AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,23

sur 457 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Etienne Davodeau, auteur de bande dessinée, et Benoît Collombat, journaliste d'investigation à France Inter, reprennent deux ténébreuses affaires sous forme de bande dessinée : l'enquête sur l'assassinat du juge Renaud, surnommé le shérif, la mort du ministre Robert Boulin, retrouvé dans un étang le 30 octobre 1979.

Le 3 juillet 1975, le juge François Renaud est abattu près de son domicile lyonnais, premier magistrat abattu en France depuis la Seconde Guerre mondiale. Avec son look atypique, François Renaud semble parfois tout droit sorti d'un western, il monte à cheval, se balade en ville en bottes, chemise rose et veste à carreaux. On le surnomme le shérif. Ses méthodes tranchent avec celles de ses pairs. Trois hypothèses sont privilégiées concernant l'assassinat : la vengeance personnelle (un mari jaloux, par exemple), celle d'un groupe de malfaiteurs (ce ne sont pas les suspects qui manquent) ou une raison politique, le juge Renaud était sur le point de mettre en lumière les étranges procédés de financement de certains partis. C'est cette hypothèse qui est retenue par les auteurs de la BD. Cette affaire n'a jamais été résolue et l'enquête n'aboutira à rien. Elle aurait gêné beaucoup de monde, notamment, semble-t-il des hommes politiques de l'époque…

30 octobre 1979, Robert Boulin est retrouvé à moitié immergé, la tête presque hors de l'eau dans un étang de la forêt de Rambouillet. La thèse du suicide est rapidement retenue, toutefois il semble difficile d'affirmer que Robert Boulin se soit suicidé par noyade dans un étang profond de 60 centimètres d'eau et de vase. Au fil des années, de nombreuses voix se sont élevées contre la version officielle, qui a conclu à un suicide…

Etienne Davodeau et Benoît Collombat reprennent, sous forme de bande dessinée en noir et blanc, les enquêtes concernant ces deux meurtres ; il s'agit pour eux de dévoiler la face obscure de la 5ème république des années 70 et 80. Ils retournent sur les lieux des crimes et rencontrent de nombreux témoins et journalistes pour tenter d'éclaircir les dessous de ces deux enquêtes, dépeignant les « années de plomb de la Cinquième république », avec de nombreux détails qui permettent de mieux comprendre le contexte politique de l'époque. Cette BD, particulièrement intéressante, se lit comme un polar où on passe de surprise en surprise. L'ensemble est clair et présente des faits qui dérangent toujours 40 ans plus tard.
Commenter  J’apprécie          520
Un ensemble de témoignages incroyables, et probablement tous vrais.
Si tout le monde ou presque a entendu parler du SAC, je ne suis sans doute pas le seul qui n'en avais plus qu'une idée vague, et ne le reliais pas à tous ces (mé)faits.
Pour faire simple (mais pas précis, je me fie à ma mémoire pas mal de semaines après la lecture), le Service d'Action Civique était à l'origine une organisation de patriotes, dont beaucoup venaient de la résistance. Ses premières actions, en marge de la légalité, contre le FLN puis l'OAS, avaient sans doute déjà un côté bien discutable, et ont créé des liens avec des truands, voire des criminels, mais aussi avec des politiciens appelés à faire de belles carrières.
Ce livre est une enquête de journaliste et illustre par des témoignages directs la dérive qui s'en suivit : quand politiciens et patronat étaient heureux de faire faire la sale besogne, en laissant trop de liberté à des hommes de main trop proches du milieu, essentiellement lyonnais.

Le soutien aux syndicats jaunes pour des intimidations et des violences incroyables m'était inconnu. le lien avec l'affaire Boulin était vague pour moi, l'accusation est ici précise ; il est possible que cette BD et des livres comme Histoire du SAC (Essais - Documents) de François Audigier aient contribué à ce que l'enquête soit enfin ré-ouverte.
Les abominations culminent avec l'assassinat du juge Renaud et surtout avec la tuerie d'Auriol « Les militants perdus d'un mouvement d'origine gaulliste sont donc capables de défoncer le crâne d'un môme à coups de tisonnier. le pays est saisi de sidération. » avaient réussi à s'effacer de ma mémoire.
Ces seuls éléments justifient largement de lire cette enquête. Mais le plus incroyable est la gêne que montrent des témoins importants, tant d'années après les faits, et surtout les trous laissés bien en vue dans le rapport d'enquête parlementaire. le silence semble avoir fait consensus.

La question que je me suis posée sitôt après la lecture est : pourquoi une BD ? Pourquoi faut-il mettre des dessins (beaucoup ressemblent à des photos d'interviews, mais dans une revue une seule suffirait pour chaque témoin rencontré) ? Faut-il Tardi pour qu'un large public « lise » le Voyage ? Xavier Coste pour me rappeler Schiele ? Vous connaissez tous des exemples de ce genre. Est-ce la paresse qui nous empêche de consacrer du temps à parcourir une enquête ; une mise en page aérée aide-t-elle à lire rapidement cette accusation ? Je ne sais pas répondre, je dis juste que c'est une chance que par la bande dessinée une plus large diffusion soit permise à des oeuvres d'art et des témoignages.
Commenter  J’apprécie          465
C'est toujours délicat de critiquer un ouvrage comme celui-ci qui représente une véritable bombe à lui tout seul pour L Histoire, côté obscur, de notre pays. S'attaquer aux côtés sombre des autre états, cela est relativement bien enseigné dans les livres d'histoire au collège et au lycée mais comment apprendre à des adolescents que la France, elle non plus, ne fut pas toute blanche, o combien, loin de là. Et pourtant, il faut bien que ceux qui deviendront les futurs citoyens de demain le sachent. Lorsque j'étais au collège, il y a environ quinze ans de cela, je me rappelle que le régime de Vichy n'était que peu développé et alors, ne parlons pas de mes années lycée, lorsqu'il a fallu se plonger dans la guerre d'Algérie. J'aurais tellement voulu savoir à l'époque et, pour autant, étais-j réellement prête à entendre tout cela ? Je n'en suis plus si sûre. Cet ouvrage m'a bouleversé au plus au point car, même s'il est des choses que j'ai appris en autodidacte entre temps, nos deux auteurs ici, Étienne Davodeau et Benoît Collombat, l'un auteur de BD et l'autres chroniqueur pour France Inter, ont fait bien plus que me déstabiliser. Sans rentrer dans mes propres opinions politiques, disons qu'il y avait énormément de choses que j'ignorais jusqu'alors, soit parce que j'étais trop jeune (voire même pas encore née), soit parce que cela ne m'intéressait tout simplement pas. Ce n'est que maintenant que je me rends compte de mes lacunes dans ce domaine et je le déplore. Ici, nos deux auteurs lèvent le voile sur le SAC (Service d'Action Civique) qui a sévi durant la guerre d'Algérie et certainement pas de la manière la plus loyale qui soit et à continué ses viles actions jusqu'en 1982, juste après l'arrivée de François Mitterrand au pouvoir.
Grandes enquêtes menées ici : les morts du juge François Renaud "juge qui dérangeait" et Robert Boulin, jamais réellement élucidées à ce jour. Tout pousse à croire qu'il s'agit de suicides mais qu'en est-il réellement ?

Bref, vous l'aurez compris, un livre qui dérange et qui pourtant vaut vraiment la peine que l'on s'y attarde plus qu'un moment. Cette "enquête sur les années de plomb de la Ve République", nous nous devons, par souci de mémoire, de la connaître et surtout, de ne pas l'oublier...A découvrir ! La raison pour laquelle je n'ai pas mis la note maximum à cet ouvrage est en grande partie due à mon manque de connaissances politico-historiques mais cela ne remet absolument pas en cause la qualité de l'ouvrage.
Commenter  J’apprécie          442
Avec le Général de Gaulle en couverture, je m'attendais à un propos très différent, sur le pouvoir, l'après guerre d'Algérie d'un point de vu purement politique, mai 68… Mais ce n'est pas du tout ça, et je ne connaissais pas grand chose de ce qui y est présenté.
Ce livre est raconté comme un reportage d'investigation, on suit les auteurs dans leur quête, à base de rencontres, d'interviews, de lecture de dossiers judiciaires. le dessin est en noir et blanc, réaliste, sans fioritures, comme des prises de notes. Et l'enquête porte sur le SAC, Service d'Action Civique, cet organisme était un organe plus ou moins clandestin, soutenu par le pouvoir gaulliste, opérant de la Guerre d'Algérie aux années 80. Et c'est du lourd, le braquage de l'Hôtel des postes de Strasbourg en 1971, l'assassinat du juge Renaud en 1975, l'affaire Robert Boulin en 1979. J'avais quinze ans, et je n'y ai pas compris grand chose à l'époque.
Pour moi c'est une totale découverte, et c'est édifiant et à la fois épouvantable, cela donne de nos hommes politiques d'alors (et ce n'est vraiment pas très loin) une image terrifiante, je ne pensais pas que l'accointance entre la politique et la pègre pouvait aller si loin dans notre pays. Cette lecture est inconfortable, voire carrément dérangeante, mais ce sont des faits qu'il est important de connaître. À lire absolument.
Commenter  J’apprécie          282
♫♩Je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaitre…♬♫♩♩ "Le SAC en ce temps-là […] était une simple association créée en 1960 par des fidèles du Général de Gaulle, comme Jacques Foccart, Alexandre Sanguinetti ou Roger Frey, pour « défendre sa pensée et son action. […] Une sorte de police privée. le SAC (Service d'Action Civique) fonctionne comme une véritable organisation parallèle au pouvoir…dont il a la bénédiction.[...] Sauf qu'au nom de l'idéal, le SAC se transforme en organisation mafieuse. »
♫♩ le Cher pays de notre enfance ♬♫♩♩n'est pas toujours la France idéalisée par Charles Trenet, mais une France éclaboussée par des scandales et par le sang des nombreuses victimes du SAC…
Benoît Collombat, journaliste d'investigation à France Inter et Etienne Davodeau, auteur de BD, forment un duo d'enquêteurs opiniâtres pour faire la lumière sur les années de plomb de la Vème République, sous la présidence de Pompidou et Giscard.
Ils se déplacent aux quatre coins de l'hexagone pour recueillir les témoignages de journalistes, policiers, syndicalistes, magistrats, anciens truands et la restitution de leurs échanges est aussi glaçante que palpitante.
Les dessins en noir et gris d'Etienne Davodeau donnent un caractère intimiste au récit, un accent de vérité supplémentaire. Benoît Collombat, journaliste aguerri aux affaires complexes, avait déjà signé un livre concernant l'affaire Boulin « Un homme à abattre : Contre-enquête sur la mort de Robert Boulin » et sa maitrise des sujets difficiles amène tout son professionnalisme à leurs investigations.
Je savais que le SAC était une association assez opaque et répressive dont les agissements étaient assez peu légaux. J'avais bien sur entendu parler de l'assassinat du juge Renaud, de certains hold-up, de l'affaire Boulin… Mais je dois avouer que je n'avais pas saisi les liens qui unissaient toutes ces affaires, le pouvoir tentaculaire et mafieux du SAC, infiltré à tous les niveaux de la société. L'ampleur de ses actions, sa capacité de nuisance pour museler la vérité et arriver à ses fins est stupéfiante. France Afrique, financement du RPR, milices patronales, Gang des Lyonnais, tout est passé au crible. Encore aujourd'hui, certains témoins n'osent pas parler et reçoivent encore des menaces...
Excellent travail journalistique, dans le Cher pays de notre enfance !
Commenter  J’apprécie          282
Plongeon dans cette lecture qui contre toute attente m'a tenu en haleine du début à la fin !

Si je doutais de l'utilité d'une BD pour ce genre de sujet mes doutes se sont envolés. Davodeaux et Collombat font là une enquête passionnante et même des enquêtes qui se recoupent.

Il y a l'histoire d'un pays et des histoires cachées ...

Je suis née en 1973 (le 7 avril 1973 d'ailleurs et oui j'ai pris un an de plus ) alors je n'ai pas "vécue" l'assassinat du Juge Renaud en 1975, ni celle de la famille Massié en 1981, pas même l'assassinat maquillé en suicide de Robert Boulin...

Preuve s'il en est que certaines histoires gagnent pour certains à être enterrées définitivement....

C'est là le tour de force des auteurs, eux déterrent les histoires en faisant preuve de pédagogie et de courage. Ils nous dévoilent la face obscure, que dis je les faces obscures du pouvoir... Ils se penchent essentiellement sur le SAC (Service d'Action Civique).

Ils enquêtent, ils interrogent, ils recoupent les informations, ils visitent les lieux des crimes, rencontrent les protagonistes, fouillent les traces du passé, celles écrites et celles vécues.

Certaines traces s'effacent, des témoins meurent ou disparaissent... D'autres se taisent, de peur ...

Je ne sais pas si les auteurs ont été aussi inquiétés ... J'espère que non ... et je les remercie d'avoir mis en lumière ce que le pouvoir a essayé de cacher pendant longtemps... Mais tout ceci n'est sans doute pas fini, d'autres hommes, d'autres intérêts jouent et se jouent dans les coulisses du pouvoir.

Heureusement on croise dans ces pages des personnes intègres (et encore vivantes !) ayant à coeur de révéler la vérité et de faire entendre justice !

Le temps passe et les témoins sont aussi de moins en moins nombreux emportant avec eux des informations importantes...

Ce livre ne va pas vraiment me concilier avec le monde politique, ce monde de pouvoir mené par le sacro saint "argent", où les idéaux sont si peu haut placés... Même encore de nos jours les affaires nous rappellent que les hommes politiques ne sont pas tout blancs, l'argent, le nerf de la guerre et de l'accès au pouvoir salit tout...Les décisions ne sont plus humaines mais économiques...

Merci aux auteurs de nous rappeler la vigilance que l'on doit avoir sur ceux qui nous gouvernent et sur la nécessité de transparence quant au financement des partis politiques.

Mais revenons aux dessins de Davodeau. Ils m'ont plu et m'ont accrochés dans le suivi de cette enquête. Davodeau dresse de beaux portraits, mets en scènes les lieux des meurtres mais aussi les lieux des rencontres. Il les mets en avant avec des documents de diverses provenances.

Si la BD est bavarde, beaucoup de dialogues et des documents afférents, on ne s'ennuie jamais et on progresse au gré des rencontres au fil des 218 pages de la BD.

La post face de cette BD rédigée par Roberto Scarpinato est très bien faite et résume tout en argumentant le déroulé de cette enquête courageuse et édifiante !

Cher pays de notre enfance est une BD à lire et faire lire, une BD en signe de leçon et de non oubli. La face pas très glorieuse de l'histoire de notre pays la France.

"Il y a deux histoires : l'histoire officielle menteuse qu'on enseigne, puis l'histoire secrète, où sont les véritables causes des évènements, une histoire honteuse." Honoré de Balzac cité par Roberto Scarpino dans sa post face.)

Un pays où l'on trouve également des hommes valeureux et courageux oeuvrant pour le bien de leur pays. Des hommes intègres qui ont payé de leurs vies mais qui resteront vivants tant que nous ne les oublieront pas ! Cette BD fait partie de ce travail de mémoire et de justice.

Merci à Price Minister et à son festival de m'avoir permis de lire cette BD.
Je lui accorde un 18/20 !

Merci aussi et surtout à ces deux auteurs qui avec leur courage et leurs talents ont mis cette BD au service de leur pays et de ces habitants.
Pour que tout ne s'oublie pas et que l'on en prenne des leçons !

L'histoire continue dans le cher pays de mon enfance,
qui est désormais celui dans lequel j'évolue en tant qu'adulte et citoyenne,
A moi, à nous, d'en faire un monde meilleur et plus juste...
Lien : http://imagimots.blogspot.fr..
Commenter  J’apprécie          230
Ce cher pays de notre enfance, c'est la France des années 60 -70. Une douce époque dans les souvenirs de ceux qui l'ont connue, mais qui avait aussi sa face obscure. C'est ce que le journaliste Benoît Collombat et le dessinateur Étienne Davodeau présentent en montrant les a côté, les turpitudes, de la cinquième République période gaulliste.
Une longue partie est consacrée au SAC (Service d'Action Civique), qui a vu se mélanger anciens résistants, responsables politiques, et truands jouant les gros bras pour le parti gaulliste, tout en bénéficiant d'une belle carte bleu blanc rouge qu'ils utilisaient comme une carte joker au besoin.

Les développements sur ce sujet sont un peu répétitifs. La partie sur la mort du ministre Robert Boulin, mort d'un « suicide » dans un étang de la forêt de Rambouillet, dont l'autopsie ne fut que partielle - pour ne pas retrouver de traces de coups -, est, elle, bien plus percutante. Et bien gênante encore aujourd'hui : un ministre en exercice (il était ministre du travail) sans doute assassiné parce qu'il voulait dévoiler les compromissions du pouvoir et de la Françafrique...
Davodeau illustre tout cela sans difficulté. le propos reste toutefois assez engagé et demande une petite connaissance du monde politique de l'époque.
Commenter  J’apprécie          211
Un ministre et deux juges assassinés, des braquages et des trafics qui alimentent les caisses de partis politiques, des représentants syndicaux et des journalistes menacés, soyez les bienvenus en France dans les années 60-70 où le SAC règne en maître. Cette milice (ou cette mafia), protégée par ses cartes bleu-blanc-rouge et de nombreux procureurs, chasse tout ce qui pourrait nuire aux gaullistes et alimente les caisses du parti politique en utilisant ses membres infiltrés dans tous les corps de l'état et dans les entreprises mais aussi les plus grands truands de l'époque, d'anciens résistants ou collabos. BD où le texte de l'enquête prend le pas sur le dessin mais qui constitue un résumé intéressant de ce qu'il se passait dans ces années-là.
Commenter  J’apprécie          170
Cette fois Davodeau s'associe avec un ami journaliste, Benoît Colombat, pour revenir sur des affaires sombres depuis les années soixante.

A l'origine une enquête qui tourne court à propos de l'assassinat du juge Renaud en 1975. Il enquêtait sur l'affaire du braquage de l'Hôtel des postes de Strasbourg par le Gang des Lyonnais en 1971. En 1979 Robert Boulin est retrouvé mort dans un étang peu profond de la forêt de Rambouillet. Et en 1981 c'est la tuerie d'Auriol où le responsable du SAC de Marseille, Jacques Massié, est massacré avec toute sa famille.

Car il y a deux fils rouges. le SAC tout d'abord, sorte de milice gaulliste créée au moment de la guerre d'Algérie, et où vont coexister des militants fidèles à De Gaulle mais aussi des individus chargés de besognes peu avouables. le deuxième fil rouge est la collusion du SAC avec le pouvoir politique.

La fille de Robert Boulin a réussi en 2015 à faire ouvrir de nouveau le dossier de son père qui avait, maintenant les preuves et les témoignages sont nombreux, fait le lien entre l'argent du braquage et la campagne de financement du parti gaulliste en 1947. Ces connexions entre le pouvoir politique et des membres du SAC sont visiblement connues mais sont tues en haut lieu.

Écrite comme un polar, avec du suspense et des rebondissements, cette bande dessinée dessine un aspect bien sombre de notre démocratie mais Davodeau et Collombat mettent en oeuvre tout leur talent pour décrire et expliquer clairement ces affaires embrouillées et qui ont eu intérêt à le rester pour beaucoup d'hommes politiques ! Bravo et merci à eux !
Commenter  J’apprécie          152
Autant vous prévenir, je ne suis pas du tout familière à la lecture d'ouvrages politiques. C'est un peu suite à un coup de tête et au nom d'Etienne Davodeau que j'ai pris cet énorme ouvrage de 200 pages. En noir et blanc avec de nombreux dialogues, étonnamment, cela m'a passionné. Les auteurs ont restitué factuellement leurs interviews, leurs ressentis à vif avec leurs avis mais ils ont également transmis leurs attentes envers cet ouvrage afin de faciliter la compréhension du lecteur sur ces années troubles de la 5eme République. C'est réalisé de sorte à ce que l'on pense aux fameux reportages télévisés d'une journaliste incisive de nos chaînes nationales ^^ En terminant cette BD, je lui donne un nouveau titre : les scandales cachés de la 5eme République !
Commenter  J’apprécie          112




Lecteurs (873) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5246 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}