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4,22

sur 184 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Elle lui avait donné 3 mois après leur divorce pour qu'il se trouve un appartement. Recherches vaines. Philippe est mis à la porte en ce dimanche soir de mai, après une dernière histoire racontée à sa fille, Claire, avec qui il est très proche. Une première nuit passée dans sa voiture, une brève toilette le lendemain dans les locaux de l'entreprise de pompes à chaleur dans laquelle il travaille en tant que commercial. Des hôtels de seconde zone et un dossier pas très rassurant pour les agents immobiliers. de mauvais chiffres au boulot, un contrat qui lui passe sous le nez et Philippe démissionne. Recherche de boulot infructueuse. L'argent qui vient à manquer rapidement. Et la rue pour seul domicile...

Philippe n'a rien vu venir. Son ex-femme, son boulot, l'argent, tout lui file entre les doigts. Il est devenu l'un de ces hommes que l'on regarde à peine. Mais, une fois dans la rue, comment rester digne une fois qu'on tend la main pour faire l'aumône ? Garder la tête haute malgré ces regards détournés, gênés ou méprisants ? Se sentir encore un homme, être quelqu'un dès lors que seuls les gestes du quotidien, manger, dormir, pisser, font encore de lui un homme ? Seuls ces gestes le maintiennent encore en vie. Heureusement que dans cette société parfois inhumaine et froide Philippe va faire de belles rencontres, humaines et animale. Harold Cobert nous livre un roman social très fort et profondément humain dans lequel l'on suit Philippe dans son combat du quotidien, déterminé à ne jamais baisser les bras. Un portrait bouleversant et saisissant d'une société individualiste où se mêle poésie et âpreté, tristesse et petits bonheurs... boulettes de viandes et crêpes au sucre !

Passez Un hiver avec Baudelaire...
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La loi de Murphy, vous connaissez ?
Philippe fait mieux, il l'incarne.
Sa femme ? En croix !
Son taf ? En croix !
Sa baraque ? En croix !
Son avenir ? En croix !
Hey, les gars, j'ai un quatre à la suite ! Si c'est pas du bol, ça...

Un Hiver Avec Baudelaire ou la longue mais inéluctable descente aux enfers d'un mec plutôt sympa, d'un père aimant, d'un employé dévoué et d'un mari qui aurait mieux fait de se casser une jambe le jour où il a épousé sa future ex-femme appelée très rapidement à devenir sa bouteille à oxygène, toujours sur son dos ! Une femme que l'on adorera détester tout au long de ce court roman.

J'ai adoré passer un hiver avec Baudelaire.
Touchant, crispant, désolant, énervant, les émotions sont multiples, tout autant que les situations traversées par notre Phiphi, anti-thèse parfaite de Midas - pas le centre d'entretien, hein – susceptible de transformer tout ce qu'il touche en plomb.
De la normalité d'une vie bien rangée à l'anormalité du froid glacial et de l'anonymat minant de la rue, il suffit parfois d'un petit grain de sable venu se figer dans vos rouages bien huilés pour que votre quotidien si rassurant s'effondre tel un château de cartes.

Si le propos est rude, il réserve cependant de bien belles rencontres.
Baudelaire en est l'exemple type.
Bien mieux qu'un compagnon d'infortune, une bouée de sauvetage.
Le périple sera douloureux, la fin lacrymale (putain de rhume des foins!).
Une ode à la débrouille et à l'amitié qu'il serait dommage de bouder vu l'originalité du discours couplée à une qualité d'écriture indéniable.

4,5/5
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"Un hiver avec Baudelaire ", un livre qui m'a attiré par son titre, un hiver pleine de poésie et de beauté?...et non, Baudelaire c'est le nom d'un chien, et l'hiver, un hiver passé à la rue.
La descente aux enfers d'un jeune homme de vingt-sept ans, qui perd femme,boulot,repères, dans un très court laps de temps.Misére totale, il touche le fond. La rencontre avec Baudelaire ( l'animal et la littérature) , qui ramène chaleur et poésie dans sa vie décharnée, sera sa bouée de secours.Ce chien irrésistible va relier cet homme qui a pratiquement perdu tout humanité à l'humanité.
C'est une leçon de vie,comme quoi, on ne possède rien tout à fait, tout peut basculer très vite.
L'auteur s'est inspiré d'une histoire vraie et a passé beaucoup de temps avec les SDF,pour écrire ce récit poignant et profondément humain.J'ai été aussi trés touchée par ces organisations comme Fleuron Saint Jean et les bénévoles qui y travaillent.Bien que très peu de SDF s'en sortent(2% selon l'auteur ),c'est toujours une lueur au bout du tunnel.
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Baudelaire en aura déposé des litres de spleen dans les rues de Paris.
Il fait froid quand les portes se referment une a une. Il fait froid dans les rues de Paris pour Philippe.
Il savait pourtant si bien endormir sa jolie fille Claire le temps d'une lecture, c'était pas suffisant, sa femme le pousse à la porte.
Il savait aussi qu'il faut être productif au boulot, meilleur que les autres, que réussir ne suffit pas, il faut plus de contrats. Il prend la porte.
Il paie ses nuits à l'hôtel.
Il devient interdit bancaire.
Plus d'argent.
Il squatte les rues.
Il note dans sa tête les jours qui passent pour ne pas oublier qu'il y a une vie avant et après la rue.

Vagabond solitaire pris d'assaut par les défaillances de la société.
Pas d'argent, pas de domicile.
Pas de domicile, pas de travail.
Pas de travail, pas d'argent.
Pas d'argent, la rue.
Adieu l'ami, la société ne veut pas de toi. Misérable, même les bancs tu ne peux pas t'y allonger, ils sont pris par ceux comme toi, abandonnés à leur sort.

Charles te voit, ta misère remplit le coeur éteint du poète, avec ses airs de chevalier, son côté fidèle, il t'envoie Baudelaire, ce chien qui te sauvera des griffes de la nuit.
Finalement, tu ne seras pas devenu alcoolique, tu croiseras de braves gens, avec ton chien Baudelaire comme guide, le jour viendra à grossir pour toi pour que la nuit n'ait plus sa place, Philippe.

Harold Cobert, tout en douceur et émotions. Un hiver avec Baudelaire.
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Et dire qu'on les croise tous les jours ! Et dire qu'ils vivent un enfer tous les jours !
Ce livre sur la lente plongée de Philippe,27 ans, récemment divorcé, une petite fille, m'a profondément touchée.
Mais heureusement, il peut se diviser en 2 parties :
- La première relate la déchéance sociale et familiale, elle est désespérée. Cette partie me fait penser aux "Heures souterraines" de Delphine de Vigan. Même solitude, même mépris de la part des "autres", l'horreur totale. Et on s'identifie bien malgré nous à cet homme jeune qui, en un jour, n'est plus "regardé" par les autres, ou bien avec gêne.
- La deuxième partie fait entrer un ange....un chien, nommé Baudelaire. Ce chien sauve Philippe, il l'a choisi, il reste auprès de lui, le conduit dans des endroits où il peut dormir, manger...Pour moi, qui ne connais pas les chiens, cela a été complètement inattendu, extraordinaire. Ca existe, des chiens comme ça? En tout cas, les descriptions du chien sont complètement attendrissantes. Et ce sont uniquement des postures, des gestes, évidemment ! Mais que c'est drôle, émouvant !

Ce sauvetage, cette lente remontée ne se fera pas sans mal...
Mais que cet "Hiver avec Baudelaire" a passé vite, grâce à lui !
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J'aime ce genre de romans humains où l'auteur, en nous racontant le récit d'un homme, arrive à nous mettre dans la peau d'un être humain, nous faire voir un pan de la réalité et de la vie différent, nous faire ressentir des émotions réelles, ressenties par des millions d'êtres humains.
J'avais beaucoup aimé, dans le genre "humain", Ulysse from Bagdad de Eric-Emmanuel Schmitt, qui lui mentionnait le récit d'un immigré.
Ici, on partage la vie, les sentiments, les aventures d'un homme qui se retrouve SDF. Ce roman est déroutant, il peut mettre un peu mal à l'aise malgré toute sa bienveillance, sa poésie, sa tendresse, car il pointe du doigt un tabou, il montre l'homme assis par terre, sans famille, vivant éternellement dans la crainte, le besoin, la faim, sans considération, l'homme en bas de votre porte, démuni, ou celui que vous croisez dans la rue.
Ce sujet est tellement d'actualité ! Même moi je me sens bizarre après cette lecture hyper réaliste car je me demande non seulement quel regard avoir à présent sur les SDF mais que faire aussi pour leur donner un petit plus, ce petit rien, un sourire peut être, un mot de conversation, qui leur redonnera confiance et humanité.
Ce roman m'a touché, m'a donné de la pitié, m'a fait peur aussi quand je vois avec quelle rapidité et quelle facilité on peut se retrouver sans rien. Cela fait froid dans le dos et c'est là que l'on relativise, malgré tous nos soucis. On voit ce que certains n'ont plus, on voit les trésors que l'on a et qu'on n'arrive pas à voir tous les jours.
Clin d'oeil aussi sur la fidélité et l'amitié des chiens, les meilleurs compagnons des hommes. :) Parfois, quand on n'a plus rien, on se rend mieux compte de ce qui compte dans la vraie vie : l'amour que va apporter le chien au personnage principal va véritablement l'aider et le sauver de sa situation.

Belle lecture très instructive, pleine d'humanité, qui pousse à l'entraide et à la solidarité.
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surtout ne pas vous suggérer la fin
de cette histoire de divorce, de déchéance
financière et morale
l'amour pour sa fille
qui pourrait le sauver ?
ne reste-t-il plus que les animaux ?
assez triste mais belle écriture !
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C'est l'histoire de la descente aux enfers de Philippe : son ex-femme l'a mis dehors, son CDD n'est pas prolongé, il se retrouve au chomage, pas de logement, dort dans la rue, et ne voit plus sa petite princesse, Claire.
Alors dis comme ça, ça ne donne pas forcément envie de lire ce livre, et pourtant ...
Grâce à la rencontre inattendu d'un chien surnommé Baudelaire et de quelques autres personnes, Philippe réussit à sortir la tête de l'eau.

Un livre émouvant, aux chapitres bref, qui se lit très rapidement.
Un livre qui permet de réfléchir à la fragilité de la vie.
Une couverture splendide, chargée de poésie et qui attire l'oeil !


Lien : http://lespetitslivresdelizo..
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C'est l'histoire de monsieur tout le monde.
C'est l'histoire qui peut arriver à tout le monde.
Tout peut basculer du jour au lendemain, voilà ce que nous raconte Harold Cobert.

J'ai lu ce petit roman en quelques heures car je n'ai pas pu le lâcher. L'histoire est belle. On pleure, on est en colère, on est heureux. L'auteur réussi à nous transmettre toutes ces émotions par le personnage de Philippe et de son chien Baudelaire.

Un roman rempli de vérité sur les difficultés actuelles, sur la situation des sans-abris aujourd'hui.

À lire absolument, à conseiller également ! Un véritable coup de coeur !
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Un n roman poétique et poignant. La détresse d'un père et le naufrage d'un homme qui lutte pour garder sa dignité. Très beau mais… bouleversant. Heureusement, il rencontre Baudelaire.
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