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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
En matière de thriller, c'est bien simple, Paul Cleave est pour moi un maître, un patron, un virtuose du genre.

Avec ce quatrième roman paru en France, il atteint la quintessence de son art (oui rien que ça). le lecteur qui ne connaît pas encore l'auteur plongera tête la première dans ce thriller magistralement conduit. le fan de l'écrivain, quant à lui, vivra une expérience rare, très rare.

Le roman débute pourtant bien sobrement. Quoi de plus banal qu'un enlèvement dans un tel type de roman ? Mais c'est sans compter sur le talent hors-norme de Paul Cleave qui utilise tous les codes du genre pour mieux les dévoyer.

Nous retrouvons le personnage de Nécrologie, Théodore Tate, peu de temps après cette précédente aventure. Vous n'avez pas lu ce roman avant ? Ce n'est pas si important, l'auteur sait raccrocher les wagons sans que vous ne vous en rendiez compte.

Dans Nécrologie, il pleuvait tout au long de l'histoire. Dans La collection, c'est la canicule qui s'abat sur la ville de Christchurch. La température monte au diapason de l'intrigue, étouffante.

Alors, oui, on tourne toujours autour de ce thème du tueur en série. Mais ne croyez pas que Cleave tombe dans la facilité pour autant. Son histoire est en béton armé, terriblement addictive. Il brouille la frontière entre bourreau et victime, il crée un environnement qui ne laisse aucun répit et des personnages fascinants.

Et puis il y a la manière de présenter les choses. Cleave c'est une écriture racée qui colle parfaitement à ce genre littéraire. Mélanger le « je » et le « il » lui permet de faire vivre, mieux que jamais, son style plein d'ironie et de clins d'oeil ; sorte de sarcasme désenchanté.

Je pourrais comparer La collection à un tableau. Un tableau magnifique, qu'on dévore des yeux dans ses moindres (et nombreux) détails. Mais si on connaît bien l'oeuvre de Paul Cleave, on comprend vite que ce tableau n'est qu'une pièce d'une immense fresque, qui dépeint tout une ville, Christchurch.

Et là, vous vous rendez compte de tout le génie de Cleave ! Cette fresque, vue dans son ensemble, avec tous ses tableaux accolés les uns à coté des autres, en devient grandiose. Car ces tableaux font partie d'un tout, une composition unique et, à ce titre c'est un roman vraiment singulier.

Sincèrement je n'ai jamais lu un truc pareil. Arriver à ce que ce récit se suffise à lui même tout en tissant une toile aussi complexe avec le reste ses écrits, tient du prodige. La collection est une pièce splendide, mais surtout le chaînon manquant dans la production de l'auteur, qui nous prouve que le monde est bien petit.

PS : bon parfois Paul Cleave me fait un peu peur, qu'a t-il à toujours parler de tombes et de corps déterrés entre Nécrologie et La collection ? ;-)
Lien : http://gruznamur.wordpress.c..
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La nouvelle Zélande, le pays où j'aurais souhaité vivre.
Christchurch, la ville qui m'a tant émue.
("Le 4 septembre 2010, à 4h35 locale, la ville est frappée par un séisme de magnitude 7 sur l'échelle de Richter qui ne fait aucune victime. Nouveau séisme de magnitude 6.3, le 22 février 2011 à 12h51 locale. 185 personnes ont trouvé la mort. le 13 juin 2011, un nouveau séisme de magnitude 6 frappe la ville faisant 1 mort et 45 blessés, provoquant l'effondrement de plusieurs bâtiments dans le centre-ville et poussant le gouvernement à décider l'abandon d'une partie des quartiers Est de la ville, les plus soumis aux séismes à répétition. de très nombreux édifices historiques, dont la cathédrale, sont partiellement ou totalement détruits. Cette série de séismes, à la fois mortels et ayant détruit le plus ancien patrimoine architectural du pays, marquera profondément les néo-zélandais.")
Paul Cleave qui, à chaque nouveau titre, ravive mes souvenirs et me fait revisiter ce lieu, avec un talent fou.
Sa description de cette ville sinistrée, qui n'a toujours pas pansé ses blessures, de ces habitants si tranquilles très préoccupés par leur troupeau, de ces paysages beaux à couper le souffle, me laisse émerveillée.
L'histoire est horrible, si horrible que cela en devient même une caricature de l'horreur, et pourtant l'idée d'une collection est très simple, n'importe qui peut avoir envie de collectionner n'importe quoi, que ce soit des aventures, des objets fétiches, des cartes postales, des timbres postes, chacun sa passion, chacun sa manie, le tout reste de savoir quoi en faire.....
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Je continu à sortir les livres qui dorment dans ma PAL depuis un moment, faut que ça serve le confinement !
Ce livre est la suite de Nécrologie, que j'ai lu pendant le premier confinement … Ça va on est raccord et logique !

De quoi ça parle ? « Vous collectionnez les meilleurs auteurs de romans noirs ? le grand retour de Paul Cleave.

Des gens disparaissent à Christchurch. C'est d'abord Cooper Riley, un professeur de psychologie criminelle distingué. Puis une de ses étudiantes, Emma Green. le père de celle-ci appelle à l'aide Theodore Tate, un ancien flic, qui vient juste de sortir de prison, où il purgeait une peine pour avoir renversé Emma alors qu'il était ivre au volant. Mû par un intense sentiment de culpabilité, Tate recommence donc à arpenter les rues brûlantes de la ville, conscient que chaque heure qui passe voit se réduire les chances de retrouver Emma vivante. Bientôt, ses pas le mènent vers l'ancien hôpital psychiatrique de Christchurch, Grover Hills, un établissement au sombre passé. Il va alors être amené à affronter deux personnages pour le moins inquiétants. Melissa X, une tueuse en série dont la police, qui possède ses empreintes, son ADN et sa photo, n'est pourtant jamais parvenue à déceler la véritable identité. Et un mystérieux individu, amateur de serial killers au point de les collectionner...

Avec La Collection, Paul Cleave inscrit un nouveau chapitre magistral à sa grinçante "comédie humaine" et nous ouvre un peu plus grand la porte de sa petite boutique des horreurs. Une fois encore, l'auteur d' Un employé modèle se surpasse pour explorer les recoins les plus sombres de l'âme humaine dans un thriller addictif à l'humour très noir !»
Bien que ce livre soit la suite de Nécrologie vous pouvez le lire sans avoir lu le premier, cependant si vous comptez lire nécrologie un jour faut savoir que toute la fin est divulguée ici et que donc ça gâchera fortement la lecture et l'effet de surprise. On retrouve le personnage de Tate après un petit séjour en prison.
Dans Nécrologie et la collectionPaul Cleave ne s'attarde pas à construire une vie pleine de rebondissements à ses personnages. L'histoire se passe sur un temps assez court et tout le récit est essentiellement axé sur l'enquête. C'est pour ça qui vous pouvez sans aucun problème lire celui-là tout seul.

Encore une fois j'ai beaucoup aimé la plume de Paul Cleave et sa façon de tourner son histoire. J'avais moyennement aimé un employé modèle mais je trouve que dans nécrologie et la collection il est revenu à un récit plus épuré et moins WTF ! On y croit plus et la lecture est de ce fait beaucoup plus agréable.
On retrouve également l'inspecteur Schroder qui était l'inspecteur dans un employé modèle, on nous parle pas mal de boucher de Christchurch, bref tout s'entrecroise une fois encore et si vous avez lu les premiers romans de l'auteur vous allez vous régaler !
Une fois encore ce roman est un véritable page turner, l'auteur joue pas mal avec les révélations qui arrivent toujours au compte-goutte et au bon moment ! On est tenu en haleine et on a envie d'avancer. Les chapitres sont courts et on est dans une alternance de personnages point de vue ce qui nous fait enchainer les chapitres pour savoir ce qui se passe !
Le dénouement va à 100 à l'heure, il n'est pas particulièrement surprenant, c'est la fin que j'avais imaginé mais ça reste sympa.
J'ai beaucoup aimé l'enquête, j'adore le personnage de Tate. J'ai un peu moins aimé que Nécrologie mais ça reste une excellente lecture !

Note 9/10
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Les livres de Paul Cleave m'ont toujours fait de l'oeil mais je n'ai jamais eu l'occasion d'en lire. J'étais donc super heureuse de le recevoir via l'opération Masse Critique de Babelio et les éditions Sonatine que je remercie chaleureusement !

J'ai commencé La Collection dès que possible. La couverture m'attirait inexorablement. Nous suivons Theodore Tate, ancien policier qui a pris quatre mois ferme de prison et qui en sort tout juste. Il est « embauché » par un père de famille désespéré qui l'engage comme détective pour retrouver sa fille, Emma. Parallèlement, nous assistons à un autre enlèvement, celui d'un professeur de criminologie, Cooper, kidnappé par Adrian. de multiples histoires qui n'ont, à priori, rien en commun. C'est une intrigue complexe qui débute…

J'ai été agréablement surprise par le thriller de Paul Cleave. Je n'ai pas trouvé de défaut. Les personnages sont captivants. Theodore Tate est un battant malgré ses défauts et les mauvaises actions qu'il a pu commettre. J'ai aimé le fait qu'il soit confronté à des choix difficiles où il n'y a pas vraiment de bonne ni de mauvaise solution. Adrian, lui, est le personnage le plus passionnant et le plus complexe de l'histoire à mon sens. C'est un psychopathe intriguant. Sa logique nous dépasse, ses réactions sont imprévisibles. A vrai dire, j'ai ressenti un mélange particulier de haine et de pitié à son égard.

L'intrigue est excellente. Un suspense omniprésent et une histoire qui se tient. Paul Cleave nous tient en haleine et donne à ses lecteurs, à la fois hâte et peur de poursuivre l'aventure. Il m'a tantôt effrayée, tantôt fait rire (oui c'est possible dans un thriller si sombre). Je suis totalement satisfaite de cette lecture. Paul Cleave m'a convaincue et je compte vite découvrir ses autres thrillers ! A lire pour les fans du genre mais attention, prévoyez du temps libre devant vous, car vous ne saurez plus le reposer !
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Je viens juste de finir de lire et de refermer "Collection " et c'est une pur bombe .


Comme d'habitude Paul Cleave toujours égal à lui-même il est au sommet de son art .


Il a su comme d'habitude avec son écriture me captivé par son histoire de serial - killer complètement déjanté.


C'est une mine d'or se livre et d'ailleurs tous les autres que j'ai de lui dans ma bibliothèque qui s' accroît quotidiennement moi l'accro au polar - thriller .


Je n'ai pas envie de résumé mais plutôt dire ceci " bienvenue dans ma collection .


Bonne Lecture amis lecteurs.^^
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Il y a une petite ville en Nouvelle-Zélande au nom bien trompeur : Christchurch. Seul point positif : le fameux jardin. Points négatifs : ville infestée de criminels en tout genre avec des corps dans de piteux états. Et au milieu de tout ça, nous avons Paul Cleave. Beaucoup de médias le décrivent en quelques mots : glaçant, humour noir, la nature humaine dans ce qu'elle a de pire.

J'en ai d'autres : grinçant, magistral, cynisme impitoyable. A chaque sortie d'un roman de Paul Cleave, je sais que je vais passer un sacré bon moment avec lui. Dommage, ce n'est qu'une fois par année…
Bref : parlons un peu de cet opus, La collection.
De mystérieuses disparitions, un collectionneur très louche, un professeur de criminologie tout-puissant et si impuissant, un détective qui vient de sortir du trou, un hôpital psychiatrique non agréé ISO9001. Voilà quelques pistes intéressantes réunies au fil des pages.
Paul Cleave prend l'exact mesure de la réalité à travers T. Tate, déjà vu dans Nécrologie. Ce n'est pas de l'humour noir, juste les visions de l'auteur au premier degré ; et ça, c'est magique, de quoi s'écrouler de rire par moment.
Sans avoir un plan hyper élaboré à l'américaine, Paul Cleave arrive à nous attirer dans ses filets avec un scénario simple et limpide. Comme quoi, il est parfois inutile de chercher des plans mirobolants pour faire un bon roman.
Voilà, Paul Cleave reste encore le grand maître dans son genre et franchement, il sera très difficile de l'en déloger à mes yeux.
Lien : http://goo.gl/MLzdLS
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Oublions les images d'Épinal qui pourraient nous influencer sur la Nouvelle Zélande. Ses paysages grandioses qui ont servis de décor aux tournages du « Seigneur des anneaux » cachent une autre réalité, plus sombre, bien moins attractive.
Le sentiment d'amour/haine que Paul Cleave voue à sa ville natale, Christchurch, transpire littéralement de son oeuvre. Sous couvert de thrillers, c'est une véritable fresque sociologique dépeignant les décisions malheureuses du pouvoir en place et la montée en flèche de la criminalité. Paul Cleave s'acharne à dénoncer le climat délétère de son pays, allant jusqu'à faire passer son message par une météo capricieuse, alternant les pluies incessantes dans Nécrologie et une canicule assommante dans La collection.
Le plus surprenant dans les romans de Cleave, ce sont les destins croisés qui se frôlent, se rencontrent, s'entrecroisent dans chacune de ses histoires. Cette originalité littéraire rend son oeuvre unique en son genre sans pour autant obliger son lecteur à la lire en entier et dans l'ordre, l'auteur étant suffisamment talentueux pour faire des rappels à ses précédents romans, sans lourdeur, tout en subtilité.
Transformer une banale histoire d'enlèvement en un imbroglio bluffant est une épreuve en soi et le faire sans manichéisme aucun en est une autre. Les personnages nés du cerveau fertile de Paul Cleave ne sont ni foncièrement bons , ni définitivement mauvais. Oscillant d'un monde à l'autre, chacun d'entre eux a un passager noir qui passe parfois le relais vers la lumière, nous laissant dans le doute constant quant à leur véritable nature. Chez Cleave, les flics sont parfois des assassins et vont en prison, les fous cannibales deviennent jardiniers et les ravisseurs dérangés sont presque attendrissants par leur quête incessante d'amour.
Paul Cleave a compris ce qu'était l'Homme : Un savant mélange de Bien et de Mal, l'un prenant parfois l'ascendant sur l'autre et assurant l'équilibre. Ses romans sont, au final, un cri d'alerte sur le mauvais côté de la balance et sur cet équilibre qui pourrait être rompu. « La collection » est un thriller,oui, mais c'est aussi bien plus que ça...
Lien : http://sous-les-paves-la-pag..
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Dès les premières lignes nous sommes mis dans le bain et ce jusqu'à la dernière ligne. Coeur sensible s'abstenir . Il y a des passages quand même assez durs même si il font preuve d'une réalité possible. L'histoire est tout simplement incroyable, superbement ficelée et par moment irréelle tellement que c'est juste waouw. Top
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Dans « la Collection », Paul Cleave met la tête du lecteur à l'envers, pas seulement parce que l'histoire se passe dans l'hémisphère sud, down under mais surtout parce qu'il a réussi une fois encore, sans doute touché par la grâce littéraire, à inventer une intrigue qui ne ressemble à nulle autre. Mais la meilleure des histoires ne vaut rien si elle est mal racontée. Paul Cleave possède un humour noir grinçant, qui affleure élégamment, sans effort (apparent) dans pratiquement chacun de ses dialogues ou descriptions, flirtant quelquefois avec l'absurde. Dans son  monde, sortir un cadavre d'un coffre de voiture peut devenir désopilant, des champs peuvent être entourés de barrières pour empêcher le blé de s'échapper. Son sens de la formule qui claque est si bien intégré dans son écriture qu'il semble inné, servant un rythme exempt de toute baisse de forme.


Au-delà de l'intrigue passionnante, Paul Cleave écornifle la politique de santé de Christchurch dont le conseil municipal a décidé un jour de fermer les cliniques psychiatriques situées en dehors de la ville, parmi lesquelles Grover Hills, pour raisons budgétaires, “redistribuant leurs crédits de fonctionnement aux arbres, aux routes et au recyclage, à la lutte contre le fléau de l'alcoolisme chez les adolescents. Les patients furent jetés à la rue, à coups de pieds au cul et invités à se débrouiller, la plupart sans endroit où aller, tous enjoints de prendre leurs médicaments quoi qu'il arrive”. Libérant leurs pensionnaires, priés d'aller délirer plus loin en avalant bien leurs pilules, les conséquences de cette politique sont à lire dans La collection. En filigrane, l'auteur rappelle également qu'en Nouvelle-Zélande, l'alcoolisation des jeunes est un fléau.


Pour toutes ces raisons et bien d'autres, j'ai adoré La collection.

 
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Le meilleur de Cleave parmi les "déjà lus" ... et ce n'est pas peu dire !
Efficace, original, ... un excellent moment de plus grâce à cet auteur plein de talent ! N'hésitez pas lecteurs ... jetez vous à l'eau :)
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