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3,66

sur 216 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un grand merci à Babelio et aux éditions Robert Laffont qui , grâce à une masse critique privilégiée, m'ont permis de découvrir le dernier ouvrage de Daniel Cole , " Pieta " .
Ce roman , je l'ai mis dans ma valise avant de partir en vacances , un grand risque pour lui , puisque la météo ne s'annonçait pas " folichonne " et que la quatrième de couverture s'avérait franchement " alléchante " ....Et puis , pas de bol , temps frais mais ensoleillé, visites particulièrement intéressantes, il ne restait plus que ...le soir . Comme nous étions du côté de Guérande , je me suis dit que cette histoire ,qui ne manquait pas " de sel ", ne me résisterait pas longtemps. Hélas, l'intrigue , bien que fort bien menée, ne m'a pas fait vaincre la fatigue qui , chaque soir , me transportait malgré moi dans les bras de Morphée et j'avoue que le récit a dû s'avouer vaincu . Qu'en déduire ? Me connaissant , je dois reconnaître que l'intrigue n'a pas été de nature à me motiver suffisamment pour rester éveillé... Signe de vieillissement , sans doute , manque de rythme peut - être aussi . Et pourtant , en mettant " le nez " dans ce livre , vous allez pénétrer dans un musée ...euh , un musée vivant ...ou plutôt un musée mort ...Oui car les oeuvres , elles sont de " pâles " copies d'oeuvres originales , jouées par ...des défunts . Oui , je sais , ça craint , franchement mais ça semble tout de même un peu " gonflé " si je puis dire , tuer quelqu'un , bof , c'est finalement assez banal ( mais non , ne faites pas le 17 , c'est du second degré ) , mais lui ( ou leur ) faire prendre la position d'une oeuvre connue , ça relève du génie , oui , parce que la rigidité cadavérique ..... Bon , je ne vous précise pas quelles oeuvres, non seulement elles sont citées mais , en plus , et fort bien , ma foi , elles sont dessinées...Et pour résoudre l'énigme ? Ou là, ils sont trois ... Chambers , Winter et Marshall . On ne peut pas vraiment dire que le trio " fait la paire " . Ils sont bons , certes , mais tout de même pas " canons " et je ne sais pas si on peut s'identifier à eux , je les trouve un peu " sur la réserve " , un peu comme si cette histoire ne les motivait pas vraiment , les inquiétait , comme si leurs efforts pour " coincer le psychopathe " Quant à leur chef , " tu veux ou tu veux pas ..." Un chef , quoi , qui vire avec le vent , un p'tit chef ....Bref , j'ai ressenti un manque certain de vivacité et j'avoue que nos trois " limiers " manquaient un peu de ce qui rend un enquêteur redoutable , tourmenté par sa vie perso , tout dévoué... . Après, c'est bien écrit ( traduit ) , c'est efficace , parfois surprenant , souvent humoristique et l'auteur maîtrise son sujet . En tant que lecteur , j'ai aimé , certes , mais , comment dire ? Je n'ai pas vraiment vibré, pas ressenti d'émotion particulière , pas tourné les pages à toute allure . C'est un bon polar qui se lit facilement mais ne me laissera pas un souvenir impérissable.
Si , comme le dit la couverture , " tuer est un art , vous serez son chef d'oeuvre " , moi , je ne suis pas volontaire pour être une oeuvre d'art , encore moins un chef d'oeuvre , vu ce qu'il en fait , " l'autre , des chefs d'oeuvre " , non , moi , je veux être incinéré, mauvais investissement pour les spéculateurs , non ? Après, je vous rassure , j'ai le temps , " y'a pas le feu " ....Alors , je ne " brûle " pas d'envie de détourner votre attention de ce roman , je n'ai pas simplement pas eu " le feu sacré " même si , pour certaines scènes, c'est un peu " chaud " ...euh ..."tiède" . Surtout , faites comme d'hab . Considérez mon avis comme MON avis et seulement comme tel ...et grand merci à vous toutes et tous qui me faites le grand honneur de me lire , un plaisir immense ...
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Un grand merci à Babelio et aux éditions Robert Laffont...

Février 1989, Londres. Avertis par ses collègues qu'un corps a été retrouvé dans Hyde Park, le sergent Adam Chambers est pour le moins étonné de constater que le corps de l'homme n'est pas sous la statue, comme il l'avait compris, mais la statue. Remarquée par une joggeuse dans la matinée, ce n'est que le soir qu'elle s'est rendue compte que quelque chose clochait avec cette statue. Mais les agents Winter et Reilly n'ont pas pris la peine de vérifier que l'homme était bien mort. Et Chambers, une fois grimpé le piédestal, il remarque notamment ce regard d'un bleu perçant et intense. le regard d'un homme encore en vie ! Malgré les premiers soins apportés par les pompiers, l'homme décède peu après. Comment et pourquoi est-il resté ainsi des heures, dans le froid, en position du Penseur de Rodin ? Très vite, la légiste détecte, entre autres, du bromure de pancuronium dans le corps de l'homme. Une enquête est alors ouverte et Chambers, une fois le cadavre identifié en tant que Henry John Dolan, entraineur dans une salle de sport et danseur, décide d'aller interroger sa petite amie ainsi que l'homme en charge des statues de Hyde Park. Mais, cinq jours plus tard, l'affaire se corse lorsque une mère et son fils sont retrouvés morts en réplique parfaite de la pietà de Michel-Ange...

L'art est subjectif, certes, mais exposer des cadavres, d'homme, de femmes et même d'enfants, dans des répliques de sculptures célèbres n'est, en aucun cas, de l'art pour les gens normaux. Mais, visiblement, pour cet homme qui dissémine ses oeuvres dans une Londres frigorifiée, il en est tout autre. Flanqué d'un policier qui, d'emblée, fait une grosse bourde, le sergent Benjamin Chambers, à qui l'enquête est confiée, va tout faire pour démasquer l'auteur de ces scènes macabres, sans se douter que cette affaire le hantera et le marquera de longues années. Divisé en deux parties, l'une en 1989, l'autre en 1996, ce roman, à l'ambiance particulièrement glaçante et oppressante, est particulièrement addictif. de par son découpage qui nous propulse 7 ans plus tard, mettant ainsi en scène une troisième policière; de par les parfaites mises en scènes des cadavres, de par l'esprit tordu et monstrueux de l'assassin. le trio de policiers, fort bien dépeint, est attachant et l'on aimerait, pourquoi pas, les retrouver dans un nouvel opus. Les dialogues sont percutants, ne manquant pas parfois de légèreté, le scénario maîtrisé et le dénouement plutôt bien vu.
Addictif et original...
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Pas super convaincu par son premier best-seller, c'est animé d'un courage sans nom que je décidais de me lancer dans le p'tit dernier, pietà, au pitch des plus prometteurs.

Sans crier au génie, Grandet, j'en termine avec le sentiment d'avoir passé un moment plutôt sympatoche tout en pouvant me targuer d'en avoir appris un peu plus sur la sculpture et ses tenants/aboutissants.
De là à postuler pour un diner de cons qui me verrait discourir des heures sur ma nouvelle passion pour les sculptures célèbres à travers les âges, il y a encore de la marge, mais je pense être sur la bonne voie. Avis aux organisateurs.

pietà ne sera pas mémorable, non.
Mais armé d'un trio d'enquêteurs attachant au ton globalement mordant, il se lit très facilement, porté par une intrigue originale à l'érudition par trop limitée, certes, mais suffisamment présente pour susciter et maintenir un intérêt constant.

Amateurs de lecture efficace sans prise de tête (excepté Persée), les bras ne vous en tomberont pas (excepté Vénus) sans pour pour autant vous laisser à penser (tout comme Rodin) que pietà vaut le détour (tout comme Eiffel).
Désolé, je sors.
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Je remercie les Editions Robert Laffont et Masse Critique de Babelio, de m'avoir fait parvenir pietà, de Daniel Cole, pour en faire la critique.

Février 1989 : « le corps n'est pas sous la statue… le corps est la statue ». le Sergent Benjamin Chambers, appelé sur une scène de crime dans Hyde Park croit à une plaisanterie de l'agent Adam Winter. Mais il ne s'agit pas du Penseur de Rodin, mais d'un homme en train de geler. Quelques jours plus tard, nouvelle mise en scène macabre : les enquêteurs découvrent les corps d'une mère et de son fils, Nicolette et Alphonse Cotillard, dans la position de la pietà de Michel-Ange. Les deux meurtres sont-ils liés ? Que signifient ces oeuvres d'art ? Une adolescente, amie d'Alphonse, fournit quelques éléments, un début de piste se dessine, alors qu'un sans-abri, Jimmy Metcalf s'accuse des meurtres et est incarcéré. A la suite d'une course-poursuite, Chambers est victime d'un terrible accident. Winter intervient pour le sauver in extremis. L'enquête s'arrête brusquement.

Sept ans plus tard, en novembre 1996, l'inspectrice stagiaire Jordan Marshall découvre un nouvel indice qui innocente Metcalf. L'assassin est-il de retour ? de nouveaux meurtres inspirés de chefs-d'oeuvre semblent le démontrer…

Rédiger une critique du roman pietà n'a pas été chose facile. J'ai lu le roman de Daniel Cole une première fois – et je n'ai pas été convaincue. L'idée de rattacher des crimes à des oeuvres d'art m'a paru intéressante et m'a rappelé l'idée de départ de la série télévisée « l'art du crime ». J'ai aimé le trio atypique constitué par les enquêteurs, Chambers, Winter et surtout Marshall, de même que la structure de l'enquête.
J'ai trouvé les illustrations intérieures d'Alexandra Limon, de tout premier plan. Et pourtant au final, quelque chose ne sonnait pas juste.
Le titre : pietà, m'a laissée perplexe. Pourquoi avoir privilégié ce chef d'oeuvre ? le titre original est : Mimic : l'imitateur, l'imitatrice, ou l'adjectif : factice, imité. J'ai lu le roman en anglais - le texte n'est pas très difficile. Et pourtant, la traduction (que je ne juge pas) ne permet pas, selon moi, de rendre totalement en français un texte initial qui fait la part belle à l'humour anglais, aux jeux de mots, aux allusions (et même quelquefois aux blagues à deux balles). C'est dommage, mais c'est ainsi.

Alors oui, pietà (qui pour moi s'intitulera toujours l'Imitateur) est un roman policier plein de ressources. L'art au service du crime ? Non, les crimes d'un amateur d'art passionné, prêt à tout dans une quête d'absolu. Un beau roman.
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Le crime est banal, la logique est rare : voilà ce que disait Holmes. Il est facile de tuer quelqu'un, il est plus difficile de faire en sorte de ne pas se faire attraper ou de donner à ses victimes une exposition digne d'un musée macabre.

Imaginez que vous laissiez votre première victime dans la position du penseur de Rodin… Tout de suite, vous passez d'une catégorie dans l'échelle des serial-killer inventifs et vous laisserez le sergent Benjamin Chambers bien emmerdé face à tel meurtre.

Dans ce récit qui sort des sentiers battus en ce qui concerne les postures des cadavres, j'ai apprécié que l'équipe de flics qui enquêtent ne soient pas des super-flics qui savent tout et à qui tout réussi. Ils ne pourront pas postuler un emploi au sein des Experts bien connus. On est loin aussi des équipes soudées et des chefs compétents de ces mêmes séries.

Ils sont assez réalistes, avec leurs problèmes, leurs erreurs, leur naïveté (l'agent Winter) ou leur côté borderline un peu trop poussé (l'inspectrice stagiaire Jordan Marshall). Mais au moins, ils sont persévérants, tenaces et n'hésiteront pas à outrepasser les ordres du grand chef, qui lui mérite la médaille du connard en chef. Pas très réaliste, leur chef.

Pas de côté morbide dans les scènes de crimes, l'auteur ne fera pas de la surenchère ou du voyeurisme, à tel point que vous devrez faire marcher votre imagination pour vous faire une image mentale desdites scènes : gore ou pas gore, vous êtes maître de vos pensées. On appréciera ou pas, c'est au choix.

Le fait de diviser le récit en deux périodes distinctes (1989 et 1996) apportera aussi une autre atmosphère à ces crimes puisque 7 ans plus tard, l'équipe initiale, dispersée, devra bosser avec la nouvelle inspectrice stagiaire, miss Jordan Marshall. Et repartir sur les cold-case de 1989 avec des nouveaux cadavres tout frais de 1996.

Le récit est addictif, les dialogues sont légers, apportant souvent une petite note d'humour, même si la naïveté de l'agent Winter m'a passablement énervée sur la seconde moitié du récit.

Si l'identité du coupable est assez vite connue (à la moitié), le tout sera de savoir s'ils parviendront à le coincer et à mettre fin à cette série de crimes où les victimes terminent en oeuvre d'art, mais non montrables dans un musée… Ou alors au musée des horreurs (et des senteurs, parce qu'à un moment donné, ça commence à sentir, un corps mort).

Dans les bonnes choses, je soulignerai que c'est un thriller addictif, avec un modus operandi qui sort de l'ordinaire, trois d'enquêteurs qui n'ont rien des professionnels soudés de la série des Experts (eux, c'est du cinéma) et qui vont devoir bosser en schmet (en douce) de la hiérarchie pour résoudre cette succession de crimes sordides.

Vous ne verrez plus certaines oeuvres d'art de la même manière…

Si ce n'est pas le thriller du siècle, il n'en reste pas moins qu'il fait le job et qu'il procure une belle dose d'adrénaline. Hélas, il lui manque un petit je-ne-sais-quoi, un petit supplément d'âme, un petit truc qui le rendrait vraiment génial. Il est bon, mais il y avait moyen de mieux faire encore…

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Les éditions Robert Laffont – sous couvert de Babelio – m'ont envoyé un gros pavé à découvrir. J'aime les polars et d'autant plus les polars anglais. Celui-ci n'est vraiment pas dans la veine des cosy crimes à la Agatha Christie. Je n'ai pas lu la trilogie de Daniel Cole : Ragdoll, L'appât et Les loups. J'ai donc abordé cet ouvrage avec un oeil neuf, ignorant tout des autres écrits de cet auteur. L'ayant terminé hier, je peux dire que c'est un bon polar que je conseillerais à des personnes qui n'aiment pas lire des livres trop compliqués et c'est ce que j'ai déjà fait dans mon entourage. L'intrigue est corsée, il y a peu de descriptions oiseuses, un soupçon d'humour très british et beaucoup d'action (une course-poursuite en voiture digne d'une série américaine) et de dialogues qui font mouche. On pourrait en tirer un excellent téléfilm ou alors l'étirer en une petite série anglaise de quatre épisodes, pas plus – assez pour aiguiser l'intérêt du lecteur. Whodunit ? D'abord, on nous attire sur une fausse piste, puis une autre personne pourrait être le coupable idéal pour ces meurtres très peu banaux et transformés en oeuvres d'art. Impossible de ferrer le gros poisson et le coupable court toujours sans faire d'autre dégât quand sept ans plus tard, au tiers du polar, une jeune stagiaire, Mlle Marshall, que j'ai trouvée d'emblée extrêmement sympathique, travaille sur un cas non résolu, un « cold case » et l'enquête rebondit ! C'est passionnant jusqu'à l'apothéose, un final très abouti. Je n'en dirai pas plus mais j'ai aimé.
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pietà, pour moi, c'est d'abord une intrigue située à la fin des années 80, puis des années 90. Il ne s'agit pas de faire de ces années un papier peint, en multipliant les références, mais de traquer un tueur avec les moyens de cette époque. Ce qui veut dire pas de téléphone portable, avec les fameuses scènes clichés du portable oublié ou déchargé. Internet ? Très peu développé aussi. Pour enquêter, il faut encore utiliser les vieilles méthodes, et faire avec un supérieur qui a des idées très arrêtées sur la manière de mener et de conclure une enquête.
Celle-ci connaît une coupure de sept ans. Coupable idéal trouvé, emprisonné, il a avoué, tout va bien. La seconde affaire ? Pas résolue, comme beaucoup d'autres. Il faut l'acharnement d'une toute jeune enquêtrice pour déclencher des événements en cascade et la réouverture d'une enquête. Pourquoi a-t-elle agi ainsi ? Raisons personnelles. Toutes nos motivations ne sont-elles pas personnelles ?
Ce qui a changé ? le temps qui a passé. Les deux premiers enquêteurs, Chambers et Winter ont vieilli. Chambers a été durement éprouvé, physiquement, moralement, sept ans plus tôt. Il doute, de lui, du regard qu'Eve, sa femme, porte sur lui. Winter ? Pour l'instant, il n'est plus tout à fait dans la police. Il attend sa réintégration, et essaie de ne pas penser aux cauchemars qui le hantent depuis sept ans. Qu'à cela ne tienne, avec la confiance de leur nouvelle supérieure, et les moyens (pas très nombreux) dont ils disposent, ils doivent tenter de mettre fin aux agissements du meurtrier.
J'avais craint à un moment qu'un regard admiratif soit lancé sur lui. Ce n'est pas le cas. Ce sont des regards horrifiés, dégoutés qui sot posés sur ses crimes. Chercher à retracer son parcours, découvrir ce qui l'a amené à concevoir ses crimes, reconnaître qu'il a eu une enfance douloureuse n'est en aucun cas l'absoudre. Et s'il est un personnage pour admirer ses "oeuvres", c'est l'occasion, pour le lecteur, de se plonger à nouveau dans les méandres d'un esprit tordu.
Tout est la faute de la mère ? Je me suis posé la question. Non que je le crois. Je me suis cependant demandé si ce postulat était une opinion de l'auteur, ou simplement le reflet d'un point de vue communément admis. Quoi que la mère fasse, tout est toujours sa faute. le père ? Des psys auraient dit qu'il ne sert à rien avant six ans. L'enfant, surtout s'il a une mère défaillante, maltraitante, aurait pourtant bien besoin que son père se manifeste.
pietà ? Un roman glaçant.
Merci à Babelio et aux éditions Robert Laffont pour ce partenariat.
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Une valeur sûre.

Daniel Cole explore encore une fois le fion des meurtres spectacles. le tueur raconte une histoire et nos enquêteurs suivent les miettes de pain parsemé dans ces scènes de crimes pour le retrouver. Au final cela ressemble beaucoup à sa première saga...

J'ai apprécié le bon dans le temps et ce que cela implique pour nos personnages. Winter est un bleu quand nous le rencontrons, impatient, énergique et enthousiaste. Mais ce roman nous permet de suivre son évolution tout en survolant le syndrome de stress post traumatique, point qui aurait mérité d'être un peu plus approfondie selon moi.

Chambers demeure un personnage lisse. Un flic qui enquête avec peu de relief et pas mal de stéréotype, mais cela se fond pas mal dans l'histoire.

Quand à Jordan, elle est multifacettes en proie à des démons que elle seule peut combattre. Malheureusement, là encore, l'auteur pose les bases mais ne développe pas.

L'intrigue est cohérente et bien ficelé. La fin totalement prévisible est bien mené. A cela s'ajoute une écriture fluide, qui permet au roman de se laisser lire simplement.

En bref, un roman agréable, une belle réussite, mais qui n'est pas un coup de coeur. J'espère que par la suite cet auteur s'éloignera de sa zone de confort afin de surprendre un peu plus la lectrice que je suis !

Belles lectures à tous.
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J'aime beaucoup la collection "La bête noire" des éditions Robert Laffont. C'est très souvent pour moi le gage d'une lecture riche en rebondissements et émotions en tout genre.
"pietà" de Daniel Cole n'échappe pas à la règle même si à son sujet, je vais être un peu plus nuancée. Après des débuts difficiles dans cette lecture, où je peinais à m'attacher aux personnages, à palpiter au rythme de l'intrigue, un véritable tournant s'est opéré au quart du livre. Si le début de l'intrigue place le décor et les premiers meurtres avec une certaine originalité, j'ai été un peu perdue par la construction de l'histoire que j'ai trouvé un peu "brouillonne". Partagée entre le sentiment que les choses traînaient et puis tout à coup allait beaucoup trop vite sans que j'ai pu en saisir tous les liens, mon attention a été captée dans la partie appelée "7 ans plus tard". C'est à ce moment-là que je me suis dit que les choses allaient réellement avancer et prendre sens.
Alors je ne vous dirais pas que ce revirement s'est fait en un coup de baguette magique mais petit à petit l'auteur a réussi à m'entraîner dans son histoire, à créer le lien avec ses personnages principaux et pour finir à m'embraquer avec lui.
Cependant, même si j'ai globalement apprécié ce livre, j'ai quelques regrets. L'inégalité du rythme, une construction de l'intrigue peu lisible parfois, un manque d'approfondissement sur la psyché des personnages principaux m'auront quelque peu laissé sur ma faim. C'est dommage car ce livre a également de très bon côtés : une fin passionnante, un lien indéniable avec le monde de l'art dont il interroge brillamment les limites.
Merci à Babelio et aux éditions Robert Laffont pour m'avoir permis de découvrir ce livre.
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En plein hiver 1989, Hyde Park, l'inspecteur Chambers rejoint Winter un policier débutant sur une scène de crime peu commune. Une statue humaine gelée l'attend, un corps d'homme nu dans la position du penseur de Rodin. C'est le premier crime d'un tueur en série qui va mettre en scène ses victimes dans une imitation de célèbres oeuvres d'art. Un thriller spectaculaire avec un fort pouvoir scénique macabre qui fait tout de suite forte impression. L'action se déroule sur deux lignes de temps 1989 puis en 1996 où l'on retrouve ce même duo et l'agent Marshall en formation qui a aussi son propre lien avec l'affaire. L'évolution des personnages a quelques choses de touchant, même la jeune Marshall avec son côté gothique en colère apporte une touche féminine bienvenue. J'ai eu un peu de mal avec la surenchère de crimes, en revanche aborder ce thriller à travers différentes oeuvres artistiques et leur mythologie grecque était une belle idée. L'exploration de l'amour non rendu comme thème principal, en lien avec la mythologie était bluffante. Un thriller dont la première partie était apporte une tension bienvenue avec la découverte des meurtres originaux imaginés par l'auteur qui ne manque pas d'imagination et de créativité. le personnage d'Eloïse apporte un plus dans la compréhension des motivations du tueur en série, dans la seconde partie, elle aurait pu être encore mieux exploitée. L'auteur a choisit des chapitres longs ce qui donne un rythme plutôt lent au récit. Un avis en demi-teinte donc, cela ne pas empêcher d'apprécier les dessins qui accompagnaient les meurtres, ils permettent de mieux visualiser les détails descriptifs du texte. Mon seul regret est d'avoir compris qui était le coupable bien trop vite d'où une perte certaine d'intérêt, alors que l'intrigue en elle-même était suffisamment glauque et tordue pour me garder éveillée. Bonne lecture.
Lien : http://latelierdelitote.cana..
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