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EAN : 9782258058002
264 pages
Presses de la Cité (04/04/2002)
4.25/5   4 notes
Résumé :
En Provence, au début du 20e siècle, l'histoire simple et émouvante d'un jeune cordonnier piémontais, passionné par son art.
A vingt ans, grâce à son talent précoce et à son savoir-faire, mais aussi par nécessité, Matteo Bignante est déjà artisan cordonnier. Afin de trouver un bon emploi, il franchit la frontière transalpine et s'installe à Bargemon, joli village réputé pour son artisanat du cuir. Rapidement, il entre dans un atelier et séduit une clientèle ... >Voir plus
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
la suçarello faisait partie de ces journées familiales au cabanon, au grand air. Comme our l'aïoli ou la soupe au pistou, c'était une joie de la ménagère que de se lever tôt. Préparer longuement ces plats délicieux, appétissants et hauts en couleurs, dresser les grandes tables de bois ou des planches sur des tréteaux, poser les assiettes dépareillées, souvent ébréchées, avec le gros pain de campagne encore bruni et craquant sorti du four d'Agnès.

Chacun apportait sa bouteille de vin, une tarte à croisillons ou un panier de fruits; C'était la détente, on oubliait les soucis entre amis. A la fin du repas, chacun y allait de sa chansonnette, les refrains étaient repris en choeur. p225
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Matteo reverrait toute sa vie ce moment. Agnès avait dû se déchausser, poser son pied sur une plaque de cuir. Mattéo, un genou en terre, avait glissé sous son pied le centimètre de toile vieillie et, entourant le pied cambré, prenait les mesures de l'endroit le plus large, puis ce fut la longueur du pied.

La jupe légèrement relevée sur le bas de coton épais laissait voir le haut de la cheville, qui était fine et qu'il avait aussi fallu mesurer. La main de Matteo tremblait légèrement quand il avait dessiné le contour du pied d'Agnès avec son grand crayon plat, bien effilé par le tranchet.

Cette paire de bottines, même plus tard au paradis il se la rappelerait ; elles seraient les plus belles de sa vie, avec leur rangée de petits boutons noirs. p47
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Domenica Bradamante avait inculqué à ses filles, le maintient, l'art de la cuisine, la broderie, mais aussi comment tenir la ferme, la lessive, et cuire le pain dans le grand four de pierre une fois par semaine.

On faisait aussi les pâtes fraîches sur la grande planche enfarinée, les gnocchi à la pomme de terre, les raviolis, sans oublier les tagliarini, ces larges nouilles taillées à la main, d'où leur nom, mais le plat régionnal vraiment piémontais, c'était cette polenta de maïs, cuite dans la marmité en fonte noire, que l'on renversait sur la planche spéciale, comme un gros gâteau, et que l'on coupait avec un fil en belles tranches blondes.
p30
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Il fallait éviter de mettre les semelles l'une contre l'autre du côté lisse, ce qui les faisaient crisser en marchant, on entendait alors :"Il n'a pas payé ses souliers !"p156
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En découvrant cette région du département du Var, le voyageur ne peut s'imaginer qu'en 1900 les village de Flayosc et Bargemon étaient de grands centres de fabrication de chaussures.

Les hommes et les femmes y travaillaient en chantant, les villageois des alentours venaient y apprendre leur métier de cordonnier. Il n'y avait pas d'usines mais des ateliers, où l'on coupait, clouait, piquait le cuir.

Assises devant les portes, tout en bavardant, les femmes cousaient à la main les tiges des chaussures. p10
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