AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,84

sur 241 notes
5
14 avis
4
21 avis
3
9 avis
2
2 avis
1
0 avis
Il y en a qui collectionnent des timbres, des figurines, des montres, des tableaux, et d'autres collectionnent des serial killers.
Original me diriez-vous ?

L'écriture de Paul Cleave est originale et insolente. Elle est drôlement efficace bien évidemment, très efficace car même les non-amateurs de thrillers pourraient se réconcilier avec le genre grâce à son humour noir grinçant et corrosif.

Sans atteindre la complexité et la densité de Un employé modèle, mais bâti sous les mêmes ressorts, La collection est un thriller glacé, cru et addictif.

Cerise saignante sur ce gâteau amer d'épouvante : les hasards et rebondissements qui donnent du rythme tout au long du récit.


Commenter  J’apprécie          622
En matière de thriller, c'est bien simple, Paul Cleave est pour moi un maître, un patron, un virtuose du genre.

Avec ce quatrième roman paru en France, il atteint la quintessence de son art (oui rien que ça). le lecteur qui ne connaît pas encore l'auteur plongera tête la première dans ce thriller magistralement conduit. le fan de l'écrivain, quant à lui, vivra une expérience rare, très rare.

Le roman débute pourtant bien sobrement. Quoi de plus banal qu'un enlèvement dans un tel type de roman ? Mais c'est sans compter sur le talent hors-norme de Paul Cleave qui utilise tous les codes du genre pour mieux les dévoyer.

Nous retrouvons le personnage de Nécrologie, Théodore Tate, peu de temps après cette précédente aventure. Vous n'avez pas lu ce roman avant ? Ce n'est pas si important, l'auteur sait raccrocher les wagons sans que vous ne vous en rendiez compte.

Dans Nécrologie, il pleuvait tout au long de l'histoire. Dans La collection, c'est la canicule qui s'abat sur la ville de Christchurch. La température monte au diapason de l'intrigue, étouffante.

Alors, oui, on tourne toujours autour de ce thème du tueur en série. Mais ne croyez pas que Cleave tombe dans la facilité pour autant. Son histoire est en béton armé, terriblement addictive. Il brouille la frontière entre bourreau et victime, il crée un environnement qui ne laisse aucun répit et des personnages fascinants.

Et puis il y a la manière de présenter les choses. Cleave c'est une écriture racée qui colle parfaitement à ce genre littéraire. Mélanger le « je » et le « il » lui permet de faire vivre, mieux que jamais, son style plein d'ironie et de clins d'oeil ; sorte de sarcasme désenchanté.

Je pourrais comparer La collection à un tableau. Un tableau magnifique, qu'on dévore des yeux dans ses moindres (et nombreux) détails. Mais si on connaît bien l'oeuvre de Paul Cleave, on comprend vite que ce tableau n'est qu'une pièce d'une immense fresque, qui dépeint tout une ville, Christchurch.

Et là, vous vous rendez compte de tout le génie de Cleave ! Cette fresque, vue dans son ensemble, avec tous ses tableaux accolés les uns à coté des autres, en devient grandiose. Car ces tableaux font partie d'un tout, une composition unique et, à ce titre c'est un roman vraiment singulier.

Sincèrement je n'ai jamais lu un truc pareil. Arriver à ce que ce récit se suffise à lui même tout en tissant une toile aussi complexe avec le reste ses écrits, tient du prodige. La collection est une pièce splendide, mais surtout le chaînon manquant dans la production de l'auteur, qui nous prouve que le monde est bien petit.

PS : bon parfois Paul Cleave me fait un peu peur, qu'a t-il à toujours parler de tombes et de corps déterrés entre Nécrologie et La collection ? ;-)
Lien : http://gruznamur.wordpress.c..
Commenter  J’apprécie          429
Encore un très bon thriller ! Je n'ai pour l'instant encore jamais été déçue par Paul Cleave. Si la collection démarre un peu "poussivement", cela ne dure pas, le rythme s'accélère jusqu'à la fin.
Paul Cleave arrive à nous dépeindre des enlèvements, des meurtres avec non seulement du suspens, des rebondissements mais aussi avec une pointe d'humour !
Nous passons donc par différents sentiments au cours des pages et même par de l'attachement, contre toute attente, pour Adrian. Adrian provoque de l'attendrissement et attire une certaine sympathie, même si , c'est un personnage qui est loin d'être irréprochable !...
L'alternance de chapitres à la première personne du singulier lorsqu'il s'agit de l'enquête menée par Théodore Tate (déjà présent dans nécrologie) et de chapitres à la troisième personne du singulier lorsqu'il s'agit d'Adrian ou de Cooper apporte un plus à la lecture.


Commenter  J’apprécie          340
Il fait chaud, très chaud à Christchurch, quand Theodore Tate sort de prison après 4 mois "à l'ombre" pour avoir renversé Emma Green alors qu'il était ivre au volant. Ancien flic (on l'a déjà croisé dans d'autres romans de Paul Cleave), il hésite sur la suite à donner à sa vie, mais n'aura pas longtemps à tergiverser : le père d'Emma (qui voulait le tuer lors de leur dernière rencontre) vient cette fois le trouver dans un tout autre but : la jeune fille a disparu, ce qui n'inquiète pas trop la police, et il pense que seul Théo est à même de la retrouver.
Par ailleurs son ancien collègue Schroder lui demande également de l'aide pour mettre la main sur un tueur en série (un de plus !), qui sévit dans la ville, ou plutôt une tueuse, Melissa X, déjà rencontrée également pour ceux qui ont lu "Un employé modèle".
D'autres personnages vont jouer un rôle prépondérant dans les deux enquêtes (qui bien sûr vont s'imbriquer) : Cooper Riley, prof de psychologie criminelle et accessoirement collectionneur de trophées de tueurs, qui disparaît le même jour qu'Emma, d'ailleurs c'est justement l'une de ses élèves. Et puis il y a Adrian aussi, à qui il manque "quelques frites dans le cornet" (j'ai lu ça dans la critique de @belette911, ça m'a trop plu !), peut-être qu'il a passé trop de temps dans le Hurloir avec ses potes les Jumeaux ?
Tout ce beau monde va se croiser à Grover Hill, une villégiature très sympa, hélas pas soutenue par les autorités de la ville qui a préféré jeter ses pensionnaires dehors 3 ans auparavant... Mais certains avaient la nostalgie, c'était si cosy !
La narration alterne entre la quête de Theo (à la 1ère personne), qui découvre souvent les choses plus vite que ses anciens collègues et du coup marche sur leurs plate-bandes, et les points de vue d'Adrian et de Cooper. j'aime bien la construction, qui permet de suivre l'évolution de l'histoire à plusieurs niveaux, et bien sûr avec des attentes différentes selon les personnages. Et on est baladé tout du long, y compris au sens propre, on se perd et on transpire mais on tremble...
Tous les ingrédients que j'aime chez Cleave sont présents, des personnages aux psychologies complexes même pour les simplets, un rythme haletant une fois l'intrigue posée, un brin d'humour même dans les situations les plus noires. Pourquoi 4 étoiles et pas 5 ? A cause de quelques longueurs au début, et de quelques redites au niveau des déplacements (nombreux).
Mais excepté ces petites réserves, Cleave reste un auteur hautement recommandable.
Commenter  J’apprécie          230
Dire que j'ai failli abandonner ma lecture avant la page 50… Heureusement, j'ai persévéré et mon entêtement s'est révélé payant.

Ce qui a failli causer l'abandon, c'est cette foutue narration au présent que je déteste plus que tout, additionné du personnage de l'ex-inspecteur Theodore Tate que je n'apprécie pas vraiment.

Pourquoi ais-je donc continué à lire ce roman qui me faisait soupirer ? Pour deux choses.

Je commencerai par la seconde, si vous le permettez : je n'avais pas envie de rester sur deux mauvaises impressions consécutives alors que le premier roman que j'avais lu de Paul Cleave m'avait emballé (Un employé modèle).

Et la première des raisons qui a fait que je me suis accrochée, c'est à cause du récit d'Adrian (faites taire le Rocky en vous !) qui se trouve en alternance avec celui de Tate.

Adrian est personnage qui m'a touché, un personnage complexe qui m'a ému et dont je voulais absolument suivre le récit.

Adrian a les fils qui se touchent, dans sa tête. Ses cases ne sont pas dans le bon ordre… de ce fait, il en a bavé dès son plus jeune âge, lorsqu'il était à l'école. Vous savez, tout comme moi, que les enfants ne sont pas des tendres avec ceux qui n'ont pas toutes leurs frites dans le cornet.

Son récit est poignant et on a beau savoir qu'il est devenu un homme que l'on aurait peur de croiser, on ne peut pas s'empêcher de ressentir de l'empathie pour lui. Comment est-ce possible ? Et bien c'est simple : si les autres – enfants et adultes – ne l'avaient pas brimé, rejeté, abaissé, violenté et toussa toussa, nous n'en serions pas là !

Malgré un début laborieux, je suis entrée dans le récit et je me suis laissée emporter par toutes les péripéties d'Adrian, de Tate, de Cooper, d'Emma et j'ai apprécié la complexité de l'intrigue. Tout à l'air simple, mais dans le fond, ça ne l'est pas et je salue l'auteur pour certaines choses (no spoiler !!).

L'ex-inspecteur Tate est toujours à baffer, il est têtu comme une bourrique, ne se rend pas toujours compte qu'il fait beaucoup de dégâts chez les autres au cours de ses enquêtes, on ne sera jamais copains tous les deux, mais je dois reconnaître que sans son acharnement, les flics seraient toujours à tourner comme des chiens après leurs queues.

Si Nécrologie se déroulait sous une pluie battante, La Collection vous rôtira la peau car nous sommes sous un soleil cuisant ! Pas évident de lire ça alors que dehors il fait froid et humide…

Mélangeant les récits avec des "je" pour Tate et des "il" pour les autres personnages, cela permet de jouer beaucoup plus avec les pensées de notre enquêteur ex-policier tout en conservant des choses cachées pour les autres personnages.

Lors de notre passage au Grove (vous saurez ce que c'est en le lisant), les huis-clos sont plus tendus que le string d'une prostituée arpentant les trottoirs de Christchurch et je dois avouer que j'ai fermé les yeux lors d'un certain passage assez… heu… violent !

L'écriture est assez simple, sans chichis, mais sans concession avec la ville de Christchurch ou notre société. L'humour est grinçant, noir et ça, j'adore.

Du suspense, une toile d'araignée gigantesque, et un thriller qui sait ne pas suivre les codes. Idem en ce qui concerne les serial-killer : l'auteur ne brasse jamais deux fois la même chose.

Au moins, ce roman m'a réconcilié avec l'auteur qui m'avait un peu déçu lors de ma lecture de "Nécrologie".

Là, c'est comme avec les Panzani : "Il m'épate, il m'épate".
Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          150
Et hop! Encore un thriller qui déchire!!!Oui excusez cette expression, un peu « djeunes », mais il est vrai que, encore une fois, cet auteur m'a encore bluffée. Il est incroyable!!!!Tout laisse penser au début, que l'intrigue va être un peu plate…Que nenni!!!!J'en avais pourtant l'habitude, (Nécrologie avait déjà donné le ton), j'aurai du me méfier, mais j'adore me laisser prendre dans les filets de son imagination et donc, en refermant ce livre on ne peut que saluer son grand talent d'écrivain!!!!

Je pense que ce qui fait toute son ingéniosité, c'est ses personnages: ils sont tellement travaillés, tellement attrayants, tellement borderline, si diablement aux limites du Bien et du Mal, qu'il est impossible de les mettre dans une case « bons » ou « méchants »…Cette frontière qu'il reste à définir, nous force à ressentir une certaine empathie pour chacun d'eux, surtout qu'il adore brouiller les pistes, les victimes ne sont pas tout à fait innocentes , et les ravisseurs pas tout à fait mal intentionnés….Chaque révélation est une surprise de plus, et un élément qui nous rapproche de cette fin apocalyptique!!!!Un pur régal…..

Le seul petit bémol, que j'ai noté c'est qu'il y avait un peu moins d'humour (noir)….Je suis très fan de son écriture et j'accroche beaucoup aux remarques plus que cinglantes qui jalonnent ses récits, et là j'en ai senti beaucoup moins…C'est dommage, mais ça n'enlève rien à ce thriller, il est top!!!!
Passez sur mon blog pour plus de détails.....;)
Lien : https://fairystelphique.word..
Commenter  J’apprécie          150
Le roman démarre sur un enlèvement d'emma green, ce à quoi on s'attend pour ce type de roman.Puis, rapidement les personnages s'installent avec Cooper, professeur en criminologie qui va être également enlevé, Adrian, fasciné par les tueurs en série; Tate, ex-flic qui sort de prison qui va être engagé par le père d'Emma.
Peu à peu l'enquête se déroule avec d'un côté la partie investigation et de l'autre la relation entre Cooper et Adrian. Beaucoup de personnages secondaires vont s'entrecroiser dans le récit et les personnages principaux évoluent au rythme de ce qu'ils font, de ce qu'ils pensent et surtout des liens du passé qui conditionnent leurs actes. L'auteur réussit à tenir en haleine son lecteur. Rebondissements, suspens, ambiance psychologique sont incontestablement au rendez-vous. On croit tenir une piste mais aussitôt, l'auteur retourne la situation par sa seule volonté sans que l'on perde le fil de l'histoire. On est réellement plongé au coeur de l'horreur avec des détails qui font parfois froids dans le dos.
Ce roman est une réussite car l'auteur nous conduit au plus profond de l'horreur humaine avec une trame narrative sans erreur et un imaginaire débordant.
Commenter  J’apprécie          140
Emma Green a disparu. Cooper Riley a disparu. Mais que ce passe t'il à Christchurch ?
Théodore Tate, ancien flic va ce trouver a mener l'enquête ! Ce même flic qui un an plus tôt à renversé Emma Green !

Une histoire intéressante, ou chacun a la parole. Une histoire ou la psychologie de personnages est bien travaillé. Mais une histoire ou j'ai eu du mal à rentrer dedans, ou j'ai eu du mal à m'attacher aux différents personnages...
Ce livre ce lit bien, mais ne restera pas longtemps dans ma mémoire..
Commenter  J’apprécie          130
Christchurch est une ville où il ne fait pas bon vivre. La criminalité est grandissante et les disparitions dont le lecteur est témoin ne sont qu'une preuve de plus. Un professeur en criminologie collectionneur d'objets de tueurs en série et une de ses étudiantes. Est-ce une coïncidence ?

J'adore les thrillers ! Bizarrement, ils me détendent. J'aime leur façon de m'embarquer dès la première page, me donnant envie d'en savoir toujours plus. Malheureusement, cela n'a pas été le cas ici. Quelle longueur... J'ai bien cru que le roman n'allait jamais véritablement commencer. Je n'irais pas jusqu'à dire qu'il ne se passe rien mais nous passons du point de vue d'un personnage à un autre sans réellement avancer pendant une bonne centaine de pages. Ou alors j'en attendais trop.

Par contre, je dois reconnaître qu'il y a de l'idée ! L'histoire est tordue à souhait, l'humain présent dans toutes ses spécificités, de la peur et de la violence. Cependant, rien de transcendant pour ma part. Je l'ai terminé avec tout de même l'envie de connaître le dénouement mais sans grande conviction. Lecture sympathique, sans plus.
Commenter  J’apprécie          120
Dans ce livre j'ai plongé dans le monde des tueurs en série. Il y règne une atmosphère où l'on a du mal à différencier le"bon" du "méchant". L'intrigue est très bien menée, les détails sont bien dosés. Malheureusement on ne plonge pas assez , à mon gout, dans la culture locale.
Commenter  J’apprécie          90




Lecteurs (651) Voir plus



Quiz Voir plus

L'employé modèle de Paul Cleave, un modèle du genre

Dans quelle ville sévit Joe Middleton?

Canberra
Auckland
Christchurch
Melbourne

8 questions
3 lecteurs ont répondu
Thème : Un employé modèle de Paul CleaveCréer un quiz sur ce livre

{* *}