Le Pèlerin de Compostelle

Je me faisais une toute autre idée de ce livre lorsque je l'ai acheté, car j'ai assez souvent discuté avec des personnes qui avaient parcouru le Chemin de Compostelle. Leur voyage se réalisait sur plusieurs saisons, le rendez-vous devenant indispensable, malgré les conditions difficiles qu'ils rencontraient lors de leur longue marche. Leur quête n'est pas toujours spirituelle, mais il m'a semblé qu'ils avaient besoin de retrouver leur vraie nature, de faire une introspection, de réfléchir à leur condition d'homme, de méditer sur la vacuité de leur existence de citadins... Juste se retrouver face à soi-même, donner un sens à sa vie, regarder le monde autrement en acceptant des conditions de vie difficiles et fatigantes : la longue marche par tous les temps, le poids du sac à dos, la promiscuité dans les dortoirs, une hygiène succincte, l'épuisement...
Le texte de Paulo Coelho me désoriente et m'inquiète car en suivant le récit de cette longue marche le lecteur fragile peut se laisser "gouroutiser", la quête du pèlerin qui consiste à rencontrer des "gens ordinaires" me semblant-là totalement dépassée et le lecteur se retrouvant de plain-pied au milieu d'une secte et de ses rites initiatiques.
Cette constatation me perturbe, la dangerosité d'un tel texte m'apparaît. Je considère que ce livre n'est pas à mettre entre les mains d'une personne fragile ou qu'il doit être lu avec le plus grand détachement, non pas comme le récit d'une expérience personnelle de pèlerin, mais comme un roman de fiction versant dans l'épopée fantastique et l'ésotérisme.

Autre Paulo Coelho, autre déception. Finalement, je crois que je préfère cet auteur quand il ne tombe pas (trop) dans ses délires spirituels/ésotériques/new age. Ce type de lecture ne me rejoint pas beaucoup, bien que je sois curieux de nature et que, à l'occasion, je me commette à ce genre. Et, avec un titre comme le pèlerin de Compostelle, je savais un peu dans quoi je me lançais. En lecteur averti, j'ai tourné prudemment les pages. Il faut dire que, bien que je ne sois pas particulièrement pratiquant, je me considère chrétien et le Chemin de Compostelle est une aventure qu'il me plairait bien d'effectuer un jour. Si j'ai cette occasion, j'espère bien qu'elle sera différente de celle de Coelho. En effet, son pèlerinage l'a véritablement transformé mais ça ne semble pas être dû au Chemin en lui-même. Voyez-vous, il se lance dans cette aventure en compagnie de son « maître », auquel il donne le nom fictif de Petrus. le maître et chevalier de l'Ordre du RAM (pour Rigueur, Amour et Miséricorde). C'est une sorte de chef spirituel, de gourou. On a même droit à une cérémonie d'initiation avec épée et tout. C'était suffisant à mon esprit critique pour regarder d'un oeil circonspect ce bouquin. Mais j'ai continué ma lecture. Alors que Coelho et son maître progressent sur le Chemin, quelques épreuves les attendent, l'apprenti se fait inculquer des exercices pour… se découvrir? Trouver la lumière? Par exemple, l'exercice de la cruauté, l'exercice de l'enterré vivant (je vous rassure, il faut seulement s'imaginer ainsi!), celui du souffle ou de l'audition. Bref, vous saisissez, le genre de trucs qu'on apprend dans n'importe quel atelier de croissance personnelle. On en donne au centre communautaire près de chez moi, dans un local à la peinture défraichie.

En soi, il n'y a rien de mal à tenter de se découvrir, à grandir comme personne. En fait, tous gagneraient à s'y essayer. Pourquoi, alors, ce bouquin m'a déplu? C'est que, je me demande quel est le lien avec Dieu. Peut-être que je me trompe mais il me semblait que le Chemin de Compostelle était étroitement associé au christianisme. Bien sûr, depuis des centaines d'années, des pèlerins le pratiquent. Peut-être qu'il a acquis une aura qui dépasse les frontières religieuses? Dans tous les cas, ce lien, il n'est pas dans le livre. Ou bien, ce lien m'est passé complètement au-dessus de la tête. Bien sûr, Coelho mentionne les villes par lesquelles ils passent, quelques aventures (échanges) s'y déroulent. Mais très peu. L'essentiel du roman est constitué d'échanges entre les deux hommes, d'exercices, etc. Et le Chemin lui-même? Son histoire? Où est Dieu? Si le christianisme est à ce point évacué au profit du Bon combattant et d'une philosophie de croissance personnelle, pourquoi Coelho, son maître et tout le RAM ne se sont-ils pas simplement choisis une retraite isolée au milieu d'une forêt ou perchée dans les montagnes? En effet, tous les exercices, tous les échanges, ils auraient pu se passer n'importe où sur le globe. Ça adonne que, cette fois-là, ça s'est fait sur le Chemin de Compostelle. L'un n'empêche pas l'autre, vous me direz. Peut-être. Dans tous les cas, j'ai l'impression de m'être fait rouler un peu et c'est peut-être l'impression que partageront des personnes qui, comme moi, ont été attirées par le titre et qui espéraient en découvrir plus sur le célèbre Chemin, ses paysages et ses gens.

Un pèlerinage ésotérique et empreint d'une spiritualité où le mystique côtoie l'imaginaire sur la route de Compostelle avec Paulo Coelho dans le corps et l'âme d'un pèlerin membre d'une secte à la recherche d'une épée qui semble essentielle à son existence.

Heureusement que certains courts passages apportent des réflexions quelquefois profondes. Sinon, l'ensemble est ennuyeux au possible, Coelho dispensant ses leçons de vie au fil d'exercices variés de peu d'intérêt à mon goût.

De belles photographies de différents lieux sur le chemin espagnol égaient la monotonie d'un texte languissant.

Aujourd'hui le chemin de St Jacques est revenu à la mode, Paulo Coelho nous y entraîne avant ce renouveau.
Une quête, spirituelle? en tout cas une quête. Où le personnage principal y trouve une partie de lui-même.
C'est intéressant, ça fait réfléchir, mais cet enchevêtrements de traditions - rites- religions m'a un peu déboussolée. Peut-etre trop ésotérique pour moi.
J'en retiens une volonté, une découverte sur un chemin où on devient ordinaire, et une vraie volonté d'avancer dans sa vie intérieure.

Faire une critique alors que je n'ai pas encore fini la lecture...
Bon, je me forcerai à le terminer mais vraiment, qu'est-ce que cette lecture me semble laborieuse.
Le disciple et le maître, ça commence légèrement à m'exasperer. Coelho ne s'en cache pas, il avait lu Carlos Castaneda et je dois avouer que les enseignements d'un sorcier Yaqui m'avait plus emballé (même si la véracité du témoignage de Castaneda est contestée).
Le titre m'a vraiment induit en erreur et je pense que je serai certainement plus emballé par le livre de Manon Moreau, "Le vestibule des causes perdues".
Déjà la lecture de "l'Alchimiste", même si je l'ai appréciée ne mérite pas un cinq étoiles.
N'en ayant pas encore fini, je ne décernerai pas d'étoiles à ce Paulo Coelho pour l'instant mais je doute que mon avis change radicalement.
Tant pis, c'était peut-être juste pas pour moi.
J'ai par contre, beaucoup plus apprécié les quelques pages appelées "Vingt ans plus tard sur les chemins de Compostelle", notamment les quelques conseils sur "Voyager d'une manière différente", 9 précieux conseils auxquels j'adhère totalement mais je vous laisse découvrir.
En conclusion, ce sera deux étoiles.

À travers ce livre, Paulo Coelho nous raconte son pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle sous forme d'autobiographie romancée. Pensées et exercices spirituels se succèdent au fil des pages tandis que l'auteur décrit dans un style simple et fluide son périple avec son guide sur la route de Compostelle. En ouvrant le livre, j'ai été tout de suite surprise par l'histoire puisque je m'attendais à un récit détaillé sur ce long chemin mystique qui traverse une partie de l'Europe. Un peu déçue, j'espérais tout de même que cette lecture m'offre quelques recueillements intérieurs. Mon souhait fut exaucé qu'à moitié puisque les réflexions spirituelles entre le personnage principal ( l'auteur ) et son maître m'ont quelques fois agacés, surtout l'un des exercices qui incitait quelque peu à l'automutilation ( s'infliger une douleur dans la peau de l'ongle pour enlever toutes mauvaises pensées ). Bref, plusieurs paroles du guide m'ont fait douté pendant ma lecture.



Cependant, j'ai adoré l'atsmophère médiévale du récit et les expériences mystiques que Paulo vit pendant son pèlerinage, entre autres lorsqu'il est en parfaite harmonie avec lui-même. Finalement, l'histoire m'a montrée quelques bonnes notions que je compte mettre en application dans la vie de tous les jours, dont un exercice que j'ai beaucoup aimé puisqu'il nous apprend à aiguiser son sens de l'intuition. En outre, c'est un roman agréable et intéressant à lire et qui m'incite à découvrir L'Alchimiste, du même auteur.


Lien : http://shana.vefblog.net

Un court roman qui se laisse lire mais pas un coup de coeur. Je n'aie pas réussie à me laisser porter par l'histoire qui est peut-être trop religieuse pour moi. C'est un auteur que j'apprécie donc je continuerai à le lire. Il a un style particulier qui ne peut pas plaire à tout le monde donc c'est avec une certaine retenue que je le conseil.

La structure est intéressante ; récit et exercices.
Ton un peu trop sacrificiel pour moi (cela reste du Coelho).

Un livre à conseiller aux néophytes épris de spiritualité. Si vous n'avez aucune sensibilité dans ce domaine, oubliez ce livre. Si vous cherchez des beaux textes, une littérature agréable et légère, vous pourrez lire tous les livres de Cuelho, sauf celui-là !

Si, comme moi (humblement) vous avez de longue date un parcours et des préoccupations spirituelles, si vous avez déjà acquis certaines notions, ce livre vous décevra probablement. Si on le compare à la 5e Montagne, ce livre est d'un niveau très inférieur philosophiquement et ne fait pas honneur à l'auteur, ni a son maître, ni à son prétendu "guide".

L'auteur garde tout du long, et bien malgré lui, une posture relativement egocentrée (lui, sa vie, son initiation, il est déjà très avancé ! Avis à la population !!!), pour finalement passer à côté de l'essence même de toute spiritualité, pour se complaire dans des délires astraux, et une fascination sans borne pour les pouvoirs occultes. Il prétend être très avancé, avoir reçu de très nombreuses initiations, faire partie des plus hauts initiés, mais il découvre à 38 ans que la fascination du pouvoir et l'élitisme, c'est pas bien ! Et qu'il y a peut-être autre chose, plus simple, plus accessible. Des mecs d'un niveau spirituel astronomique lui consacre des semaines entières pour lui faire comprendre ça et pour qu'il se pose enfin la question du "pourquoi". Tu veux le pouvoir, ça te fascine ! Oui ! Mais pourquoi faire ??? Et il ne s'était encore jamais posé la question...

Pathétique...

Passé les 150 premières pages, je me suis beaucoup ennuyé et j'ai peiné à finir.

Le bien-pensant catho de Coelho ressemble fortement à du prosélitisme... et ça m'em.....