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La collection est un véritable page-turner. On est finalement loin d'une confortable petite intrigue policière que m'a laissé imaginer le prologue. Penser que cette banale affaire d'enlèvement qui ouvre le roman allait se poursuivre dans la facilité une telle chose, était sans connaître l'auteur et sa stratégie narrative. Maintenant je suis prévenue ! A presque chaque chapitre, une surprise, un retournement de situation ou une révélation nous tombent sur le coin de la tête (il y a 57 chapitres….). Entrainé tantôt dans l'esprit de celui qui enquête, tantôt dans l'esprit de la victime, tantôt dans la tête du ou des désaxés, on n'a plus envie de lâcher le livre. Et c'est d'ailleurs impossible ! On veut savoir de ce qui se tramait dans cette clinique psychiatrique avant qu'elle soit laissée à l'abandon, et découvrir ce qu'il adviendra de chacun des personnages, et surtout d'Emma, qui reste au centre du livre tout en étant totalement absente. Les non-dits et les ellipses sont d'ailleurs ce qui fait une bonne part du processus d'addiction. ....................................
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A lire Paul Cleave, l'office du tourisme de Christchurch doit peiner à faire la promotion de sa ville... Un nombre de tueurs en série hallucinant au kilomètre carré, des professionnels de la santé déviants et patibulaires, des flics faillibles, des professeurs en criminologie flirtant avec la matière qu'ils enseignent, des jeunes filles qui presque toutes attirent l'oeil des prédateurs, et...malgré tout impossible de lâcher ce bouquin. A mon sens peu d'auteurs sont capables de faire aussi bien avec ce trop plein de tout. Impressionnant de maîtrise et de virtuosité, vraiment. Laissez-vous embarquer pour Christchurch, sous la canicule, dans les quartiers transformés en poubelles géantes, dans les asiles de fous désaffectés, la circulation dantesque, où même les personnages plus que secondaires font froid dans le dos (ce qui a ses avantages pour supporter la canicule...) bref, vous ne le regretterez pas!
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extrait à lire
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Oublions les images d'Épinal qui pourraient nous influencer sur la Nouvelle Zélande. Ses paysages grandioses qui ont servis de décor aux tournages du « Seigneur des anneaux » cachent une autre réalité, plus sombre, bien moins attractive.
Le sentiment d'amour/haine que Paul Cleave voue à sa ville natale, Christchurch, transpire littéralement de son oeuvre. Sous couvert de thrillers, c'est une véritable fresque sociologique dépeignant les décisions malheureuses du pouvoir en place et la montée en flèche de la criminalité. Paul Cleave s'acharne à dénoncer le climat délétère de son pays, allant jusqu'à faire passer son message par une météo capricieuse, alternant les pluies incessantes dans Nécrologie et une canicule assommante dans La collection.
Le plus surprenant dans les romans de Cleave, ce sont les destins croisés qui se frôlent, se rencontrent, s'entrecroisent dans chacune de ses histoires. Cette originalité littéraire rend son oeuvre unique en son genre sans pour autant obliger son lecteur à la lire en entier et dans l'ordre, l'auteur étant suffisamment talentueux pour faire des rappels à ses précédents romans, sans lourdeur, tout en subtilité.
Transformer une banale histoire d'enlèvement en un imbroglio bluffant est une épreuve en soi et le faire sans manichéisme aucun en est une autre. Les personnages nés du cerveau fertile de Paul Cleave ne sont ni foncièrement bons , ni définitivement mauvais. Oscillant d'un monde à l'autre, chacun d'entre eux a un passager noir qui passe parfois le relais vers la lumière, nous laissant dans le doute constant quant à leur véritable nature. Chez Cleave, les flics sont parfois des assassins et vont en prison, les fous cannibales deviennent jardiniers et les ravisseurs dérangés sont presque attendrissants par leur quête incessante d'amour.
Paul Cleave a compris ce qu'était l'Homme : Un savant mélange de Bien et de Mal, l'un prenant parfois l'ascendant sur l'autre et assurant l'équilibre. Ses romans sont, au final, un cri d'alerte sur le mauvais côté de la balance et sur cet équilibre qui pourrait être rompu. « La collection » est un thriller,oui, mais c'est aussi bien plus que ça...
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Après avoir découvert Paul Cleave avec "un employé modèle", je ne pouvais passer à côté de cette nouvelle publication découverte par hasard.
L'originalité de l'univers de Paul Cleave mérite à elle seule qu'on lise un jour l'un de ses ouvrages:
thrillers à l'humour noir, hémoglobine, tueurs en série, retournements de situations et héros à moralité non irréprochable.
Ce n'est pas sans rappeler les ouvrages d'Anonyme, quoique qu'on ne retrouve pas l'univers fantastique, jouissive et no limite d'Anonyme.
Petit bémol: accroche fastidieuse qui fait que je mets à chaque fois un certain temps avant de rentrer dans le roman (quoique d'après les dernières critiques, je sois le seul).
Si vous ne connaissez donc pas Paul Cleave, attaquez sans hésiter!
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Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec La Collection?
"J'avais lu de très bonnes critiques des opus précédents de cet auteur et en fan de thriller, j'avais très envie de le découvrir. Je n'ai donc pas hésité à le sélectionner lorsqu'il a été proposé à la dernière masse critique Babelio et j'ai eu la chance de le recevoir."

Dites-nous en un peu plus sur son histoire...
"Une jeune étudiante est enlevée sur un parking, puis son professeur de psychologie disparait à son tour quelques jours plus tard. Theodore Tate, un ancien flic à peine sorti de prison, va se retrouver mêlé à cette affaire et obligé d'enquêter là où il n'est pas le bienvenue."

Mais que s'est-il exactement passé entre vous?
"Tout d'abord, il ne s'agit pas d'un premier tome, je préfère vous avertir. Je ne m'étais pas méfiée et j'ai trouvé un peu dommage de commencer par celui-ci du coup mais cela n'a pas gêné ma compréhension, l'auteur nous rappelant l'essentiel au fur et à mesure. J'ai aimé le héros de cette série, écorché par la vie, avec un passé trouble, un mec prêt à tout ou presque pour faire le bien. Même à faire le mal. J'ai apprécié ce côté brut de l'auteur, sans fioriture, sans hypocrisie, l'ambiance sombre du livre. Je ne sais pas si c'est du à la nationalité de l'auteur, qui ne se gêne pas pour écorcher l'image de la Nouvelle-Zélande au passage, mais en tous cas, c'est efficace. On ne s'ennuie pas une seconde non plus et à chaque fois que l'on pense avoir tout compris la situation se retourne. Délectable. Ce que j'ai beaucoup moins aimé en revanche c'est l'invraisemblance du truc. Franchement, il y a un tueur en série au mètre carré dans ce bled, c'est hallucinant. Et au bout d'un moment, ça en devient un peu lassant. Un peu trop de surenchère à mon goût, ce qui m'a empêché d'accrocher à 100%. Disons que quand j'étais dans ma lecture, j'étais prise par l'intrigue mais dès que je le reposais, je n'étais pas forcément pressée de le reprendre."

Et comment cela s'est-il fini?
"La fin est à la hauteur du reste, avec tout ce qu'il faut de sombre, de glauque et la petite note d'espoir qui va nous donner envie de lire la suite. Mais honnêtement, je ne suis pas encore tout à fait sûre que je me laisserai tenter."

Lien : http://booksaremywonderland...
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Dès les premières lignes nous sommes mis dans le bain et ce jusqu'à la dernière ligne. Coeur sensible s'abstenir . Il y a des passages quand même assez durs même si il font preuve d'une réalité possible. L'histoire est tout simplement incroyable, superbement ficelée et par moment irréelle tellement que c'est juste waouw. Top
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Après les trois premiers livres de Paul Cleave, dont je me suis délectée, celui-ci ne m'a pas déçue! Voilà un auteur qui sait surprendre et se renouveler!
Nous retrouvons Theodore Tate, ancien flic, devenu détective privé dans Nécrologie ; mais là, il sort de prison!
La chaleur, accablante sur Christchurch, joue un rôle important dans cette histoire : si elle fait transpirer les gens, elle chauffe, voire surchauffe les esprits!
Inexplicablement des personnes disparaissent : des jeunes filles, ce qui n'est pas très surprenant lorsqu'on suit souvent des enquêtes criminelles, mais un professeur de psychologie criminelle, voilà qui n'est pas habituel!
Dans le registre de l'inhabituel, ce n'est pas fini! Paul Cleave a l'art de nous faire partager les pensées de personnages que je qualifierai de "particuliers". C'était déjà le cas avec son "employé modèle", mais là, d'une certaine façon, c'est pire, du fait que Tate, à la recherche d'une jeune fille disparue, va s'orienter vers un ancien hôpital psychiatrique, lequel a fermé depuis des années, lâchant dans la nature nombre de ses pensionnaires. Nous allons, à la suite de l'ancien policier, nous approcher dangereusement des pensées de certains de ces schizophrènes et autres malades mentaux!
Et le style "aigu" de Paul Cleave participe grandement de l'effroi qui nous saisit par moments!
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Après un employé idéal j'ai retenté... Je n'accroche pas à cet auteur. J'ai beaucoup de mal déjà à m'identifier au personnage principal, ici Theodore Tate policier qui a été en prison, j'ai du mal avec la ville, la canicule qu'on dit imaginer... En vue de nos vacances j'ai beaucoup de mal à me mettre à la place des habitants. Je me suis pas attaché trop au personnage, l'intrigue: engagé Tate, le policier qui a "écrasé" une jeune fille, aujourd'hui porté disparu. La fin est belle, mais j'ai abandonné plusieurs fois. Se mettre à la place du policier ou du malade mental ça ne me plaît pas, je comprends leur passé et leur action du présent, cependant j'arrive pas à m'intégrer à l'histoire. Dommage l'enquête est intéressante
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Dans « la Collection », Paul Cleave met la tête du lecteur à l'envers, pas seulement parce que l'histoire se passe dans l'hémisphère sud, down under mais surtout parce qu'il a réussi une fois encore, sans doute touché par la grâce littéraire, à inventer une intrigue qui ne ressemble à nulle autre. Mais la meilleure des histoires ne vaut rien si elle est mal racontée. Paul Cleave possède un humour noir grinçant, qui affleure élégamment, sans effort (apparent) dans pratiquement chacun de ses dialogues ou descriptions, flirtant quelquefois avec l'absurde. Dans son  monde, sortir un cadavre d'un coffre de voiture peut devenir désopilant, des champs peuvent être entourés de barrières pour empêcher le blé de s'échapper. Son sens de la formule qui claque est si bien intégré dans son écriture qu'il semble inné, servant un rythme exempt de toute baisse de forme.


Au-delà de l'intrigue passionnante, Paul Cleave écornifle la politique de santé de Christchurch dont le conseil municipal a décidé un jour de fermer les cliniques psychiatriques situées en dehors de la ville, parmi lesquelles Grover Hills, pour raisons budgétaires, “redistribuant leurs crédits de fonctionnement aux arbres, aux routes et au recyclage, à la lutte contre le fléau de l'alcoolisme chez les adolescents. Les patients furent jetés à la rue, à coups de pieds au cul et invités à se débrouiller, la plupart sans endroit où aller, tous enjoints de prendre leurs médicaments quoi qu'il arrive”. Libérant leurs pensionnaires, priés d'aller délirer plus loin en avalant bien leurs pilules, les conséquences de cette politique sont à lire dans La collection. En filigrane, l'auteur rappelle également qu'en Nouvelle-Zélande, l'alcoolisation des jeunes est un fléau.


Pour toutes ces raisons et bien d'autres, j'ai adoré La collection.

 
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