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4,22

sur 184 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Voilà, je sèche mes larmes.
Je viens de terminer le roman d'Harold Cobert : « Un hiver avec Baudelaire »
C'est triste ? Oui un peu.
C'est un bon roman ? Oh oui, excellent.
C'est bien écrit ? Magnifiquement, avec beaucoup de sensibilité.
C'est un livre « tout public » ? Oh non, ce livre s'adresse seulement aux lecteurs qui ont un coeur et savent ce qu'amour et solidarité veulent dire.
Philippe avait tout, une épouse, une jolie petite fille, un job, bref une vie normale et un jour il a tout perdu, son épouse d'abord, puis son travail et peu à peu, comme beaucoup il est devenu un anonyme de la rue.
Un parmi tant d'autre. Il a fallu apprendre à survivre, à accepter le regard ou plutôt, le non regard des autres, l'indifférence de ceux que la misère a épargné.
Baudelaire est son compagnon à quatre pattes, ils feront un bout de chemin ensemble.

J'ai fait la connaissance d'Harold Cobert lors du récent Salon du livre de Vannes et c'est sur ses conseils que j'ai découvert Philippe et Baudelaire, alors que je lui avouais n'avoir jamais lu aucun de ses livres.
Je tiens à remercier l'auteur pour sa gentillesse et son écoute lors de ce trop bref échange.
J'ai été conquise par la qualité de sa plume et suis impatiente de poursuivre la découverte de son oeuvre.
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De très nombreuses et excellentes critiques sur ce roman émouvant, que j'ai lu il y a déjà un long moment. Un récit attendrissant d'un homme dans le désarroi, tombé dans la précarité et dans la rue... après différents accidents de vie. Ce livre nous colle au coeur... car dans cette vie provisoirement "amputée" , assombrie... Un rayon de soleil... va survenir dans le quotidien de notre "anti-héros", sous la forme d'un très gentil chien, au prénom béni de "Baudelaire"...
Je suis justement entrain de lire un texte épatant de Roger Grenier sur les chiens, où il cite des extraits magnifiques de Baudelaire, qui fait l'éloge du " -chien crotté du chien pauvre...le chien sans domicile... je chante les chiens calamiteux, ceux qui errent, solitaires, dans les ravines sinueuses des immenses villes, soit ceux qui ont dit à l'homme abandonné, avec des yeux clignotants et spirituels: "prends-moi avec toi, et de nos deux misères nous ferons peut-être une espèce de bonheur"... en relisant, je me suis souvenue de cet "Hiver de Baudelaire" où l'auteur faisait justement allusion au poète...et à ce passage...

Le personnage retrouvera courage, goût de vivre grâce à son affectueux compagnon à poils... Et moi... je me fais le double plaisir en parlant de livres qui me plaisent beaucoup, qui relient l'amour des humains, l'amour des chiens et celui de la littérature... En plus de ce roman très attachant de Harold Cobert, ne ratez pas le très beau texte de Roger Grenier, "Les larmes d'Ulysse"
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Je n'avais pas envie de lire ce livre. Mais alors pas du tout. Je l'ai dans ma PAL depuis un moment. Je n'avais pas très envie de lire, j'étais fatiguée, je voulais quelque chose que je n'aurai pas envie de dévorer.

Fatale erreur de l'avoir choisi!

Ce livre est une merveille !

Harold décrit cette vie sans faire semblant, sans passer à côté de l'immonde, de la déchéance, de la perte d'identité et de respect de soi qui guettent son héros. Mais sans tomber dans le misérabilisme, dans le vindicatif.

Le respect. Oui je crois que c'est le mot juste pour parler de ce roman. IL préserve le respect, à tous les sens du terme.

J'ai pleuré. Parce que c'était beau, et triste, et injuste.

Et là, encore, en y repensant, les larmes me montent aux yeux et je sens encore la brûlure de l'énorme claque au coeur que je viens de recevoir.
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Vous est-il déjà arrivé d'avoir quelques appréhensions avant de commencer la lecture d'un livre, surtout lorsque vous aviez plus qu'apprécié un des romans de l'auteur. C'est ce qui vient de m'arriver avec "Un hiver avec Baudelaire". C'est assez troublant comme ressenti, une appréhension aussi puissante que l'envie de découvrir cette nouvelle histoire. L'envie a été plus forte que l'appréhension : j'ai plongé.

Après avoir été mis à la porte du domicile conjugal, et perdu son travail pour cause de CDD non-renouvelé, Philippe, papa d'une petite fille, voit sa vie basculer, lentement, inexorablement. Il passe du confort tout relatif des chambres d'hôtel de formule un, aux chambres d'hôtel miteuses, pour finir dans la rue. Dans cet autre monde, il va être confronté au froid, à la violence et à la misère. Mais c'est aussi dans la rue qu'il va rencontrer l'espoir incarné par Baudelaire, un chien qui va lui sauver la mise lors d'une rixe. Grâce à son chien, à quelques amis et au Fleuron qui accueillent les SDF accompagnés de leur fidèle compagnon sur une péniche, Philippe va remonter peu à peu la pente.

MON AVIS : J'avais déjà été très touchée par Dieu surfe au Pays basque, et je l'ai été tout autant par "un hiver avec Baudelaire". Harold Cobert réussi à dépeindre d'une manière à la fois réaliste et poétique la descente aux enfers de Philippe. Les mots sonnent si justes que l'on ressent avec beaucoup d'émotion les moments de doute, de désespoir, et d'abattement du jeune trentenaire. Plus qu'une chronique sociale sur le processus de marginalisation d'un individu qui a tout perdu, "un hiver avec Baudelaire" est un roman sur l'espoir, une formidable fable contemporaine comme l'écrit si bien Tatiana de Rosnay. Mais les émotions procurées par ce roman ne seraient pas aussi fortes s'il n'y avait pas le magnifique style de l'auteur. Je sais que le propre de l'écrivain est de faire en sorte que le travail sur les mots et le style ne soit pas visible, mais il faut tout de même saluer le talent d'orfèvre d'Harold Cobert. Sans tout ce labeur de l'ombre, ce roman ne serait pas aussi en prise avec le réel, ne serait pas aussi fort émotionnellement. de la pure dentelle de Calais. Je ne peux que vous invitez à plonger dans ce joli roman si fort en émotion et à la magnifique couverture.
Lien : http://meellylit.canalblog.c..
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Je défie quiconque de lire ce livre sans être touché par les lignes de l'auteur. Dans la plus grande misère de l'être humain, face à l'indifférence totale, Philippe va faire une rencontre qui bouleversera sa vie. Un livre plein d'espoir qui saura vous faire réfléchir sur ce que sont les SDF de nos jours. Un message d'espoir aux SDF qui n'en ont plus, car rien n'est impossible.

Avec une écriture délicieuse, l'auteur vous désignera spectateur de la vie d'un homme qui a tout perdu. Vous regardez la vie, comme vous ne l'avez jamais vu. Dans une écriture poétiquement réaliste, Harold Cobert vous touchera avec la réalité.

Une histoire humaine et bien réelle dans laquelle vous vous laisserez bercer. Loin de la fiction, un livre réaliste, aux allures de témoignages de la misère.
Lien : http://teamlitteraire.blogsp..
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J' ai vécu 275 pages avec Philippe et tous ses compagnons d'infortune.
J'étais tour à tour révoltée, triste, affamée, sale, rejetée puis l'espoir est revenu avec le chien "Baudelaire", Bébère le Berbère de Colmar, Sarah (jeune femme des douches publiques) Ahmed, Fatima, Serge et tous les autres.
L'espoir est revenu avec un logement, du travail, grâce à toutes ces personnes bienveillantes qui travaillent sur "Le Fleuron" péniche amarrée à Paris qui viennent en aide aux sans abris (avec leurs animaux) ; ainsi qu'à tous ceux qui ont ouvert leur coeur.
J'ai également pleuré à chaudes larmes tant il est vrai qu'il n'y a pas de petits gestes, un élan est toujours grand comme le dit l'auteur.
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Un livre poignant, criant de vérité. L'indifférence des gens proches ou anonymes...Rien n'est acquis dans la vie et ce roman nous le montre à quel point.
Mais malgré cette indifférence, des liens se tissent, des amitiés fortes se créent, un cercle... comme dans la vie. On s'accroche, on se bat...mais on peut baisser les bras pour mieux les relever et se hisser haut...grâce aussi à ce cercle.
On s'aperçoit que certaines personnes mises sur notre route n'est pas un hasard et qu'il faut prendre la main tendue...les mains tendues parfois.
Un livre qui m'a touché de part son écriture, et sa vérité. Certains mots y sont forts, tellement forts que l'on y voit les images, on se plonge dans le personnage..."on est le personnage"
je l'ai lu d'une traite, le recommande fortement pour son "humanité vraie"
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Un de mes livres coups de coeur! Adoré! Il me fait penser à "No et moi" de Delphine de Vigan car ces deux livres traitent du même sujet.
Pour Baudelaire, il sagit de Philippe, divorcé, sans boulot, plus de maison, il se retrouver dans un cercle infernal et devient SDF, il affronte la dure vie de la rue, jusqu'au moment où il rencontre Baudelaire... Baudelaire qui va l'aider à tenir et qui sait? à remonter la pente peut etre!

Un roman bouleversant, touchant montrant que la vie précaire peut si vite arrivé et que le meilleur ami de l'homme est toujours là pour nous et nous aide à affronter le pire!
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juste superbe
Connaissant bien le monde de la rue de part mon travail, je ne peux que saluer la justesse avec laquelle le récit est construit. Les pensées du narrateur, sa descente aux enfers, sa réflexion, lucide et juste sur ce qui peut se passer quand une personne se retrouve victime d'un accident de la vie. J'ai adoré la poésie triste qui se dégage au fil des pages, on ne peux que vibrer à l'unisson avec ce héro solitaire, bien que certaines scènes soient malheureusement un peu surréaliste au regard de l'empathie que peut susciter le narrateur dans l'histoire. La réalité est souvent encore plus dure et sans pitié avec les personnes marginales, mais il est vrai que des élans du coeur peuvent toujours se passer.
je conseille donc vivement ce livre, pour tout public, pour être touché, se rapprocher de son humanité et/ou réfléchir un peu sur les liens humains.
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L'écriture délicate et sensible d'Harold Cobert s'accorde parfaitement à ce récit. le lecteur s'attache au personnage de Philippe qui essaie de s'en sortir et de rester digne dans un monde dont il ne connait pas les règles. L'auteur nous plonge dans le quotidien d'un sans domicile fixe, confronté au regard fuyant des passants, obligé de faire la manche dans le métro, dans une lutte permanente pour survivre et dormir malgré le froid. En empathie avec Philippe, le lecteur comprend le sentiment de honte qui l'habite, l'isolant de sa famille et de ses amis et l'éloignant de sa petite fille Claire, dont il a été séparé et qu'il lui tarde de retrouver.

Un hiver avec Baudelaire rappelle qu'il est toujours possible de passer entre les mailles du filet « Sécurité sociale » et, surtout, qu'il suffit d'un rien pour que tout bascule. Ce roman a le mérite d'interpeller le lecteur, parce que l'on se rend compte que les efforts de Philippe ne sont pas suffisants pour lui permettre de se sortir de la précarité. Finalement, le seul salut provient des associations qui aident les plus démunis en fournissant nourriture, vêtements, abris et conseils. Pour Philippe, cela passera aussi par des rencontres déterminantes avec une jeunne fille dans un square ou un couple de commerçants. Sans oublier Baudelaire, le compagnon de galère, grâce à qui le quotidien sera moins difficile à vivre.

Un récit touchant et juste, qui rappelle l'équilibre précaire de nos vies et la nécessité de s'entraider. Un très beau roman.

Lien : http://carnetdelecture.skyne..
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