Michka

Conte du Père Castor, Michka est un petit ourson en peluche désireux d'être mieux traité par sa maîtresse. Il décide de s'enfuir et apprend que c'est la veille de Noël. Une bonne action doit être faite. Laquelle ? Que faire dans cette forêt enneigée où il n'y pas âme qui vive ? C'est mignon et permet d'apprendre aux enfants à prendre soin de leurs affaires, en plus d'être un petit conte de Noël.

Que dire sur ce conte merveilleux, exceptionnel de poésie... un petit ours maltraité par une méchante petite fille qui choisit de retrouver sa liberté... mais à quel prix ? La nature est dure pour un petit ourson qui a vécu dans une maison, mais pour rien au monde Michka n'y renoncerait à présent. Libre, il est libre. Enfin.
Et puis arrive Noël et le renne, débordé, lui demande de l'aide pour distribuer ses cadeaux. Parvenus à la toute dernière maison, horreur : le grand sac du renne est vide. La maison en question est celle, délabrée, d'un petit enfant malade habitué à se réveiller le matin de Noël avec ses petits sabots vides.... Abandonné.
Michka regarde la maison du petit pauvre.
Michka regarde la forêt.
Et puis il s'avance lentement vers la maison du petit garçon, renonçant à sa liberté pour le bonheur d'un coeur brisé, et s'assoit dans l'un des petits sabots du jeune malade (ce dessin est sublime.)
Voilà, j'ai (encore) pleuré en écrivant cette courte chronique.
L'un des plus beaux contes jamais écrits à mon sens, d'un petit ourson qui préfère renoncer à sa liberté et s'offrir en cadeau.
Parce qu'il y a toujours bien plus malheureux et plus pauvre que soi.
Bouleversant. Mais merveilleux.

Un tel classique intergénérationnel, cela se déguste. Si la fin m'a toujours interrogée (don de soi, sacrifice, ou réintégration de la "vraie vie" avec ses règles et ses limites), j'ai particulièrement goûté la lumière dans les yeux du renne.

Michka est mon conte préféré entre tous ! J'ai des tas de beaux souvenirs avec ce conte. Déjà petite il m'émouvait énormément, et j'ai le coeur qui fond à chaque fois que je le relis. Quand j'ai appris qu'il était réédité pour être illustrée par Olivier Tallec, j'étais ravie de saisir l'occasion pour le redécouvrir. Et si j'adore la série de Grand Loup et Petit Loup, je dois dire que j'ai été un peu déçue par cette adaptation. J'ai trouvé l'ensemble un peu uniforme, un peu trop lisse. La silhouette de Michka est trop simple, pas assez...peluche. Il me manque les boutons à la place des yeux et les points de laine à la place du nez ! ;-) Il faut dire que MA version de quand j'étais petite, ce n'était même pas l'ancienne édition (voir couverture ci-contre), non, c'était une version faite par ma maman, réalisée avec des collages. Une version forcément imbattable... ;-) Cela reste une belle occasion de partager ce conte magique avec des enfants...à ressortir pour le prochain Noël !
Lien : http://surlestracesduchat.bl..

Pour célébrer les 80 ans du Père Castor (éditeur depuis 1931 !), Flammarion réédite le célèbre conte de noël Michka publié pour la première fois en 1941. La version 2011 reprend le même texte, celui de Marie Colmont mais illustré par Olivier Tallec. J'aime beaucoup le travail de cet illustrateur notamment dans La croûte, le slip de bain, Grand loup et petit Loup sans oublier les fameux Rita et Machin bien sûr, j'ai donc été ravie de cette initiative surtout en voyant la superbe couverture de Michka et la bouille toute ronde du petit ourson.

Mais à la lecture de cet album, j'ai été frappée par l'atmosphère sombre et froide qui se dégage de ces magnifiques illustrations bleutées. Ce n'est pourtant pas l'impression que j'avais de Michka quand j'étais enfant. Cette fois, peut-être parce que je le lis avec des yeux d'adulte, j'ai trouvé ce conte terriblement pessimiste et douloureux et je pense que ce sentiment est renforcé par les dessins et la palette de couleurs froides choisie par Olivier Tallec. Malgré la blancheur de la neige, la forêt dans laquelle s'enfonce Michka est presque inquiétante avec toujours des zones d'ombre même en pleine journée.
Lien : http://tribulations-litterai..

Conte de Noël avec un ours prenant vie, magique !

Une écoute audio pour ce conte classique qui retrace le parcours d'un petit ours qui échappe à une vilaine petite fille et qui savoure sa liberté au coeur de la forêt jusqu'à ce qu'il tombe sur un renne du père noël. L'histoire est très mignonne, simple, une petite aventure qui a plu à mes enfants mais auquel moi je n'ai pas accroché mais à cause du format d'écoute, je pense qu'il m'a manqué la version illustré pour m'immerger complètement dans l'histoire.

peluche et cajolerie viendront bien à bout de ces petits caprices d'enfant gâtée.
A lire et faire lire avec partage et tendresse, avec tous public.

Une histoire à côté de laquelle il ne faut absolument pas passer, surtout à la période de Noël !
C'est mignon, c'est émouvant et surtout c'est une magnifique histoire de générosité !
La Grande section de maternelle est idéale pour faire découvrir cette oeuvre ! En effet, cette histoire ne comporte pas de répétition et demande une certaine réflexion, ce qui peut être difficile à intégrer avant cet âge.

Michka / conte de Marie Colmont ; dessins de F. Rojankovsky. - [Paris] : Flammarion, 1941. - 1 vol. (21 p.) : ill. coul. ; 18 x 21 cm. - (Albums du Père Castor. Secondes lectures).
Album d'intérêt patrimonial quant à l'édition jeunesse.
S'ennuyant dans le nid douillet d'une petite fille gâtée, Michka, l'ours en peluche, décide de partir. le voilà animé, marchant dans la forêt enneigée le soir du 24 décembre, instant d'une bonne action à réaliser selon la coutume. Il y rencontre le Renne de Noël qu'il aide dans sa distribution de cadeaux. Jusqu'à la pauvre cabane d'un petit garçon chez qui Michka redeviendra ours en peluche afin de concrétiser sa bonne action. Cet ouvrage est intéressant puisqu'il s'agit, pour ce conte devenu classique, non d'un fac-similé récent mais de l'édition d'origine illustrée par Feodor Rojankovsky (1941). Ce dernier fut embauché par Paul Faucher pour imager Les Albums du Père Castor. « En effet celui-ci appréciait tout particulièrement la qualité de son travail, la beauté de ses images, la richesse de leurs couleurs et leur intégration originale au texte. » (Wikipédia). Une collaboration qui dura jusqu'en 1948. A remarquer le procédé utilisé par Rojankovsky : la zincographie, qui a pour but d'imprimer les dessins en remplaçant la pierre lithographique par le zinc. Aujourd'hui, Michka, le petit ours en peluche aventureux, est devenu synonyme de générosité.