AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,23

sur 455 notes
Ils reviennent à nos mémoires ces souvenirs familiers...
Rien ne nous était étranger, ni les dates, ni les noms, ni les faits, mais comment peut-on si facilement oublier ? Années de plomb, de honte et de secrets... Merci aux auteurs de nous rafraîchir la mémoire au moment même où tant de consciences se flétrissent.
"Dans ces années-là, on tue un juge trop gênant. On braque des banques pour financer des campagnes électorales. On maquille en suicide l'assassinat d'un ministre. On crée de toutes pièces des milices patronales pour briser les grèves. On ne compte plus les exactions du Service d'Action Civique (le SAC), la milice du parti gaulliste, alors tout-puissant. Cette violence politique, tache persistante dans l'ADN de cette Ve République à bout de souffle, est aujourd'hui largement méconnue. "

Astrid Shriqui Garain
Commenter  J’apprécie          150
Une BD témoignage très instructive. Même si l'histoire est connue aujourd'hui et déjà dénoncée par la presse on plonge un peu plus dans les détails. Tout y est, l'enquête, les investigations, les coups de fil sans réponse, les demandes de changement, les interrogations. C'est très dense
Commenter  J’apprécie          10
J'avais de vagues souvenirs d'enfance sur le sujet du SAC, des longues débats de famille … mais cette BD m'a apporté un éclairage plus précis et très bouleversant sur notre histoire.
A lire absolument pour les amoureux de notre histoire politique, très intéressant !!!
Commenter  J’apprécie          40
Voila une lecture extrèmement instructive mais qu'il faut prendre le temps de manger. C'est lourd, un petit peu trop à mon gout, avec une sensation d'indigestion de personnages et de textes (surtout si, comme moi, vous oubliez les noms) mais qui est remplie d'informations intéressante.

La BD se propose comme un prolongement de l'enquête réalisé par Benoit Collombat sur l'assassinat du juge Renaud et le meurtre maquillé en suicide de Robert Boullin, mais avec principalement des témoignages de personnes ayant vécues ces années-là. C'est donc un défilé de personnages et d'avis, parfois contraires d'ailleurs, qui débouche sur une conclusion ne faisant clairement pas la synthèse de l'ensemble, se gardant bien de préciser ce qu'il faut en tirer, mais nous laissant surtout avec la compréhension de tout ce qui se cache derrière. C'est une des choses que j'aime beaucoup avec Davodeau : il ne nous donne pas expressément son avis, même si celui-ci est clairement perceptible dans le récit, mais laisse toute les clés de compréhension pour se faire le sien propre. Et surtout savoir qu'on peut avoir un avis sur la question.

Je suis bien trop jeune pour avoir connu ces années-là, mais ça se sent que c'est pesant comme années. le terme de plomb n'est pas usurpés, dans des années où les engagements politiques méritaient des passages à tabac, selon certains, où des meurtres. Une sorte de sale affaire qui touche à peu près tout ce qu'on peut imaginer de vie politique (associations, politiciens, juges, policiers, magistrats, voyous et criminels ...) dans un pot-pourri qui a des racines lointaines. le récit nous parle de résistances et de collaborations tout autant que des bandes de mafieux des années 70, qui ont fait peser le poids de leur violence sur la France. Et là-dessus, essayons de démêler le sac de noeud de deux affaires de meurtres importantes.
Mine de rien, Davodeau et Collombat ont bien réussis leurs paris, puisque j'ai réussi à comprendre et m'en sortir (avec parfois du mal, je l'avoue) dans la multiplicité des personnages, des situations et des imbrications. Mais le tableau d'ensemble est glaçant d'effroi. Voir tout ce qui est possible de la part de nos politiciens pour conserver un peu de pouvoir, s'enrichir et contrôler plus de choses ... C'est d'autant plus effrayant que certains de ces politiciens sont encore en activités ou simplement les maitres à penser de ceux que l'on a actuellement.

Niveau dessin, Davodeau est toujours égal à lui-même, avec peu de représentations de paysages (contrairement à le Droit du sol) et beaucoup de visages, comme à son habitude. Rien de notable mais de l'efficace, ce qu'on demande pour un documentaire en somme.

Un documentaire qui correspond à ce qu'on peut attendre de Davodeau, avec son habitude de parler de sujets variés et de façon très diverses. Moins rentre dedans que peut l'être un Squarzoni, mais toujours compréhensible et clair, c'est une BD qui permets de comprendre que lorsque l'on parle des pourris au pouvoir, le terme n'est pas trop fort. Il y a toujours des dossiers puants qui sortent sur les politiciens chaque année et cette BD nous rappelle jusqu'où ils sont prêt à aller. Inquiétant, oui !
Commenter  J’apprécie          30
Cher pays de notre enfance....Une fois le livre refermé on est plutôt sous le choc et on mesure la terrible ironie du titre car la France des années de Gaulle Giscard ne fut pas forcément un si beau pays. Pas du tout même quand on mesure les atteintes à notre système démocratique par certains côtés.
le livre est le récit d'une enquête solide, très solide menée par un journaliste confirmé et c'est par ailleurs très bien dessiné. Je n'imaginais pas forcément qu'un livre graphique puisse être le support d'une enquête si riche.
On découvre donc ici bien des choses autour de la mort du juge Renaud, de celle de Robert Boulin...Le coeur du livre c'est le SAC, le service d'action civique mis au service du gaullisme puis du RPR...Le livre rend très bien le poids de la parole des témoins, il s'intéresse vraiment à eux et le but n'est pas le sensationnel à tout prix. C'est ce qui fait d'ailleurs la valeur du livre. Pasqua, Chirac, Foccart sont largement évoqués dans le livre et c'est bien loin d'être à leur honneur. Très belle couverture au passage.
On parle souvent de complotisme et on a bien raison de dénoncer cette tendance à avaler n'importe quelle théorie du complot si répandue dans notre société. Mais d'un autre côté il y a aussi de vrais complots et ce livre le démontre...
Un ouvrage passionnant d'une grande richesse et dont je rappelle que la puissance du contenu ne doit pas occulter les belles qualités graphiques.
Commenter  J’apprécie          253
Histoire troublante... et passionnante !
Cette BD relate une enquête troublante et passionnante sur une des faces cachées du pouvoir politique. Elle permet aussi, je trouve, d'éclairer le présent et amène à se poser certaines questions du style "un tel fonctionnement est-il toujours possible aujourd'hui ?", "Quels sont les rôles réellement joués par certaines associations dites secrètes ?", …

J'ai beaucoup aimé cette BD et je trouve que l'enchainement des récits et des reproductions de documents officiels, photos, courriers, … est très appréciable. C'est d'ailleurs un des aspects que j'avais fortement apprécié dans la BD RURAL d'Etienne Davodeau. Et enfin, je trouve que la BD complète très agréablement bien ce documentaire, et inversement !
Commenter  J’apprécie          00
François Renaud. Robert Boulin. Parmi tant d'autres, ces deux noms résonnent familièrement aux oreilles de qui suit, même de loin, la vie politique française des dernières décennies. le premier était juge d'instruction, le second était ministre sous Valéry Giscard d'Estaing. Tous les deux sont morts dans des conditions que la justice n'a pas pu - ou voulu - expliquer aux familles et aux Français. de Renaud à Boulin, et plus encore, du début des années 1960 aux années 2000, le journaliste Benoît Collombat et l'auteur de bande-dessinée Etienne Davodeau narrent la face cachée d'un régime politique en apparence stable et respectable. Sur la couverture est représenté un général De Gaulle au costume présidentiel maculé de sang, toisant le lecteur, symbole dune Vème République sur laquelle son ombre inquiétante plane.

Indéniablement, la narration tourne autour d'une structure autant nébuleuse qu'incontournable qu'est le Service d'action civique, plus connu sous l'acronyme du SAC. Créé originellement pour appuyer le général De Gaulle dans les années tourmentées de la guerre d'Algérie, le SAC devient bientôt une officine à la solde du pouvoir, et dont la composition interpelle. On y trouve, mêlés, ceux que la vie civile oppose ou segmente : des policiers, des juges, des hauts fonctionnaires, et encore des voyous de droit commun. Contre l'OAS, contre les communistes, contre les centristes de Giscard, le SAC fait le coup de poing ordinaire. Là n'est pas le sujet de Collombat et de Davodeau, qui vont fouiller dans les marais de la République où flotte l'ombre du SAC, des années 1960 jusqu'au coeur des années 2000, bien que la fin du mouvement ait eu lieu officiellement au début des années 1980. Première affaire : la mort du juge Renaud, qui enquêtait notamment sur le braquage de la poste de Strasbourg par le gang des Lyonnais. Que les braqueurs aient pu aussi facilement échapper aux barrages de la police étonne. Que le ministre des postes, Robert Galley, fut aussi un éminent membre du SAC interroge. Que cette somme ait pu arriver dans les caisses du RPR aurait eu de quoi constituer un scandale politique d'une envergure considérable. Sont ensuite abordées deux séquences qui marquèrent l'opinion publique : la tuerie d'Auriol en 1981, la mort de Robert Boulin en 1979. La première affaire concerne le meurtre sauvage du chef du SAC de Marseille et de sa famille, la seconde le possible assassinat d'un ministre en exercice à cause de son honnêteté et de sa droiture morale. Là encore plane l'ombre du SAC, de cette collusion hallucinante entre les milieux du crime et ceux de la politique, lorsque les bras et les mains armés se mettent d'accord avec les plus hautes autorités politiques et judiciaires du pays pour favoriser, in fine, les ascensions individuelles de quelques uns. Sorte d'État dans l'État, le SAC parasitait toute action exercée dans le cadre légal normal, contaminait même les commissions d'enquête parlementaire, parvenait à faire taire curieux et détracteurs, unissant sympathisants et opposants dans un même mutisme. Quant aux rares qui osaient parler, ou écrire, hommes politiques ou journalistes, de terribles pressions s'exerçaient contre eux et leurs familles sous la forme de menaces insidieuses ou directes. de façon paradoxale, ce n'est pas la mort, toute auréolée de mystère qu'elle soit, d'un ministre de la République qui mit fin aux agissements du SAC, mais plutôt la mort brutale d'un de ses chefs. L'évidence du lien marquait l'opinion publique et offrait une occasion unique pour le nouveau pouvoir socialiste de mettre fin à ce mouvement. Toutefois, le SAC ne disparut pas aussitôt : d'une part parce que les ramifications étaient très nombreuses, jusque dans les couches les plus ordinaires de la société française ; d'autre part parce que le personnel politique d'une certaine droite française fut l'héritier de ceux qui avaient mis en place le SAC. Que l'on pense simplement à Achille Peretti, fondateur du SAC, qui avait des liens tant avec Jacques Foccart ou encore Nicolas Sarkozy.

Au-delà de la narration politique que proposent Benoît Collombat et Étienne Davodeau, on peut déjà saluer ce souci constant de la contextualisation des événements racontés. Contexte historique, d'abord, car le SAC a pour parents deux guerres : la Seconde guerre mondiale et la guerre d'Algérie. Périodes instables par excellence, elles furent aussi le laboratoire de rencontres entre hommes qui, unis par un même passé de résistants, avaient trouvé dans ces deux événements un contexte où leur violence était légitime (la défense de la patrie contre l'occupant allemand, celle de la République contre les putschistes de l'armée). Il fallait alors agir dans un cadre sinon illégal (la loi de l'occupant était illégitime), du moins un cadre où l'urgence prenait le pas sur toute autre considération. de là découle une sorte de mantra idéologique du SAC, qui plaça ses actions sous la valeur sacrée de la défense de la patrie. On voit bien, concernant l'assassinat du juge Renaud ou la tuerie d'Auriol, le décalage considérable qui se fit entre la raison idéologique du SAC et sa réalité. Les années 1960 amènent aussi un nouveau contexte géopolitique international, celui de la guerre Froide, laquelle eut un impact considérable en Europe comme elle l'eut dans le monde. En Italie comme en Allemagne, ce fut le temps des années de plomb - expression qui sert de sous-titre à la bande-dessinée - marquées par des attentats meurtriers. Que la France échappa à ce genre d'actes ne doit toutefois pas faire oublier que la crainte du communisme justifia l'idée d'une droite de l'ordre, quels que furent les moyens mis en oeuvre. Enfin, il y a un contexte politique français d'opposition traditionnelle entre la gauche et la droite, mais encore, au sein de la droite, une opposition entre une droite gaulliste dont Chirac et le RPR se réclament, et une droite giscardienne davantage centriste et libérale, coupée davantage du passé obscur de la République. Cette contextualisation constante ne doit pas faire oublier au lecteur que cette France, c'est aussi la nôtre : nous en sommes les héritiers.

Il convient enfin de s'attarder sur le format choisi par les auteurs. La bande-dessinée se prête facilement au genre documentaire, probablement par sa capacité à apporter à un sujet lourd un cadre plus aéré qu'un essai purement littéraire. L'angle choisi par les auteurs est clairement celui de l'enquête journalistique, soulignée par la mise en scène de Collombat et de Davodeau, sans cesse représentés dans leur quête de témoignages nouveaux, manière aussi de montrer que les histoires du SAC ne sont en rien de la fiction, mais correspondent bien à une réalité historique. Cette enquête se base essentiellement sur la collecte des témoignages des personnes qui ont connu cette époque, ces événements. Hélas, manquent parmi les témoins ceux des protagonistes qui furent aux manettes politiques, soit parce qu'ils sont déjà décédés, tel Jacques Foccart, soit parce qu'ils refusent l'entretien avec les auteurs, tel Charles Pasqua. Les silences, dit-on parfois, valent bien des aveux. C'est de ceux-ci qu'il faudra se contenter, car, malgré l'important faisceau d'indices, malgré ce qui apparaît comme des coïncidences, malgré les dossiers accumulés, par exemple par la fille de Robert Boulin, ces années de plomb de la République française demeurent encore dans le flou des secrets et des non-dits. La vérité est souvent peureuse. Elle attend qu'il n'y ait plus personne pour se révéler enfin.
Commenter  J’apprécie          52
Pour qui a connu les présidences de de Gaule, Pompidou, Giscard d'Estaing, des années soixante aux années quatre vingt, cette « enquête sur les années de plomb de la Ve République » sera une salutaire révision sur les petits arrangements qui ont eu lieu et qui se sont retrouvés enterrés par les puissants et leurs alliés très intéressés par le silence sur toutes les combines.
Pour qui n'a pas connu cette période de notre histoire, ces trente glorieuses ne sortiront pas ennoblies par cette lecture.
De l'assassinat du juge Renaud (1), à celui du ministre Robert Boulin (2) les deux auteurs essaient de lever le voile sur ce sac de noeud qu'est l'historique des actions du SAC (service action civique), inventaire qui ouvre un gouffre incroyable sur tous les
trafics, meurtres et autres anecdotes qui ont marqués toutes ses années.
Cette grande enquête sur les dessous de la grande Histoire traduites avec talent en bulles expressives ponctuant le récit nourri des exploits ou des malversations des uns et des autres cherche à rendre honneur et dignité à toutes les victimes.
Puisse la justice suivre cet exemple pour rouvrir ces plaies du passé qui ne doivent pas rester sous silence.

(1)
D'après une chronique de France Inter « rendez vous avec X, épisode du lundi 11 mai 2020,
Le juge Renaud n'était pas tout à fait un magistrat comme les autres, il ne détestait ni provoquer ni montrer sa singularité, autant par ses tenues vestimentaires que par les méthodes musclées dont il usait avec les truands. Il faisait parfois une utilisation abusive de la détention provisoire. 
Le juge Renaud était incontestablement la bête noire du milieu lyonnais. En 1975, des hommes sont passés à l'action. le 2 juillet 1975, François Renaud et sa compagne Barbara dinent en ville chez des amis. Il est près de trois heures du matin lorsque le couple rentre. Renaud et Barbara sont en voiture. Trois balles de 38 spécial ont eu raison de Renaud ce soir-là comme s'il n'avait pu échapper à la mort. 
Les assassins n'ont pas laissé d'indices, du moins c'est ce qu'on a prétendu. L'un des tueurs présumés identifiés aurait eu des liens avec le gang des Lyonnais. 
Cette affaire du gang des Lyonnais était l'un des dossiers les plus brûlants dont s'occupait Renaud, un gang dont les méthodes de hold up ont été redoutablement efficace. 

(2)
D'après l'article de l'Obs publié le 6 décembre 2020,
Enfin ! 41 ans après que le corps du ministre du Travail de Valéry Giscard d'Estaing, Robert Boulin a été retrouvé le matin du 30 octobre 1979, à moitié immergé, la tête aux 4/5èmes hors de l'eau dans un étang de la forêt de Rambouillet, la vérité judiciaire semble en marche. Un rapport d'expertise médico-légale ordonné par le juge d'instruction (19 mois après que Marie Dosé, l'avocate de Fabienne Boulin, fille du ministre, en a fait la demande) a établi le 24 septembre dernier qu'il est impossible d'affirmer que Robert Boulin se soit suicidé par noyade dans l'étang profond de 60 centimètres d'eau et de vase, alors que l'on disposait, à l'origine, de tous les éléments permettant de connaître en détail les causes véritables de sa mort. Un coup de tonnerre dans le ciel judiciaire français.
Les conclusions de ce rapport ont été relayées le dimanche 29 novembre 2020 dans un reportage précis et documenté, diffusé dans l'émission 13h15 sur France2 : Robert Boulin, vers un crime d'état ? Réalisé sans langue de bois, ce documentaire propose de nombreuses pistes d'enquêtes, politiquement plus vraisemblables les unes que les autres. Même si l'opinion publique française a depuis longtemps compris que la thèse officielle soutenant le suicide était un mensonge d'Etat, il était crucial que l'institution judiciaire infirme ce qu'elle a martelé durant des décennies, et que la vérité devienne un fait historique indubitable. L'affaire a trop longtemps gangrené la République française, toutes ses institutions et partis politiques.
Commenter  J’apprécie          101
Ce cher pays de notre enfance, c'est la France des années 60 -70. Une douce époque dans les souvenirs de ceux qui l'ont connue, mais qui avait aussi sa face obscure. C'est ce que le journaliste Benoît Collombat et le dessinateur Étienne Davodeau présentent en montrant les a côté, les turpitudes, de la cinquième République période gaulliste.
Une longue partie est consacrée au SAC (Service d'Action Civique), qui a vu se mélanger anciens résistants, responsables politiques, et truands jouant les gros bras pour le parti gaulliste, tout en bénéficiant d'une belle carte bleu blanc rouge qu'ils utilisaient comme une carte joker au besoin.

Les développements sur ce sujet sont un peu répétitifs. La partie sur la mort du ministre Robert Boulin, mort d'un « suicide » dans un étang de la forêt de Rambouillet, dont l'autopsie ne fut que partielle - pour ne pas retrouver de traces de coups -, est, elle, bien plus percutante. Et bien gênante encore aujourd'hui : un ministre en exercice (il était ministre du travail) sans doute assassiné parce qu'il voulait dévoiler les compromissions du pouvoir et de la Françafrique...
Davodeau illustre tout cela sans difficulté. le propos reste toutefois assez engagé et demande une petite connaissance du monde politique de l'époque.
Commenter  J’apprécie          211
Voilà une histoire qu'on n'enseigne pas et qu'on n'enseignera probablement jamais mais qui ressort depuis quelques années, ici et là, au détour d'un livre ou d'un documentaire.
Partant de l'assassinat du juge François Renaud au "suicide" assisté du ministre Robert Boulin, Benoît Collombat et Etienne Davodeau mènent une enquête sur les dessous de notre chère République et sa violence politique. Ils se mettent en scène compulsant les archives, interrogeant les témoins, évoquant ceux qui ont refusé de parler - un certain Charles Pasqua, notamment- pour raconter la mise en place d'une République née de la guerre d'Algérie.
Une bande dessinée intéressante et documentée sur notre régime politique actuel et une lecture de l'actualité des années 1970 et 1980 nécessaire.
Commenter  J’apprécie          110




Lecteurs (871) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5239 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}