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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
« La Cave aux poupées » de Magali Collet m'a vraiment secouée avec son ambiance sombre et percutante. L'histoire suit Manon, une jeune femme qui vit avec son père, surnommé le Père. Sa mère est décédée de façon précoce. D'emblée, on découvre que le Père n'est pas exactement le genre de personne que l'on qualifierait de sympathique. En réalité, il se révèle être un kidnappeur, violeur et tueur en série. Les bases du récit sont posées de manière sordide, mais l'auteure évite habilement de sombrer dans la gratuité du gore. Bien que l'atmosphère soit malsaine, les descriptions des sévices restent en arrière-plan, suggérées plutôt qu'exposées de manière excessive.

Le choix narratif de l'écriture à la première personne, avec Manon comme narratrice, offre une perspective unique. Manon, qui n'a jamais quitté la maison, présente une vision tronquée de ce qu'elle considère comme une "vie normale". À la fin du roman, de nombreuses questions persistent, abordant des sujets aussi variés que l'asservissement, l'inceste et la perception de la normalité.

Manon se révèle être un personnage complexe, voire monstrueux. Cependant, la question qui se pose est celle de la victime et du bourreau. Quand l'unique réalité connue par Manon est une existence déformée par l'horreur, peut-on la juger entièrement comme un monstre, ou devient-elle plutôt une victime elle-même ? le roman soulève une réflexion profonde sur la dualité de la nature humaine, interrogeant la possibilité d'être à la fois victime et bourreau.

En fin de compte, « La Cave aux poupées » réussit à explorer une multitude de thèmes complexes malgré sa brièveté, laissant le lecteur avec une expérience littéraire dérangeante et une série de questions troublantes à méditer.
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Un thriller dans lequel vous passerez une grande partie de votre lecture dans une cave, avec Manon.

Manon, ce personnage complexe qui ne connaît la vie qu'à travers un écran de télévision. Sous l'influence néfaste du Père, isolée du monde extérieur, réduite à la soumission, son quotidien est articulé de sommations réductrices et de violence gratuite. Cette jeune femme, victime et bourreau malgré elle, est terriblement humaine. Tiraillée entre la routine et le renouveau, son fil de vie ne tient finalement qu'à l'amour 💘 qui lui tort les tripes.

Le Père 👹, patriarche par excellence des années où leur autorité n'était pas discutable, organise leur vie à son bon vouloir, entre deux kidnappings et les viols à répétition. Colérique, manipulateur, cynique, sadique, machiste... la liste est longue. Je vous laisse la découvrir.

Ce thriller se lit d'une traite, de part son petit format et aussi pour ressortir au plus vite de ce lieu sordide.
Quel sort pour ces poupées de chiffon ? Quel sort pour cet infâme personnage masculin ? Manon s'en sortira t elle ? Autant de questions qui laissent le suspense latent jjsuqu à la fin.
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Encore une fois, Magali Collet a su me surprendre et m'emporter dans ce thriller haletant. Elle met en scène des personnages à la psychologie approfondie et cohérente, ce qui les rend d'autant plus attachants, malgré les situations intenables où elle les place.
Cette auteure de talent nous plonge dans le quotidien sordide de Manon, obligée de s'occuper des victimes de son père lubrique dans sa cave. La jeune femme au physique peu avenant nous peu à peu des relations avec l'une d'elles et tente de s'en sortir.
Si l'intrigue peut sembler plate au premier regard, elle se revêt d'un véritable halo d'angoisse et ce huis clos n'en devient que plus passionnant.
Je vous le recommande vivement !
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Le Père, il fait des choses pas bien. Vraiment pas bien. de plus, il est secondé dans son entreprise malsaine par Manon.

Manon, elle n'a qu'une vision réduite de la vraie vie. Manon, elle n'a aucune idée de la vraie vie. Elle fait tout ce que le Père lui dit de faire, sinon, le Père, y lui cogne dessus.

Manon, elle s'occupe des inconnues que le Père collectionne dans son sous-sol. Manon, elle en prend grand soin pour que le Père y soit content.

Et puis, les choses, elles vont changer.

C'est epicé, c'est piquant et c'est prenant.

Bravo Magali pour ton premier roman percutant.

Un dernier conseil : Ne camper jamais près de la maison du Père et de Manon.
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Bienvenus dans un thriller sombre qui questionnera votre moralité entre de cruelles violences physiques et psychologiques, le tout dans un huit clos totalement ouvert… Bienvenue dans « La Cave aux poupées », que j'ai lu dans le cadre du Prix des Auteurs Inconnus. C'est une lecture qui faisait peur à mon petit coeur sensible… Et que j'ai finalement trouvée captivante !

Ce qui marque dès le début de la lecture, c'est le point de vue et le ton. le « je » narrateur est terrible !! On se met dans la peau d'une victime/bourreau rompue aux habitudes d'un quotidien d'une violence crue, psychologique comme physique. Et raconté sur ce ton d'habitude, cette violence fait vraiment froid dans le dos ! xOx
C'est d'elle, et surtout de sa gratuité, que mon petit coeur a eu peur au début du roman xD mais tout est tellement bien amené et crédible qu'il n'y a rien de gratuit… Tout se déroule de manière totalement logique et crédible, c'est une lecture super fluide que je n'ai vraiment pas vue passer !

En plus de ce traitement de la violence, ce qui était le plus important dans ce huis clos, était bien sûr les personnages. Et j'ai beaucoup aimé les suivre ! Ils sont pour la plupart, consistants et attachants (non pas tous attachants '-' xD) dans leurs développements ! le « je » narrateur apporte beaucoup à ces rapprochements !
La fin (no spoil ne criez pas xD) m'a même laissée avec un petit pincement au coeur.

Au final, c'est une lecture que j'attendais. Mais que j'ai fini par beaucoup apprécier ! Tant dans la forme que dans le fond, « La Cave au poupées » possède une ambiance et une intrigue vraiment captivantes que j'ai beaucoup aimé découvrir !
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Waouh quelle claque !
J'avais mis ce livre dans la liste de mes livres à lire, je l'ai acheté lors du salon du polar à Arras où j'ai eu le plaisir de rencontrer l'auteure.
J'ai lu de nombreux huis clos racontant des faits de viols.
Celui-ci est écrit à la façon d'un journal intime, écrit par une déficiente mentale.
Les mots y sont simples, mais percutants ! Ils nous permettent de nous imprégner complètement de chaque scène, chaque description.
La fin est l'opposé de ce à quoi on s'attendait.
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Magali fait le choix judicieux de donner la parole à son héroïne, Manon, jeune femme en dehors du monde, en dehors du temps, qui subit une existence bien singulière et surtout on ne peut plus sombre... Elle nous plonge alors immédiatement dans cette intrigue où la folie rejoint l'horreur, via ses confessions criantes de réalisme. le soin apporté à la crédibilité, à l'ambiance anxiogène et plus noire que noire, est époustouflant. le discours de Manon, son témoignage, est livré avec tant de justesse, grâce à sa manière de s'adresser à nous, à son langage parfaitement adéquat et à cette sensibilité exacerbée, à fleur de peau, marquée par cette vie... hors du commun.
L'existence de Manon c'est... subir, jour et nuit, les désirs et les volontés de ce père pédophile et malade. C'est l'aider dans sa folie en soignant ses victimes, c'est souffrir, physiquement et moralement en permanence... Mais c'est aussi s'évader comme elle le peut par le petit écran, cette télévision qui malgré tout, insinue au fond d'elle cette petite lueur, cette envie de s'en sortir qui va germer et pouvoir grandir... grâce à Camille, une victime certes, mais une victime pas comme les autres.
J'ai adoré cette façon de nous présenter cette horreur, cette histoire sordide, de maîtriser avec brio le mal et la noirceur et de nous les claquer en pleine tête. J'ai aimé découvrir Manon, puis Camille, et vivre l'évolution de leur "relation", de cet espoir mutuel... J'ai profondément souffert avec elles, imaginant l'inimaginable et leur quotidien complètement fou auprès de ce personnage sordide, construit avec tant de force...
C'est incontestablement un roman choc, réussi, qui secoue et prend aux tripes. Un roman qui se lit quasi d'une traite, pas très long mais tellement intense, puissant, poignant.
La plume fluide, tranchante, intime sert l'intrigue à merveille, avec sensibilité et ressentis, on ne peut que la trouver addictive et n'avoir qu'une envie, celle de sortir du tunnel, de voir enfin la lumière après ce voyage obscur et bouleversant...
À ne pas mettre entre toutes les mains, mais à conseiller aux amoureux des romans noirs ou thrillers, atypiques et percutants.
Bravo Magali, ce huis-clos plus que prometteur à la tension dramatique oppressante m'a convaincue du début à la fin ; ce talent pour décrypter la psychologie des femmes marquées par la souffrance et la prison physique et/ou morale se montre stupéfiant, tu n'omets aucun détail utile et tes mots savent aller à l'essentiel, ouvrant la porte de la rédemption et de la résilience sûrement aussi...
Personnellement je vais faire preuve d'une véritable impatience jusqu'au prochain !
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Bien que l'histoire de ce livre soit sombre, très sombre, Magali Collet ne versera jamais dans la vulgarité et les détails, elle arrive avec brio à nous faire imaginer le pire.
Ce qui est surprenant est que son écriture est douce, fluide et agréable à lire.
L'histoire de Manon, cette femme-enfant qui a toujours vécu sous le joug de son père pervers, est troublante. En effet, tout pour elle est naturel, sans haine, presque naïf puisque pour elle, la vraie vie qu'elle ne connait pas, est la télévision.
J'ai vraiment adoré ce roman, j'ai découvert une auteure de talent et j'attends avec grande impatience d'autres livres de sa part.
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La cave aux poupées fait froid dans le dos et dans les mots de l'auteur on ressent la souffrance physique et morale des personnages comme si nous étions nous mêmes enfermé, abusé et torturé. Je conçois que ca n'est pas une lecture qui convienne a tout le monde mais j'ai trouvé pas mal d'ingrédients que j'aime dans ce thriller notamment l'ambiance noire et les personnalités complexes de Manon et de son père.

Cette histoire fait beaucoup réfléchir et on ne peut s'empêcher de penser que ce qui arrive à Manon et à ces filles peut peut-être se passer dans la maison en face de chez soi, dans le hangar au bout de la rue sans qu'aucun indice ne soit palpable de l'extérieur. Cela fait réfléchir et vient compléter l'actualité intense sur la violence faite aux femmes. J'ai vraiment hâte de découvrir le prochain livre de Magali Collet, retenez bien son nom je pense qu'on en entendra parler.
Lien : https://pausepolars.wordpres..
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Ce roman est dérangeant, déroutant, il vous remue au plus haut point. Une fois que vous aurez ouvert ce thriller psychologique, vous ne pourrez plus le refermer.

J'ai fait une belle découverte avec ce roman, celle de la plume de Magali Collet. Par ses mots, elle mène la vie dure à nos émotions. Et des émotions vous en aurez, des sentiments contradictoires, de l'empathie, de la haine, de la compassion, de l'incompréhension, de la révolte, de la pitié. Toutes ces émotions se succèderont, se croiseront, s'enchevêtreront. C'est un roman fort, intense.

Le personnage de Manon est celui qui m'aura le plus marqué. Au début de l'histoire, je l'ai détestée parce qu'elle était complice de ce que le père (personnage on ne peut plus monstrueux et détestable) faisait subir aux filles. Et puis au fil des pages, on en apprend plus sur son histoire, sur ce qu'elle subit depuis sa plus tendre enfance et j'ai commencé à la voir sous un autre oeil.

Oui, elle est la geôlière des jeunes filles mais elle le fait pour survivre, parce que si elle ne se plie pas aux demandes, que dis-je, aux exigences du père, une pluie de coups s'abat sur elle. Alors ses actes sont pour elle un moyen de survivre sans trop souffrir. Elle n'est pas aussi crédule qu'on pourrait le croire. Il est vrai que sa seule éducation, elle la trouve à travers la télévision mais elle n'est pas aussi “mauvaise” ni “attardée”que les premiers chapitres pourraient nous laisser croire et elle fait son possible pour “adoucir” la vie en captivité des malheureuses séquestrées.

Le quotidien de cette pauvre jeune femme est noir, très noir. Bonne à tout faire, esclave sexuelle d'un père dont elle doit surveiller attentivement le moment du retour si elle veut pouvoir s'accorder un petit moment de répit.

Manon à la fois bourreau et victime. Manon qui, à travers les liens qui se tressent avec Camille la dernière victime du père, commence à présenter un peu d'humanité. Mais c'est sans compter à chaque fois sur la crainte de ce que le monstre pourrait lui infliger.

Un roman déroutant, dérangeant comme je l'ai dit au début de cette chronique. Ame sensible il vous faudra vous armer de courage pour le lire mais je vous y encourage vivement.
Lien : http://www.unevietoutesimple..
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