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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Jean-Luc Coatalem vient d'obtenir le Prix de la Langue française 2017 et dans la catégorie Essai, le Fémina 2017, pour son dernier livre, que je n'ai pas encore lu, "Mes pas vont ailleurs".
Je n'avais pas le souvenir d'avoir déjà lu cet auteur et donc j'ai voulu tenter la lecture de ce court polar qui se passe en Bretagne et plus particulièrement sur l'île d'Ouessant. Une façon de partir un peu en vacances...
L'auteur sait de quoi il parle parce que la mer, il connait. Il est originaire de la région de Brest et a vécu toute sa vie entre la Polynésie et l'océan indien. Rédacteur en chef adjoint du magazine Géo, il s'adonne à l'écriture et a déjà publié une vingtaine de livres. Il était temps que je le découvre...

L'histoire...

Robin Lescop, biologiste passionné par l'abeille noire, embarque pour Ouessant, où il doit contrôler des ruchers.
A bord du petit avion qui fait la traversée, deux hommes (deux druides) qui vont célébrer un mariage celtique et Lucia Parma, une journaliste espagnole charismatique qui doit couvrir l'événement pour "El Pais" sont présents à côté de lui.
Robin vient souvent sur l'île car il travaille pour un groupe de cosmétiques qui utilise le miel pour ses produits de beauté. Il tombe immédiatement sous le charme de la belle espagnole, gracieuse comme une danseuse et dotée d'un charmant chignon qu'il rêve aussitôt de défaire...
Là, sur l'île, quelques personnages gravitent autour de Robin Lescop dont le vieux Vassili, un ancien chanteur à succès venu se cacher ici, suite à une affaire de moeurs
Il est souvent bien "imbibé" d'alcool...
Se trouvent aussi des ornithologues japonais qui ont envahi la pension de famille de Mme Kermarec, où Robin Lescop est descendu, comme habituellement et, un certain Monsieur Pommereau qui joue au détective privé.

L'histoire en elle-même, l'intrigue policière ne vous tiendra pas en haleine... Ce sont les descriptions de cette île sauvage, battue par les vents qui tiennent toute la place.
Sur ce bout de lande, traversé par les tempêtes va se jouer un drame, car les vents et la météo changeante, la solitude, et le côté sauvage de l'île d'Ouessant, affolent les hommes et les incitent à commettre le pire...
Durant trois jours les événements vont se succéder, rythmés par une météo changeante et imprévisible et bien sûr, je ne vais pas vous les raconter...
C'est un roman qui se lit comme un conte. Il est imprégné des légendes de l'île, comme celle du poulpe géant, où rêves et réalités se mélangent.
C'est la plume de son auteur qui le rend agréable à lire, mais aussi le côté décalé des personnages, tous devenus autres... au moment même où ils posent le pied sur l'île !
"Qui voit Ouessant voit son sang" dit le dicton...
Ce qui n'empêche pas l'humour d'être bien présent !

L'auteur dit avoir été inspiré tout au long de l'écriture de son roman par la chanson de Christophe Miossec, dont il a emprunté le titre...
Lien : http://www.bulledemanou.com/..
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Un roman à la fois léger, ironique, surtout très poétique ! Un réel plaisir de lecture, une gourmandise, une prose distinguée et drôle ! Je me suis régalée dès les premières pages, emportée, soufflée, épatée !
Entre oiseaux et abeilles (et sans jamais être rebutée par les termes scientifiques qui, pour le coup, paraissent indispensables et presque comme des jeux de langue), farfelus profonds (druides à la limite de la secte) et journaliste-détective un peu psychosé, l'auteur nous emmène dans un polar cocasse et tonique, prétexte sans doute à une ode à l'île d'Ouessant. Ni vraie victime ni réel coupable, et seulement quelques saignements sans conséquences, c'est piquant et léger, juste à la frontière du tragique.
Une vraie réussite !!
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Sur l'île d'Ouessant un responsable d'un grand groupe cosmétique spécialisé dans les abeilles rencontre une journaliste Espagnole venu faire un reportage sur des néo-druides.
Jean Luc Coatalem nous transmet son amour de la Bretagne dans ce court roman. On se laisse bercer par le ressac des ses petits chapitres qui sont autant de scènes à l'ambiance onirique comme surgit de la brume.
Une écriture fine, raffinée, poétique sans être pompeux, à l'image du peuple Breton.
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Dans les remerciements à la fin du roman, Jean-Luc Coatalem salue le chanteur Christophe Miossec pour sa chanson "Fortune de mer". Elle l'a accompagné tout au long de la rédaction de ce livre. Avant de débuter ce billet, je l'ai écoutée et puis écoutée de nouveau. Extraite de l'album Finistériens, elle colle à l'écriture de l'auteur. La mélancolie, la folie, la sauvagerie de la pointe Bretagne et de l'île d'Ouessant sont dans la voix et les instruments parfois dissonants de Miossec.

L'histoire démarre pourtant sur le tempo d'une comédie romantique.Le premier narrateur, Robin Lescop, docteur en biologie animale, prend le petit Cessna Caravan qui rallie Brest à Ouessant en compagnie de deux druides qui se rendent sur l'île pour célébrer un mariage à la mode celtique. A bord se trouve aussi une journaliste espagnole, Lucia Parma, qui va couvrir l'événement pour "El Pais". Elle a la grâce d'une danseuse, un chignon en forme de donut et un KW couleur framboise. Lui vient régulièrement sur l'île, il est le représentant d'un groupe franco-suédois de cosmétiques et vient vérifier la qualité du miel sucré et iodé des abeilles noires de Ouessant. Ce nectar rentre dans la fabrication de sérum de beauté.

A leur arrivée à Ouessant, Robin retrouve la pension de famille tenue par Mme Kermarec, veuve d'un officier de la marine marchande. La tranquillité du lieu est à peine troublée par un groupe d'ornithologues japonais. Seule distraction en vue pour la soirée, un concert de Vassili, au bar d'Arlann... le chanteur, mélange de sang russe et ouessantin, concentre toute la beauté et la violence du lieu.

Dès que les personnages ont posé le pied sur l'île, tout se dérègle. Ouessant, décrite avec force et poésie, semble posséder le coeur des hommes et les inciter au débordement. La belle, la tendre Lucia est sacrifiée sur l'autel de la folie. le vent, la pluie, les flots déchaînés, l'insularité transforment Robin et Vassili. Leur part animale se réveille, leur esprit ne distingue plus la réalité de la légende et des rêves. Ce bout de terre battu par les intempéries fait facilement basculer la raison des hommes fragiles.

Ce court roman est foisonnant, à la fois réaliste et onirique, drôle et effrayant. Il résume, pour moi, la part d'ombre de "l'âme" bretonne, si bien incarnée par le chanteur Miossec.

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Derrière une façade un peu absurde de l'humour noir, j'ai bien retrouvé Ouessant, ses paysages, son caractère.
L'écriture est belle, l'atmosphère envoûtante et les personnages échoués sur ce beau caillou sont poétiquement humains.
J'aime Ouessant, j'aime Miossec, et j'ai aimé ce tout petit roman, exactement comme une fortune de mer, beau et inattendu.
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En Bretagne, il faut se méfier des apparences autant que de la météo. Nous sommes sur l'île d'Ouessant, on y arrive à bord d'un petit avion. Quelques voyageurs, deux druides, un spécialiste des abeilles, une journaliste espagnole.. Sur place, on rencontre Vassili, un chanteur breton aux origines russes, un détective Pommereau et quelques autochtones, dont les histoires vont se croiser. Les légendes courent la lande bretonne.
Le personnage principal est bien l'île d'Ouessant, sauvage, rebelle, ventée. La mer couleur d'huitre nous envoute et nous emporte, le ciel s'y confond, s'y plonge pour ne plus revenir. Jean-Luc Coatalem nous embarque avec lui avec une écriture vive aux phrases sans fin. On ressort trempé de cette lecture, trempé par les embruns et les brumes qui cachent la vue. Nos cheveux ont le goût du sel et les narines sont ouvertes tellement les odeurs se mélangent. Les personnages sont aussi frustres et sauvages que la côte accidentée où les vagues sans fin viennent se cogner au rythme des marées.
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