Samuel a dix-sept ans, et des préoccupations de son âge : comment passer à l'acte avec sa copine Pauline.
Mais il se retrouve de plus en plus face aux bizarreries de sa mère, qui accumule les post-it pour ne pas oublier, qui s'emporte et devient une furie pour des broutilles, qui lui fait honte et qui lui fait pitié.
Au fil du récit, on sent la colère de Samuel qui s'est senti abandonné quand sa mère a repris une activité professionnelle et qui maintenant fait fuir la jeune fille au centre de ses préoccupations. On comprend également la solitude du garçon dans une famille où le père ne semble rien voir et la soeur s'en ficher…
En réalité, il prend conscience petit à petit de la maladie de sa mère, et du fait que chacun réagit à sa manière pour affronter le monstre nommé Alzheimer. Samuel grandit malgré lui, laissant de côté, sans doute trop tôt, les futilités de sa vie d'ado… L'aveu de sa mère qui, dans un moment de lucidité, lui dit enfin « je suis malade » lui permet un peu de faire la part des choses…
Ce petit roman se lit d'une traite et parlera aussi bien aux ados qu'aux adultes. Beaucoup d'émotion se dégage de ce court texte, qui évoque un sujet difficile à aborder mais qui est traité ici avec une grande sensibilité et délicatesse.
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