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Je remercie Babelio et les éditions « Le muscadier » pour l'envoi de ce petit roman dépaysant. Je l'avais choisi à cause du résumé intrigant et d'un ami Guyanais. Je voulais en apprendre plus sur la Guyane ; au final, j'ai découvert la forêt amazonienne sous un autre angle.

L'histoire est racontée en 2 parties : les « Autres » (les humains) et les « Habitants » (les animaux de la jungle). À chaque début de chapitre apparaît la définition du titre de celui-ci. L'histoire nous raconte finalement comment l'homme peut entraîner la destruction de tout un écosystème juste pour se débarrasser des moustiques porteurs de maladies pour les humains... L'idée de base est bonne car qui aime les moustiques ?... Mais il faut préserver Mère Nature et on est plutôt en train de faire l'inverse avec la mondialisation et le progrès qui va avec... Sujet très intéressant soulevé par cet auteur français et il a eu une façon très originale de le raconter. Il fait se poser pas mal de questions sur notre avenir et sur notre présence néfaste sur cette planète...

Comme vous l'aurez compris, cette petite lecture a été une excellente découverte de par son histoire et le questionnement qu'il apporte en substance... Il a été très vite (1 journée) car peu de pages, petit format et surtout une histoire captivante d'un bout à l'autre. Si vous êtes amateurs de lecture sur l'écologie et l'environnement, je vous conseille très fortement de découvrir cet original petit roman. Pour ma part, je guetterai les prochains romans de cet auteur.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Un groupe de scientifiques est chargé contre une rémunération importante d'aller faire des tests sur un insecticide au fond de l'Amazonie.

En dépit de leurs doutes et de l'absence de réponses à certaines de leurs questions, ils se lancent dans l'épandage ciblé et progressif prévu par le protocole.

Mais très vite des complications surviennent. Les dégâts causés sont bien plus importants que ceux attendus. Mais comment faire marche arrière ?

Un roman à deux ensembles de voix, puisque nous entendons à la fois celles des chercheurs, dont le carnet d'une scientifique et celles des animaux locaux.

La folie des hommes, leur incapacité à remettre en cause leurs actes et à faire demi-tour sont mis en lumière. Mais c'est la description des procédures de cette destruction programmée qui permet de bien voir l'ensemble comme une grande manipulation.

Et pendant ce temps ceux qui orchestrent la destruction des biens communs, de la biodiversité, restent tranquillement en retrait.

A partager !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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J'ai découvert ce roman jeunesse grâce à Masse Critique. Merci à Babelio et aux éditions le Muscadier pour ce livre.

Avant de parler du roman même, j'aimerais faire un point sur le 4e de couverture et le résumé du livre qui ne correspond pas au roman : le résumé laisse entrevoir un roman fantastique, limite roman d'horreur. Rien à voir avec le roman ! Je ne sais pas qui écrit ces courts résumés mais là c'est particulièrement à côté de la thématique du texte !
En effet ce roman parle d'expérimentation scientifique et des dommages à la nature que peut causer l'homme.
Ici un groupe de scientifiques vient tester un traitement pour faire disparaître totalement les moustiques (le pire c'est qu'un tel traitement a été testé en vrai au Brésil ! ).
L'auteur montre les dégâts causés à la nature par ce traitement, ses conséquences à toute la chaîne alimentaire. Cette idée est excellente car elle montre aux lecteurs les conséquences de tout acte et souligne le fait que l'homme oublie qu'il fait partie de cette nature qu'il veut domestiquer.

Le style est original puisqu'il alterne :
- la vie des scientifiques, leurs actions
- le journal intime de l'une d'entre elles (qui pointe davantage les questionnements)
- l'histoire vue par les animaux (grenouilles, oiseaux, serpents....)
Cet entrecroisement rend le roman dynamique et plus facile d'accès pour les plus jeunes. Certains termes techniques (ex "macrophages") peuvent toutefois rebuter les plus jeunes. .

Un bon moment de lecture en ce qui me concerne. Je vais encourager mes filles de 12 et 14 ans à sa lecture.

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Une histoire, un conte écologique fort, sombre.

Une équipe de scientifique décident de tester un anti-moustique dans une zone de la forêt amazonienne.

Ce récit a un côté conte écologique, un côté mythe aussi.
Conte par le fait que les animaux prennent la parole et nous narrent ce qui leur arrivent.
Mythe avec la population locale, l'esprit de la forêt.

Il y a ici un message fort sur les expériences hors de contrôle, sur l'utilisation de produits sans en connaître tous les effets et sans prendre en compte tous les paramètres.
Le roman traite donc d'un sujet d'actualités avec tout ce que l'on peut lire en ce moment sur les effets secondaires de certains médicaments non pris en compte et surtout sur l'utilisation du glyphosate.
Ici l'auteur nous met au coeur des conséquences sur la faune et la flore, sur le bouleversement de son équilibre. En faisant prendre la parole aux animaux qui s'unissent face à ce danger, l'auteur nous fait ressentir la nature comme un entité à part entière qui quand on bouleverse un maillon de la chaîne , c'est elle en entier qui est touchée.
J'ai énormément apprécié découvrir les sentiments des animaux, leur réaction face à cette pollution; les voir s'unir.

Un excellent roman sur un sujet très actuel : les produits chimiques et leurs conséquences sur l'écosystème. Il est traité ici sous forme de conte, de mythe, c'est très bien fait. Il plaira au plus grand nombre avec sa narration faisant intervenir les animaux.
Lien : https://viou03etsesdrolesdel..
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Au coeur de la forêt amazonienne, une expérience contre Nature...

Pour un Français de métropole, vivre en Guyane peut être une expérience fondatrice, si du moins on accepte de s'immerger dans une nature qui s'écrit là-bas d'emblée avec un grand N. Enseignant à Saint-Laurent du Maroni dans les année 90, Yves-Marie Clément en a rapporté des impressions durables qu'il délivre à nouveau aujourd'hui dans le réveil de Zagapoï, un conte mi-réaliste mi-fantastique.

Côté réaliste, on découvre Adriana en chef d'une équipe scientifique financée par un puissant laboratoire. Cette équipe est envoyée au coeur de la forêt amazonienne pour tester en vraie grandeur, après les essais en laboratoire, les effets d'un puissant insecticide capable d'éradiquer un ennemi mortel des humains : le moustique, cette petite bestiole jugée simplement agaçante sous nos latitudes, mais dont on sait qu'elle est le vecteur de tant de pathologies invalidantes voire mortelles de par le monde. Compte tenu des enjeux médicaux et financiers colossaux, la pression mise sur l'ensemble de l'équipe par le professeur Todorov, spécialiste mondialement reconnu des quelque 3000 sortes de moustiques recensées, est très forte.

Côté fantastique, on imagine immédiatement que l'expérimentation ne va pas se passer comme le professeur Todorov l'avait vendue à son commando scientifique parachuté dans la jungle amazonienne.

Yves-Marie Clément a composé un thriller à trois voix. Celle d'Adriana, fille de la Guyane, qui tient le journal de sa mission jour par jour ; la voix de ceux que Clément nomme Les Habitants, pour bien marquer la légitimité qu'ils ont à vivre là : la flore et la faune guyanaise, dans son immense richesse ; et ceux qu'il nomme Les Autres, les intrus de la Nature, toute l'équipe de la mission incluant le professeur Todorov qui s'est replié à Cayenne pour suivre à distance prudente le déroulement des opérations.

Ces trois voix, tout au long du roman, dialoguent, se répondent et au fur et à mesure que se dévoilent les buts réels de l'opération, vont s'affronter sourdement puis ouvertement et brutalement, lorsque l'esprit de la forêt, nommé Zagapoï, se sera réveillé pour mener le combat final.


On l'a deviné, le réveil de Zagapoï est à la fois une fable écologique et un conte d'avertissement. le moindre de ses intérêts n'est pas de nous faire découvrir la richesse de la faune et de la flore guyanaise et d'en faire battre pour le lecteur, le coeur vivant, au fil d'une histoire palpitante de bout en bout.

Pour écouter un extrait du livre lu à voix haute :
Lien : https://littejeune.blogspot...
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Nous suivons un groupe de scientifiques envoyés en mission dans la jungle en Guyane pour tester un puissant insecticide, le GENIBE, censé éradiquer 80 % des moustiques présents dans la zone en propageant un virus - dont on ne connaît pas tous les effets - dans leur organisme. Et c'est le début des problèmes, la mission va en effet se révéler un désastre écologique et réveiller Zagapoï, l'Esprit des arbres.
La construction du roman est assez originale car l'histoire est racontée à la fois du point de vue des scientifiques (les Autres) et des animaux (les Habitants de la forêt) qui vont s'unir pour attaquer et chasser les hommes de leur territoire.
Ce roman soulève des questions intéressantes et d'actualité tout à fait à même d'interpeller les jeunes lecteurs : l'homme a-t-il le droit d'aller contre la nature en décidant par exemple d'éliminer une espère qu'il considère nuisible ? La nature ne va-t-elle pas le lui faire payer à un moment ou à un autre ?
Par contre, c'est vrai, en lisant le résumé, je m'attendais à quelque chose de plus fantastique voire effrayant, et je reste un peu sur ma faim sans être vraiment déçue.
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C'est mon préféré de tous ceux que j'ai lus au Muscadier : mon petit coup de coeur de la collection "Rester vivant".

On croit à une histoire fantasque qui fait rêver les enfants et même les plus grands, mais c'est en fait une fiction sociale engagée pour la préservation de la nature.

La faune et la flore de la jungle guyanaise mènent une vie paisible quand ils sont dérangés par les Autres. Cette espèce bipède arrose le sol d'un produit toxique qui les asphyxie et engendre chez eux des mutations inconnues. S'ils ne sont pas morts, ils développent alors une intelligence et une acuité toutes nouvelles. Ils doivent agir pour protéger leurs terres.

Le point de vue adopté est carrément original et c'est ça qui donne toute sa fraîcheur et sa force à ce roman. Les hommes parlent, mais aussi les animaux. Ils sont nommés "les Habitants" tandis que nous sommes désignés par "les Autres" : c'est étrange mais ça donne tout de suite suite le ton du récit et c'est plus légitime ainsi. La maquette même du livre insinue ce terme d' "étrangers", puisque la partie qui concerne les Hommes est écrite avec une typographie inhabituelle pour la maison. C'est la partie des animaux qui a bénéficié de la police classique. (C'est une remarque de professionnelle, mais j'ai trouvé intéressant que même l'éditeur puisse le signifier.)

Tel un documentaire animalier, on assiste à la vie quotidienne de la faune de Guyane. La plume précise et sans ornements d'Yves-Marie Clément restitue à la nature toute sa puissance insoumise, et la beauté qui émane de sa simple existence. Ce livre est une vraie mine d'or en connaissances biologiques : on assiste tour à tour à la scène du jaguar qui se nourrit, de l'urubu en plein vol et de l'oiseau mouche chassé. On en apprend beaucoup sur les espèces de la jungle et c'est très intéressant.

Enfin, c'est toute la symbolique et la morale du livre qui en font un super roman pour les enfants et les plus grands : une nature qui se rebelle pour pester contre l'activité humaine, des êtres plus sages que nous qui rappellent que l'être humain est aussi un animal, et une part de légendes amérindiennes avec l'esprit de la forêt qui se réveille. La conclusion de ce livre implique des enjeux scientifiques et éthiques plus complexes : quand bien même l'Homme est dérangé par les moustiques, il ne doit pas perturber le cycle de la vie, car chaque chose est légitime d'exister, la nature est parfaite en tant que telle.
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