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Olalala ! Mais dingue ! Gros coup de coeur.
Qu'est ce que j'ai aimé ce roman. Je l'ai pioché au hasard a la médiathèque, la quatrième me semblait intéressante mais sans grand engouement non plus.
Et puis j'ai lu.
J'ai lu et je n'ai pu que m'identifier a ces jeunes gens. Je n'ai pu que comprendre et être si heureuse de voir un tel sujet abordé. J'ai lu et mon coeur fondait devant l'histoire et le style de l'auteur, si juste, si percutant !
Un régal, un livre qui retourne dans tous les sens. Une lecture que je ne suis pas prête d'oublier !
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Une fois le livre refermé commence le difficile exercice de la critique : exercice d'autant plus redoutable quand le livre a plu, beaucoup plu. Comme ici avec « Les dragons » de Jérôme COLIN. D'ailleurs, il est réducteur de dire que cette lecture m'a plu. Nous sommes bien au-delà : plus qu'un coup de coeur, ce roman est une claque et j'espère parvenir à vous partager mon ressenti.
Pour faire court, « Les dragons » est un texte qui bouleverse, un roman coup de poing. le principal est dit mais une petite voix me souffle que vous ne me croirez pas sur parole.
Centré sur le personnage de Jérôme qui, trentenaire incapable de vivre pleinement, choisit de relater le passé et notamment quelques semaines de ses quinze ans, ce roman est consacré aux adolescents en mal être, des enfants perdus dans une société orientée résultats.
Un triste constat que Jérôme COLIN souhaite partager avec force empathie et humanité dans ce récit au sein d'une institution pour jeunes en difficulté. Défi relevé avec les honneurs.
Pour ma part, ses notes pour l'avenir ont fait écho, tout comme la lettre à Adèle qui boucle le roman. A souligner également, les amis fidèles qui accompagnent son héros depuis son séjour, à commencer par l'oncle John dont la photo trône en bonne place dans son bureau. D'aucuns les verront comme de petits détails mais j'y ai vu des marques de sympathie venues rehausser l'excellence de ce roman à l'utilité certaine.
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RÉPARER

« Penche-toi sur ton passé. Répare ce que tu peux réparer. Et tâche de profiter de ce qui te reste » Philip Roth.

Ces mots sont comme miraculeux pour Jérôme, le narrateur.
Ces mots sont le début d'un vital retour en arrière pour qu'enfin son passé libère son présent…

🩶Jérôme a 15 ans quand il rencontre Colette, le premier grand amour de sa vie, celui qui le fera basculer d'une violente colère contre tout à l'envie de retourner dans un monde si effrayant quand on n'a que 15 ans.

Ici sont les dragons.
Ici, c'est le centre de soins pour adolescents; les dragons, ce sont eux: Jérôme, Colette et tous ceux accueillis dans cette grande famille qu'on isole avec leurs fêlures, leurs angoisses, une immense solitude et leurs monstres dans leurs trop lourdes valises.

Les dragons sont ceux qui, à l'adolescence, se sentent faibles et différents parce qu'humiliés et inadaptés au monde qui ne semble ni les écouter ni être capable de les rassurer; salis et traumatisés par une vie brisée dès l'enfance; dans une très grande colère face à un quotidien qu'ils jugent insupportablement médiocre, parce que ne laissant aucune place aux rêves…
les dragons sont ceux que l'on cache car parfois ils ont même peur de devoir rester en vie…

Alors oui il y a de la noirceur, des esprits suicidaires et une dépression juvénile profonde dans ce texte, mais il y a aussi (et surtout) quelque chose de très solaire qui nait de l'amour, sentiment intrinsèquement lié au désir de vivre (malgré tout).

Mais l'amour ne peut pas toujours tout face aux monstres qui hantent les nuits des dragons…

Impossible de ne pas être cueilli et touché par ce texte de Jérôme Colin: sensible, émouvant, sans fard ni brutalité, à moins d'avoir un coeur de pierre et d'être totalement indifférent aux angoisses et aux peurs qui font vaciller bien trop souvent les vies de nos adolescents nous renvoyant avec force à nos propres traumatismes ou à notre mélancolie bien installée.

Un roman sincère et important comme un témoignage dans une forme d'urgence mais aussi un roman d'amour en clair-obscur nourrissant une quête essentielle, le tout parcouru d'un hommage appuyé aux mots et à la littérature, à son pouvoir pour dire, accompagner, rassurer et donner de l'espoir.

« La force est d'aimer les faibles ». Ces mots de Steinbeck sont comme un appel à écouter ceux qui a 15 ans devraient avant tout être heureux.
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15 ans. 15 ans de vie qui paraissent déjà trop à Jérôme. le poids de ce monde qui ne veux pas de lui est trop dur à porter. Ce monde qui n'est qu'épreuve, qu'un océan dans lequel nager est est plus difficile que se laisser couler.

Ses parents suivent le rythme, le moule, la norme et ça me met hors de lui.
Il y a de la noirceur en lui. Mais pas aussi noir que les monstres qui le hante au quotidien.

Quel est le plus improbable : accepter le mode tel qu'il est, le subit, l'affronter, le braver et trouver cela normal. Ou décider que tout ceci est tout simplement insupportable et que lâcher prise est une bien meilleure idée. Où se trouve la vérité ?

C'est dans un centre de soin pour adolescents, où Jérôme est interné, qu'il aura tout le temps d'y réfléchir, en compagnie des dragons, ces enfants détruits de l'intérieur qui tente ici de se reconstruire, avec Eminem comme allié et la rencontre bouleversante et fracassante de Colette, son avenir est sur le point d'être transformé à jamais.

Un cri du coeur, celui d'une jeunesse qui souffre, celui du besoin de fuite, fuir les chemins balisés, renoncer, pour ne plus se sentir OBLIGÉ de vivre, vivre en dehors du monde. Un livre aussi touchant que nécessaire qui m'a bouleversé.
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Respire petit, l'avenir n'est interdit à personne.
A la suite d'une rupture amoureuse, Jérôme, notre narrateur décide de se replonger dans sa jeunesse. (Là vous vous dites "Rien de bien original." et c'est vrai le procédé narratif est connu mais toujours efficace.) Il revit son séjour dans un centre-hôpital-asile pour jeunes en rupture avec le monde, en rupture avec eux-mêmes. Il nous parle de ceux et celles qui ont vécu un traumatisme aussi bien que de ceux et celles qui comme lui veulent crier au monde "Mais ça ne va pas jusque parce que p*tain ça ne va pas!". Avec douceur et pudeur, l'auteur belge nous montre que la souffrance psychique n'a pas d'échelle, elle n'est que réelle et peut même devenir physique.
"Les dragons" est un roman sensible mais qui aurait pu (ou aurait dû, je ne sais pas) aller plus loin. Il a au moins le mérite de confronter les adultes à un problème social qui n'a rien d'une mode et qui doit être pris au sérieux.
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Jérôme Colin, je le connaissais mieux en tant qu'homme de médias et là, je découvre l'auteur. Un auteur qui a une plume merveilleuse, émouvante et belle. Comme j'ai aimé Colette et ses failles, comme je comprends ce mal-être qui peut faire plonger un(e) adolescent(e) et comme j'ai eu de l'empathie pour Jérôme. Un texte d'une grande sensibilité qui fait partie, pour ma part, des incontournables de cette rentrée littéraire.
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C'est l'histoire d'un adolescent en colère. Pléonasme, me direz vous...

Mais lui, il est très en colère. Il rejette ses parents et le monde. Il déteste la normalité et l'avenir qu'on lui propose.

Dans ce centre, il rencontre Colette. C'est un coup de foudre. Parce qu'elle veut mourir et qu'il veut vivre avec elle.


"Penche-toi sur ton passé. Répare ce que tu peux réparer. Et tache de profiter du reste." Philippe Roth

C'est la trajectoire de la vie de Jérôme, avec ses heurts et ses tentatives de réparation.


"Les livres ne sont pas des cimetières. Au contraire, ils ramènent à la vie ceux qui sont partis."

C'est un roman qui fait entendre la voix des adolescents qui souffrent, qui dénonce le mal qu'on leur inflige, qui dénonce ce monde qu'on construit pour eux, ou détruit, c'est selon.


C'est un très beau roman, peuplé de beaux personnages et d'un message puissant, qui m'a touchée. Un appel à l'altruisme, à la générosité et à la communication, à l'humanité, un cri d'amour à la littérature, et à tous ses amis qu'elle nous offre, un espoir de reconstruction. Une lettre d'amour à la jeunesse.

"L'important, c'est d'avoir quelqu'un à qui parler."

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J'avais très envie de lire cette histoire, surtout après avoir écouté le podcast "Les gens qui doutent" où Fanny Ruwet interviewait Jérôme Colin.
Ce livre est magnifique! Poignant, jamais misérabiliste, sensible. On est emporté dans le récit de vie de Jérôme, cabossé parmi d'autres cabossés.
Y en a pour qui, la vie, c'est pas fait pour eux... Surtout celle dans cette société.
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Jérôme a quinze ans. Il est en colère contre à peu près tout ; ses parents, le monde, les monstres qui l'empêchent de dormir. Sur décision d'un juge, il est interné dans un centre de soins pour adolescents. Dans ce centre, il y rencontre « les dragons ». Des enfants – parce qu'à quinze ans, on a tendance à l'oublier, mais on est encore un enfant, détruits par l'époque.

Dans ce centre, il rencontre surtout Colette. Crâne rasé, du noir sur les yeux, un anneau dans ne nez et les bras lacérés, des poignets jusqu'aux épaules. Il veut la sauver. Il veut qu'elle le sauve. Mais Colette veut mourir.

Une fois n'est pas coutume, le décor est planté.

Dans ce roman, Jérôme Colin pousse un véritable cri d'alarme – c'est en tout cas comme ça que je l'ai ressenti, et se penche sur le mal-être des adolescents, sur la profonde détresse que certains d'entre eux ressentent. Parfois en raison de ce que leur famille ou entourage leur ont infligé. Parfois seulement parce qu'ils sont nés.

Il est vrai que, face à un adolescent, on a tendance à penser : « C'est un mauvais moment à passer », « L'adolescence est une période ingrate, mais tu verras, on s'en sort », oubliant parfois que certains d'entre eux débordent de colère, n'ont plus d'espoir, ne ressentent que de la souffrance face au monde tel qu'il est, tel qu'il devient.

Le récit de la jeunesse de Jérôme est captivant. Effrayant. L'auteur nous fait vivre ses sentiments passionnés – que ce soit sa colère contre le monde entier, ou son amour pour Colette, avec lui.

Par des mots justes et simples, des phrases très courtes et des chapitres aussi très brefs, l'auteur nous fait prendre conscience du monde dans lequel nous vivons : un monde où certains de nos enfants n'ont qu'une seule envie, celle de mourir.

Cette idée m'a glacée le sang. Même si les faits de société (et encore, je ne suis pas certaine que ce soit le mot le plus juste), qui nous sont relatés de plus en plus souvent, nous mettent déjà face à cette triste réalité. Les mots de Jérôme Colin sont si justes qu'ils viennent encore accentuer ce malaise grandissant que nous devons tous ressentir face à cette réalité insoutenable.

Le pire, je crois, c'est lorsque Jérôme décrit les dragons, qui vont partager son quotidien : « la rousse famélique », « le rondouillard coincé », « la petite brune qui caressait sa licorne », « le petit furieux » et « la petite qui pleurait » ; quel genre d'être humain peut un jour, ne serait-ce qu'envisager de faire subir de telles choses à un enfant ?

Mais, pour finir sur une note un peu plus positive, Les dragons, c'est, certes un cri d'alarme, mais c'est aussi un bel hommage à ces soignants, thérapeutes, éducateurs, etc. qui font leur possible, au quotidien, pour aider ces enfants « perdus », pour tenter d'éloigner les monstres, tenter de les sauver… tout en sachant pertinemment qu'ils ne pourront pas tous les sauver.
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Jérôme, jeune adolescent violent, incompris est placé par le tribunal dans un centre pour adolescents.
Il y rencontre des dragons, les jeunes ados mal dans leur peau, ayant des problèmes familiaux, qui, à l'aide des moniteurs, essayent de se reconstruire.
Très belle découverte
Une fin difficile
Une histoire tirée de la réalité
Un temps de vie qui peut permettre de se reconstruire malgré les difficultés.
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