Le premier roman de l'auteur, un indéniable succès populaire.
Octobre rouge, le dernier né et le plus puissant des sous-marins nucléaires lanceur d'engins (SNLE). Doté d'une technologie de propulsion révolutionnaire et furtive. Son seul défaut, en dehors d'être soviétique ? Il est doté du meilleur des commandants, un héros de la Rodina. Mais un commandant qui veut passer à l'ouest. Une traque s'engage du côté rouge, et les Yankees vont tout faire pour duper les Ruskoffs et récupérer la bête…
Le pitch s'annonçait fantastique. Une traque, des barbouzes, dans le monde si particuliers des sous-mariniers, celui qui pourrait peut-être le plus (à part les aventures de la marine de guerre anglaise de la fin du 18ième) s'approcher de mes vaisseaux spatiaux préférés. Mais hélas, les manoeuvres et les tactiques tant espérées sont au final réduites à la portion congrue.
J'ai probablement été induit en erreur dans mes espérances par le film éponyme où l'action était plus présente. (Et aussi par quelques critiques trop dithyrambiques, mais ça, ce n'est pas la faute de leurs auteurs). Dans le film, par ailleurs le commandant du SNLE
Octobre rouge est bien plus charismatique, fin tacticien, sûr de lui (et avec raison) que son modèle littéraire. La faute à Sean Connery. Quelle présence cet acteur….
Autre reproche, le livre a été écrit en 1984 à la fin de la seconde guerre froide, avant le chute du mur, la glasnost et la perestroïka. Résultat, on dirait un vrai livre de propagande pro-américaine. A défaut d'être bêtes et méchants, les meilleurs ennemis sont incultes, tristes et incompétents. Même si ce n'est pas tout à fait faux (et on était avant l'avènement de l'information et la connerie pour tous avec internet) la représentation du super système américain garant de la démocratie et de la richesse pour tous, peuplé de petits génies, contre ce vil régime communiste d'arriérés est digne du ministère de la (des)information du temps de la seconde guerre mondiale.
Ceci étant, et une fois fait le deuil de mes espérances, passons aux raisons pour lesquelles ce roman n'est pas si mal après tout.
A défaut d'action, une bonne tension dramatique presque tout au long du roman (la fausse fin suivie de presque 100 pages supplémentaires, fausse bonne idée à mon avis. Zut je reviens aux défauts. La encore, probablement à cause du film dont la chronologie est un peu différente).
Des personnages principaux (Ramius et Ryan) très consistants, avec une histoire derrière eux.
Un bon roman politique, axé CIA et coups fourrés teinté d'un peu de monde militaire.
Trois étoiles à causes de mes espérances perdues. Quatre si je l'avais lu avant de voir le film et sans idées préconçues...