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4,37

sur 1091 notes
C'est une expérience à la fois fascinante et frustrante que cette série. Épuisante surtout. Après avoir lâché l'affaire pendant près de 2 ans, j'ai enfin eu le courage de m'atteler au volume 3 pour un constat identique : malgré une inventivité folle, il y a ici trop d'amour pour la physique et pas assez pour les personnages.
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Petite visite sur Babelio pour partager l'une des rares lectures que j'ai réussi à achever en cette période où mon travail ne me laisse pas le temps de lire !

La trilogie du problème à trois corps est LE phénomène SF de ces dernières années et la récente adaptation par Netflix ne va pas manquer de faire du bruit. Les tomes 1 et 2 m'avaient fascinée par la densité de leur univers, la cohérence avec laquelle Liu Cixin examine les implications à court et (très !) long terme de son incroyable hypothèse et la résonance politique, sociale et scientifique de son intrigue. Je dois avouer que ce 3e volet m'a parfois perdue.

Après une incursion dans la Constantinople de 1453 et une réflexion physico-philosophique sur l'origine de l'univers, j'avais pourtant repris mes marques dans l'ère de la dissuasion établie à la fin de la forêt sombre. L'histoire ne pouvait pas en rester là. D'une part, la dissuasion des Trisolariens reposait sur Luo Ji qui n'était pas immortel. Il allait donc fatalement devoir se demander qui prendrait son relai et à quelles conditions. D'autre part, on ne savait pas ce qu'étaient devenus les vaisseaux qui avaient pris la fuite lors de l'Ultime bataille. Et surtout, dans un univers aussi vaste, les relations avec Trisolaris pouvaient in fine n'être qu'un problème parmi d'autres…

Je reste impressionnée par l'imagination sans bornes de Liu Cixin et sa capacité à envisager imparablement les implications de ses prémisses. J'apprécie la réflexion à laquelle il nous convie sur la mémoire courte des humains, leurs difficultés à résoudre les dilemmes d'action collective, leur présomption, leur manque de rationalité. Mais je me suis perdue dans les discussions sur les fragments dimensionnels qui traversent l'univers, la propulsion par courbure, les champs noirs qui réduisent la vitesse de la lumière, les doubles métaphores enchâssées, les sous-univers microscopiques et leurs répercussions potentielles sur le mouvement d'expansion-contraction de notre univers. J'ai perdu mes repères spatio-temporels face aux allers et venues au fil des millénaires et des galaxies. Et j'ai eu du mal à m'attacher aux personnages qui m'ont semblé désincarnés du fait de la perspective macroscopique.

Par ailleurs, après avoir passé près de 3.000 pages avec Liu Cixin, je dois dire que je suis un peu agacée par sa vision holiste des choses – libertés et démocratie semblent toujours compliquer inutilement les réponses humaines, les femmes sont entravées par leur empathie alors qu'il serait tellement plus rationnel de s'en remettre à des hommes (militaires, politiques ou experts du renseignement) ne craignant pas de prendre les mesures qui s'imposent.

Cela dit, je ne regrette pas une seule seconde l'immersion dans cette série d'une ambition folle qui se démarque complètement de tout ce que j'ai pu lire par ailleurs. Elle est vraiment à lire, pour le plaisir de se laisser surprendre par une intrigue véritablement vertigineuse et pour la rencontre grandiose de l'astrophysique, de la philosophie et de la poésie.
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
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Je lis à peu près tous les genres de littérature. Ceci pour dire que la S.F. n'est pas pour moi un genre de prédilection. La trilogie du problème à trois m'a juste stupéfait par son intelligence, son style, ses trouvailles... tout quoi. Franchement un régal. Au passage, félicitations au traducteur car les livres étrangers souffrent trop souvent de la traduction. Dans ce cas: impeccable (et en plus c'est traduit du chinois).
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En refermant ce dernier tome, on ne peut qu'apprécier l'ampleur de cette trilogie !
Ce serait mentir que de dire que le chemin a été facile, le récit est parfois long, je me suis perdue par moment dans les explications scientifiques, les personnages sont froids et rares sont ceux que j'ai pleinement appréciés.
Mais à la fin de ce voyage, je ne peux que m'exclamer : waouh !
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Quand on a terminé La mort immortelle, le troisième volume de la trilogie du Problème à trois corps, on doit reprendre son souffle. Après plus de deux mille pages d'écriture serrée, les impressions se bousculent. Et pourtant, ce qui frappe le plus c'est la cohérence de l'ensemble des trois tomes. L'oeuvre est extrêmement bien construite. Les retours en arrière ne sont jamais gratuits et permettent de mieux comprendre les passages des volumes précédents qui restaient enveloppés d'un certain flou. Comme par exemple la mort de Yan Dong, la fille du principal personnage du tome premier, Ye Wenjie, dont les motivations sont clairement exposées ici. Ce parti pris d'exposition explique aussi sans doute le choix des réalisateurs de la série Netflix qui ont choisi de recadrer dans un ordre chronologique strict la suite des événements. Cela est probablement nécessaire pour mieux suivre le déroulement de l'intrigue à la TV ; mais évidemment, la trilogie perd ainsi une partie de ce qui en fait la saveur et l'unité dernière.
Nous sommes tout d'abord plongés dans l'histoire du siège de Constantinople par les Turcs. L'épisode qui nous est relaté, cette tentative désespérée de sauver la ville en faisant appel à une sorcière chargée de ramener la tête du sultan, annonce déjà le thème central qui domine l'oeuvre, celui de la fragilité des civilisations. « En des temps lointains, les Romains sifflotaient dans leurs magnifiques thermes, persuadés que l'Empire, comme les bains en granit sous leurs corps, perdurerait jusqu'à la fin des temps. Mais aujourd'hui les hommes savaient qu'aucun festin n'est éternel. »
Ce thème va être repris et développé dans la suite de l'oeuvre qui s'orchestre comme une symphonie. L'ère de dissuasion qui constituait une période de coexistence pacifique entre la planète Trisolaris et la Terre, va s'achever dans le tumulte avec la mise en quasi esclavage de l'humanité, destinée à être parquée en Australie. Mais que le lecteur se rassure, rien n'est tout à fait perdu. Et le salut viendra paradoxalement de la forêt sombre. La dimension métaphysique déjà présente dans les deux premières parties de la trilogie se déploie sous de multiples formes. Dès les premières pages, Yang Dong interroge un de ses collègues :
- « Croyez vous en Dieu ?
- Quel genre de dieu ?
- Eh bien Dieu, lui répondit simplement Yang Dong.
- Je ne pense pas. »
Et pourtant lui objecte la jeune femme, si les paramètres du Big Bang avaient différé de manière infinitésimale, les éléments lourds n'auraient pu exister et la vie ne serait jamais apparue.
On découvre aussi Liu Cixin en politologue-philosophe lorsqu'il évoque la situation des opinions publiques face à la menace de Trisolaris avant la mise en place de la dissuasion. « La propension de la nature humaine à se résigner face au destin était visiblement en train de reprendre le dessus. L'anticipations des événements qui auraient lieu dans quatre siècles perdait du terrain au profit des préoccupations du présent. » Et plus loin à propos du programme Stellaris : « Les pays les moins développés se révélaient les plus enthousiastes pour donner plus de pouvoir aux Nations Unies. Ils voyaient dans la crise trisolarienne l'opportunité de recevoir une aide technologique et économique de la part des pays les plus développés. Les grandes puissances se montrèrent au contraire plus rétives. »
La dimension poétique est souvent présente comme dans ce passage où est décrite une humanoïde semblable à une geisha : « Ce qu'effleuraient ses mains fines ne semblait pas être des accessoires pour le thé, mais quelque chose de bien plus doux, de la soie, de la brume ... ou bien du temps. Oui, elle caressait le temps et dans ses mains celui-ci devenait souple, satiné. »
Ce roman de science-fiction qui reste fidèle à son genre, riche d'inventions et de rebondissements, se révèle en fin de compte tout simplement une grande oeuvre.
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Une fin magistrale pour le troisième tome de cette saga absolument extraordinaire. Cela faisait vraiment longtemps que je n'avais pas lu une série aussi prenante, dans laquelle ils se passe plein de choses totalement inattendues.
Toujours le même petit bémol concernant les 50-100 premières pages. Ensuite, on s'immerge dans cet univers et on a du mal à en ressortir une fois le livre terminé.
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babelio_id:Cixin-La-mort-immortelle/1053456
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Ouf ! Voici venue la fin de ce livre. Ou de ce cycle. Et donc de 2000 pages à epsilon (1968 à en croire Wikipedia, environ 1680 sur ma liseuse). C'est donc le premier point que je voudrais traiter : pourquoi ne pas assumer l'ouvrage en une édition de 2000 pages ? Après tout qui pour dire que le Seigneur des Anneaux se termine à la fin de la Communauté de l'Anneau ?

2000 pages en 9 jours, et ce 3e tome de 900 pages lu en 4 jours, il faut vraiment avoir l'envie à la limite de l'obsession ou de la rage.

Et donc 2000 pages, c'est long. Surtout quand on a un violent doute quant au fait que c'était la volonté de l'auteur. Ecrire "un" livre de 2000 pages c'est donc écrire un nouveau "Guerre et Paix". Et cela n'est potable à la lecture que si tout se goupille finement.

Ce n'est pas le cas avec le cycle en 3 tomes du Problème à Trois Corps.
A la rigueur, je dirais que cela a été conçu pour être un diptyque.
J'avais écris ma critique à la fin du tome 2 La Forêt Sombre en disant que la fin, si elle était la fin, aurait été malhabile.
Je me ravise après avoir lu la Mort Immortelle.

Pourquoi ce livre tellement hermétique ?
Cela donne tellement l'impression de vous dire "il y en a un peu plus, je vous le mets quand même" ?

J'ai vraiment l'impression que ce pavé de 900 pages (ou 714 sur ma liseuse) a été un rajout...
Le découpage en 6 livres, avec le 1er qui est juste une annexe, un rajout au premier tome. C'est curieux.
Et d'ailleurs la série Netflix prend le Livre 1 de ce 3e tome pour la narration du 1er tome, c'est dire...
Mais bon ce premier Livre faisant un rajout est vraiment bavard pour assez peu d'action ; comme mentionné sur d'autres critiques ici, 120 pages de retour en arrière pour pas grand chose, c'est déjà ne pas rendre évident l'entrée en matière de ce bouquin.

Et les livres (les blocs de chapitre de ce bouquin, donc) suivants me font penser à une ascension d'un sommet de 8000 mètres.
Et le dernier livre, le 6e livre, c'est clairement errer sans oxygène dans la zone de la mort : environ 50 pages ultra illisibles et fumeuses et une fin qui ressemble à s'être perdu sans oxygène là-haut, beaucoup trop haut.

La belle originalité de l'idée d'un contact avec une société extra-terrestre qui arrivera dans 400 ans se noie, se perd, se délite, s'oublie, n'existe plus. C'est quand même très dommage. Surtout que je n'ai toujours pas compris pourquoi la 2e flotte...
C'est balayé en un coup de dé. Par opposition aux centaines de pages pour la mise en tension. C'est violent. C'est mal fait.

Bref, je pense que des braves qui vont plonger dans cet océan de 2000 pages, beaucoup vont chercher à regagner la rive s'ils ne se noient pas en chemin. Bon courage à Netflix pour pour les effets spéciaux... Mais surtout bon courage pour captiver les gens et les fidéliser... surtout si certains pensent que la saison 1 était compliquée.

Bref, je pense que le XXIe siècle se cherche un Asimov, ou comme dans bien des domaines artistiques, après environ un quart de siècle, on peine à trouver des figures majeures dans la culture.

Evidemment, je ne relirais jamais ce trop long ouvrage, je suis fier de l'avoir terminé, mais ce n'est ni une lecture amusante, ni évasive, ni majeure dans son entièreté.

En outre, un dernier point à souligner : l'auteur semble jeter ses personnages comme des déchets. Déjà dans le premier tome, on se dit qu'une femme probablement enceinte tue d'une manière vraiment dénué d'humanité (par absurde) son mari, c'est curieux. Ensuite, sa fille qui se suicide cela ne l'affecte pas beaucoup. Ensuite, dans l'attachement qu'on cherche désespérément, le brave Shi Qiang (le policier bien brave) est juste... oublié, abandonné, il disparaît... ? Bref, cela rend la lecture au fil des pages comme un détachement de l'humain et la vision d'ensemble est tellement noire que c'est une lecture qui ne me permet pas de conclure par un sourire. Comme un mauvais goût en bouche, l'humanité est perdue, de toute façon c'était de la merde.

Bref, enfin, le terme bref n'est pas le meilleur, je reste sur mon idée que les prix littéraires sont rarement des plus éclairés : OK pour le prix Hugo pour le premier tome, pour l'idée. Mais pas pour l'ensemble, verbeux et dépressif. Dommage.
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A la page 935 de "La Mort immortelle", est écrit le mot "FIN". Bien entendu, à la veille du Nouveau Big Bang , on n'en croit pas un mot. Transportés, chahutés, interpellés de bout en bout par Liu Cixin, nous sortons de l'épreuve épuisés et, quand même, il faut l'avouer, inquiets. Car franchement Liu Cixin n'est pas un terrien. Nul terrien n'aurait pu écrire ces histoires aussi ahurissantes que (presque) crédibles. Déjà quand on m'explique l'intrication quantique, j'ai de la peine à y croire. Alors qu'ici, à l'aube du dernier jour de l'Univers, je crois presque à un futur Univers en dix dimensions, ç a doit être curieux. Trois dimensions, je commence à trouver ça étroit. (C'est une vieille blague trisolarienne).
Inutile de dire que ce livre ne se raconte pas, il se vibre intimement. Il se déroule magistralement en couleurs. Mais quand on voit les images envoyés par James Web, on n'est pas plus surpris que cela. On a envie d'être là dans un millard d'années pour savoir comment ces crétins d'humains vont résoudre leurs problèmes. Et je me renseigne sur l'hibernation, je trouve ça cool. Allez, les amis, même pas peur !
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Je ressors de cette oeuvre complètement chamboulé. Liu Cixin a imaginé un avenir tellement loin régit par des règles qui semblent si logique mais qu'il a du inventer en partant de rien... Tout en gardant cette petite pointe poétique qui est si familière de son écriture. Je suis sur le cul. Cette trilogie à été un vrai plaisir à lire, vraiment je recommande au moins le Problème à Trois Corps.
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