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Citations sur Le Passant du bout du monde (22)

Les gens qui vivent dans des endroits aussi isolés ont des coutumes très différentes des nôtres. Je me souviens d'avoir assisté à la veillée funèbre d'un pêcheur. Dans sa pauvre cabane la veuve pleurait à coté du corps. Un voisin s'approcha et lui dit : "Bon, moi aussi je suis tout seul. Ca vous dirait qu'on se mette ensemble ? " Le veuve sécha ses larmes et lui répondit : "Trop tard, quelqu'un m'a déjà demandée".
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Arrivé au seuil des quatre-vingt -dix ans, un homme qui veut se souvenir de son enfance doit prendre garde à ne pas trahir la réalité de ce qu’elle fut.
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Popper, puis les estancieros qui introduisirent l'élevage des ovins,payaient une livre sterling pour une paire d'oreilles d'Indien mort. Comme on remarqua de plus en plus d'Indiens privés d'oreilles, le système changea et la prime fut payée contre la présentation de la tête. Puis les fusils des sbires se tournèrent massivement contre les animaux. Les guanacos étaient tués par milliers afin de satisfaire l'avidité des envahisseurs qui recherchaient le pelage des petits, les chulengos. Ils ne consommaient pas la chair, qu'ils faisaient distribuer aux Indiens après l'avoir empoisonnée à la strychnine. Beaucoup mouraient ainsi. Le même procédé fut plus tard appliqué aux cadavres de moutons, officiellement pour empoisonner les rapaces, mais au passage également les natifs, considérés par les Blancs comme moins qu'humains. Car,déplacés de leurs terres et poussés vers les endroits les plus inhospitaliers de l'île, les Onas avaient commencé à chasser , pour survivre, ces étranges "guanacos blancs" que les intrus élevaient.
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Je comprends la dépression psychique qui s'empare de quelqu'un à la suite d'une déception; mais la dépression économique est une création de spécialistes qui jonglent avec la bourse pour le profit d'un petit nombre.
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C’est peut être à cet homme que je dois d’être un touche-à-tout, ce qui m’a permis de ne jamais dépendre économiquement ni psychologiquement de la littérature, dépendance qui peut être mortelle dans un pays comme le Chili. J’ai toujours su que je pouvais me débrouiller sans la littérature, car, outre écrivain ou journaliste, j’ai été charpentier, ébéniste, gazier et peintre en bâtiment. Tant que j’avais les mains libres et souples, et des pieds en bon état, j’étais capable de faire n’importe quoi pour gagner ma vie. (P. 83)
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Je ne peux pas non plus m’expliquer comment j’ai appris rapidement à lire et à écrire. C’est ce qui m’arrive quand j’écris une nouvelle ou un roman. Tantôt je le fais avec bonheur et enthousiasme, tantôt avec effort et ennui. Et si ce que j’écris me barbe, j’abandonne très vite, car je pense que cela barbera également le lecteur. C’est pourquoi la littérature n’a pas été pour moi aussi indispensable qu’on pourrait le penser. Je peux parfaitement vivre sans elle, surtout si je n’ai pas la liberté d’exprimer ce que je ressens. ( P. 38)
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Certains vers sont devenus des dictons familiers en Géorgie. Ainsi: " A qui sait triompher dans le malheur est promis un grand festin", " laisse l'écriture dire ce que les lèvres ne disent pas".
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Le problème majeur de la création littéraire est, selon moi, d'harmoniser la profondeur de la pensée avec le reflet de la vérité de la vie, à travers l'image, le symbole ou le mot simple accessible à tous.
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Mais il ne faut jamais oublier que tout être humain, peuple, ethnie, race ou nation , se prend pour le nombril du monde, ce qui a conduit l'humanité aux pires désastres.
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Aujourd'hui avec le temps, je pense que je suis devenu écrivain pour plusieurs raisons. La première, la plus importante, tient à la vie que j'ai menée dans mon enfance et mon adolescence, où mes lectures étaient rares et très pauvres. Quand on m'a fait lire le "Quichotte", je l'ai trouvé ennuyeux, sauf certains passages dont l'humour me plaisait. J'étais incapable de comprendre la profonde philosophie de la vie que renferment les pages de Cervantes. Aujourd'hui j'éprouve le plus grand plaisir à lire et à relire le moindre paragraphe de cette véritable bible du savoir humain.
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