Tonnerre de Dieu, comment prétendre mixer des faits historiques, ( le bombardement de Dresde en 1945 par les forces alliées )en les dramatisant et une love story un peu louche à partir de la vision de chevilles par un jeune new-yorkais , mix qui se développe le long des chapitres, l'un suivant l'autre, entre l'Allemagne de 1945 et Manhattan de 1969 pour éclore enfin en une sorte de thriller entre une rescapée des camps de concentration, le toujours « amoureux » dont l'amour ne convainc pas du tout, car , lui aussi, il mixe la folie d'une pathétique régression monomaniaque avec un soi-disant rêve américain style je-drague-tout-ce-qui-bouge mais –je-n'en –aime-–qu' une-seule, je fais des millions sans me bouger le c… , bref, un rêve qui ne ferait rêver que des naïfs.
Pour rattraper ce chaos salué par l'
Académie Française, un épisode : celle du taximan. à qui les amoureux en pleine crise –une de plus, car la fixation obsessionnelle ne donne aucun repos - ont intimé le devoir de conduire tout droit, sans les interrompre…. Ils se retrouvent en pleine campagne. Panne d'essence, dommage.…. Eh bien, finalement, ne croyez pas, ils se retrouvent tout près d'une demeure des Hampton, qu'ils vont pouvoir acheter.
Rêve américain, vraiment ? Ou Adélaïde nous prend- elle pour des imbéciles ?
Amour, vraiment ? qui en voudrait, étant saine d'esprit , de ce mélange de jalousie maladive assortie de la drague à tout va, se présentant de plus comme le modèle de l'amour-toujours, à condition que tu sois à moi?
Improbable double retournement vers la fin, catastrophe.
Pourtant , l'auteur nous intéresse avec ce qui ( là, je préfère dire je ) m'intéresse dans le passé de ces pauvres femmes victimes des nazis, à Auschwitz, considérées par les autres comme des prostituées privilégiées, et cependant violées, massacrées, et réussissant à peine à survivre.
Enfin, petite idée perspicace, l'idée que parmi les savants créateurs des V2 dans le camp de concentration de Dora (Buchenwald) que les Etats Unis ont exfiltrés depuis l'Allemagne, en 1945, pour éviter que les Russes ne les recrutent, des nazis se cachaient : il est difficile d'entrer dans les têtes, surtout des têtes de savants.
Enfin, le titre m'avait fait croire à une sorte de « le dernier des justes », mais, non, la fausse romance jointe aux millions entassés tue le propos.
On lit ce roman, il n'est pas du tout de ces livres que l'on rejette à la cinquième page, cependant, le mélange fleur bleue, littérature rose et vérité historique noire, ne fait qu'un mauvais mélange.