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3,53

sur 1235 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un récit qui commence dans l'effervescence de Manhattan en 1969 et se poursuit en Amérique jusqu'en 1978, avec de nombreuses analepses pour narrer certains épisodes se déroulant en Allemagne en 1945, à la veille de sa capitulation .
Un page turner divertissant, agréable, mais sans plus , qui raconte l'histoire amoureuse mouvementée de Werner et Rebecca , qui relate, aussi, cette exfiltration par l'Etat-major de l'armée des Etats Unis de 1500 allemands, ingénieurs, chercheurs, scientifiques de génie issus du complexe militaro-industriel de l'Allemagne nazie, avant qu'ils ne tombent entre les mains de l'URSS , et de récupérer ainsi, à bon compte, les expérimentations , les nombreux travaux menés par le Troisième Reich. le plus connu d'entre eux fut Werner von Braun, l'inventeur « charismatique » des missiles V2. C'est ainsi que les Etats -Unis prirent une avance technologique considérable, notamment, dans la recherche spatiale de la Nasa.
Des invraisemblances certes, mais souvent la réalité est plus prolixe en situations improbables que la fiction romanesque.
Je note de lire, dans quelques temps « L'Ami allemand - The good German - » de Joseph Kanon pour en savoir un peu plus sur cet épisode historique.

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Manhattan, années 70, Werner, un jeune homme fougueux et ambitieux tombe follement amoureux de Rebecca, une riche héritière.
Allemagne, pendant la guerre, le destin tragique de Johann, un chercheur talentueux, de sa femme morte en accouchant et de sa belle-soeur Marthe.
Les avis sont complètement mitigés sur ce roman.
Certains n'ont pas aimé du tout, d'autres ont été passionnés.
Je fais partie de la deuxième catégorie.
C'est très bien construit, le style est bon et l'histoire intéressante.
On peut reprocher les invraisemblances dans le côté relationnel entre Werner et Rebecca.
C'est vrai que ça a un côté bluette sentimentale grand public.
Certains personnages font un peu cliché, d'autres sont très véridiques.
Même si Werner m'a souvent agacée d'autres m'ont entièrement séduite .
C'est l'histoire en elle-même que j'ai beaucoup aimée.
Avec des histoires déjà lues et relues sur les milliardaires américains ou sur les atrocités des nazis, l'auteure a su inventer une histoire originale qui tient en haleine.
J'ai tourné les pages avec curiosité et surtout grand plaisir.
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Voici venir l'époque la plus tragique et la plus glorieuse pour nous autres lecteurs. Celle où nos yeux se noient tant les textes auxquels ils sont confrontés sont prolifiques et qualitatifs, mais également celle où nos portes-monnaies sont profanés, dépouillés, massacrés.

La rentrée littéraire.

J'ai failli avoir un malaise en passant devant la table consacrée aux parutions de ladite rentrée dans ma librairie. Et je n'ai finalement craqué que pour un seul titre. Dans un premier temps. Quelle raisonnabilité, n'est-ce pas ?
Ce qui fut moins raisonnable fut la vitesse à laquelle j'ai englouti ledit petit craquage, à savoir trois heures montre en main. J'ai honte. Je suis satisfaite.

Le Dernier des nôtres frappe par sa sobre et belle couverture grise, par le parcours impressionnant de son auteure – normalienne, un roman finaliste du Goncourt et lauréat de cinq prix –, et surtout par son résumé envoûtant qui croise Seconde Guerre mondiale et années 70 sur un fond de secret et de romance. Il n'en faut pas beaucoup plus pour convaincre son lecteur, qui cède humblement à cet appel irrésistible, et se laisse bientôt emporter dans une histoire convaincante, prenante et émouvante.

Adélaïde de Clermont-Tonnerre entrelace l'histoire de Walter, jeune homme ambitieux et sûr de lui vivant dans le Manhattan de 1969, à celle d'un enfant né dans les ruines de la ville allemande de Dresde, en 1945, dont on comprend rapidement qu'elles ne font qu'une. Par le biais d'une rencontre capitale, le personnage principal est bientôt confronté à un passé dont il n'avait absolument pas conscience, et qui n'aurait jamais dû être révélé...

D'autres romans ont creusé avant le Dernier des nôtres cette thématique passionnante mais peut-être un peu usée du secret de famille lié à la guerre, tu des années durant, et qui resurgit une génération plus tard par le détour d'une coïncidence, d'un accident. On pouvait donc redouter un manque de piquant de la part de ce texte, peut-être un risque de tomber dans la facilité et le déjà-vu. Il n'en est rien : si l'histoire peut être un peu longue à démarrer, et le déroulement rester somme toute assez classique, l'auteure parvient à merveille à surprendre son lecteur, mais surtout à le toucher et à l'impliquer sentimentalement dans le destin de ses personnages. le roman ne se lâche pas, les pages se tournent avec intérêt et bientôt avec émotion. L'écriture est un bonheur, tout en délicatesse et en émotion, et si l'articulation de l'histoire est peut-être un peu déséquilibrée, entre une introduction un peu lente et un dénouement très dense, rien n'empêche le lecteur de savourer sa découverte.

On alterne différentes atmosphères, entre une histoire épouvantable, tragique au cours de la Seconde Guerre mondiale, et une narration plus récente et légère, marquée par un personnage principal incroyablement attachant. le drame est ainsi contrebalancé sans cacophonie aucune par l'humour et la vivacité de Walter en 1969, et les tonalités se succèdent avec harmonie pour former un tout dont on n'a aucune envie de sortir !

Note attribuée : 8,5/10 : un roman auquel il manque peut-être une infime touche d'originalité pour être véritablement qualifié de coup de cœur, mais qui demeure une très belle lecture, dans laquelle on s'immerge avec passion et qui fait voyager son lecteur à travers les époques avec talent, et introduit des personnages marquants aux parcours inoubliables.
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Je suis un peu surprise à la lecture de ces nombreux avis négatifs sur ce roman qui a au moins le mérite d'en être un. Sans pour autant tomber dans les clichés, tous les goûts sont dans la nature, et heureusement sinon la vie aurait une saveur bien insipide et de fades couleurs.
Peut-être ce roman a-t-il fait les frais de trop de publicité et de tapage. C'est malheureusement ce qu'il se passe lorsque l'on attend trop de quelque chose... au final la déception est plus grande.
Pourtant lectrice assidue et plutôt au fait de l'actualité littéraire, j'ai découvert cet ouvrage un peu au hasard, protégée que j'ai été de la critique générale et des avis tous azimuts.

Certes, l'histoire n'est pas d'une flamboyante originalité, mais pour cela il y a la science fiction. Certes, l'ecriture n'est pas ultra-poussée, mais pour cela il y a Proust. Certes, nous ne sommes pas dans une grande fresque historique, mais pour cela il y a Ken Follett. Certes, il n'y a pas grand suspense, mais pour cela il y a Franck Thilliez.

Il y a juste beaucoup d'amour, de sincérité, de blessures, de secrets et surtout d'humanité. Et rien que pour cela, oui, j'ai pris plaisir à entrer dans cette histoire car souvent ce sont les choses les plus simples qui apportent le plus.
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Hum, le délicieux roman que vous n'allez pas pouvoir lâcher avant d'avoir achevé les dernières lignes… Deux époques et deux lieux s'entremêlent : Manhattan, 1969 et Dresde, février 1945.
Dans un restaurant italien, Werner Zilch dîne avec son ami et associé Marcus Howard lorsqu'il voit apparaître LFDSV. LFDSV ? La Femme de Sa Vie ! Il en est certain, c'est elle et il la veut. Or, cette dame est accompagnée et s'engouffre dans une Rolls que notre héros passionné va suivre à grand peine à bord de sa Chrysler jaune. Lorsqu'il retrouve le véhicule garé, sa belle n'est plus là et lui ne peut rester : une réunion importante l'attend.
Si le flamboyant Werner est prêt à faire le pied de grue devant la voiture de sa blonde, quitte à perdre dix millions de dollars, Marcus, son associé, nettement moins fougueux et plus terre à terre, ne veut rien entendre : ils doivent assister à ce rendez-vous, un point c'est tout !
Qu'à cela ne tienne, Werner décide de foncer sur la voiture de Madame. Il pose sur le pare-brise un petit message l'invitant à prendre contact avec lui… ce qu'elle fera, évidemment…
Werner et son associé sont à la tête d'une entreprise de construction et de réhabilitation de bâtiments : Z&H. Ils achètent, détruisent ou rénovent et… vendent, cher, très cher.
Les débuts sont un peu durs, il n'est pas question de faire des folies mais ils y croient et ils en veulent. Si le père de Marcus est à la tête d'un cabinet d'architectes et bien placé pour aider les deux jeunes loups, Werner, lui, ne peut s'appuyer sur personne : il ne connaît rien de ses origines. Il a été adopté par un couple adorable et fou de leur petit garçon qui a respecté la volonté de la mère biologique : garder le nom et le prénom de l'enfant.
Dresde, Allemagne, février 1945. La ville est détruite, le chaos complet. Tout brûle. Seule l'église Notre-Dame tient encore debout et abrite les blessés qui viennent s'y réfugier et bien souvent y mourir. Une femme dont les jambes ont été coupées est en train d'accoucher. Elle s'appelle Luisa. le chirurgien lui promet qu'elle verra son fils. Lorsqu'il lui présente le nouveau-né, elle a ces paroles mystérieuses : « Il s'appelle Werner. Werner Zilch. Ne changez pas son nom. Il est le dernier des nôtres. » Sur ces paroles, elle meurt…
Marcus parviendra-t-il à supporter un associé complètement irresponsable, fou sur les bords, d'une force vitale insondable, prêt à tout plaquer pour une femme à qui il n'a jamais parlé et affublé (ah oui, j'avais oublié de vous le dire !) d'un énorme chien répondant au nom de Shakespeare ? Quant à Werner, retrouvera-t-il LFDSV et par quel hasard de l'Histoire a-t-il quitté l'Allemagne pour les États-Unis ? Saura-t-il un jour d'où il vient et pourquoi il a la lourde responsabilité d'être « le dernier des nôtres » ? Au fond, de quelle histoire Werner est-il l'héritier ?
A la fois roman des origines et roman historique, cette oeuvre plonge son lecteur dans une époque effrayante et barbare, celle de l'Allemagne nazie et pose la question de l'héritage qui est le nôtre à la naissance, du destin qui d'une certaine façon nous poursuit quand bien même on pensait y échapper.
Dans ce roman grave et léger à la fois, l'auteur a su rendre terriblement attachants des personnages hauts en couleur, passionnés, à jamais meurtris, généreux et fous que l'on a hâte de retrouver.
C'est aussi, malgré la noirceur des événements rapportés, un roman plein d'espoir qui dit que tout peut se reconstruire par l'amour et le don de soi.
Alors surtout, ne boudez pas votre plaisir, plongez-vous sans vous retenir dans cette fresque romanesque folle et délicieuse, dans ce « page-turner » à la construction efficace qui va vous tenir éveillé une bonne partie de la nuit…
Vraiment, un bon moment de lecture en perspective…

Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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1945,Dresde,sous les bombes,une jeune femme Luisa ,victime des bombardements, les 2 jambes sectionnėes, dans une église requisitionnėe pour les blessés, va mettre au monde un petit garçon et le confier au médecin qui l'a accouchėe. Avant de mourir, elle lui dira: 《 il s 'appelle Werner Zilch, ne changez pas son nom,il est le dernier des nôtres. 》.
1969,Manhattan ,nous retrouvons Werner Zilch ,après quelques déboires, en pleine ascension sociale avec son associé Marcus.Nous sommes en plein "rêve Americain".
Werner Don Juan,invétéré auprès de jeunes femmes frivoles ,issues de milieux aisés, va rencontrer Rebecca et là, C'est le coup de foudre.

Ce roman se construit sur deux époques, en alternant les chapitres: l'époque pendant la guerre en Allemagne, et l'après-guerre ou un groupe de savants inventeurs des missiles V2, va après des transactions être admis ,en tant que réfugiés ,aux États Unis.
Et l'époque ,années 70 aux États Unis,très "Baba Cool ,peace and love ,etc....Lors d'une réception,donnée par les parents de Rebecca,la mère de celle-ci ,rescapée des camps de la mort va avoir un malaise en voyant Werner ,pourquoi ?

Les deux histoires se recoupent,beaucoup de liens les unissent.Petit à petit ,À. de Clermont-Tonnerre va démêler cet écheveau.
Je n'ai pas lâché ce roman,voulant me faire une opinion ,après toutes les critiques lues et le reveil( après 4heures de sommeil) à 5h.30 fut pénible.
Pour moi,avis mitigé. J'ai beaucoup aimé, la partie historique fort bien documentée, par contre la partie "rêve Americain "m'a quelque peu déçue : trop de clichés jusqu'en une brève apparition de Donald Trump ?
Je pense que c'est ce qui gâche le roman: l'intrigue,la construction ,étaient bonne ,mais vite étouffées par ces années "peace and love America"Cela fait trop saga et un peu trop "cousu de fil blanc",ce qui dénature l'essentiel de cette histoire qui aurait pu ...d'où ma déception.Et le revirement de situation à la fin m'a enlevé les derniers points positifs que j'avais gardés concernant cette période américaine.
J'ai trouvé, en revanche, le style d'une élégance et finesse rare(on sent les origines de l'auteure.) A conseiller pour les amateurs du genre.⭐⭐⭐
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Voici un chassée croisée du passé et du présent... L'histoire se déroule pendant la 2e guerre mondiale et à la fin des années 60 début 70 à New-York... Rien de bien transcendant avec cette histoire, mais j'ai tout de même pris du plaisir à la lecture... J'aime bien ces histoires où l'on suit 2 époques différentes, étant curieuse de savoir comment tout ça se dénouera... Certes, il y a quelques passages un peu clichés, romance oblige, j'imagine, mais dans l'ensemble, j'ai trouvé que ce roman tenait plutôt bien la route... J'ai eu une sympathie immédiate pour le personnage féminin, avec toute sa complexité et ses travers... J'ai aimé lire la répercussion de la mémoire de sa mère sur sa propre vie à elle... C'est vraiment ce personnage qui marque ma lecture et que me la fait appréciée autant...
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Pour ce roman on suite parallèlement deux récits qui finiront par se rejoindre. L'un pendant la deuxième guerre mondiale avec la naissance de Werner dans des conditions particulièrement dramatiques, mais ce même Werner pendant les années 70 à Mannathan lorsqu'il rencontre LFDSV (La Femme de Sa Vie) Rebecca. Mais rien ne sera simple, leurs destins sont liés et peut être qu'il sera impossible pour eux d'unir leurs vies.
Alors oui j'ai aimé : l'histoire même si certaines scènes sont particulièrement "trash", on rentre très vite dans le récit : on suit les différents parcours, les énigmes se posent les unes après les autres et jusqu'à la fin, même si on se doute plus ou moins du dénouement, il y a un suspens. Il est question d'amour, de vengeance, de filiation, de recherches de parenté, de violence, de guerre, d'intérêts des pays et des petits arrangements négociés à la fin du conflit.
Les différents personnages sont excessifs : Werner, play boy, beau et à qui tout réussi, Rebecca, belle, intelligente, riche, Marcus, meilleur ami de Werner, homme de principe à la bonne éducation, Lauren, soeur de Werner et puis il y a les malfaisants mais de ceux-là je ne vous parlerai pas car ils font partie de la recherche du héros.
Ce roman a remporté le Prix du Roman de l'Académie Française et je suis assez méfiante mais j'en avais entendu parler lors d'un comité de lecture, je me suis lancée et je ne le regrette pas. L'histoire se dévore : celle qui se déroule pendant la guerre, qui pour moi est la plus intéressante et la plus passionnante,mais aussi celle des années 1970 pendant lesquelles se rencontre le couple : on comprend très vite, bien sûr que les deux sont liées, mais pourquoi, comment et la fin offre un rebondissement intéressant.
Lien : http://mumudanslebocage.cana..
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Dans un entretien avec la journaliste Karine Vilder, Véronique Ovaldé exliquait que «Ce qui nous est ¬imposé, le milieu où l'on naît, est une des plus grandes injustices, car on doit ensuite faire avec, modeler notre existence à partir de cette donnée qu'on ne maîtrise pas. Il y a donc des gens qui restent et des gens qui partent.» Une analyse qui s'applique parfaitement à ce magnifique roman d'Adélaïde de Clermont-Tonnerre et rapproche «Le dernier des nôtres» de «Soyez imprudents les enfants».
L'auteur y fait alterner les chapitres, nous racontant en parallèle l'ascension professionnelle et la passion amoureuse de Werner dans le New York des années soixante et d'autre part le drame vécu par la famille Zilch à la fin de la Seconde guerre mondiale, alors que Dresde s'écroulait sous le poids des bombes.
Le contraste entre ces deux histoires confère au récit une intensité dramatique qui culminera au moment où le lien se fera, où l'on comprendra que l'enfant que Luisa met au monde dans un décor apocalyptique avant de mourir n'est autre que l'ambitieux patron de la société de transactions immobilières Z & H. Dans les premières pages du roman, son regard découvre la cheville d'une jeune femme dont il décide qu'elle sera la femme de sa vie. Pour avoir ses coordonnées, il ne va pas hésiter à emboutir sa voiture tout en laissant un message d'excuse. S'il avait davantage suivi la presse People, il aurait pu éviter cette collision. Car l'élue de son coeur n'est autre que Rebecca Lynch, fille de l'une des plus grosses fortunes de la ville. Werner, sous les yeux effarés de son ami et associé Marcus, va déployer une énergie et une créativité folle pour conquérir la jeune fille. Qui va finir par succomber à son charme. Toute l'habileté d'Adelaïde de Clermont-Tonnerre consiste alors à nous entraîner dans un maelstrom d'émotions. La belle romance ne va pas durer…
C'est dans une Allemagne à feu et à sang que Marthe Engerer, la belle-soeur de Luisa, se voit confier le nouveau-né qui a déjà failli mourir à plusieurs reprises. Pour tenter de le sauver, elle va traverser l'Allemagne et tenter de rejoindre l'équipe de chercheurs et de scientifiques qui travaille à l'élaboration des V2 et dont faisait partie Johann, le mari de Luisa. Un voyage périlleux à l'issue incertaine. Et si elle va parvenir à rejoindre Werner von Braun, à échapper à l'armée soviétique puis à rejoindre les Etats-Unis, c'est au prix de quelques arrangements avec la réalité. Elle se fait passer pour Luisa, l'épouse de Johann et retrouve dans le camp où l'équipe est recluse son mari Kasper. Les deux frères Zilch sont aussi dissemblables que possible, même si physiquement ils se ressemblent comme s'ils étaient jumeaux.
Marthe va alors prendre peur et tenter de protéger son neveu. Avant de fuir, elle prend le soin de laisser un message dans la doublure de ses habits : « Il s'appelle Werner. Werner Zilch. Ne changez pas son nom. Il est le dernier des nôtres. »
La belle Rebecca, qui file le parfait amour avec Werner, présente ses parents au jeune homme. Mais le dîner est dramatique et provoque leur séparation.
« Je traînais ma rage et ma mélancolie. Rien n'avait de saveur depuis que Rebecca m'avait quitté. J'étais ulcéré par la manière dont elle m'avait traité. Une année de mots tendres et de projets s'étaient évaporés en une soirée. »
Au fil des pages, on comprendra que la mère de Rebecca, rescapée des camps de la mort, à cru voir un fantôme lorsque Werner lui a été présenté. Werner comprendra aussi que se histoire ne s'arrête pas à ses parents adoptifs Andrew et Armande Goodman et que, contrairement à ce qu'il affirme haut et fort, il a bien quelque chose « à voir avec ce fou qui découpait des pauvres femmes en enfer » avant qu'il ne naisse.
Les derniers chapitres, au cours desquels les révélations et les coups de théâtre vont se succéder, au cours desquels nos sentiments vont jouer aux montagnes russes, au cours desquels on craint d'être confronté au pire alors que l'on espère que le meilleur sont écrits par une plume virtuose. Les jurés du Grand-Prix de l'Académie française ne s'y sont pas trompés. On les félicitera pour leur choix et, plus encore, on conseillera à tous la lecture de ce roman qui réussit le tour de force de rallier les amateurs de belles histoires d'amour aux passionnés de récits historiques, sans qu'à aucun moment le récit ne soir manichéen. Je me répète : l'exercice est d'une virtuosité rare !
Lien : https://collectiondelivres.w..
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Ce roman se déroule sur deux époques : 1945 et 1969, 2 lieux, Dresde et Manhattan.
Au coeur des 2 récits, Werner, qui ignorent tout de ses origines.
Je suis très mitigée sur ce roman. Certes, il est d'une lecture agréable, le style est fluide et des éléments historiques dont j'ignorais l'existence viennent s'intégrer dans la construction de la trame.
Pour le reste, il est de facture assez simpliste, associant grande histoire d'amour impossible et destins contrariés par les horreurs de la guerre.
Quant à la fin, elle est trop mélodramatique à mon goût.
Donc, pas désagréable mais pas du niveau, à mon sens, du Grand Prix du roman de l'Académie française qui lui a été décerné.
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