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Avant d'être arrêté, Dolorès a commis une série de meurtres, uniquement des hommes friqués , des «  ploucs à rolex » qu'elle a séduit dans le but de les trucider, comme sa première victime : « c'est du nombril qu'il parlait, de l'orifice de son gros ventre satisfait et engloutisseur de bouffe, engloutisseur de la transpiration des hommes et des femmes qu'il faisait travailler pour avoir le privilège d'arborer une pute comme moi dans un restaurant sans étoiles. »

« La révolution à coups de couteaux » ? En tout cas, « ça sortait de partout, comme les vers d'un cadavre », les actes de Dolorès ont entrainé une épidémie de meurtres ciblés. Les autorités ne veulent pas d'une passionaria, elles ne veulent pas s'embarrasser d'un procès qui pourrait se transformer en tribune. La justice charge un jeune psychiatre de la déclarer irresponsable de ses actes dans son rapport d'expertise.

Les courts chapitres alternent les voix de Dolorès et celle du psy. Leur confrontation est dense, entre le psy bordeline rongé par ses addictions et une Dolorès joueuse qui ne veut pas se dévoiler. Dolorès est le genre de personnage qui aspire tout dans un roman, et pourtant le psy et surtout son ami le vieux prêtre espagnol existent magnifiquement à ses côtés.

Ce roman prend souvent aux tripes, porté par des personnages marquants et une qualité d'écriture assez impressionnante, créative et ciselée, aux plus près des corps et des sensations physiques.

« Voyez cette peau, si elle est lisse. Regardez si elle ment. Elle cache les rides, les creux, les bosses, les plis accumulés au fil des vies. Juste en dessous se trouvent toutes les nervures, tous les sillons, toutes les rigoles, toute l'érosion, tout l'épuisement du monde. Ne vous fiez pas à ma peau. Si vous pouviez m'ouvrir le ventre, vous verriez tous les désespoirs se répandre à terre, un liquide aux odeurs de merde. Vous ne comprenez pas. Un discours politique construit. C'est une connerie. Il n'y a que des cris. Ce corps, le corps des femmes est un palimpseste des gestes et des douleurs. Ça n'use pas le corps, ça l'écrit. Et quand il meurt, le corps, ces gestes, ces afflictions restent là, enfermés comme dans un livre poussiéreux. Les hommes de votre espèce avancent toujours avec le soleil dans le dos. Ils croient que cette ombre élancée qui s'étale à leurs pieds, c'est eux. Les hommes marchent dans un costume trop grand qu'ils pensent être à leur taille. Et les femmes marchent toute leur vie sous un soleil de midi, implacable, qui les punaise à leur place. »

Dolorès est une héroïne ambigüe comme je les aime. Jusqu'au bout on s'interroge sur ses motivations à tuer, politiques ou plus personnelles, à moins que ce soit les deux. Est-ce une quête, une révolte, une jouissance à tuer, une « rage sans paroles », une rage à message, un débordement après avoir été trop écrasée en tant que femme ?

Au fil de ma lecture, je me suis souvent demandé quelles étaient les intentions de l'auteur. Il me semble qu'il ne faut pas lire Dolorès ou le ventre des chiens comme un roman réaliste, plutôt comme une fable sur la violence induite par un capitalisme couplé au patriarcat. Une fable non moralisatrice sans apologie de quoi que ce soit, même s'il y a un parti pris. J'ai envie d'y lire le cri d'un homme solidaire des femmes violentées, d'un citoyen dégoûté du comportement de certains de ses congénères.

La fin est inattendue avec son côté punk qui clôt parfaitement ce roman sombre et désenchantée. Percutant.


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Chronique difficile à écrire. le roman traite d'un sujet sensible, au coeur de l'actualité, les relations hommes/femmes, le sexe, le consentement, la domination.
L'auteur est du genre à dire : ami lecteur (précision je ne dis pas amie lectrice), je vais te mettre les points sur les I, les barres au T, les cédilles là où il en manque et les trémas là où tu les as oubliés.
Fin de l'avertissement, tu peux continuer.
Dolorès est une femme libre. Elle n'en peut plus de voir des hommes établis, la bedaine installée, la calvitie plus que naissante, le sexe défaillant, séduire et contraindre à leurs désirs inavouables de jeunes femmes souvent prises au piège.
Elle dit : « le ventre des chiens ou leur bite, c'est la même chose. Et vous le savez très bien. Vous nous faites crever, rapidement ou à petit feu, à coups de ventre, à coups de bite. Vous prenez toute la place. » ; elle rajoute pour ceux qui n'auraient pas compris : « le pouvoir ça voudrait faire le bien, mais ça fait toujours le mal. »
Dolorès n'est pas une militante, quand Pedro le compagnon d'armes de son grand-père, républicain espagnol réfugié en France après un attentat de l'ETA en 1975, lui dit « Tu es une merveilleuse étincelle sur un baril de poudre. Dolorès, une étincelle qui brille comme une étoile. », elle pense « je n'ai même pas essayé de lui répondre. »
Paradoxalement et c'est tout l'intérêt de la façon dont l'auteur traite le sujet, si Dolorès veut passer sous les radars, mener son combat pour elle-même, la police et la justice ne veulent pas non plus faire d'elle une pasionaria ou une martyre. Pas de vague. Pas de vague.
Dès le début de son incarcération, on dépêche Antoine Petit, un psychiatre inconnu pour faire en sorte que le combat de Dolorès soit présenté comme la conséquence de ses troubles personnels et de son instabilité. « Il était agaçant comme une mouche se posant sur le coin de la bouche. » dit-elle en le voyant.
Le lecteur découvre l'histoire de Dolorès au cours de ces entretiens. Tout sépare Antoine et Dolorès. Elle combat. Lui choisit de fuir dans l'alcool et la cocaïne. « J'ai sorti de ma poche ma petite boite métallique, ronde, incrustée de lapis-lazuli et j'ai rendu un petit hommage silencieux à Proust en préparant une poutre que j'ai reniflée de toutes mes forces. »
Le nom des deux personnages marque leur différence Dolorès Leal Mayor, (fidélité et grandeur) contre Antoine Petit, (sans commentaires).
Quand il lui propose l'écume des jours de Vian pour l'amener à se confier, elle revendique « Pas ça j'ai répondu. Je ne demande pas à un écrivain de m'aider à m'évader, je veux qu'il me montre où se trouvent les barreaux. »
Ils sont comme des droites parallèles, deux droites distinctes sont dites parallèles si elles n'ont aucun point en commun…pourtant au fur et à mesure des entretiens des points communs apparaissent. Leurs origines sociales modestes sur lesquelles ils ont capitalisé différemment. Qu'elle le veuille ou non, Dolorès a choisi la lutte comme l'a fait son grand-père. Antoine lui a choisi la promotion sociale mais il est un transfuge de classe honteux, quand son amie Zélie l'emmène à une fête chez des amis dans le 16ème, il répond :
- La bienveillance c'est facile dans un hôtel particulier.
- Tu parles comme ta Dolorès. Ou l'idée que je m'en suis fait.
- Tu as sans doute raison. »
L'auteur illustre son propos sur le consentement et la domination en opposant ses deux personnages suggérant que la lâcheté et la soumission des gens comme Antoine est un choix qui autorise tous les excès de pouvoir.
Pourtant la fin du roman nuance cette analyse laissant penser que le choix de Dolorès cache un certain égoïsme.
A lire assurément ! Lisez le et dites-moi ce que vous en pensez...
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Ces hommes sont riches, gras et gros de leur puissance que vomissent leurs bouches répugnantes. Dolorès Leal Mayor les séduit puis les crève uns à uns, ces porcs imbus d'eux-mêmes, dans un élan d'écoeurement. le regret est pour les faibles, et faible, elle ne le sera plus. Pas plus que ces femmes dont elle devient le modèle, le mentor d'une lutte contre le patriarcat, ces femmes qui poursuivent son action alors qu'elle est arrêtée et écrouée.
Alcoolique, cocaïnomane, Antoine, jeune psychiatre, se perd dans une vie à laquelle il ne trouve pas de sens. Enjoint à évaluer l'état psychique de Dolorès par une démarche pipée, il accepte et débute avec celle qu'il croyait insipide un dialogue aux multiples turbulences. L'échange sera celui du ressenti et de la perception livrant au jour les fragments d'une société ébranlée.
Le livre est bref et intense comme une course qui mange le souffle. On est happé par le gris de cet homme et de cette femme qu'une rage folle nourrit au coeur d'un monde inégal. L'auteur ne négocie pas : il tisse sa toile offrant à chacun d'eux une parole sans filtre aussi poignante que fracassante. le résultat est sombre, vrai et la lecture forte.
Un roman original et entier.

Lien : https://aufildeslivresbloget..
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Un roman absolument étonnant, noir, dense et concis sur le face à face entre Dolorès, tueuse en série et Antoine, jeune psychiatre, cocaïnomane.

Dolorès n'a pas été violée, elle n'a jamais été victime d'agressions majeures et pourtant un jour, elle passe à l'acte et tue. Elle tue des hommes, des hommes plutôt riches, après les avoir séduit. Une dizaine de meurtre à son compteur, la rage au corps. Sans le vouloir, Dolorès devient une icône et fait des émules. Elle a ouvert la voie, des femmes tuent prenant conscience des abus des hommes et du pouvoir de l'argent. Un règlement de compte societal qui inquiète en haut lieu. Quand elle est arrêtée, on craint qu'un procès lui donne encore plus de visibilité. La justice charge alors un jeune psychiatre sans expérience et paumé de déclarer Dolorès irresponsable de ses actes.

Un texte sombre et rageux aux accents anarchistes sur une société fracturée et irréconciliable. Un texte qui se lit d'une traite, remarquablement écrit jusqu'à la conclusion surprenante.
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Intriguée par ce livre, je me suis laissée guider par cette lecture rythmée me demandant où cette histoire allait me mener. Sauf qu'une fois terminée, je n'ai toujours pas compris... C'est noir, très critique envers notre société - c'est d'ailleurs ce qui m'a attiré - mais j'ai trouvé ça gratuit, comme un règlement de compte qui ne mène à rien.

Bref je suis peut-être passé à côté de quelque chose mais, même si je n'ai pas trouvé la lecture déplaisante, je ne saurais comment le recommander à d'autres lecteurs.
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Violence financière et patriarcale, contre-violence improvisée : à force, entre les deux, il n'y a plus rien. Un magnifique quatrième roman de feu et de flamme, poignant, rageur et néanmoins curieusement poétique.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2024/03/17/note-de-lecture-dolores-ou-le-ventre-des-chiens-alexandre-civico/

Ennemie publique n°1 : depuis qu'elle a commencé, un soir, en assassinant un PDG rencontré en boîte de nuit qui croyait banalement que son argent et sa position sociale lui autorisaient n'importe quoi, qu'elle a récidivé, et – bien pire – qu'elle a fait de nombreuses émules, instinctivement décidées comme elle à menacer concrètement – et terminalement – la domination financière et patriarcale sans foi ni loi (autre que celle taillée le cas échéant à ses – souvent larges – mesures), toutes les polices françaises chassaient sans répit Dolorès Leal Mayor. Lorsque la cavale prend fin, son arrestation digne de celle du plus redoutable djihadiste la conduit directement à la case prison, sans passer par les cases commissariat, garde à vue, avocat, etc. : sa seule présence médiatique et – il faut bien le dire – populaire est une grenade dégoupillée pour tout gouvernement – et tout particulièrement pour un gouvernement dont la fragile légitimité est avant tout assise sur la défense de ceux qui vont bien et qui ont l'argent pour en témoigner.

La solution à ce dilemme de police, de justice et surtout de communication – maintenant que les éléments de langage constituent le seul horizon tangible d'une pensée politique : trouver un psychiatre aux abois, facile à manipuler et diriger, qui déclarera la terroriste – comme ils disent – plus ou moins folle à lier, ce qui permettra de l'enterrer vivante pour le salut de la communauté, sans passer par la dangereuse case du procès public. Cela tombe bien : le docteur Antoine Petit, bercé par l'alcool et la cocaïne, n'est pas du tout en position de décliner une offre que précisément, et selon la coutume bien connue, l'on ne peut pas refuser. le voici donc en chemin pour la petite prison des Alpes où l'attend la prisonnière, sommé de produire rapidement un diagnostic sans appel.

Il reste bien, dans l'ombre ou dans la lumière qui aveugle, un troisième protagoniste : Pedro, le protecteur des situations désespérées, le vieux révolutionnaire habitué des luttes anti-fascistes, familier des surveillances et des vies ténues sous le radar sécuritaire, celui qui a couvé Dolorès en fuite (« Ce que tu as commencé, personne ne peut l'arrêter, Dolorès. Ça monte, ça déborde, ça va tout inonder »), celui qui s'inquiète et cultive pourtant l'espoir fou que, enfin, on y arrive – même par des chemins imprévus. Dans un monde tellement à bout, voilà peut-être l'étincelle à préserver quoi qu'il en coûte.

Alexandre Civico excelle à créer des tunnels d'incandescence, rentrée ou explosive : confinée à l'habitacle d'une voiture lancée en course unique entre la France et l'Andalousie (« La terre sous les ongles », 2015), exposée aux vents secs du désert, de la savane ou de la ville désormais hostile (« La peau, l'écorce », 2017), circulaire et hantée autour d'un lieu de mise à mort légale, déjà (« Atmore, Alabama », 2019), ses irruptions de lumière noire et de colère fascinent et dérangent, nécessairement, sous la beauté de la langue qu'il invente pour chaque occasion tout en restant fidèle à sa belle écriture de chemin sec. Son quatrième roman, « Dolorès ou le ventre des chiens », publié en janvier 2024 chez Actes Sud, pousse son art bien particulier un cran plus loin encore.

Comme en écho actualisé d'une ancienne fureur froide, celle qui habitait les personnages fassbindériens du « Si les bouches se ferment » d'Alban Lefranc (là où la Fraction Armée Rouge tuait des fascistes – comme le condensait aussi si magnifiquement, bien plus récemment, le dramaturge Tiago Rodrigues dans un tout autre contexte – quoique…), Alexandre Civico confronte le bouillonnement de celles (et de ceux) qui ne peuvent plus supporter à un univers carcéral – dans lequel il a par ailleurs, et ce n'est pas neutre, assidûment pratiqué l'atelier d'écriture auprès des détenus. de ce choc tragique qui ne peut plus du tout être feutré, celui de la violence des dominations en place et des contre-violences improvisées, il extrait une fascinante démonstration incarnée. En déplaçant la redoutable équation posée par Mathieu Riboulet en 2015, il signifie ce qui sépare désormais Dolorès du ventre des chiens : entre les deux, il n'y a rien.
Lien : https://charybde2.wordpress...
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L'idéalisme révolutionnaire n'a plus court, on le savait déjà. le dernier combat serait-il celui de la libération de la parole, comme nous le vivons aujourd'hui, ou de la libération des corps féminins, arme fatale s'il en est, instrument de toute puissance face au mâle soumis à ses sens. La dictature sexuelle change de patron et devient féminine. Elle tue et torture, fait peur. Une égérie malgré elle entame sa descente aux enfers peuplés d'hommes asservis, sacrifiés sur un autel dont elle ne sait à qui sont dédiés ces sacrifices. Les origines et le malentendu donnent une réponse qui arrange tout le monde, elle trouve des disciples, l'outil de propagande entretient le mythe, fabrique une nouvelle révolution, nécessaire en ces temps de marée basse idéologique.
Mais non, ce n'est pas ça, elle est folle, faites en sorte qu'elle le soit, au regard de la loi, dernier rempart contre un emballement dont on ne sait où il peut mener. La faiblesse de l'homme est patente, évidente, le riche mâle blanc, l'alpha régnant sur le monde a une moindre allure le slip sur les chevilles et baignant dans son sang.
L'expert notifiera qu'elle n'est que l'instrument de ses origines, il le sait depuis le début des entretiens, elle a quelque chose de pas net, un secret qui explique le tout. La noirceur du trait n'est pas une lutte de libération, la désinvolture n'est qu'un rideau de fumée masquant une blessure originelle.
Lui, revenu de tout, et de lui-même, est déjà mort.
L'écriture est précise et rapide, cédant parfois aux sirènes de stéréotypes, personnages secondaires sortis d'un imaginaire idéologique caricatural. La vision sociétale de l'auteur est si noire que son héros, prototype du sale bonhomme, nage fort bien dans ce monde-là.
Sombre lecture.
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J'hésite entre opportunisme de l'auteur ou publicité inopportune. le sujet est d'actualité, mais la qualité est insuffisante pour qu'on en fasse grand cas. Je me suis fait avoir par la communication autour de la sortie de ce livre.
Un roman de face à face de prison. L'idée est bonne, mais traitée en surface. Un scénario, une ébauche. Peut-être sortie à la hâte pour coller à l'actualité.
On est très loin de la finesse des antagonistes du Silence des agneaux. Les dialogues sonnent faux. Pas au niveau du propos, mais du niveau de langue. du language d'auteur qui ne colle pas aux personnages. Des métaphores complexes qui ne collent pas à l'oralité d'un dialogue contemporain. On a le sentiment que le texte était d'abord écrit de la voix d'un narrateur, avant de faire le choix de la voix des personnages, mais sans trop toucher au texte.
Le psy est un archétype de roman de gare ; le beau gosse cynique cocaïnomane revenu de tout. On ne croit pas une seconde à son couple avec une fille de bonne famille. Il eat abject mais traverse tout sans conséquence.
Dolorès se livre sans que rien ne l'y pousse. On ne perçoit rien de ses maux. Elle a vaguement une histoire, mais on ne saisit pas ce qui la pousse vraiment à agir, quelles contradictions l'habitent.
On dirait une pièce de poseurs ou chacun se regarde dans son rôle.
L'histoire ne tient pas la route. Une ennemie publique, pour laquelle on a une intervention directe du Garde des Sceaux, mais un psy qu'on laisse vaquer à ses occupations et qui n'est jamais interpellé par la presse. Un final ridicule.
Rien n'est crédible.
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Dolorès est une meurtrière, une femme en colère qui a buté des hommes blancs, bedonnants et friqués. Elle est devenue un symbole, un modèle, l'idée même qu'on puisse abattre le patriarcat. Antoine est un jeune psychiatre déjà désabusé, alcoolique et cocaïnomane. Il est chargé de rédiger un rapport donc la conclusion doit être la folie. Les pasionaras, ce n'est pas bon pour la société...
.
Mais une pasionara c'est tellement bien pour un roman ! Sous le couvert d'un résumé classique, Alexandre Civico écrit une chronique sociale et résolument engagée. J'espère que son texte ira titiller les consciences et donnera des envies d'action (pas sanglantes messieurs-dames, soyons tout de même raisonnables) au plus grand nombre !
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Salut tout le monde, j'espère que vous allez et que vous faites de chouettes lectures.
Aujourd'hui,je viens vous parler d'un court roman très noir, très sombre ,dans le cadre d'une masse critique Babelio. Il s'agit de " Dolorès ou le ventre des chiens", un roman qui nous dis que Dolorès a été arrêtée et placer en détention pour les meurtres d'une dizaine d'hommes. Tous des hommes riches qui aiment coucher avec de très jeunes femmes. Pourquoi commet-elle ses crimes, y a-t-il seulement une raison ? Eh bien oui, mais pour connaître cette raison il va vous falloir vous plongez dans son histoire.
L'auteur a une écriture fascinante, on se plonge tout de suite dans cette sombre histoire, les chapitres alternent deux points de vue, celui de Dolorès dans une prison de haute sécurité pour femme, et le point de vue de Antoine Petit, jeune psychiatre, accro à l'alcool et à la cocaïne,qui doit rendre un rapport sur l'état psychique de la tueuse. Mais cela n'est pas gagné, car Dolorès ne se confie pas facilement,je dirais même qu'elle prend plaisir à le balader.
Dans ce récit, j'ai bien aimé cette immersion dans le milieu carcéral.
Quant à la fin, je dois avouer que j'ai été plutôt surprise par le dénouement, mais hélas la fin m'a un peu laissée sur ma faim, dénouement un peu trop rapide à mon goût. Mais j'ai beaucoup aimé que l'auteur nous distille des informations sur les raisons qui ont poussées Dolorès a commettre ses meurtres.
Si vous aimez ce genre littéraire,je ne peux que vous recommander de le lire, en plus il est assez court et se lit très vite.
N'hésitez pas à me dire en commentaire si vous l'avez lu, ou si je vous ai donné envie de le lire. Quant à moi je vais essayer de le procurer d'autres romans de cet auteur.
Merci infiniment à Babelio ainsi qu'aux éditions Actes Sud pour l'envoi de ce sombre roman.
Il me reste plus qu'à vous souhaiter un excellent dimanche et de faire de très belles lectures.
Dolorès ou le ventre des chiens
Alexandre Civico
Actes Sud éditions
179 pages
Masse critique Babelio
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