Marlaguette

« Elle s'appelait Marie-Olga, mais on disait Marlaguette pour faire plus court et plus gentil. »

Après la violente attaque d'un loup, au fond de la forêt, cette petite fille courageuse et généreuse décidera de transformer son nouvel ami le loup en animal docile et végétarien.

On ne raconte plus cette histoire douce-amère entre volonté et renonciation, entre respect de l'autre (le loup et son régime carnassier) et des plus faibles (la faune de la forêt).

Les dessins rétro (mais tellement expressifs) de cet album du Père Castor lui donnent de très nombreux appuis cognitifs à ce texte, et c'est là un de ses nombreux atouts.

Son auteure, Marie Colmont décédée en 1938 et également l'auteure de Michka, Perlette goutte d'eau.... a fait avec cette histoire culte un sacré beau cadeau aux enfants d'hier, et d'aujourd'hui.

Lien : http://justelire.fr/marlague..

5 étoiles, comment faire autrement, mon premier livre, reçu en "prix" en maternelle...Je l'ai lu et relu ce petit livre, si joliment illustré, je me reconnaissais dans cette petite fille...la forêt, le loup, tout me semblait familier.
Tout paraissait si angélique, plein d'amour, qui sait s'il n'a pas influencé ma "vocation" de soignante, tant il est vrai, qu'en le relisant aujourd'hui, j'y reconnais encore les "leviers" qui ont motivé toute une partie de ma vie.

Un livre d'amour pur, un livre qui rappelle que l'ont ne change pas un loup en brebis, que le véritable amour , c'est accepter l'autre comme il est, sinon, il faut le laisser repartir vivre sa vie...Un livre qui n'est pas angélique , non plus, pour que le loup vive, il faut que d'autre meure, y compris des lapereaux...et savoir aussi que malgré l'attirance mutuelle, il vaut mieux rester éloigné l'un de l'autre...parfois, pour pouvoir être ce que l'on est, pleinement.
La fin, mais là il faut être "grande" pour pouvoir l'intégrer...l'amour, si grand, si pur qu'il soit...à une fin...Mais que son souvenir accroche un doux souvenir...comme sur les lèvres de Marlaguette

Une autre histoire classique des histoires du Père Castor de chez Flammarion qui fera peau neuve.

Nous connaissions bien la petite Marlaguette, restées dans les mémoires sous le crayon de la fameuse Gerda Muller.


Marlaguette damnait le pion du Petit Chaperon rouge à son époque (1952) avec son histoire de loup.

Et elle n'avait pas froid aux yeux, cette petite qui prenait et traitait le loup comme un chien.

Il était une fois une petite fille qui trouva un loup blessé dans la forêt. Plutôt que de s'enfuir, elle décida de le soigner.

L'audace, passant peut-être pour de l'inconscience, nous faisait sourire.

Ne s'arrêtant pas là, prête à apprivoiser son nouveau copain, Marlaguette se mit en tête de changer la nature du loup, de le dresser à ne plus manger de viande ni d'animaux de la forêt.

C'est un pari qui rendra le loup un peu malade...

L'histoire nous permettait avec finesse de replacer la nature des animaux sauvages à rang différent de la méchanceté, certains étaient faits ainsi, chassant et croquant les petites bêtes pour survivre.


Le conte de Marie Colmont reviendra dans un format plus grand et sous une couverture en dur.

Les illustrations d'Olivier Tallec insuffleront une ambiance toute nouvelle et différente à l'histoire.

Il y a dans son herbe jaune de la luminosité qui rayonne pourtant.

Le travail de Gerda Muller restituait un réalisme de l'atmosphère sylvestre, dans le détail et les tons, un réalisme qui se poursuivait jusque dans l'allure de Marlaguette.

C'était une histoire dans laquelle nous pouvions nous retrouver, lors d'une promenade, la présence du loup mis à part.

La patte graphique d'Olivier Tallec sera plus humoristique, tendre. Elle fera ressortir l'incorrigible audace de l'enfance qui peut conduire ses acteurs aux énormes bêtises.

Le duo continuera de fonctionner, le loup noir démesurément grand et notre Marie-Olga "Marlaguette" toute petiote et à croquer.

La version ne fera pas oublier celle de Gerda Muller mais elle s'associera aux propositions à faire pour offrir cette histoire.

On aime aussi.

Une petite fille pas rancunière soigne le loup qui a tenté de la croquer. Lorsqu'il s'est rétablii de sa blessure, elle se met dans l'idée de l'éduquer. le loup va apprendre à ne plus manger des animaux. Mais cet animal n'est pas végétarien, il risque de dépérir à ne manger que « des framboises, des myrtilles, des champignons, des herbes , du pain ».
Un conte à méditer avec nos jeunes tentés par la tendance végane.

En se baladant dans la forêt, Marlaguette se fait attaquer par un loup, mais en se défendant, le loup finit par se cogner et se blesse. Elle décide alors de le soigner et la petite fille fait promettre au loup de ne plus chasser. Par amour pour elle, le loup accepte. Mais en voyant l’animal mourir de faim, Marlaguette se voit obligée de lui rendre sa liberté. Malgré une belle amitié entre les deux personnages, ce livre explique bien qu’on ne peut pas changer la nature et qu’il faut accepter l’autre tel qu’il est.

C’est surtout pour la première version de Marlaguette avec les illustrations originales et réalistes de Gerda Muller que j’ai eu un coup de cœur. Vous pouvez également découvrir la version plus récente illustrée par Olivier Tallec. Un classique à lire et à relire.