... je respecte ce que je possède, parce que j'ai souffert pour le posséder. C'est pour ça que je veux qu'on me respecte.
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Les gens achètent de l'imitation parce qu'ils n'ont pas de personnalité et ne sont pas prêts aux sacrifices nécessaires pour recevoir des offrandes de la vie comme Berlutti ou Weston. Ca donne des esclaves qui vont travailler propres mais ne se rendent pas compte qu'ils vont travailler laids.
Tout le monde ne pouvait avoir sa volonté et son abnégation à elle, Barbara; tout le monde ne pouvait être une pionnière, avoir une double vie d'étudiante et de vendeuse expérimentale - question d'image, de tempérament, d'histoire et de trajectoire familiale, certainement.
Je suis la synthèse du chic bourgeois, du dandysme excentrique et du m'as-tu-vu-isme spectaculaire. Je suis la magnificence du code couleur éboueur. Je suis l'élégance d'outre-social. Je vais mordre et être très méchant. Je suis Parfait de Paris.
Ca m'agace quand les gens se trompent, pour eux tout le monde est éboueur, même moi. Or je suis chauffeur et mes gars ripeurs, voilà.
Nul humain dans le rétroviseur, juste l'image d'un décor inutile. Personne dans le pare-brise, personne, Sa Majesté la rue - tapis noir. Le script final exige l'annulation de son auteur. Clause : le contrat sera signé au moment de sa mort, avec son sang. Jouer avec le suspens est obscène. L'accomplir est juste.
Un suicidé n'est jamais un héros, même aux prud'hommes.
« La mondialisation viendrait à elle toute seule, sur son ventre, dans son panier, sous la forme de produits de trois sous fabriqués en Asie, dans la stimulation de l’achat d’impulsion des passants. » (p. 271)
« Parfait de Paris, le maître incontesté de l’élégance masculine made in Bacongo, digne héritier des plus grands maîtres de l’histoire, va quitter son déguisement de chauffeur de camion-poubelle et mettre sa peau de lumière. » (p. 141)
« Affolé par son incapacité à être banal, il se sent vain, se hait. » (p. 85)