Wilkie COLLINS : je ne suis pas sûre que beaucoup de français connaissent cet auteur anglais. Grand ami de DICKENS, opiomane invétéré, très apprécié à son époque, et un peu oublié depuis à la différence du grand
Charles D., COLLINS a été le créateur du livre à suspense et il a commencé avec "
La dame en blanc" que je viens de redécouvrir pour mon plus grand plaisir. Ici,
la dame en blanc est en fait deux personnes et elle peut s'apparenter à la fameuse dame blanche dont les apparitions annoncent des malheurs.
Nous sommes dans les années 1840. Un jeune peintre-enseignant en art sans engagement, Walter Hartright, devient par le biais de son ami italien, Pesca, l'enseignant de deux soeurs dans la belle demeure de Limmeridge House (Cumberland), isolée du monde et de son tumulte. Avant de s'y rendre, il rencontre un soir sur la route de Londres, une jeune femme en blanc qu'il va aider à retrouver une amie en la mettant dans une voiture se rendant vers celle-ci. La jeune femme tient des propos étranges et Walter découvre ensuite que des hommes sont à ses trousses et qu'elle s'est évadée d'un asile.
A son arrivée à Limmeridge House, Il rencontre le tuteur de celles-ci, Mr Frederick Fairlie, hypocondriaque et égocentrique notoire et oncle des deux jeunes filles de la maison : Marian Halcombe à la superbe silhouette, courageuse et perspicace et Laura Fairlie, délicate jeune femme, héritière de la fortune familiale. La rencontre étrange qu'avait Walter à Londres devient d'autant plus troublante que Laura est le portrait en bonne santé de la jeune femme évadée
Les deux jeunes gens tombent amoureux, mais Laura doit épouser Sir Percival Glyde,homme plus âgé dont Marian se méfie. Glyde est toujours accompagné de son ami, le comte Fosco, homme aux multiples talents, amateur d'oiseaux et de souris blanches et de l'épouse de celui-ci, tante de Laura, déshéritée par le père de cette dernière. Lorsqu'une lettre arrive à Limmeridge House mettant en garde Laura contre Sir Percival, le doute s'installe ...
Entre trahisons, empoisonnements, secrets de famille et rebondissements, ce roman ne vous lâche pas. Bien sûr, il y a un côté un peu ancien, mais l'expression écrite et son élégance sont un plaisir rare. J'ai adoré le personnage de Marian, féministe avant l'heure !