Comme le savaient la plupart des habitants d'Édimbourg, on n'était jamais un simple vendeur dans cette ville ; on y était aussi historien et guide touristique. C'était difficile pour Carmen, qui n'était pas née là, même si elle avait retenu les réponses à quelques questions : " Où se trouve le château ?"....."OH LA LÀ, C'ÉTAIT QUOI, CE BRUIT ?" ( " Le coup de canon de treize heures tiré depuis le château", conçu, Carmen en était presque sûre, pour terrifier les gens.....
Edimbourg a été la première ville au monde dont le plan a été dessiné.
Blair me disait qu'il avait le sentiment d'avoir une mission. Qu'il devait voyager, même si ce n'est pas super pour l'environnement... Il plante dix arbres à chaque fois qu'il prend l'avion. C'est super, non ?
" Super bidon", songea Carmen.
« – Elle ne sait pas ce que c’est, avoir des enfants. Elle ne comprend pas qu’on pense à eux en permanence. Qu’ils sont le centre de notre univers. Elle ne le comprend pas du tout. »
(p.21)
- Mais on est en août ! s'écria Carmen dans le combiné en posant son livre. En août ! Il fait presque beau dehors ! J'ai des sandales aux pieds ! Les marchands de glace sillonnent le pays ! La semaine dernière, j'ai mis de la crème solaire, et j'en presque eu besoin !
Je crois que les gens se rendent malheureux en essayant de faire ce qui les rend heureux.
- Il ne s'attendait pas à ça.
- Mais ils sont restés ensemble ?
- Tout le monde restait ensemble, à l'époque. C'était comme ça.
« À bientôt trente ans, Carmen se transformait toujours en ado difficile quand elle s’opposait à sa mère, mais elle ne devait pas être la seule dans ce cas, se rassura-t-elle. »
(p.7)
Mais elles étaient sœurs. Les sœurs finissaient toujours par se rabibocher, non ? Voir Sofia survoler sa scolarité avait été si dur. Petite, Carmen dévorait les livres, mais, une fois à l'école, elle n'avait pas supporté d'être comparée à sa brillante soeur et avait pris de plus en plus de retard, presque exprès, aurait-on dit.
Les gens souhaitaient que le centre-ville soit vivant, mais pas assez pour payer le parking, quand celui du centre commercial en périphérie était gratuit sans compter que tout était reluisant là-bas et qu'il y avait un restaurant Wagamama.
Les gens souhaitaient que le centre-ville soit vivant, mais pas assez pour payer 17,99 livres une tasse en porcelaine anglaise affublée d'un dessin de bergère, quand ils pouvaient s'en procurer une tout à fait fonctionnelle pour moins de 5 livres sur Amazon ; pas assez pour faire tout ce chemin afin d'acheter trois mètres de ruban rose et découvrir qu'il n'y en avait pas en stock et qu'ils devraient se contenter du bordeaux, même s ils voulaient du rose, quand cliquer sur la teinte de rose desiree sur un site en ligne et se faire livrer le lendemain leur auraient pris deux minutes.