AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,28

sur 1087 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Éblouissante « Saga » familiale sur 4 générations. Un gros coup de coeur pour Everett qui, malgré l'adversité et le mauvais sort qui s'acharne, se relèvera et agira, tiré par son supplément d'âme.

Un regard acéré et acerbe également sur le genre humain, qui se détourne de la Nature, la malmène, et écoeure par sa vacuité et son despotisme.

Enfin une pensée optimiste et sincère, selon laquelle, dans toutes situations de la vie (qu'elles soient hostiles, heureuses, délicates ou heureuses), la chance est donné à l'être humain d'agir en pleine conscience et en toute honnêteté envers ses convictions profondes.

Un roman symphonique et intimiste à la fois.
Commenter  J’apprécie          150
« L'arbre-monde » de Richard Powers nous avait déjà sensibilisés à la vie des arbres, à leur communication en réseaux via leurs racines, à la symbiose et la collaboration qu'ils établissaient avec le monde végétal environnant et à leur importance pour la biodiversité. Ce thème est à nouveau le fil d'Ariane de ce superbe roman de Michael Christie sous une forme romanesque astucieusement construite selon les cernes de croissance des arbres, de l'extérieur vers le coeur, on passe ainsi les années (2038-2008-1974-1934-1908), petite partie des arbres très anciens dans ce qui reste des forêts primaires. Une saga familiale, d'abord à rebours qui remonte à la source du grand dépérissement contemporain qui pousse les populations à migrer vers des lieux encore vivables. Des frères Greenwood Harris et Everett, bucherons canadiens à Jacinda qui tente de sauver la « cathédrale arboricole » on assemble progressivement le puzzle de cette narration addictive et qui offre un grand plaisir de lecture. Excellent roman à découvrir et à déguster.
Commenter  J’apprécie          150
Chronique de Serial Lecteur : La recommandation de Jean Luc pour Collectif Polar
J'ai été littéralement scotché par ce roman. Pour moi, peut être le roman de l'année, j'ai beaucoup aimé cette saga familiale, encore que ce terme est réducteur pour illustrer une histoire qui se passe sur plusieurs générations dont l'une en 2038.
Dans ce roman, il y a plusieurs personnages mais il y a un élément récurrent qui est le bois, en l'occurrence l'essence même des arbres.
J'ai beaucoup aimé la construction de ce roman, au passage, j'y ai appris quelques informations sur les arbres, c'est passionnant et cela m'a donné un nouvel éclairage sur le monde qui nous entoure, sa fragilité et sa permanence.
Mais il y a aussi tous ces personnages qui vivent dans une époque précise, j'ai été touché par cette histoire, il y a un souffle épique dans ce roman. Chaque période, il y en a plusieurs, est parfaitement documentée, il est question entre autres des dustbowls (tempête de poussière) mais aussi de notre futur possible en 2038.
J'ai aussi beaucoup aimé cette analogie entre les arbres et nous, l'auteur parle du temps qui passe et s'accumule en nous, les arbres avec leur cercles concentriques et nous à travers les différents événements qui traversent nos vies…
Une superbe découverte, beaucoup de recherche, un livre fort qu'on ne peut lâcher et surtout qui m'a marqué.
Lien : https://collectifpolar.blog/..
Commenter  J’apprécie          140
Le roman débute en 2038. le Grand Dépérissement a décimé tous les arbres de la planète. Il ne reste ici ou là que quelques rares vestiges.
La vie des hommes est de plus en plus difficile car sur tous les continents la poussière provoque de graves maladies respiratoires. Ils vivent enfermés dans des buildings ultramodernes où l'air est filtré en permanence.
Au large de la Colombie Britannique, une île paradisiaque est visitée régulièrement par quelques riches privilégiés pouvant se payer quelques jours au vert et au grand air, pour échapper à l'enfermement de leur vie quotidienne. Là, ils découvrent les derniers spécimens appartenant à la forêt primaire. L'île appartient à la Société Holtcorp, qui la gère d'une main de fer.
C'est là que travaille Jacinda (Jake). Elle a fait de longues études au sein du Département de Botanique de l'Université de Colombie Britannique, et aujourd'hui, pour pouvoir rembourser son prêt étudiant, elle sert de guide aux touristes et ne voit pas comment son avenir pourrait changer dans l'immédiat. Sa mère est décédée dans un accident alors que Jake n'avait que huit ans, et elle a été élevée par des grands-parents distants. de son père, elle possède seulement une mallette avec quelques objets qui ne lui évoquent rien car elle ne l'a pas connu.
Un jour, elle revoit son ex-petit ami, devenu avocat. Il a fait des recherches sur la famille de Jake et lui apprend qu'elle serait la descendante de Harris Greenwood, le célèbre magnat du bois à qui l'île a appartenu dans le passé. D'après lui, Jake pourrait donc en être actuellement l'unique héritière.
Il lui remet en particulier un journal intime dont il est en possession et qui explique beaucoup de choses sur la famille de la jeune femme.
Commence alors un récit palpitant de la saga familiale, un récit aux ramifications enchevêtrées comme peuvent l'être celles des arbres pluri centenaires qui peuplent l'île qui va lui apprendre que sa famille a depuis toujours travaillé autour des forêts et des arbres (bûcheron, exploitant forestier, charpentier, producteur de sirop d'érable ou activiste écologique...). Elle va en apprendre davantage sur Liam, son père et Willow, sa grand-mère...et tous ses ancêtres avant elle.
Bien évidemment, vous en parler en détails serait complètement spoiler le roman !

Voilà un roman passionnant qui demande un effort au tout début pour le suivre, mais aucun ensuite pour le terminer tant il est prenant. J'ai avalé ses 590 pages en quelques soirs.
Le roman relate l'histoire de la famille Greenwood, pendant plusieurs générations, une famille empêtrée dans ses secrets inavouables et ses drames. C'est donc une saga familiale un peu particulière qui se déroule autour des arbres et des forêts, comme son titre nous le laisse deviner.
Le suspense est créé par la structure même du roman. En effet le début et la fin se passent en 2038 dans un futur très proche de nous et qui peut sembler tout à fait probable et effrayant. Petit à petit, le lecteur va ensuite remonter dans le passé de cette famille, jusqu' en 1974, puis 1934, et en 1908 et retour vers le présent pour mieux comprendre le déroulement des différents évènements. En ce sens, la construction ressemble aux cernes concentriques que nous laisse entrevoir le tronc d'un arbre fraichement coupé à la tronçonneuse. On part de la périphérie vers le centre puis l'inverse si l'on trace avec le doigt le diamètre du cercle.
Chaque chapitre éclaire un peu plus les événements précédents, nous permettant de comprendre les décisions et les choix des différents protagonistes.
Vous avez juste besoin de savoir que nous traversons des décennies d'histoire sociale des Etats-Unis et du Canada. Nous rencontrons des personnages profondément humains aux prises avec les croyances de l'époque, les oppositions, leur famille, leurs désirs profonds. le décalage entre ce que lit le lecteur et ce que savent les personnages (nous sommes en avance sur eux !) permet de ne jamais s'ennuyer.
J'ai aimé les personnages féminins que j'ai trouvé attachants. Parmi les personnages masculins, j'ai particulièrement aimé Everett qui laisse son coeur parler et beaucoup moins son frère Harris. Je ne vous dirai rien de leur lien de parenté avec Jake.
Les arbres, les forêts, leur exploitation ou leur préservation sont au centre du roman et de l'histoire de cette famille pas comme les autres. La nature est un personnage à part entière que les personnages agissent bien ou mal avec elle.
C'est à la fois un roman social, historique, écologique...et familial, très riche, impressionnant, nous offrant tout un panel de sujets à méditer d'urgence.
Un roman à découvrir !
Lien : https://www.bulledemanou.com..
Commenter  J’apprécie          140
Assurément le meilleur livre que j'ai lu ces deux ou trois dernières années !
Michael Chrisitie réalise un coup de génie avec Lorsque le dernier arbre, roman à la construction remarquable et au souffle romanesque puissant de ce que l'on nommera désormais la saga des Greenwood.
Le roman commence en 2038, où l'on fait la connaissance de Jacinda Greenwood, guide forestière dans la Cathédrale arboricole de Greenwood, une île boisée du Pacifique au large de la Colombie-Britannique. Elle accueille les Pèlerins (de riches visiteurs qui viennent se ressourcer au milieu des derniers séquoias et pins de l'Orégon) dans les 57 kilomètres carrés de forêt, unique forêt primaire qui subsiste dans le monde depuis le Grand Dépérissement. La disparition des arbres a engendré des nuages de poussière et a transformé la Terre en désert.

A la lecture des premières pages, tout laisse à penser qu'il s'agit d'un roman dystopique et écologique très plaisant. Et bien, ce n'est qu'en partie vrai, car l'auteur canadien nous fait voyager à travers les époques et nous remontons le temps et la lignée des Greenwood à la manière des cernes de croissance d'un arbre. Me voici donc apprenti dendrologue, au côté du professeur Christie qui remonte le temps (2038 - 2008 - 1974 -1934) jusqu'au coeur du noyal familial des Greenwood, la génèse de l'histoire (1908) avant de repartir chronologiquement jusqu'au dénouement en 2038.
le roman est passionnant et chaque époque apporte des éléments nouveau à l'histoire et les pièces du puzze s'assemblent.
La majeure partie du roman (les 2/3) se déroule en 1934, pendant la Grande Dépression où l'on suit les traces d'Everett Greenwood, un vagabond, vétéran de la WW1, qui tente d'échapper aux hommes de RJ Holt. Il a en sa possession un bébé qui n'est pas le sien ainsi qu'un carnet révélant les secrets de ses origines. Pourchassé, Everett décide de se rendre chez son frère Harris avec qui il est brouillé depuis des années. Harris Greenwood, bien qu'aveugle depuis ses seize ans, est un homme sûr de lui, devenu un magnat du bois. Les deux frères que tout oppose (si ce n'est leur amour du bois, tous les deux sont des bûcherons émérites) voient ces retrouvailles rouvrir les blessures du passé et l'irruption de l'enfant dans leur vie va changer à jamais leur destin.

Les surprises et les rebondissements s'enchaînent, chaque période confronte les personnages à des décisions qui auront des conséquences dans l'histoire familiale des Greenwood, tant sur le plan personnel qu'environnemental. On prend énormément de plaisir à voir évoluer ces personnages à travers les différentes époques : Lomax, un homme de main gigantesque de 2.10 m ; Temple, une femme au grand coeur qui accueille les vagabonds dans sa ferme et les paye en échange de travail ; Willow, qui sillone le pays à bord de son van pour son unique cause : défendre les arbres. Elle qui a tourné le dos à ce père qui a fait fortune en profitant des ressources de la Terre.

Ce livre est une immense saga familiale avec ses traîtrises, ses rancoeurs et ses secrets mais il nous fait également réfléchir à notre rapport à la nature et à l'importance des arbres dans notre monde.
Un coup de coeur magistral !!!
Commenter  J’apprécie          140
« […] on parle beaucoup d'arbres généalogiques, de racines, de liens du sang, etc., comme si les familles existaient de toute éternité et que leurs ramifications remontaient sans discontinuer jusqu'à des temps immémoriaux. Mais la vérité, c'est que toute lignée familiale, de la plus noble à la plus humble, commence un jour quelque part. Même les arbres plus majestueux ont d'abord été de pauvres graines ballottées par le vent, puis de modestes arbrisseaux sortant à peine de terre. »

2038 – 2008 -1974 – 1934 – 1908 – 1934 - 1974 – 2008 – 2038

2038, Jake est guide sur une ile canadienne qui abrite l'une des dernières forêts primaires après le Grand Dépérissement. Seuls les riches peuvent venir communier avec les arbres de la Cathédrale arboricole de Greenwood. Une oasis, alors qu'il ne reste quasiment plus de verdure, que toutes des villes sont étouffées par la poussière et que les hommes luttent contre une toux pouvant être mortelle.
La visite de son ex petit ami, avocat, va venir bouleverser ce qu'elle pensait savoir sur sa famille. Et Michael Christie qui semblait vouloir nous embarquer dans une intrigue dystopique, commence à dérouler la saga des Greenwood, dans un sens puis dans l'autre. Ce qui semble être le milieu n'est que le début… Un menuisier, une militante écologique radicale, un bucheron, un magnat du bois… Partout les arbres, comme une métaphore de la vie et des arbres généalogiques, tout aussi noueux et complexes que les vrais.

Entre éco-fiction et saga, ce roman luxuriant, impeccablement construit, ne vous lâche pas. L'auteur mène sa fresque familiale comme un dendrologue étudiant les cernes de croissance d'un arbre dans lesquelles toute son histoire est inscrite. L'intelligence du parallèle entre famille et arbre fait de ce roman un livre ambitieux, tout en finesse, mais qui arrive à conserver intact le principal, à savoir le plaisir de la lecture. La structure temporelle est maline, les personnages (jamais manichéens) dessinés à la perfection, l'intrigue addictive. Une incontestable réussite !

Traduit par Sarah Gurcel
Commenter  J’apprécie          140
J'aime les histoires familiales, celles qui traversent le temps et vous emmène ailleurs. Je dois dire que j'ai été largement servie avec ce premier roman à la fois conventionnel dans son propos principal, original dans sa construction, et d'actualité de par ses messages écologiques qui ont le mérite (et j'y suis sensible) de n'être ni moralistes ni activistes.
″Toute lignée familiale commence un jouir quelque part. Même les arbres les plus majestueux ont d'abord été de pauvres graines ballotées par le vent, puis de modestes arbrisseaux sortant à peine de terre‶
2038, en Colombie britannique, Canada, une petite île où subsiste ce qui reste de forêt primaire…. Ailleurs, tout n'est que poussière béton, pollution. Ici, on vient visiter les vestiges de ce qui faisait la richesse du pays. Sur ce mini état totalitaire, Jake Greenwood est guide forestière pour les pèlerins en quête d'oxygène, de nature, de détente. le grand dépérissement a eu lieu dix ans plus tôt, mais, chut ! on n'en parlera pas…
Un jour Jake se laisse dire, qu'il se pourrait, qu'en réalité le domaine sur lequel elle travaille, lui appartienne….
A partir de là, et c'est la première surprise de ce roman, l'auteur nous embarque dans une forme de saga familiale astucieusement présentée. Comme on étudierait l'histoire d'un arbre en examinant en coupe transversale ses anneaux de croissance, nous prenons à rebours chaque génération dans laquelle l'auteur distille intelligemment les affres des membres de la famille. Parvenu à la graine familiale, Michael Christie laisse apparaitre les arbrisseaux, puis les branches de cette famille. Chaque génération a son propre rapport à la forêt que tente plus ou moins de réparer la suivante
Si le massage écologique est présent, il n'est pas pour autant omniprésent, ni pesant. J'ai été cependant impressionnée par la construction extrêmement maitrisée, une écriture impeccable. Il est évident que l'ensemble est très bien scénarisé, et une adaptation cinématographique ne me surprendrait pas.
Je me suis laissée prendre à cette lecture à la fois agréable, intelligente et fluide ; elle ne souffre pas de longueur. L'auteur a su parfaitement doser les éléments et les chapitres sans rendre le propos ennuyeux.

Lien : https://leblogdemimipinson.b..
Commenter  J’apprécie          140
🌳 wouahhhh quel livre !
Il mérite amplement le prix des lecteurs 2023 !
Quand on sait que l'auteur est un ancien charpentier qui vit dans une maison en bois qu'il a bâtie lui-même , on comprend que l'arbre soit au centre de ce roman.
Un roman d'anticipation qui est à la fois écologique et dystopique tout en restant une magnifique saga familiale canadienne !

🌳 L'histoire commence en 2038 à l'heure du grand dépérissement où la poussière a envahi la planète...
Jacinda Greenwood est dendrologue et travaille en tant que guide dans l'un des derniers refuges, une île boisée au large de la Colombie-Britannique.
Sans espoir d'un avenir meilleur, elle accueille des touristes fortunés venus admirer la dernière forêt primaire.
Un jour, un ami lui apprend qu'elle serait la descendante de Harris Greenwood ...

🌳 C'est le début d'une quête qui va nous plonger dans les origines familiales de Jacinda sur 4 générations.
La construction est à l'image d'un tronc d'arbre et remonte les anneaux concentriques (2038-2008-1974-1934)
Le centre de l'histoire se situe donc en 1908.
Les personnages sont très attachants et nous sommes happés par le récit qui nous tient en haleine sur 600 pages !

🌳 Un roman qui fait réfléchir et qui interroge nos racines à l'image de celles des arbres.
Une véritable ode à la nature !
"Auprès de mon arbre je vivais heureux"
Commenter  J’apprécie          130
J'ai mis plus de deux mois à lire ce roman de Michael Christie, je l'ai vraiment savouré. Découvert grâce au coup de coeur de mon libraire, c'en est un pour ma part également.
Le premier roman de l'auteur canadien est à la hauteur de son ambition et porteur d'un vrai message engagé.
Une grande fresque familiale retraçant les méandres du passé des Greenwood magnats du bois, sur fond de dystopie écologique.
Que ça fait du bien de constater qu'un auteur peut se démarquer par une construction originale. En effet la narration de ce roman est un concept à part entière qui est pensé comme les strates d'un arbre. Les différents cercles que composent le tronc de l'arbre représentent ses années de vie. Les dendrologues sont capables d'analyser ces strates et en déduire des données climatiques sur telle année. C'est un peu la carte d'identité de l'arbre. Et ce concept là est appliqué dans la construction même du récit qui commence en 2038 et qui va reculer jusqu'en 1908 pour ensuite repartir vers 2038.
On suit un personnage différent selon chaque année, tous issu de la famille Greenwood.
Les réflexions profondes sur la famille et ce qui fait une famille sont au coeur du récit. J'ai adoré suivre les personnages de cette famille, dont la vie tourne autour des arbres. Leur faiblesse, traumatisme, engagement, tout est fait pour nous faire réfléchir sur le sens de la vie et de ce qu'on poursuit. Pendant un moment on suit un membre Greenwood pendant la Grande dépression en Amérique du Nord ce qui d'un point de vue historique m'intéresse toujours.
Enfin un des personnages qui m'a le plus marqué est Willow, une femme engagé à l'extrême dans la défense des arbres. C'est elle qui vient apporter relief au récit. Lire des personnages aussi engagés dans leur mode de vie pour défendre leur conviction est passionnant pour ma part, porteur d'une vraie réflexion sur notre rapport à la nature.

Une vraie réussite pour ma part, un auteur à suivre.
Commenter  J’apprécie          130
"Chaque arbre est tenu par son histoire, par l'ossature de ses ancêtres. Et depuis que le journal est parvenu jusqu'à elle, Jake comprend que sa propre vie est étayée par des couches invisibles, structurée par les vies qui l'ont précédée."
Je me suis enfin décidée à lire cet incontournable de la rentree litteraire 2021 et je ne regrette absolument pas le voyage!
J'ai adoré cette traversée au coeur de l'arbre généalogique de la famille Greenwood, au gré des tempêtes, sécheresses, et autres tragédies qui donnent corps à ce roman. Quelle construction virtuose, d'autant plus pour un premier roman : plus on avance dans le récit, plus on s'approche du coeur de l'histoire, l'année 1908 où tout a commencé pour les frères Greenwood, Everett et Harris.
En effet, dans les chapitres qui se succèdent, on traverse les cinqs époques qui ont marqué l'histoire de ces frères ennemis, l'histoire de l'Amérique du Nord, et l'histoire de la Terre en définitive. Christie nous fait voyager à rebours dans le temps, de révélations en révélations, jusqu'aux racines de tous les maux. Alors seulement, on se tourne vers le futur, et le temps repart, s'emballe même vers la catastrophe annoncée.
J'ai particulièrement aimé l'année 1934, la relation qui se noue entre Everett et la petite Gousse, l'Amérique de la Grande Dépression qui se presse à la table toujours dressée de la ferme de Temple, et évidemment, Harris et sa relation à Liam, son descripteur.
Et toujours l'ambiguïté du rapport des êtres humains aux arbres, à la nature qui les environne est présente, entre préservation et destruction, course au profit et vénération. Même si Christie distille sur le chemin de petits espoirs et de grands bonheurs, la fin des arbres et de notre monde y semble pourtant inéluctable.
Un page-turner addictif pour une fresque familiale impressionnante, une construction brillante et une réflexion écologique qui m'a beaucoup touchée. C'est un coup de coeur !
Commenter  J’apprécie          130




Lecteurs (2489) Voir plus



Quiz Voir plus

L'écologiste mystère

Quel mot concerne à la fois le métro, le papier, les arbres et les galères ?

voile
branche
rame
bois

11 questions
255 lecteurs ont répondu
Thèmes : écologie , developpement durable , Consommation durable , protection de la nature , protection animale , protection de l'environnement , pédagogie , mers et océansCréer un quiz sur ce livre

{* *}