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Ce court texte, d'une seule voix, d'une seule traite, d'un seul souffle est très riche. Sous des apparences faussement uni-thématique du genre « Tiens un texte sur les plateformes téléphoniques », on découvre un personnage attachant. Marie devenant l'anonyme Sonia au centre d'appel, est une jeune adulte qui décroche un job, un vrai mais totalement tourné vers des valeurs qui lui échappent et l'emprisonnent. Au delà du carcan professionnel, c'est celui que la société veut lui faire porter, qui s'effrite. Son mec s'absente, lui ment, puis la délaisse, alors elle s'accroche à ce qu'une prof lui disait : « Au moins un ». Connaître au moins un poème dans sa vie, ça peut toujours servir, non ? L'utilité de la poésie, de la sincérité et de l'authenticité explose, fait dérailler le train-train trop tranquille pour mener la véritable Marie vers sa propre voie, sa propre voix (pas celle qui sourit tout le temps) et nous renvoie à nos propres corsets que nous acceptons de porter, nous aussi dans nos existences. Un texte court qui en dit long et tient en haleine.
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L'entrée difficile d'une jeune femme, Marie, dans le monde du travail. Embauchée comme télévendeuse, au vu le contexte social elle doit se « réjouir » et ne peut pas faire la « fine bouche ». Tout le monde est ravi autour d'elle, à commencer par sa mère et son petit ami. Elle avait toujours rêvé d'être coiffeuse, mais sa mère l'a poussé à faire un bac général plutôt que de suivre un CAP coiffure. Sa mère la voulait institutrice et non « bonniche ». Elle se retrouve donc dans un monde d'apparences, codé et où elle est en permanence surveillée. Elle se sent comme en prison, mais elle n'a personne qui puisse la comprendre à qui en parler. D'autant plus qu'elle est alors trahie, ce qui rajoute encore à son désarroi. C'est alors qu'elle rencontre fortuitement une ancienne prof de 6e, surnommée Mme « au moins un », car elle soutenait qu'il fallait connaître au moins un poème par coeur pour les jours difficiles. Marie se rend compte qu'elle a oublié ce fameux poème. Elle le réapprend alors, suivi de bien d'autres, pour supplanter les « mots menteurs » qu'elle côtoie tous les jours au travail.
C'est un roman court mais fort, comme tous ceux de la collection. On assiste à une sorte de renaissance de l'héroïne. A la fin elle se dit « en accord avec [elle]-même, bien dans sa peau et pourtant en danger ». Elle a certes perdu la sécurité, mais elle a gagné sa liberté. C'est une belle leçon de vie, même si la brièveté du roman induit un certain manque de profondeur.
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J'aime bien l'idée de pouvoir se dire à soi même un poème (appris avant ) quand tout autour de nous s'effrite ou nous fait mal. Je l'ai déjà expérimenté et ça marche ! ... un peu ;)
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Un court roman jeunesse très juste, d'une grande sensibilité sur la société contemporaine. Dans une région sinistrée et une famille qui l'est tout autant, Marie trouve un travail de téléopératrice. Pour sa famille, c'est une opportunité mais pour Marie, ce travail est inintéressant et dégradant. Contrainte de changer de prénom, d'arborer en permanence un sourire factice même lorsqu'elle est insultée par des clients ("le sourire s'entend"), surveillée par ses chefs dans l'open space où elle travaille, obligée de mentir aux clients, elle renonce à ses rêves et à son identité. En outre, elle est trahie par son petit copain. Elle repense alors à son professeur de français qui disait à ses élèves qu'il fallait connaître "au moins un" poème en cas de coup dur. Avec Apollinaire "l'espérance est violente".
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La taille de mon commentaire n'a rien avoir avec la taille du roman. En effet il y a certains longs bouquins sur lesquels je n'ai pas grand chose à raconter, tandis que paradoxalement je suis intarissable sur certains courts livres. C'est le cas de celui-ci !
A vrai dire, celui-ci n'est vraiment pas banal. 
Tout d'abord, le parti pris de l'auteur, de nous amener dans la vie de Marie, une jeune femme tout à fait habituelle, est original justement. En effet, dans ce style de roman où le personnage tente de vivre ses rêves. On a plus souvent le droit à des intellectuels, des sportifs, des artistes... Marie n'est rien de tout cela. Elle, ce qu'elle veut, c'est être coiffeuse. 
Quand on lit cela, on se dit, si elle veut être coiffeuse, c'est tout de même pas irréalisable comme rêve. Pourquoi elle n'a t'elle pas fait un CAP ? Pourquoi travaille t'elle dans une entreprise de télémarketing qu'elle déteste? 
Puis on comprend, qu'au final, un rêve petit, n'est pas finalemet plus simple à réaliser. Car le plus important dans un rêve n'est pas sa taille, mais bien la volonté de celui qui le rêve !!!
Dans la première partie de ce roman, l'auteur impose un rythme assez lent, pour nous plonger dans la vie routinière de Marie. Là, dedans, on découvre avec son regard, ses remarques le métier de télévendeur, qui n'est pas présenté sous un jour très favorable. On voit aussi ce qui se cache derrière. le côté plus noir de l'histoire. Mais ce n'est pas tout, on parle aussi de sa famille, de sa mère qui veux sa réussite, plus que son bonheur. de son petit copain qui la trouve étrange car elle réfléchit, car oui, elle pense trop pour être heureuse.
D'ailleurs j'ai trouvé ça dommage que l'auteur se soit concentré dessus et est utilisé son copain comme élément déclancheur ! J'aurais préféré qu'elle comprenne différamment, par elle même, même si c'est vrai que ce bouleversement ne résulte pas seulement de ça, mais de tellement d'autres choses aussi.
La deuxième partie du roman est beaucoup plus rapide, intense aussi. C'est à ce moment là qu'elle se rebelle, qu'elle passe des mots à l'acte... Et c'est ça qui fait toute la différence !
Car pour une fois, elle réalise son rêve. J'ai beaucoup aimé le rôle qu'a joué son ancienne prof de français surnommée "Au moins un".
"Au moins un", car pour elle tout le monde doit connaître au moins un poème qu'il pourra se ressasser seul, coincé sur une île déserte.
Et vous, quel est le poème que vous connaissez par coeur et que vous vous remémoriez si vous étiez seul sur une île déserte?

Lien : http://carnet-de-bord-litter..
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C'est livre sur le rêve, que chacun se trouve en possession au cours de son existence, quel qu'il soit, pour une réalisation de soi. Ce roman met en évidence le besoin d'accomplissement de ses rêves.
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Marie a toujours rêvé d'être coiffeuse. Mais sa mère veut qu'elle trouve un emploi plus confortable. Marie devient donc Sonia pour un centre d'appel. Elle déteste ce travail, devoir mentir aux gens, avoir un perpétuel sourire aux lèvres, encaisser les injures des clients mécontents, avoir l'impression d'être espionner sans cesse, car elle travaille en open space. Elle découvre aussi que son petit ami la trompe. Et, un jour, elle recroise son professeur de français, Madame "Au moins un". Et là, c'est le déclic, non elle ne tirera pas un trait sur ses rêves.
Public : 4e-2nde
Court récit, lecture facile et agréable.
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Je connaissais l'auteur, j'adore la collection. Comment passer à côté de ce titre ?
Le résumé ne m'attirait pas plus que ça pourtant. Je n'imaginais pas un roman jeunesse non plus mais je me connais. J'ai lu, et très très vite, j'ai aimé.
On ressent le malaise qui habite Sonia (Mon dieu, j'ai osé l'appeler Sonia !). Ce détail qui la tracasse dès le départ peut paraître anodin mais on découvre ce qui se cache derrière et on compatit.
Le contexte, la situation familiale, les maladresses de l'amoureux. Vraiment amoureux ? Tout n'est plus que doute dans la tête de Marie. Mais c'est au fond d'elle qu'elle trouve l'issue parce qu'il y a des choses qu'on n'oublie jamais vraiment.
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Au moins un. Au moins un poème à connaître pour traverser la vie. Marie, c'est ce qui l'aidera à reconquérir ses désirs. Car ses envies, Marie, elle a dû les mettre de côté, lorsqu'elle a la "chance" dans une région sinistrée, d'être recrutée comme télévendeuse. L'open-space, les paroles surveillées, le sourire affiché car "on l'entend dans la voix", le changement de prénom. Marie ne s'y retrouve pas, et son amoureux commence à la trouver compliquée.
"Une seule voix" , un court roman encore très réussi dans cette collection sensible destinée aux jeunes adultes.
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Marie est une jeune fille qui rentre dans le monde du travail, elle répond aux appels téléphoniques pour vendre divers appareils électroménagers. Mais elle se sent de plus en plus perdue dans cet immense open-space, elle n'est pas à son aise…
D'une seule voix, une collection d'Actes sud jeunesse qui donne ici la voix à une jeune fille qui pénètre dans le monde des adultes. Il faut gagner sa vie, avoir des amis, un amour et avancer vaille que vaille. Sauf que ce n'est pas forcément ce qu'elle veut faire et elle s'en bien vite compte. Elle se rappelle sa professeur qui lui parle de poèmes, ce qui l'aide à être elle et à faire ce qu'elle veut. Un petit livre qui percute et permet de se rappeler de ne pas oublier nos rêves…

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