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4,05

sur 184 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  

In vino Veritas.
Un titre on ne peut mieux choisi pour ce roman co-écrit par Isabelle Villain et Magali Collet.
Quand on boit, on a tendance à parler plus facilement, à se confier. On est désinhibé, la parole est libérée. On avoue des secrets, des bêtises.
On appelle ses amis pour qu'ils viennent nous aider à déplacer le corps d'une adolescente trop longtemps enfermée dans notre cave.

Les gendarmes de Cestas, dans l'agglomération bordelaise, l'ont d'ailleurs bien compris. Lors de chaque interrogatoire, le major Fanny Cipriani et le lieutenant Francis Dupuis organisent de gigantesques apéritifs afin d'inciter les suspects à avouer leurs crimes sans détour. Dans l'euphorie générale, forces de l'ordre, complices, avocats et criminels reconstituent les mobiles, les emplois du temps et les morceaux éparpillés de cadavres autour d'un grand banquet.

Hélas, au cas présent, ça n'est pas aussi simple. le capitaine Mathias Clavery refuse d'avouer qu'il a tué son épouse Aurélie, et en plus il prétend avoir un gros trou de mémoire au moment du meurtre. Comme c'est pratique ! Ses collègues sont un peu énervés après lui, il boit à l'oeil et refuse de jouer le jeu. En plus en buvant un grand cru de château d'Yquem, le plus grand Sauternes, le meilleur vin liquoreux de France et peut-être du monde. 1000 € la bouteille pour s'entendre dire que non, non, je ne me souviens plus, c'est à cause de mon syndrome de Stendahl ( à ne pas confondre avec le syndrome de Stockholm ), je suis atteint d'hypersensibilité à l'art, les plus belles peintures et sculptures provoquent des vertiges et des nausées, de la paranoïa, des absences, des hallucinations et ouin, ouin, ouin.

Ce meurtre a en effet été commis lors de l'inauguration d'une galerie d'art aborigène. Et non, celui-ci n'a rien à voir avec les grottes de Lascaux ou avec des travaux manuels de maternelles. Je vous invite, si comme moi vous n'y connaissez rien, à scanner d'entrée de jeu les QR codes en fin d'ouvrage. Moi qui n'ait pas une fibre artistique très développée, ces tableaux australiens hypnotiques, symétriques, en trompe-l'oeil, ont pourtant réussi à me fasciner. Les filets de pêche un peu moins. Ca pourrait vous permettre de mieux vous représenter cette soirée, le coupable se trouvant forcément parmi les 284 notables invités.

Beaucoup de personnes auraient pu en vouloir à Aurélie Clavery. le nombre de suspects potentiels ne cessera d'augmenter au fil des pages. Les victimes ne sont pas toujours irréprochables même si ici, le châtiment paraît relativement inadapté. Alors pourquoi les gendarmes ne s'acharnent-ils que sur leur propre capitaine ? Parce que de toute façon, c'est toujours le mari. Que son alibi ne vaut rien. Que sa réaction le jour de l'enterrement était plus que suspecte.
Une seule personne reste de son côté envers et contre tout, il s'agit de son frère Augustin. Il est le seul à pouvoir sortir Mathias de là. Et puis, après l'accident, il le lui doit bien.
"Je ferai tout ce que je peux pour le disculper."
Appelé en urgence par sa mère, c'est aussi l'occasion pour lui d'enterrer la hache de guerre avec son imbuvable père pour qui ne compte que la notoriété et la respectabilité du nom, de renouer avec les siens après avoir longtemps vécu en Argentine.
"La réputation de la famille est mise à mal en ce moment. Nous n'avons pas besoin d'un autre scandale."
Comme si chez les Clavery, pour retrouver un fils il fallait toujours perdre l'autre.

Le début de ma lecture a été laborieux. Les premiers chapitres du roman ne m'ont pas subjugué. Trop de personnages, aspect trop policier dont je ne suis plus très friand, et puis pas de grand intérêt non plus pour l'art aborigène ou les vignobles bordelais. Un détail chronologique, peut-être incohérent, me tracassait également. Rien de rédhibitoire non plus, j'ai poursuivi ma lecture et je ne le regrette pas. le thriller psychologique prend peu à peu le pas sur l'énigme policière, on finit par très bien retenir qui est qui, tant les personnalités que les liens de chaque protagoniste. Beaucoup de rebondissements bien sûr qui offrent toujours de nouvelles perspectives, et les deux derniers tiers du roman m'ont bien davantage captivé. Et tout se tient. Je le précise parce que si comme moi vous avez une impression un peu mitigée au départ ça vaut vraiment le coup de continuer.
Bien sûr c'est un thriller policier, il y a quelques exagérations, mais tous les mystères, toutes nos interrogations trouveront bien des réponses cohérentes.

Habitué des écrits de Magali Collet depuis l'obscure Cave aux poupées, auteure de romans noirs et psychologiques plus que de policiers, j'ai reconnu sa plume mais pas son genre d'histoires, même si on a bien pour mon plus grand bonheur un peu d'amoralité, de folie et de messages forts dans In Vino Veritas. Ayant eu l'occasion de la rencontrer hier à l'acte 3 des forges obscures de Trith-Saint-Léger, toujours aussi accueillante et souriante, je lui ai fait part avec honnêteté de mes impressions autour de cette collaboration littéraire avec Isabelle Villain ( avec laquelle elle avait co-écrit auparavant trois nouvelles parmi lesquelles No limit ou Des cendres en héritage ). Comme pas mal de lecteurs, j'étais curieux de connaître la façon dont s'était déroulée cette complicité littéraire, puisque je la retrouvais partout et nulle part à la fois comparé à ce que je connaissais d'elle. Eh bien rien d'étonnant à cela puisque à partir d'un plan commun elles ont écrit, réécrit, et réécrit encore et encore chacune à leur tour leurs phrases, leurs chapitres, corrigeant, enlevant, ajoutant. L'histoire s'étoffait quant à elle progressivement, jusqu'à ce que leur style se confonde véritablement.

J'ai bu plus que de raison avant de me lancer dans la rédaction de cette petite chronique que je voulais la plus sincère possible. Mais par contre je ne suis pas encore prêt à vous dire où j'étais le 08 mars 2022, le soir du meurtre d'Aurélie.
In vino Veritas
In aqua sanitas
In latrina vomitas

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In vino veritas... Voici une location latine mystérieuse et intrigante... Et si la vérité se cachait effectivement dans le vin comme le suggère le titre de ce roman écrit à quatre mains par Magali Collet et Isabelle Villain publié par Taurnada Editions😉

Fan des romans où il est question d'art et attirée par ce mystérieux titre, j'ai été contente de lire, en ce mois consacré aux louves du polar, un thriller où est évoqué le syndrome De Stendhal, syndrome très particulier provoquant un trouble intense proche du black-out lorsqu'un sujet admire une oeuvre d'un artiste ou une toile en particulier. Comme vous pouvez vous en douter, je me suis régalée avec ce thème qui m'a permis d'en apprendre plus sur ce symptôme qui touche généralement des artistes ou des personnes sensibles à l'art. En débutant cette histoire, nous nous retrouvons face à une disparition qui a ébranlé toute une famille. Lors d'un vernissage, une galeriste est retrouvée morte dans son bureau le crâne défoncé. Qui donc pouvait en vouloir à cette femme semblant pétillante et bien sous tous rapports ? Est-ce que ce meurtre a un lien avec les oeuvres qu'elle exposait ?

J'ai trouvé que l'écriture à quatre mains de Magali Collet et Isabelle Villain a été très réussie. Sachant que l'exercice peut se révéler difficile, je n'ai ici pas eu l'impression ici de lire un ouvrage écrit à deux plumes. L'écriture s'est révélée très fluide. J'ai apprécié cette impression de mille-feuilles où l'on avance doucement avec à la clef une nouvelle couche où un voile sera levé. Néanmoins, j'ai été contente d'avoir vu juste (pour une fois 😉) sans pour autant avoir eu l'impression que la résolution de l'affaire soit trop simple et évidente.

À plusieurs reprises, le récit m'a soulevé des questions concernant sa crédibilité. J'ai pu en discuter avec Isabelle Villain avec qui j'ai pu avoir un échange très agréable et qui a levé mes doutes. Je tiens à l'en remercier :-)

Si vous souhaitez passer un moment agréable de lecture avec un ouvrage que vous n'arriverez pas à lâcher, je vous conseille de découvrir ce roman.
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Quelle bonne idée ont eu les deux autrices Isabelle Villain et Magali Collet de s'associer afin de nous proposer ce nouveau roman au scénario diabolique.
Un récit qui se déroule dans le Sud Ouest en terre viticole. Ce soir du 8 mars 2022 un drame va se jouer : la mort d'une jeune femme, galeriste spécialisée dans les peintures aborigènes , lors d'une exposition dans ce centre culturel de Cestas.
Alors que tout le gratin régional est présent, son mari Mathias Clavery, capitaine de gendarmerie, ses beaux-parents propriétaires du domaine Clavery et son associé Louis de Béarn, Aurélie Clavery est retrouvée morte en début de soirée dans son bureau, baignant dans une flaque de sang.
Il s'agit sans aucun doute d'un meurtre et Mathias ne pouvant manifestement pas prendre charge l'enquête du fait de sa proximité avec la victime, c'est son second, le lieutenant Dupuis qui dirigera les opérations. Mathias devient alors comme tout autre participant à l'exposition un suspect potentiel avant de se transformer en suspect idéal. A moins que la police comme le lecteur ne fassent tous fausse route. Qui sait ?

C'est un roman qui se déguste sans modération et sans qu'il soit nécessaire de trop le laisser décanter. Nos deux romancières nous laissent effectivement peu de temps pour souffler alors même que chaque personnage se dévoile peu à peu et nous rappelle que la vengeance est un plat qui se mange froid …
Pas de faute de rythme donc mais une batterie de rebondissements minutieusement orchestrée afin que le final reste impossible à deviner comme cette vérité qui semble se rapprocher pour mieux s'écarter subitement. Car nos deux romancières ont de la ressource et un don certain pour entretenir le suspense à moins qu'il ne s'agisse d'un petit plaisir égoïste visant à égarer les lecteurs pour mieux les garder scotchés jusqu'au terme du récit.

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Augustin et Mathias sont deux frères qui ont vécu une terrible épreuve. Alors que Mathias n'était qu'un enfant, il a subi un accident de vélo. Leur père va tenir pour responsable Augustin, et les liens familiaux vont se rompre. Jusqu'au jour où Mathias a besoin de son frère.

Je ne veux vraiment pas en dire beaucoup plus sur le synopsis, préférant vous laisser découvrir les surprises qui arrivent au fil des pages. Ici, deux auteures que j'apprécie particulièrement réunissent leur talent pour proposer un thriller très noir et haletant. Pour ma part, j'ai pase un excellent moment de lecture.

Ce roman est une véritable réussite tant les auteures ont su doser leur suspense et les révélations arrivent peu à peu. L'enquête qui sera menée m'a tenue en haleine tout du long, et je n'ai absolument pas vu venir le dénouement.

La plume des auteures est addictive. Avec de petits chapitres, l'intrigue se dévoile peu à peu. À l'aide de quelques retours en arrière, le lecteur découvre l'histoire de ces deux frères. D'emblée, j'ai été intriguée. Tout les éléments d'une enquête policière sont réunis et le dénouement est surprenant.

Un thriller qui ne laisse aucun répit tant le suspense est présent, et qui est une véritable réussite. À découvrir.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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Aurélie, célèbre galeriste va lors de son vernissage se faire assassiner.
Mais qui se cache derrière ce meurtre… c'est toute la question du livre !

J'ai beaucoup aimé lire ce livre qui avec ces chapitres courts, s'est vite lu.
Moi qui d'habitude a besoin de temps pour lire un livre, ici je l'ai terminé d'une traite en même pas une journée, c'est un exploit !
L'histoire est bien construite et les autrices se donnent un malin plaisir à nous berner et il m'a été difficile de deviner qui était l'assassin.
Parlons des personnages maintenant, Aurélie est celle qui m'a paru depuis le début une personne assez détestable, je ne me suis pas du tout attachée à elle, mais je pense que c'était un peu le but.
J'ai en revanche eu de la peine pour Mathias, son mari, qui est toujours le premier suspect en cas de meurtre.

En conclusion ce fût une lecture que j'ai assez bien aimée, très addictive qui se laisse facilement lire.
Merci Taurnada ainsi que Magali Collet et Isabelle Villain !
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Bonjour les babeliophiles petit retour sur ma dernière lecture de pages 191 pages sur ma liseuse.
2 auteures que j'apprécie Isabelle Villain et Magali Collet nous ont sorti un livre à 4 mains comme on dit!!!! Rancune,jalousie, pouvoir , magouilles, argent,non dit,et les auteures parlent d'un sujet peu traité dans les livres. Des suspects à la pelle pour la'mort de cette galeriste femme de Mathias capitaine de gendarmerie. Dont lui!!!!! L'enquête est simple,on creuse peu ou pas et même Mathias ne dit pas tout ce qui est un comble pour un capitaine. J'ai quand même été surpris de la'personne responsable de ce meurtre. Un bonne lecture en soit mais comme jendis toujours ceci n'est que personnel.
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Un thriller complexe qui ose aborder les zones grises, la trans génération, le don que nous recevons de ceux qui nous ont précédés.
Évidement ce roman se conforme à un genre défini et on pourrait luireprocher un dénouement final qui veut nous laisser pantois... Mais c'est mené de main de maître ! Bravo aux auteures !
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Troisième roman que je lis d Isabelle Villain, mais cette fois écrit avec sa comparse Magali Collet. Et bien j ai été emporté dans les tourments de la famille Clavery.

Le roman débute par une scène au cours de laquelle Mathias Clavery est blessé dans un accident. Bien des années plis tard, il a construit sa vie de gendarme, avec une certaine distance avec le domaine viticole du patriarche. La femme de Mathias tient une galerie d art aborigène. Mais au cours d un vernissage elle est retrouvée morte. Les suspects sont nombreux, mais Mathias est premier sur la liste.

C est une enquête très classique, mais remarquablement bien écrite. Les suspects sont nombreux et les fausses pistes également. On se prend à faire des hypothèses, mais en se plantant à chaque fois. C est ca le talent des auteurs.

J ai adoré cette famille Clavery, famille dysfonctionnel avec ses secrets, ses remords, ses rancunes sous la coup d un patriarche destestable au possible pre occupé par sa seule réputation. Les personnages de Dupuis et de Fanny sont également très réussis avec leurs failles qui en font des personnages attachants. Mais la mention revient aux deux frangins : Augustin et Mathias. Cette relation est juste....whaouuu !!!

Les thématiques abordées sont nombreuses notamment sur le poids de l héritage, la transmission, les relations familiales et une une je n aborderai pas pour pas spoiler, mais extrêmement originale et qui offre une angle différent sur la violence.

Bref vous l aurez compris j ai été conquis par le mélange des deux styles d Isabelle Villain et de Magali Collet. Alors plongez sans hésitation dans l univers des Clavery, vous n en sortirez pas indemne.
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Merci à Babelio et Masse critique pour l'envoi de cet ouvrage.
On va suivre dans In vino Veritas l'enquête suite au meurtre d'une jeune femme propriétaire d'une galerie d'art lors d'un vernissage. L'action se passe dans le monde du vin dans le Bordelais et les grandes familles présentent dans cet univers particulier.
Le rythme est rapide vif on ne s'ennuie pas et les auteures nous mènent sur des pistes qui changent souvent en distillant petit à petit des suspects et tout le monde se le pouvoir être l'auteur du crime : le mari, la belle famille, l'amante du mari, l'assistante et ainsi de suite.
J'ai aimé le rythme et les pistes qui nous mènent dans un sens puis un autre sans que cela complexifie la compréhension. Seul bémol la révélation finale m'a semblé moins réussie.
J'ai passé un très bon moment et une lecture très agréable.
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- La maturation sera la Clef de la Réussite -

Il y a 10 jours, la femme de Mathias, galeriste, est morte, assassinée pendant une réception qu'elle donnait avec son associé. Et depuis 10 jours Mathias, son mari, gendarme, mis sur la touche au regard des événements, tente de se souvenir de ce qui s'est passé ce soir-là. Mais qui aurait pu vouloir du mal à Aurélie ?

Les 2 auteures, réunies pour l'occasion dans l'écriture de ce thriller psychologique, ne vous épargneront pas. Entre secrets, mensonges et trahisons, elles vous entraîneront avec succès dans une enquête aux multiples rebondissements. Et soyez en certains, malgré les apparences, nombreuses étaient les personnes qui avaient un mobile et auraient pu vouloir faire disparaître Aurélie !

Le rythme est soutenu, direct, efficace. Vous serez informés des avancées de l'enquête, grâce à plusieurs personnages qui la relatent pour Mathias : sa collègue, son avocat, sa famille. Et vous vous retrouverez, tout comme lui, à en comprendre les contours et les enjeux au fur et à mesure, jusqu'à ce dénouement parfaitement diabolique que vous aller adorer détester !

Non, non, vous n'en saurez pas davantage car je veux vous laisser goûter chaque saveur des détails réunis ici dans un bouquet éclatant, humer le parfum de chaque révélation et observer alors de votre oeil avisé la couleur de ce thriller psychologique.

Si vous aimez les huis clos, les histoires de famille, si vous adorez vous faire avoir au jeu des apparences, ce livre est fait pour vous !
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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