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4,05

sur 184 notes
Une jolie couverture en rouge et noir, le syndrôme De Stendhal, le rouge et le noir, In vino veritas, ça m'a donné soif…de lire !

Après cette accroche, ne comptez pas sur moi pour divulgâcher. le quatrième de couverture suffit amplement sans en dire trop : “Lors d'un vernissage, une galeriste est assassinée. Secrets, mensonges et trahisons vont secouer la quiétude d'une petite commune en plein coeur du vignoble bordelais. Et lorsque deux frères se retrouvent après des années de séparation, la liberté de l'un va dépendre de la détermination de l'autre.”

Un petit polar dans le style des téléfilms policiers français, pas désagréable, écrit à quatre mains.

Des va-et-vient temporels, des sauts de puce d'un personnage à l'autre, du droit au but : des ingrédients qui donnent un vin de table honnête qui descend à fond les ballons, qui égaye le repas sans prétendre être un grand cru, car l'histoire pêche par concision, ellipses, volte-face manquant de crédibilité.

Un bon p'tit rouge manquant un peu de caractère mais qui détend, et…que j'ai bu…hic…lu…d'une traite.

Sur ce, je vais me jeter un dernier coup de soif derrière la cravate !

Et avant d'aller cuver mon vin, je n'oublie pas de dire merci-hic à Babelio pour cet envoi en Masse critique « mauvais genre » et aux Éditions Taurnada.

Santé !
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In vino Veritas.
Un titre on ne peut mieux choisi pour ce roman co-écrit par Isabelle Villain et Magali Collet.
Quand on boit, on a tendance à parler plus facilement, à se confier. On est désinhibé, la parole est libérée. On avoue des secrets, des bêtises.
On appelle ses amis pour qu'ils viennent nous aider à déplacer le corps d'une adolescente trop longtemps enfermée dans notre cave.

Les gendarmes de Cestas, dans l'agglomération bordelaise, l'ont d'ailleurs bien compris. Lors de chaque interrogatoire, le major Fanny Cipriani et le lieutenant Francis Dupuis organisent de gigantesques apéritifs afin d'inciter les suspects à avouer leurs crimes sans détour. Dans l'euphorie générale, forces de l'ordre, complices, avocats et criminels reconstituent les mobiles, les emplois du temps et les morceaux éparpillés de cadavres autour d'un grand banquet.

Hélas, au cas présent, ça n'est pas aussi simple. le capitaine Mathias Clavery refuse d'avouer qu'il a tué son épouse Aurélie, et en plus il prétend avoir un gros trou de mémoire au moment du meurtre. Comme c'est pratique ! Ses collègues sont un peu énervés après lui, il boit à l'oeil et refuse de jouer le jeu. En plus en buvant un grand cru de château d'Yquem, le plus grand Sauternes, le meilleur vin liquoreux de France et peut-être du monde. 1000 € la bouteille pour s'entendre dire que non, non, je ne me souviens plus, c'est à cause de mon syndrome de Stendahl ( à ne pas confondre avec le syndrome de Stockholm ), je suis atteint d'hypersensibilité à l'art, les plus belles peintures et sculptures provoquent des vertiges et des nausées, de la paranoïa, des absences, des hallucinations et ouin, ouin, ouin.

Ce meurtre a en effet été commis lors de l'inauguration d'une galerie d'art aborigène. Et non, celui-ci n'a rien à voir avec les grottes de Lascaux ou avec des travaux manuels de maternelles. Je vous invite, si comme moi vous n'y connaissez rien, à scanner d'entrée de jeu les QR codes en fin d'ouvrage. Moi qui n'ait pas une fibre artistique très développée, ces tableaux australiens hypnotiques, symétriques, en trompe-l'oeil, ont pourtant réussi à me fasciner. Les filets de pêche un peu moins. Ca pourrait vous permettre de mieux vous représenter cette soirée, le coupable se trouvant forcément parmi les 284 notables invités.

Beaucoup de personnes auraient pu en vouloir à Aurélie Clavery. le nombre de suspects potentiels ne cessera d'augmenter au fil des pages. Les victimes ne sont pas toujours irréprochables même si ici, le châtiment paraît relativement inadapté. Alors pourquoi les gendarmes ne s'acharnent-ils que sur leur propre capitaine ? Parce que de toute façon, c'est toujours le mari. Que son alibi ne vaut rien. Que sa réaction le jour de l'enterrement était plus que suspecte.
Une seule personne reste de son côté envers et contre tout, il s'agit de son frère Augustin. Il est le seul à pouvoir sortir Mathias de là. Et puis, après l'accident, il le lui doit bien.
"Je ferai tout ce que je peux pour le disculper."
Appelé en urgence par sa mère, c'est aussi l'occasion pour lui d'enterrer la hache de guerre avec son imbuvable père pour qui ne compte que la notoriété et la respectabilité du nom, de renouer avec les siens après avoir longtemps vécu en Argentine.
"La réputation de la famille est mise à mal en ce moment. Nous n'avons pas besoin d'un autre scandale."
Comme si chez les Clavery, pour retrouver un fils il fallait toujours perdre l'autre.

Le début de ma lecture a été laborieux. Les premiers chapitres du roman ne m'ont pas subjugué. Trop de personnages, aspect trop policier dont je ne suis plus très friand, et puis pas de grand intérêt non plus pour l'art aborigène ou les vignobles bordelais. Un détail chronologique, peut-être incohérent, me tracassait également. Rien de rédhibitoire non plus, j'ai poursuivi ma lecture et je ne le regrette pas. le thriller psychologique prend peu à peu le pas sur l'énigme policière, on finit par très bien retenir qui est qui, tant les personnalités que les liens de chaque protagoniste. Beaucoup de rebondissements bien sûr qui offrent toujours de nouvelles perspectives, et les deux derniers tiers du roman m'ont bien davantage captivé. Et tout se tient. Je le précise parce que si comme moi vous avez une impression un peu mitigée au départ ça vaut vraiment le coup de continuer.
Bien sûr c'est un thriller policier, il y a quelques exagérations, mais tous les mystères, toutes nos interrogations trouveront bien des réponses cohérentes.

Habitué des écrits de Magali Collet depuis l'obscure Cave aux poupées, auteure de romans noirs et psychologiques plus que de policiers, j'ai reconnu sa plume mais pas son genre d'histoires, même si on a bien pour mon plus grand bonheur un peu d'amoralité, de folie et de messages forts dans In Vino Veritas. Ayant eu l'occasion de la rencontrer hier à l'acte 3 des forges obscures de Trith-Saint-Léger, toujours aussi accueillante et souriante, je lui ai fait part avec honnêteté de mes impressions autour de cette collaboration littéraire avec Isabelle Villain ( avec laquelle elle avait co-écrit auparavant trois nouvelles parmi lesquelles No limit ou Des cendres en héritage ). Comme pas mal de lecteurs, j'étais curieux de connaître la façon dont s'était déroulée cette complicité littéraire, puisque je la retrouvais partout et nulle part à la fois comparé à ce que je connaissais d'elle. Eh bien rien d'étonnant à cela puisque à partir d'un plan commun elles ont écrit, réécrit, et réécrit encore et encore chacune à leur tour leurs phrases, leurs chapitres, corrigeant, enlevant, ajoutant. L'histoire s'étoffait quant à elle progressivement, jusqu'à ce que leur style se confonde véritablement.

J'ai bu plus que de raison avant de me lancer dans la rédaction de cette petite chronique que je voulais la plus sincère possible. Mais par contre je ne suis pas encore prêt à vous dire où j'étais le 08 mars 2022, le soir du meurtre d'Aurélie.
In vino Veritas
In aqua sanitas
In latrina vomitas

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In vino veritas... Voici une location latine mystérieuse et intrigante... Et si la vérité se cachait effectivement dans le vin comme le suggère le titre de ce roman écrit à quatre mains par Magali Collet et Isabelle Villain publié par Taurnada Editions😉

Fan des romans où il est question d'art et attirée par ce mystérieux titre, j'ai été contente de lire, en ce mois consacré aux louves du polar, un thriller où est évoqué le syndrome De Stendhal, syndrome très particulier provoquant un trouble intense proche du black-out lorsqu'un sujet admire une oeuvre d'un artiste ou une toile en particulier. Comme vous pouvez vous en douter, je me suis régalée avec ce thème qui m'a permis d'en apprendre plus sur ce symptôme qui touche généralement des artistes ou des personnes sensibles à l'art. En débutant cette histoire, nous nous retrouvons face à une disparition qui a ébranlé toute une famille. Lors d'un vernissage, une galeriste est retrouvée morte dans son bureau le crâne défoncé. Qui donc pouvait en vouloir à cette femme semblant pétillante et bien sous tous rapports ? Est-ce que ce meurtre a un lien avec les oeuvres qu'elle exposait ?

J'ai trouvé que l'écriture à quatre mains de Magali Collet et Isabelle Villain a été très réussie. Sachant que l'exercice peut se révéler difficile, je n'ai ici pas eu l'impression ici de lire un ouvrage écrit à deux plumes. L'écriture s'est révélée très fluide. J'ai apprécié cette impression de mille-feuilles où l'on avance doucement avec à la clef une nouvelle couche où un voile sera levé. Néanmoins, j'ai été contente d'avoir vu juste (pour une fois 😉) sans pour autant avoir eu l'impression que la résolution de l'affaire soit trop simple et évidente.

À plusieurs reprises, le récit m'a soulevé des questions concernant sa crédibilité. J'ai pu en discuter avec Isabelle Villain avec qui j'ai pu avoir un échange très agréable et qui a levé mes doutes. Je tiens à l'en remercier :-)

Si vous souhaitez passer un moment agréable de lecture avec un ouvrage que vous n'arriverez pas à lâcher, je vous conseille de découvrir ce roman.
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Voici mon retour de lecture sur In vino veritas de Magali Collet et Isabelle Villain.
Lors d'un vernissage, une galeriste est assassinée.
Secrets, mensonges et trahisons vont secouer la quiétude d'une petite commune en plein coeur du vignoble bordelais.
Et lorsque deux frères se retrouvent après des années de séparation, la liberté de l'un va dépendre de la détermination de l'autre.
In vino veritas est un thriller psychologique délicieusement machiavélique.
Une fois de plus la collaboration de Magali Collet et Isabelle Villain est une réussite :) Si vous ne connaissez pas leurs plumes, je vous invite à lire leurs romans, elles sont géniales. Avec elles, on frissonne.. et pas qu'un peu ;)
Une femme est assassinée lors d'un vernissage. Classique..
Sauf que le principal suspect est son mari, qui est gendarme !
L'enquête est diligentée par sa brigade et l'on va de surprises en surprises. En effet, la victime n'est pas si innocente que ça sur certains points. Quand au gendarme.. et s'il avait un motif ?
Rajoutons à ça le frère du suspect qui réapparait soudainement, des secrets de famille..
On mélange de le tout et ça donne un thriller vraiment génial.
J'ai été surprise à de nombreuses reprises. Il y a des tas d'éléments et de détails que je n'avais pas du tout imaginé.
Les autrices sont vraiment très fortes pour nous envoyer sur de mauvaises pistes, c'est bluffant.
Quand à cette fin ! Mais.. cette fin, quoi ! Quel dénouement stupéfiant.
In vino veritas m'a confirmé que je suis devenue fan de Magali Collet et Isabelle VIllain.
J'ai adoré ce roman, que je vous recommande sans aucune hésitation et note cinq étoiles :)
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Quelle bonne idée ont eu les deux autrices Isabelle Villain et Magali Collet de s'associer afin de nous proposer ce nouveau roman au scénario diabolique.
Un récit qui se déroule dans le Sud Ouest en terre viticole. Ce soir du 8 mars 2022 un drame va se jouer : la mort d'une jeune femme, galeriste spécialisée dans les peintures aborigènes , lors d'une exposition dans ce centre culturel de Cestas.
Alors que tout le gratin régional est présent, son mari Mathias Clavery, capitaine de gendarmerie, ses beaux-parents propriétaires du domaine Clavery et son associé Louis de Béarn, Aurélie Clavery est retrouvée morte en début de soirée dans son bureau, baignant dans une flaque de sang.
Il s'agit sans aucun doute d'un meurtre et Mathias ne pouvant manifestement pas prendre charge l'enquête du fait de sa proximité avec la victime, c'est son second, le lieutenant Dupuis qui dirigera les opérations. Mathias devient alors comme tout autre participant à l'exposition un suspect potentiel avant de se transformer en suspect idéal. A moins que la police comme le lecteur ne fassent tous fausse route. Qui sait ?

C'est un roman qui se déguste sans modération et sans qu'il soit nécessaire de trop le laisser décanter. Nos deux romancières nous laissent effectivement peu de temps pour souffler alors même que chaque personnage se dévoile peu à peu et nous rappelle que la vengeance est un plat qui se mange froid …
Pas de faute de rythme donc mais une batterie de rebondissements minutieusement orchestrée afin que le final reste impossible à deviner comme cette vérité qui semble se rapprocher pour mieux s'écarter subitement. Car nos deux romancières ont de la ressource et un don certain pour entretenir le suspense à moins qu'il ne s'agisse d'un petit plaisir égoïste visant à égarer les lecteurs pour mieux les garder scotchés jusqu'au terme du récit.

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Bonjour Booksta,
Voici « In vino veritas » de
Magali Collet & Isabelle Villain. J'ai adoré ce redoutable thriller psychologique qui nous entraîne dans un vignoble bordelais. Suite à l'assassinat d'une galeriste, démarre une enquête complexe et captivante où mensonges, escroqueries, arnaques et manipulations se succéderont sur fond de découverte d'art arborigène. de multiples rebondissements, suspicions et interrogations sont au rendez-vous. Les personnages sont peu attachants, parfois même très antipathiques mais leur psychologie est finement analysée. Voici une écriture à quatre mains percutante , incisive et qui donne un récit maîtrisé et passionnant. Un excellent thriller à découvrir en urgence !
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Augustin et Mathias sont deux frères qui ont vécu une terrible épreuve. Alors que Mathias n'était qu'un enfant, il a subi un accident de vélo. Leur père va tenir pour responsable Augustin, et les liens familiaux vont se rompre. Jusqu'au jour où Mathias a besoin de son frère.

Je ne veux vraiment pas en dire beaucoup plus sur le synopsis, préférant vous laisser découvrir les surprises qui arrivent au fil des pages. Ici, deux auteures que j'apprécie particulièrement réunissent leur talent pour proposer un thriller très noir et haletant. Pour ma part, j'ai pase un excellent moment de lecture.

Ce roman est une véritable réussite tant les auteures ont su doser leur suspense et les révélations arrivent peu à peu. L'enquête qui sera menée m'a tenue en haleine tout du long, et je n'ai absolument pas vu venir le dénouement.

La plume des auteures est addictive. Avec de petits chapitres, l'intrigue se dévoile peu à peu. À l'aide de quelques retours en arrière, le lecteur découvre l'histoire de ces deux frères. D'emblée, j'ai été intriguée. Tout les éléments d'une enquête policière sont réunis et le dénouement est surprenant.

Un thriller qui ne laisse aucun répit tant le suspense est présent, et qui est une véritable réussite. À découvrir.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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In vino Veritas, Magali Collet, Isabelle Villain
Quand Joël Maïssa des édition Taurnada m'a proposé ce titre, je n'ai pas hésité une seconde. Vous pensez, un livre écrit à quatre mains par deux autrices que j'affectionne tout particulièrement. Alors forcément, dés que je suis entrée dedans, j'ai tout de suite cherché à savoir laquelle des deux avait écrit tel ou tel chapitre. Et bien en fait je ne suis jamais parvenu à déterminer qui avait écrit quoi. L'écriture est tellement homogène que s'en est bluffant.
Mais alors que nous raconte ce « In vino veritas »
Aurélie Dubuisson est marié avec Mathias Clavety. Ils se connaissent depuis toujours. Leurs deux familles sont proches. Nous sommes là au coeur du vignoble bordelais, les deux familles sont ancrés dans la région et elles ont en commun l'amour de la terre et des vignes. Aurélie et Mathias ont tous pour être heureux. Lui est capitaine de gendarmerie, elle est galeriste. Oui mais voilà Aurélie est assassinée lors du vernissage de l'exposition qui aurait être l'évènement de l'année pour toute la petite communauté rassemblée. Aussi les collègue de Mathias vont devoir enquêter, dans ce genre d'affaire le mari est forcément le premier suspect. Heureusement Mathias va pouvoir compter sur le soutient de Fanny sa collègue et de son frère Augustin, revenu expressément après près de 24 ans de séparation.
Vous l'aurez compris nous allons suivre cette enquête, pas à pas. On va remonter le temps, Apprendre à connaitre la victime, remonté dans son passé. Faire de même avec les potentiels coupables.
Et c'est là que ce révèle le véritable talent de nos autrices. Elles n'ont pas leur pareil pour campé chacun de leurs personnages. Avec elle, chaque protagoniste n'est ni tout blanc ou tout noir. Non, chacun est complexe, sa psychologie est fouillée et en plus, souvent, elle est imbriquée avec les évènements du passé. Et visiblement Isabelle et Magali en connaissent un rayon sur la psycho-généalogie.
Ici tout le monde a un mobile pour ne vouloir à la victime. Maintenant reste à trouver qui est le ou la coupable. Et là encore nos auteures nous manipulent jusqu'au dénouement final qui nous laisse sans voix.
Et oui, nous avons là un parfait thriller psychologique avec son lot de rebondissement et ses personnages auxquels on arrive parfaitement à s'identifier.
J'ai aimé les thématiques proposées. La filiation, l'amour, l'amitié, la transmission (…) mais aussi un sujet tabou dont je ne dirai rien ici de peur de spoiler. Mais une sujet sensible que je n'avais jamais rencontrer dans un polar et que seules, deux femmes pouvait traiter.
C'est fluide comme l'écriture d'Isabelle et de Magali ; ça se lit d'une traite ,surtout, qu'on a vraiment envie de connaitre le ou la meurtrier-ère et ses motivations.
Bravo mesdames vous n'avez bluffer et une nouvelle fois vous avez admirablement fait le job !
Alors à quand votre prochain roman à quatre mains ?
Lien : https://collectifpolar.blog/..
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Aurélie, célèbre galeriste va lors de son vernissage se faire assassiner.
Mais qui se cache derrière ce meurtre… c'est toute la question du livre !

J'ai beaucoup aimé lire ce livre qui avec ces chapitres courts, s'est vite lu.
Moi qui d'habitude a besoin de temps pour lire un livre, ici je l'ai terminé d'une traite en même pas une journée, c'est un exploit !
L'histoire est bien construite et les autrices se donnent un malin plaisir à nous berner et il m'a été difficile de deviner qui était l'assassin.
Parlons des personnages maintenant, Aurélie est celle qui m'a paru depuis le début une personne assez détestable, je ne me suis pas du tout attachée à elle, mais je pense que c'était un peu le but.
J'ai en revanche eu de la peine pour Mathias, son mari, qui est toujours le premier suspect en cas de meurtre.

En conclusion ce fût une lecture que j'ai assez bien aimée, très addictive qui se laisse facilement lire.
Merci Taurnada ainsi que Magali Collet et Isabelle Villain !
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Attention : lire ce roman peut vous placer dans des situations impossibles. Je me suis retrouvée, liseuse à la main, dans ma cuisine, ne voulant pas lâcher ma liseuse tant j'étais prise par l'intrigue du livre - si ce n'est que cuisiner d'une seule main, ce n'est pas vraiment facile. Je vais simplement essayer de ne pas trop vous spoiler l'intrigue (oui, l'on peut être professeure de français et utiliser ce terme) en écrivant cet avis.
J'ai eu l'impression, en lisant ce livre, de me trouver dans un huis-clos, tant l'ambiance était étouffante.
Nous sommes face à des familles qui ont un membre qui les unit toutes les trois : Mathias Clavery. Il est le fils cadet, choyé, de la famille Clavery, de grands propriétaires terriens, bourgeois, qui respectent parfaitement les règles non écrites de la bourgeoisie : pas de bruit, pas de vague, pas de scandale, tout linge sale doit être lavé en famille, et gare aux "faibles" qui ne pourraient résister. Je pense ici aux beaux-parents de Mathias : les deux familles ont toujours été proches, au point d'unir leurs enfants. Seulement, les parents d'Aurélie n'ont pas surmonté (financièrement) les aléas qui ponctuent la vie des vignerons, et les conséquences furent désastreuses, pour eux, pour Aurélie.
Aurélie, justement. C'est elle qui a été assassinée dans sa galerie. Elle n'était pas simplement une grande admiratrice de l'art aborigène, elle était une grande spécialiste de cet art, tenant à le faire découvrir absolument, à partager les créations de ses artistes dont, finalement, l'on sait peu de choses ici. le premier suspect, c'est Mathias, son mari, gendarme de son état. Eh oui : la gendarmerie est une grande famille, cela n'empêche pas les collègues de Mathias de douter sérieusement de son innocence - tous sauf une, qui s'acharnera à prouver son innocence.
Et c'est là qu'intervient Augustin. le fils prodigue. Ou plutôt le fils maudit pour une faute originelle que l'on découvrira peu à peu, et surtout, dont on découvrira l'ampleur des répercutions sur sa vie, sur la vie de sa famille, dans laquelle les mots "solidarité" et "fraternité" n'ont aucun sens. Les codes de la bourgeoisie ont tellement été intégrées chez les Clavery qu'ils sont incapables de s'en détacher, même quand la vie de l'un des leurs est en jeu. Augustin apparaît véritablement seul, surtout que Mathias ne fait pas grand chose pour l'aider - une habitude, chez lui.
Etouffant ? Oui. Prenant ? Aussi. Je me suis laissée prendre au jeu de cette lecture, et j'espère qu'il en sera de même pour vous.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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