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4,22

sur 186 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
un livre très touchant qui nous remue à l'intérieur. On se dit qu'on pourrait se retrouver à la place de Philippe. le duo homme-chien adoucit les souffrances et permet de trouver de la douceur et de l'espoir quand tout semble trop dur pour Philippe. Je pense que je ne regarderai plus les SDF de la même façon.
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4ème de couverture :
Sa femme l'a mis dehors, son CDD n'est pas prolongé. Philippe est happé dans la spirale infernale et passe de l'autre côté de la barrière sociale: SDF, confronté à la dure loi de la rue, faite de solitude, de honte et de violence. Jusqu'au jour où il rencontre Baudelaire. Grâce à cet inénarrable compagnon d'infortune, et avec l'aide d'un vendeur de kebab, d'une riche veuve et d'une dame pipi, il réussit à remonter la pente. Et à retourner à une vie normale. Plongée sans fard dans le quotidien des plus démunis, Un hiver avec Baudelaire, en mêlant romanesque et vérité sociale, poésie et âpreté, rappelle cet équilibre précaire qui régit nos vies.

Mon avis :
Un équilibre qui ne tient qu'à un fil, un fil qui casse au moindre poids de l'infortune. Une infortune qui a doublé le poids de ces jours. Philippe récemment divorcé, père d'une petite Claire, plonge dans sa lente déchéance, on l'accompagne dans cette descente inexorable, on ne détourne pas, comme on le ferait dans la vraie vie.

« A chaque station, le visage de ceux qui l'aperçoivent en montant se crispe ou se fige avant de se retrancher derrière une indifférence de façade comme on verrouille une porte. Ceux qui vont pour s'asseoir non loin de lui se ravisent à sa vue et, après un demi-sourire tordu et embarrassé, vont s'asseoir plus loin, quand ils ne changent pas de voiture à la station suivante. Ceux qui le repèrent depuis le quai s'épargnent ses simagrées et montent directement dans un autre wagon. Il ferme les yeux »

L'écriture de Harold Cobert sait nous tenir en haleine, et veut nous mener jusqu'à la dernière page.
Dans la première partie, la vie de Philippe bascule dans une descente aux enfers, elle est décrite sans concession, tout y est, des centres de logement, aux bancs publics, des visages qui se détournent à la violence. Mais avec une dignité toujours présente.

« L'avenir se vit au présent. Un présent qui ne se conjugue pas. Ou uniquement au mode infinitif. Parce qu'aujourd'hui ressemble à hier, et demain à aujourd'hui. Manger. Dormir. Boire. Rester propre. Emmaüs. Mendier. […] Regarder la date sur la une des journaux. Dormir. Rester propre. Déféquer. Ne pas mourir. Changer de chaussures. Rester digne. Mendier. Ne pas lâcher. Manger. Boire. Dormir. Rester en vie. Penser à Claire. Vivre. Survivre »

Dans la seconde, une belle fable sur l'espoir voit le jour, on veut y croire, et on y croit !!! Une rencontre miraculeuse, le chien, Baudelaire, l'émotion nous prend, nous pend à la gorge, ne nous lâche pas. de la pure poésie, et je tiens à saluer Harold pour ces talents d'orfèvre, les mots sont d'une telle justesse, s'imbriquant les uns dans les autres, nous embarquant…

On ne sort pas de cette lecture indemne, certes, on est charmé par la magnifique plume de Harold, mais cette descente brutale, cette misère ne sont pas l'apanage des moins bien lotis, personne n'est à l'abri…même avec un joli toit au-dessus de la tête !

Lien : http://leeloosenlivre.blogsp..
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Cela parait presque trop facile. On a une maison, une femme, un enfant et le lendemain, plus rien. Ce qui arrive à Philippe on voudrait se dire que ça ne peut pas nous toucher. Et pourtant…
Harold Cobert nous fait regarder cette histoire en face. Celle d'un homme qui après une rupture, se retrouve à la rue. Qui, en quelques jours, fera partie des hommes et des femmes errants, de cette tribu de l'ombre. Ces fameux Sans Domicile Fixe qui reviennent régulièrement dans l'actualité, que l'on croise tous les jours, que l'on évite comme si leurs vies étaient contagieuses.
C'est un tableau clinique de la chute d'un homme, qui lentement remontera la pente grâce notamment à Baudelaire, le chien, qui se fiche bien de savoir si Philippe est un homme fréquentable ou non. Grâce aussi à ces amitiés qui ne peuvent naître que dans des situations extrêmes, des cadeaux offerts par ceux qui n'ont pas grand-chose, qui donne du temps et de l'écoute, ce qui vaut bien plus cher que de l'argent.
Il n'y a pas de pathos, pas de moral dans ce livre, c'est ce qui en fait la force.
Harold Cobert nous offre le temps de faire un brin de route avec Philippe, Baudelaire, le Berbère, Fatima et les autres.
Cela ne résoudra rien à la condition de ces hommes et de ces femmes, si ce n'est notre regard.
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Ce livre est une acquisition, de celle qu'on fait au pif dans les librairies quad nous somme en mal de lecture.. (Enfin de mon coté j'avoue ne jamais être en mal de lecture. En véritable addict' j'en achète tout le temps) C'est une vrai surprise surtout, qui décrit à la perfection l'horreur qu'est la vie dans les rues. Mais c'est aussi, attachant, touchant !

Ce qui me marque le plus dans ce livre, est l'amour que le protagoniste éprouve pour sa fille. Elle est pour lui un véritable moteur pour son père. L'histoire qui lui raconte est simplement magnifique. C'est un souvenir magnifique, que me transporte quand je tente aujourd'hui encore de l'évoquer !
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C'est l'histoire de monsieur tout le monde.
C'est l'histoire qui peut arriver à tout le monde.
Tout peut basculer du jour au lendemain, voilà ce que nous raconte Harold Cobert.

J'ai lu ce petit roman en quelques heures car je n'ai pas pu le lâcher. L'histoire est belle. On pleure, on est en colère, on est heureux. L'auteur réussi à nous transmettre toutes ces émotions par le personnage de Philippe et de son chien Baudelaire.

Un roman rempli de vérité sur les difficultés actuelles, sur la situation des sans-abris aujourd'hui.

À lire absolument, à conseiller également ! Un véritable coup de coeur !
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Et dire qu'on les croise tous les jours ! Et dire qu'ils vivent un enfer tous les jours !
Ce livre sur la lente plongée de Philippe,27 ans, récemment divorcé, une petite fille, m'a profondément touchée.
Mais heureusement, il peut se diviser en 2 parties :
- La première relate la déchéance sociale et familiale, elle est désespérée. Cette partie me fait penser aux "Heures souterraines" de Delphine de Vigan. Même solitude, même mépris de la part des "autres", l'horreur totale. Et on s'identifie bien malgré nous à cet homme jeune qui, en un jour, n'est plus "regardé" par les autres, ou bien avec gêne.
- La deuxième partie fait entrer un ange....un chien, nommé Baudelaire. Ce chien sauve Philippe, il l'a choisi, il reste auprès de lui, le conduit dans des endroits où il peut dormir, manger...Pour moi, qui ne connais pas les chiens, cela a été complètement inattendu, extraordinaire. Ca existe, des chiens comme ça? En tout cas, les descriptions du chien sont complètement attendrissantes. Et ce sont uniquement des postures, des gestes, évidemment ! Mais que c'est drôle, émouvant !

Ce sauvetage, cette lente remontée ne se fera pas sans mal...
Mais que cet "Hiver avec Baudelaire" a passé vite, grâce à lui !
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Voilà un livre dur, mais si vrai. Un roman plein de gravité, de soleil, de rejet, d'indifférence, d'amour, et d'amitié.
D'abord, l'auteur décrit très bien la descente aux enfers d'un homme quelconque. Cela va très vite. le monde de la rue est décrit de manière très réaliste. le lecteur oscille entre compassion et agacement vis-à-vis de Philippe. Il est sympathique, mais un peu mou... il est gentil, mais on a aussi envie de le secouer. Il n'a jamais été sans travail, donc ne connaît pas les règles à suivre quant à la démission, au chômage, aux assédics, etc. Je le comprends, mais je n'ai pas pu m'empêcher d'être choquée qu'il soit à ce point ignorant.
On pourra me faire remarquer, à juste titre, que Philippe est dépassé parce qu'impliqué. Tout lui arrive en même temps, il est seul, rejeté... même son prétendu ami lui tourne le dos sous un fallacieux prétexte. On peut donc comprendre qu'il perde pied.
[...]
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Lien : http://www.lalivrophile.net/..
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C'est l'histoire de la descente aux enfers de Philippe : son ex-femme l'a mis dehors, son CDD n'est pas prolongé, il se retrouve au chomage, pas de logement, dort dans la rue, et ne voit plus sa petite princesse, Claire.
Alors dis comme ça, ça ne donne pas forcément envie de lire ce livre, et pourtant ...
Grâce à la rencontre inattendu d'un chien surnommé Baudelaire et de quelques autres personnes, Philippe réussit à sortir la tête de l'eau.

Un livre émouvant, aux chapitres bref, qui se lit très rapidement.
Un livre qui permet de réfléchir à la fragilité de la vie.
Une couverture splendide, chargée de poésie et qui attire l'oeil !


Lien : http://lespetitslivresdelizo..
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Un n roman poétique et poignant. La détresse d'un père et le naufrage d'un homme qui lutte pour garder sa dignité. Très beau mais… bouleversant. Heureusement, il rencontre Baudelaire.
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