qui fut enfermé dans le camp ghetto de Terezin. Durant son internement il a, avec d'autres compagnons, réalisés des planches de dessins des scènes de vie dans le camp. L'objectif étant de témoigner par le crayon de la vérité.

Bedrich est interné avec sa femme et son fils Tomi dans le camp de Terezin. Rapidement il intègre le bureau chargé de réaliser les plans de bâtiments et autres projets des allemands. Il y rencontre d'autres artistes. Petit à petit et comme d'un seul homme ils se mettent à réaliser des dessins reproduisant les scènes de vie où la solitude et la peur de la mort sont omniprésentes. Ils prennent des risques dans le but que ces témoignages soient sortis du camp.

Le roman est voulu très monotone, comme la vie au camp, et nous plonge dans cette ambiance où l'on se raccroche à des espoirs éphémères. Ici la violence des tortionnaires ou de la vie au ghetto n'est pas décrites telles quelles. C'est à travers des petites choses que l'auteur montre la dureté de la vie au camp : la faim, la solitude, la peur des convois…l'abnégation d'une vie qui s'oublie.

J'ai beaucoup apprécié cette lecture, d'une part pour la thématique du sujet et d'autre part pour la qualité du texte et l'émotion qu'il suscite. Ce sont des actes que les hommes ne doivent jamais oublier, et pour cela les mots et les dessins auront toujours leur place.

Le style

Des chapitres courts, des mots simples et plein de poésie. Ce style est plein de sensibilité et c'est ce qui m'avait déjà conquit lors de son précédent roman. Aucun voyeurisme, juste une façon pudique de parler d'événements terribles avec justesse et humanité.

Mon petit point positif :

Une lecture pleine d'émotion et touchante. Elle met en lumière la lutte qu'ont mené des artistes de sorte que rien ne soit oublier.
Lien : http://www.murmuresdekernach..
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Avec ce récit, je découvre la plume d'Antoine Choplin. Et l'existence de l'artiste caricaturiste Bedrich Fritta. Et aussi la réalité du camp de Terezin, que je ne connaissais que de nom, un parmi les sinistres noms de lieux où la barbarie nazie a été poussée à l'extrême. Un camp que l'on voulait faire passer pour une ville-ghetto où les prisonniers juifs étaient bien traités, comme on a voulu le faire croire à la Croix-Rouge danoise qui a exigé de visiter le camp en juin 1944.

Mais inutile de chercher des détails historiques, des faits concentrationnaires précis dans le livre d'Antoine Choplin : la privation de liberté, la faim, les mauvais traitements, les coups sont plutôt évoqués par petites touches, sous une plume qui se fait pinceau ou crayon. Regard de peintre qui rend compte des violences faites aux hommes en observant le jeu des ombres et des lumières, les couleurs ternes, les traits dessinés sur l'horizon par la silhouette des arbres (j'ai particulièrement apprécié la construction qui inclut toute l'histoire entre deux arrivées en train où Bedrich observe les arbres près de la gare ou entre les planches du wagon). Une écriture poétique, sensible, qui évoque aussi en creux, comme le titre, la place et le rôle de l'artiste face à une dictature aveugle.

J'ai apprécié cette lecture mais il m'a peut-être manqué malgré tout un peu d'émotion ou de précision (même si je comprends, comme je l'ai expliqué plus haut, la manière d'écrire de l'auteur). Si je n'avais pas lu le billet de Choco bien avant de commencer ce livre, je n'aurais peut-être pas aussi bien saisi les enjeux de ce camp de Terezin (le livre en cours comble cette lacune). J'ai quand même aimé cette lecture, ainsi que le personnage de Bedrich, ferme, solide, entraîné vers le néant avec ses camarades dessinateurs par des forces abjectes.
Lien : http://desmotsetdesnotes.wor..
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