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C'est un des romans de l'auteur qui traverse le mieux les ravages du temps , et à mon humble avis , c'est un classique de la SF car il est intemporel , un peu comme , Les monades urbaines , de Silverberg .
La terre est une planète très usée qui héberge une cité survivante . La ville est un univers utopique qui est gérée par une machine .
Un personnage principal qui va réfléchir et contribuer à commencer de changer son univers avenant . Malgré tout la population affiche un très fort consensus social.
Le personnage d'Alvin est singulièrement singulier et il y a des raisons à cela . Sa naissance a été prévu par le système , avec des finalités bien précises que les habitants ne saisissent pas .

C'est un texte solide bien écrit et très agréable à lire . L'intrigue se déroule tranquillement mais surement . Elle est d'ailleurs bien pensée et c'est une véritable exploration de la ville et une vision sur son environnement , avec des touches liées à son passé , son futur . La quête du personnage principal pose des questions intéressantes qui nous concernent aussi :
Le paradis est-il un paradis ?
Le mouvement ... la curiosité ... La mobilité , l'isolement peuvent-ils contrebalancer le poids des habitudes et des visions sociales normatives ou simplement des idées convenues ? La marginalité est-elle un facteur positif et une nécessité sociale avant d'être une fatalité et un éventuels problème ? Ce sont de bonnes questions joliment posées ... Ce texte a une patine un peu retro sans pouvoir être classé vieillot pour autant .
Disons pour conclure que nul n'est prophète en son pays .N'est-ce-pas ? …. : Mais bon : la graine « trouve toujours son chemin « ( Petit clin d'oeil à Spielberg ) , sourires.
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Plus je lis de SF, plus ce genre m'apparait comme idéal pour produire des récits qui parviennent à allier de façon équilibrée divertissement et profondeur de propos. Cette impression se vérifie totalement avec "la cité et les astres" d'Arthur C. Clarke.

"La cité et les astres" séduit par son originalité. Roman hybride, il tient à la fois du récit initiatique, du space opera, de la dystopie et quelques éléments ont des aspects fantasy (les passages dans Lys).
"La cité et les astres" séduit également par son propos très riche. A travers l'histoire d'Alvin qui part à la découverte du monde et, ce faisant, à la découverte de lui-même, l'auteur aborde de nombreux thèmes, le libre arbitre, la différence, la peur de la liberté, pose de nombreuses questions. Que penser d'un monde d'où le malheur est exclu mais qui ne laisse rien au hasard et empêche toute initiative personnelle ? Les thèmes sont vastes t pourtant je n'ai jamais eu l'impression que Clarke était dépassé par l'ampleur de son propos. J'ai eu le sentiment que Clarke maîtrisait parfaitement son sujet, qu'il était totalement à la hauteur de ses ambitions.

L'aspect philosophique est loin d'être la seule qualité du roman. Clarke a un grand talent de conteur. Grâce à une écriture fluide et à un vrai talent de narration, il donne vie à un univers complexe sans assommer le lecteur par de lourdes descriptions. Des passages poétiques viennent encore embellir le récit.

"La cité et les astres" est un roman beau et intelligent, de ceux qui d'une certaine façon nous rendent meilleurs.

Challenge Multi-Défis 2016 - 34 (un livre dont le titre comprend une conjonction de coordination)
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Ah ça faisait longtemps que je n'avais pas lu un Clarke. Faudra que j'augmente un peu la fréquence.

C'est marrant, le 4e de couverture m'avait convaincu que j'avais affaire à une dystopie décrivant la fin de l'homme dans un milliard d'années, enfermé à double tour dans la dernière cité de l'humanité sans possibilité même de voir le ciel ou le désert qui a envahi la planète. Mais j'avais oublié que je lisais un Arthur C. Clarke, auteur optimiste qui pensait que le destin de l'homme était dans les étoiles, que l'on ne faisait que nos premiers pas dans cette direction.

Dans La cité et les astres, cette destinée s'est accomplie dans un lointain passé et le rêve s'est écroulé quand les Envahisseurs ont chassé les humains de la galaxie, les laissant se terrer sur leur planète natale. Diaspar est leur dernière cité. Oh ils n'ont pas l'air malheureux. Ils sont éternels, alternant des périodes séculaires incarnés dans un corps et des périodes de repos dans des banques de données. Toute la ville est automatisée, dirigée par un ordinateur débonnaire. Ils se consacrent aux arts et aiment jouer dans des sagas, aventures virtuelles et excitantes (une des premières visions de réalité virtuelle, en 1956, chapeau M. Clarke !). Mais ils sont profondément effrayés par l'idée de l'extérieur, et par le souvenir des Envahisseurs.
C'est cette vie routinière qui est ici le point de départ « dystopique ». Un homme né récemment, Alvin, a du mal à s'intégrer au système. Il est curieux de ce qui existe en dehors des murs de Diaspar. Sa naissance a quelque chose de particulier (je n'en dirai rien) qui fait que son tuteur et, de plus loin, le Conseil, le surveillent et s'intéressent à son évolution. Il ne faudrait pas que sa vision des choses perturbe la routine.

On pouvait envisager la suite de deux manières, pessimiste et déprimante ou optimiste et conquérante. C'est évidemment vers la deuxième solution que se tourne Arthur C. Clarke. Même quand il accepte la possibilité d'une chute de l'humanité, il s'intéresse à son redémarrage. Après un début plutôt morne et lisse – à la mesure de l'absence d'aspérité et de variété de Diaspar et de ses habitants – c'est donc à un chouette voyage initiatique qu'Alvin nous convie. Un voyage qui nous emmène très loin dans l'espace et dans le temps.
En plus de cette vision de l'humanité destinée aux étoiles, on retrouve un second thème apprécié de l'auteur : l'idée que la position de l'homme dans l'échelle des intelligences n'est qu'intermédiaire, qu'aussi loin qu'il puisse aller il existera toujours des consciences supérieures qui lui resteront à jamais incompréhensibles. Clarke apprécie de mettre en scène des entités qui nous dépassent et que l'on peut à peine esquisser. C'est une idée qui a toujours sonné juste chez moi, et qui participe au fait que j'aime bien cet auteur.

Un bouquin pas déprimant du tout, finalement. Optimiste et aux visions grandioses. Une bonne pioche.
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Arthur C. Clarke, auteur des cycles de L'odyssée de l'espace et de Rama, a également écrit des romans indépendants qui contribuent tout autant à son oeuvre (Les fontaines du paradis, Les enfants d'Icare), caractéristique des grands écrivains de science-fiction du XXè siècle tels qu'Herbert, Asimov ou Heinlein. La cité et les astres offre une rare poésie au sein de la littérature de science-fiction.

Dans un futur vraiment lointain, l'homme est confiné à Diaspar, ville éternelle où les individus renaissent perpétuellement. À sa majorité Alvin découvre pourtant qu'il n'est né qu'une seul fois. Ce qui le rend unique, ce sera surtout sa volonté de se lancer dans une aventure, visant à ouvrir Diaspar au monde, et à reconstituer les morceaux manquants de son histoire.

Le premier tiers du livre est un chef d'oeuvre utopique. Arthur C. Clarke décrit ici une des seules utopies valable que la littérature ait imaginé. La plongée dans la découverte de Diaspar est d'une grande douceur, pleine de poésie; rassurant, berçant le lecteur de la chaleur de son soleil éternel. Il semble qu'une lumière s'éteigne lorsqu'on ferme le livre durant cette partie.

Du point de vue technique, Arthur C. Clarke trouve un moyen ingénieux pour que l'homme puisse être immortel sans en ressentir l'ennui et les effets de la folie. La cité de Diaspar est conçue comme une technologie parfaite et immuable, infaillible (elle l'est réellement), introduisant un chaos organisé grâce à des bouffons, et non contrôlé par l'intermédiaire d'Alvin par exemple. L'homme s'adonne aux plaisirs de l'art et de la science, sans réelle motivation. C'est là que s'arrête l'utopie, car Diaspar est bien le dernier degré d'évolution que peut atteindre l'homme, il n'y a rien au-dessus, donc plus de progrès.

C'est donc par l'aventure et la compréhension de son passé que l'homme peut de nouveau aller de l'avant, initié par l'étincelle d'Alvin. Lorsqu'il sort de Diaspar, il subit avec le lecteur un retour brutal à une Terre prosaïque en totale opposition avec le cadre onirique de Diaspar. Les deux autres tiers du roman sont réservés à des thèmes dépassant l'analyse des relations humaines d'une société parfaite qui occupait le premier tiers, pour se tourner vers une introspection du genre humain, sa place dans l'univers, sa cohabitation avec d'autres espèces intelligentes, ses ambitions et ce qui le dépasse.

La cité et les astres montre comment le roman est parfois plus adroit dans sa réflexion, plus captivant, plus intime avec le lecteur que l'est l'essai philosophique (sans généralisation excessive). Arthur C. Clarke atteint ici une maîtrise littéraire qui légitime la science-fiction dans sa noblesse.
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Et voilà, je viens tout juste d'achever mon premier Arthur C. Clarke. J'avais hésité avec le fameux 2001 : L'Odyssée de l'espace, mais je dois avouer que le résumé de la cité et les astres me vendait davantage de rêve. Il faut dire aussi, qu'ayant vu l'adaptation de Kubrick, je redoute une lecture assez longue et pompeuse.

Bref, nous sommes donc ici en présence d'un personnage principal, Alvin, vivant dans une cité futuriste complètement close et hermétique. Ce jeune homme semble être le seul parmi ses semblables à être doté de cette soif de découverte, ainsi que cette insatiable curiosité, qui le pousseront à tenter de s'échapper de cette « prison » urbaine.
Je n'en dirai pas davantage sur l'intrigue pour ne pas gâcher le plaisir des futurs lecteurs.
Sur l'histoire en elle-même, je dois dire que mon avis est partagé. En effet, les deux premiers tiers (grosso-modo) sont vraiment prenants. Nous allons de découvertes en découvertes, de surprises en surprises. Mais tout cela demeure limite trop facile, et cela en devient même frustrant. Il n'y pas vraiment d'adversité, pas vraiment d'obstacles finalement au bon déroulement de l'aventure. du coup, il est difficile d'entrer dans la peau du personnage, de ressentir des émotions, de partager ses émotions. Au bout du compte, on pressent de plus en plus que l'on se dirige inexorablement vers un dénouement qui sera quelque peu décevant. Et, pour ma part, c'est comme ça que je l'ai vécu. Parfois, le personnage de Alvin me faisait penser à tous ces héros de l'oeuvre de van Vogt, qui sont doués d'une telle intelligence et d'un sens tellement parfait de la logique, qu'ils savent précisément à l'avance ce qui doit être entrepris en sachant tout aussi précisément à l'avance quelles en seront les conséquences.
Sur le plan donc de l'intrigue, j'ai été déçu par les derniers chapitres.

Par contre, ce livre est extrêmement riche en pistes de réflexion et en nombre de thèmes abordés. Je ne suis malheureusement pas assez littéraire et philosophe pour les avoir tous identifié, ni pour les interpréter comme il se devrait.
Parmi les thèmes les plus marquants, il y a le questionnement sur ce qui fait de nous des êtres humains, des personnes à part entière. Il y a cette opposition avec, d'un côté, le commun des « mortels » de la cité qui sont dès la « naissance » inscrits dans des cases, devant suivre sans se poser de questions des règles de société très précises et indispensables au bon équilibre général, et, de l'autre côté, l'être différent, « l'unique », insatisfait de sa situation, se demandant sans cesse « pourquoi ». C'est le grain de sable dans ce magnifique rouage. C'est le déséquilibre qui va, soit sauver cette société ainsi faite, soit la faire courir à sa perte. le libre arbitre joue donc un rôle primordial. Mais est-ce vraiment du libre arbitre… de l'instinct… des simples réflexes….
Il y a également une réflexion sur l'ambiguïté des sentiments d'amour, que ce soit au sein de la cellule familiale comme au sein d'un couple.
Se présente aussi une manière de gouverner, entre un Conseil de dirigeants dans une société où tout parait décidé et écrit d'avance, et un grand ordinateur omniprésent et tout puissant. D'ailleurs cette ambivalence homme / ordinateur a l'air de fasciner l'auteur (je ne peux me baser que sur la seule autre oeuvre, que je n'ai pas lu, mais vu).
Et enfin dernier thème que je citerai (il y en a beaucoup d'autre, mais j'ai fait une filière S et non L, donc certaines évidences ont tendance à m'échapper à mon grand désarroi), certes furtif, mais qui m'a interpelé, c'est la place du beau et de l'art dans cette cité trop ordonnée, trop carrée où rien n'est laissé au hasard. En effet, qu'il y ait des expositions d'oeuvres d'art dans les rues de la ville est assez surprenant pour ne pas être dû à une simple touche de fantaisie de l'écrivain. Quelle est la place et la véritable marge de créativité dans un monde comme celui-ci ?

Au final, je ne peux que conseiller ce livre, sans pour autant lui autoriser l'entrée dans le panthéon de ma bibliothèque…


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Le genre de la science-fiction est un genre que je lis très peu, voire même pas du tout. Ce n'est pas que je ne l'aime pas, c'est juste que je n'ai jamais vraiment pris le temps de me lancer dans ce genre. J'avoue tout de même avoir quelques craintes concernant le vocabulaire ou le monde en général. Particulièrement loin dans l'avenir, il est souvent composé de technologies avancées aux noms parfois farfelus ou de peuplades des fins fonds de l'univers qu'il nous faut apprendre. Je pense que j'ai eu beaucoup de chance de commencer mon initiation au genre avec La cité et les astres, qui ne présente que peu ces stéréotypes du genre.

J'ai entamé ce roman suite à la création de mon challenge personnel concernant les inspirations du réalisateur japonais Makoto Shinkai. Passionnée de ses films d'animation, j'ai voulu découvrir un peu plus la personnalité de cet homme via ses lectures et voir aussi si j'allais retrouver des petits clins d'oeil à ses films. Finalement, grâce à ce challenge j'aurai surtout découvert un grand auteur de science-fiction ! Avant d'écrire ma chronique, je ne m'étais absolument pas intéressée à l'auteur de la cité et les astres. Ce n'est qu'après que j'ai découvert que Arthur C. Clarke est l'auteur de L'Odyssée de l'espace, que ne j'ai pas lu mais que je connais via le film. Si je pense lire d'autres romans de cet auteur, j'ai surtout été séduite par le genre de la science-fiction, qui en plus de receler d'aventures spectaculaires, remet en question la société humaine et questionne le lecteur de manière parfois philosophique.

Dans le monde de la cité et les astres, les hommes se sont enfermés dans une cité utopique du nom de Diaspar. Dans cette ville, hommes et femmes sont devenus des données informatiques stockées dans un ordinateur central, leur permettant ainsi de vivre éternellement. Depuis sa création des millards d'années de sont écoulés et ses habitants n'imaginent pas sortir de Diaspar pour aller voir ce qu'est devenu la Terre. Effrayé par les Envahisseurs qui auraient repoussé l'Homme conquérant de l'espace jusqu'à sa terre natale, ils n'osent plus lever les yeux vers les étoiles et se complaisent dans leur manière de vivre. Quand soudain, un jour, un être unique apparait. Différent des autres hommes qui se souviennent de leurs vies précédentes, Alvin est un nouveau-né, étrangeté qui ne s'était pas produite depuis des millénaires. Plus proche de l'homme tel qu'il était avant la construction de cette cité utopique, c'est-à-dire avec une curiosité excessive, Alvin ne se sent pas à sa place à Diaspar et ne rêve que de sortir voir le monde.

Pas facile de résumer un roman de science-fiction car il faut expliquer le monde dans lequel les personnages évoluent. Diaspar m'a particulièrement plu en son rôle de cité utopique, qui a tout de même quelques points négatifs :p Si la vie est éternelle, il faut tout de même avoir de quoi s'occuper pendant cette éternité ! Les robots aidant les habitants dans toutes leurs tâches quotidiennes et la matière étant devenue modulable par le simple biais de l'esprit, les « métiers » ont tout à fait disparu. Sans crainte de la maladie, de la faim ou de la mort, ils vivent paisiblement en s'adonnant à toutes sortes d'activités comme par exemple l'étude, l'art ou encore les jeux virtuels. Cependant, malgré tous ces attraits, il manque certaines choses cruelles à cette société : l'amour. Comme il n'y a plus le miracle de la naissance et le désastre de la mort, les sentiments de perte et d'attachements n'existent plus rendant cette cité froide et peu accueillante. le réel amour n'est plus qu'une ombre que les habitants pensent encore éprouver. Quel est alors l'intérêt d'une vie éternelle si l'amour a disparu de nos vies ? Diaspar se présente ainsi comme un bijou de technologie dénué de son côté humain. La seconde cité que l'on découvre par la suite, appelée Lys, me parait beaucoup plus agréable. Je ne lui trouve en réalité aucun défaut, si ce n'est-ce sa peur excessive de l'étranger, qu'il s'agisse d'un lieu ou d'un être vivant.

La cité et les astres se présente avant tout comme un roman initiatique. En effet, Alvin apparait comme un simple enfant, unique dans son univers si fermé que représente Diaspar. Il grandit tout d'abord avec la tendresse et la protection de ses parents désignés par l'ordinateur et son précepteur. Plusieurs personnages viendront ensuite croiser sa route pour le guider, l'aider et finalement le soutenir dans toutes ses démarches qui le mènent inconsidérablement vers l'extérieur. Alvin vivra plusieurs aventures qui lui feront ressentir une foule d'émotions que nous partagerons avec lui : la curiosité, l'incompréhension, la solitude, la joie, l'impatiente, l'amitié, la peur, la tristesse, la désillusion, l'attachement, l'amour, etc. Au terme de son voyage, il deviendra finalement un adulte accomplis en découvrant enfin ce qui est important dans sa vie. Cet principe narratif nous permet de nous attacher rapidement au personnage principal et nous pousse à revoir les valeurs importantes de la vie, du moins celles de l'auteur.

Ce que j'ai beaucoup aimé dans La cité et les astres, et qui doit se retrouver fréquemment dans les récits de science-fiction, c'est le côté prémonitoire de l'avenir de l'humanité. Dans ce roman, l'histoire prend place dans un temps tellement éloigné du nôtre qu'on pourrait croire ne trouver aucun rapprochement entre nos deux mondes. Cependant, la nature de l'homme est peu changeante et on découvre entre les lignes plusieurs critiques de la société. Déjà peut-être l'attrait excessif pour les technologies et la perte d'intérêts pour les relations humaines. Ensuite, on réfléchit aux manipulations réalisées par les politiques avec tous les secrets et les mensonges que l'on nous cache. On a également une critique des religions, des sectes et des croyances excessives.

Si de manière générale j'ai beaucoup apprécié ce roman, j'y ai trouvé tout de même deux petits points négatifs. le premier est que j'ai trouvé que la plupart des dénouements étaient trop simplistes et allaient beaucoup trop vite. le second concerne l'univers en général en dehors de Diaspar. La cité et les astres semblent être une histoire parmi tant d'autres qui se sont déroulées dans le cosmos et j'aurais aimé en découvrir d'autres plus profondément. Sans rentrer dans les détails pour ne pas vous gâcher l'histoire, je dirais que j'attendais simplement autre chose. Somme toute, j'aurais souhaité que l'auteur prenne davantage son temps pour que tout puisse nous paraitre plus « plausible » et plus étoffé, mais cela aurait sûrement transformé ce roman de 348 pages en un pavé de mille pages :p

La cité et les astres est un roman qui vaut très clairement la peine d'être lu par tous les fans de science-fiction, mais aussi par ceux qui sont plutôt réticents au genre. Il s'agit d'une belle aventure accompagné d'un héros charismatique que l'on voit évoluer au fil des pages. Si j'ai passé un agréable moment avec ce livre, je ne le catégoriserais cependant pas dans les incontournables. Malgré tout, je suis bien décidée à découvrir d'autres oeuvres d'Arthur C. Clarke et à me plonger davantage dans la science-fiction.
Lien : https://livraisonslitteraire..
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Arthur C. Clarke, je l'ai découvert en entamant Odyssées, le recueil de l'intégrale de ses nouvelles. Je me suis lancé dans un de ses romans afin de voir ce qu'il pouvait y avoir de différents des nouvelles.

Je n'ai pas eu de surprise lors de la lecture de ce roman. J'y ai retrouvé ce style empreint de poésie au j'avais pu trouver dans les nouvelles.

Après du côté de l'histoire il n' y a rien eu de surprenant. L'histoire d'Alvin suit tranquillement son cours. Il s'oppose à une société sclérosée qui ne va pas faire grand chose pour l'empêcher de faire ce qu'il veut. Il va partir chercher ses réponses dans une autre cité où les humains ont évolué différemment, puis sur une planète très éloignée de la Terre. On va le suivre dans ses recherches mais on va toujours rester peu concerné par ce qu'il va faire ou ce qu'il va découvrir. Bien sûr certaines situations peuvent amener certaines interrogations : qu'est ce qu'être adulte ? Toujours se poser des questions, ne pas se contenter de ce qui est acquis est ce que c'est infantile ?
Lien : http://lecturesdechiwi.wordp..
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Cela faisait longtemps... depuis 2001 ...
On retrouve dans cet ouvrage les qualités littéraires de nombres d'ouvrages de SF des années soixante.
On parle souvent de chefs d'oeuvre pour ces romans et sincèrement c'est exagéré. Celui-ci n'est cependant pas le pire, il est même assez agréable à parcourir.
La cité et les astres peut être découpé en deux parties :
La cité, Diaspar : le plus intéressant de mon point de vue, il s'agit d'une immersion dans notre univers terrien futuriste et il se déroule comme une quête de vérité, avec quelques mystères et quelques personnages que l'on devine importants.
Le thème de l'immortalité apparaît ici et sans doute qu'à l'époque c'était une nouveauté mais aujourd'hui, c'est un peu suranné.
L'ordinateur central, précurseur de HAL, gouverne tout. Là encore ce devait être une nouveauté mais aujourd'hui cela ne surprend plus non plus.
Reste que cette partie, dans sa rédaction et les mystères qu'elle suppose est suffisamment intrigante.
Les astres : une fois la Terre réappropriée dans sa compréhension, l'explication du passé, du présent du futur.
Cette dernière partie ne m'a pas convaincue. Je l'ai trouvée un peu fade.
Les bonnes intentions de l'auteur sont peut être trop manifestes et les protagonistes trop unanimes.
Les mystères entrevus au début ne sont pas franchement clairement expliqués : que sont devenus "en vrai" les quatorze prédécesseurs d'Alvin?
Les explications du pourquoi on en est arrivé là sont un peu légères, comme effleurées. C'est certes cohérent mais aussi imprécis, comme une narration poétique.
Volontairement sans doute.
Bref un beau roman qui a peut être pris un peu d'âge mais qui rend bien compte de ce que les spécialistes nomment l'"âge d'or de la SF".
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La cité et les astres est un roman d'Arthur C. Clarke qui se trouve dans les tout début de sa bibliographie. En réalité, ce livre est paru en 1956, mais son premier jet, une nouvelle du nom de "Against the Fall of Night" paru dans Startling stories, fut publié en 1948. Les enfants d'Icare à certes été publié en 1953, mais la cité et les astres (et surtout la nouvelle à son origine) en est en quelques sorte son prédécesseur.

Dès cet écrit, on voit tout de suite qu'il est le plus progressiste des Big Three (Asimov, Heinlein, Clarke). En effet, ce livre et bon nombre de ses autres oeuvres sont assez léger en science, se penchant plutôt vers la philosophie et les questionnements sur la conditions humaines, particulièrement sa place dans l'univers. Avec les enfants d'Icare , se livre à mené la science fiction vers une nouvelle direction. Une direction que je préfère personnellement à l'écriture froide et les histoires réalistes typique de l'âge d'or. En quelque sorte, Clarke fut le prédécesseur de la Nouvelle Vague de SF des années 60, et ce roman en est le parfait exemple.

On suit donc Alvin, un être différent, voir un élu, née à Diaspar, l'un des derniers refuge de l'humanité. Toutefois, refuge est un bien piètre mot pour décrire Diaspar car, en effet, c'est une utopie aux yeux du lecteur moderne. Les humains sont immortels, ne travail pas et non tout simplement rien à se soucier. Diaspar est un système fermé, entretenu entièrement par les machines, et plus particulièrement de la Calculatrice, une machine qui contrôle toute la ville et permet son équilibre constant. Néanmoins Alvin arrive et viens briser la Matrix physique dans laquelle tous semblaient vivre heureux. En effet, Alvin est différent des autres, et souhaite partir à l'aventure hors de la ville, une tâche qui ne sera pas facile.

Grâce à cette prémisse, Clarke mène un roman initiatique, traitant de la marginalité, de la liberté et de la fausse utopie.

Néanmoins, je me dois de dire que malgré sa précocité dans le portait globale de la science-fiction, il demeure un roman de son temps. Cela est particulièrement évident dans la manière dont on traite Diaspar. le livre entier reste en orbite autour de la ville, à la manière de beaucoup de romans sf de son temps (monades urbaines, demain les chiens, cycle des robots, chroniques martiennes, etc.) Bien que cela donne parfois de bon résultats, ici, j'ai plutôt été ennuyé par la redondance des deux premiers tiers du livre.

Pour le reste, la monotonie est brisée par des voyages à Lys où encore dans les confins de la galaxie, à la recherche des autres humains, ou des autres espèces sentientes qui occupaient la galaxie avant que Diaspar se referme sur elle même. Cette partie m'à particulièrement plue. On à affaire ici à des êtres et des événements plus fantastique que science-fiction, allant parfois tout droit dans l'horreur Lovecraftienne, dans le Sens of Wonder des années Pulp ou encore dans la spéculation évolutive à la All Tomorrows. Il va sans dire que ce retournement de situation inattendu permet le renouvellement de l'histoire, mais aussi le renouvellement de l'intérêt du lecteur, du moins d'après ma propre expérience avec ce livre. Les personnages demeurent plat, tel que n'importe quel personnage d'un roman de Clarke, mais leur aventures excuse en grande partie se défaut.

Voici donc mes réflexions face à ce livre. Il est somme toute intéressant en raison de sa valeur historique, mais le récit en lui même n'est pas particulièrement accrocheur et accorde plus d'importance à son aspect philosophique que son côté scénaristique, un peu à la manière de Simak. Il faut savoir apprécier ce livre pour ce qu'il est et oublier ses défauts.
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Je n'ai pas énormément apprécié "La Cité et les Astres", qui pourtant a été aimé par les lecteurs, je pense... Certes, le sujet est soigneusement conçu et présenté avec une évidente maîtrise. L'auteur était très porté vers la métaphysique et la philosophie. Il développe plusieurs thèmes ambitieux (l'éternité, notamment). le lecteur trouve rassemblés dans ce livre presque tous les thèmes (et même les poncifs) de la science-fiction. Mais le monde inventé par Arthur Clarke, perdu dans un avenir extrêmement lointain, me semble froid et abstrait; je ne m'y projette pas, pour moi ça manque de vie et de spontanéité. du même auteur, j'ai préféré "Les enfants d'Icare" par exemple.
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