La Cité et les Astres

Souvent les livres de SF vieillissent mal car le présent rattrape l'histoire, et tout l'environnement de l'histoire devient un peu ridicule. Ce roman est une exception, je n'en reviens pas que l'auteur l'ait écrit dans les années cinquante ! C'est une magnifique aventure, une très belle histoire parsemée de messages de tolérance et d'analyses de nos angoisses primaires. Jeunes ou plus âgés, chacun trouvera du plaisir à cette lecture. J'ai adoré.

La cité et les Astres est un livre avec une très grande portée philosophique. L'histoire est pleine de questions sur la société que nous construisons.
Concernant mon attachement à ce livre, j'ai été quelque peu déçu par le manque d'approfondissement des personnages, que j'ai trouvé, bien tristement, un peu trop balayés et plats. Mais cela fait partie de l'ambiance générale du livre et des concepts abordés, et je dois bien admettre que malgré ce défaut que je lui trouve, c'est un roman très intéressant.

Lire ce livre à notre époque demande de le contextualiser par rapport à sa période d'écriture et du mode de pensée de cette époque. Il faut donc en prendre conscience pour savourer certaines idées SF révolutionnaires abordées.

Etes-vous prêts à vous prendre une claque monumentale ?
Non ?
C'est bien dommage, parce que celle là, je vous garanti qu'elle vous fera du bien. Dans ce petit bijou, nous suivons Alvin, un jeune homme vivant dans la dernière cité terrienne, une ville utopique nommée Diaspar. Utopique, car personne n'a besoin de rien, et tout est à la disposition de tout le monde: tout, sauf l'extérieur de la cité, la Terre n'étant plus qu'un immense désert, un champs de ruine. Alvin, cependant, ressent qu'il y a plus que cela dans la vie à découvrir, et décide de mener son enquête.
Et … Wow. Il fait vraiment partie de ces livres dont on ne peut pas trop en dire, mais si vous devez me faire confiance sur un livre, c'est celui-ci (et Children of Time, mais c'est pas le sujet).
Vraiment, je sais qu'Arthur C. Clarke est déjà considéré comme un génie de la littérature SF … Mais ça ne fait que le confirmer.

Dans pas moins d'un milliard d'années, les derniers humains vivent dans une unique cité technologiste. Une utopie qui leur accorde la satisfaction instantanée de tous leurs besoins physiques, mais une utopie figée. Les enfants ne naissent plus, toute possibilité de changement a disparu, et il est impossible à quiconque de quitter la cité mère qu'est Diaspar. Les humains vivent des milliers d'années, puis replongent dans le grand tout de l'éternité électronique pour quelques dizaines de millénaires, et renaissent ensuite au monde en récupérant la mémoire de leurs vies passées. Mais voilà qu'apparait un jour Alvin, un être neuf, original, qui vit sa première incarnation. Contrairement à ses compatriotes, il ressent l'appel de l'inconnu et se lance dans une quête initiatique à la structure tout ce qu'il y a de plus classique. Appel de l'aventure, aide du mentor, découverte d'un nouveau monde, rencontre avec la mort, appropriation d'un objet aux propriétés curatives, chemin du retour et changement appliqué au monde du début.

Cette structure d'une efficacité éternelle fonctionne toujours aussi bien quand elle est utilisée par un auteur de talent. le principal problème du roman, c'est ce que découvre Alvin en dehors de Diaspar : une communauté d'humains télépathes, à la fois technologistes et vivant en harmonie avec la nature. Dans la ville qu'est Diaspar, la stagnation de l'humanité sur une échelle de temps colossale (un milliard d'années) fait sens : la cité a été créé dans ce but, et une science d'une invraisemblable puissance s'emploie à maintenir le statu quo. Mais les gens vivant hors de Diaspar n'ont pas de telles barrières. Comment, au fil des millions d'années, n'ont-ils pas eu envie de reconquérir le désert qui recouvre la Terre ? D'aller toujours plus loin, explorer derrières les montagnes, puis derrière les étoiles ? C'est une faille logique assez problématique.

Mais à part ça, La cité et les astres reste de l'excellente SF qui voit loin et large. On ressent à accompagner Alvin le véritable souffle de la découverte. Son objectif est tout simplement de découvrir autrui, de découvrir d'autres formes d'intelligence, humaines ou non. Et son voyage l'amène à explorer un univers où l'homme n'est que peu de choses. Un univers qui autrefois débordait de vie, mais qui n'est plus que l'ombre de lui-même. On pense inévitablement à la Culture de Iain Banks, sur qui Clarke a du avoir beaucoup d'influence, pour deux raisons. Cette vision d'un futur envisageant l'économie de l'abondance, un futur où la matière est maitrisée, et l'homme n'a plus guère à lutter pour vivre. Mais aussi cette idée d'une inévitable évolution vers d'autres formes de vie supérieures, intangibles, évolution appelée chez Banks Sublimation. Clarke est encore une fois d'un optimisme presque naïf. Il n'y a jamais vraiment de danger, de tension, sinon celle de la soif de connaissance. Quand un personnage s'exclame « nous sommes en temps de crise », on sourit, tant cette crise est légère et inoffensive. On sourit aussi quand Clarke parle d'amour, tant le sujet, littérairement du moins, n'est pas son point fort. Mais dans l'ensemble, cette SF paisible et optimiste, se reposant sur la curiosité envers l'immensité du temps et de l'espace, est un plaisir délicat.

Lien : http://lespagesdenomic.blogs..

J'ai trouvé ce livre par hasard, je ne savais donc pas du tout à quoi m'attendre.

Au dépars, j'ai trouvé l'histoire longue à démarrée, puis lentement je me suis prise d'affection pour Alvin. Je dirais que l'auteur est très fort, car il est parvenu à me faire ressentir la solitude du personnage. Son manque de chaleur, ce après quoi il court et cette découverte nouvelle de la vie. Alvin a pourtant tout pour être heureux, il ne manque de rien et est presque éternel, mais il est unique ! Et voilà l'immense fossé qui se creuse entre lui et ses compères.

Une histoire qui prend son temps et qui nous mène au bout de la galaxie, j'ai beaucoup aimé même si quelques descriptions sont longues et peuvent, à certains moments, ralentir notre avancée. Deux civilisations opposées se rencontrent, ce livre est l'exemple même de la sagesse, j'ai trouvé toutefois que le dénouement allait un peu vite et était parfois trop facile, néanmoins j'en garde un très bon souvenir.

C'est une histoire qui marque l'esprit par son intelligence et sa douceur. Nous sommes comme aspirés par le passé et le futur si différent et si semblable. On y parle aussi d'évolution de la race humaine et de tout ce qui a fait sa grandeur ! Alvin est très attachant, tout comme les compagnons qu'il rencontre sur sa route, l'écriture est fluide et poétique et l'univers riche comme à la fois vide, c'est une sensation assez étrange que l'auteur gère pourtant parfaitement.

En bref, je le recommande pour tous ceux en quête d'aventure et de poésie, il est certain que ce livre vous touchera :)


Lien : http://ma-boite-de-pandore.e..

Un roman de science-fiction d'Arthur C. Clarke, poétique et intéressant. Un peu naïf et maladroit par moment, mais plutôt prenant dans l'ensemble. Ni totalement inoubliable, ni complètement transparent, de la science-fiction à la fois classique et atypique, à vrai dire.

Je cherchais un livre de fantasy à me mettre sous les yeux et je me suis retrouvée dans le rayon science-fiction. Ayant déjà entendu beaucoup de bien des textes d'Arthur C. Clarke je suis ressortie du magasin avec La cité et les astres.

Surprenant ! Voilà comment je définirai ce livre.

Diaspar, la cité où se déroule l'histoire, fait froid dans le dos par son système de réincarnation des corps et de longévité. L'Homme a joué à Dieu et s'est confiné dans une cité oubliant le reste du monde. En tout cas c'est le ressenti que j'ai eu à la lecture. C'est dérangeant de par le concept, mais c'est prenant de par l'aventure de cet Unique qui redécouvre le monde extérieur qui finalement pas si mort et maudit que cela.

Le héros fait face "au grand secret" et s'en tire à mon humble avis avec brio. C'est un livre à dévorer sans plus attendre. Il se lit tout simplement et transporte le lecteur loin du quotidien.

Les + :
La simplicité du personnage. Il est curieux de tout et veut apprendre et comprendre.
La crainte que peut engendrer cette recherche de l'immortalité, nous invite à nous remettre en question, de même que cette peur de l'inconnu (ici les terres perdues)

Les - :
La perte de la liberté de l'homme qui n'en est plus tout à fait un.
Lien : http://nitquindo.wix.com/nit..

Synopsis: La dernière cité sur Terre s'est repliée sur elle-même. Alvin est le seul à s'intéresser au monde extérieur, au plus grand effroi des autres.

Avis: un roman simple mais prenant sur la découverte de soi d'un inadapté social.