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3,19

sur 136 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un titre prometteur et un pitch très alléchant, il ne m'en fallait pas plus pour me plonger dans cette lecture. Délicieuse, lecture je dois dire, qui nous amène à nous interroger sur la vie commune après vingt-cinq ans de mariage. La routine, les habitudes, la tendresse qui remplace peu à peu la passion, les enfants et le poids des années qui pourrait rapprocher mais qui sépare parfois.
C'est une crise de la soixantaine que vivent deux couples, amis inséparables, rencontrés au cours d'une croisière. Un coup de foudre amical qui leur permet de vivre en miroir les étapes fondamentales de leurs vies respectives.
Mais un beau jour, ça ne va plus.
Marta quitte Andrea, sans motif, avec la seule volonté d'être seule, vivre de manière indépendante. Elle n'a pas grand-chose à reprocher à son mari mais c'est un point final qu'elle oppose à leur mariage. Elle ne veut plus vivre une seule vie, linéaire, mais s'imagine pouvoir être une autre et multiple.
Laura est quittée par Piero, infidèle dans son mariage, il reproche à sa femme la place infime qu'il pense avoir dans son coeur, évincé depuis des années par l'arrivée de leurs enfants, déjà grands. C'est un prétexte, on l'imagine, prétexte usuel pour rejeter la faute sur l'autre conjoint et s'offrir une nouvelle autonomie. Mais peut-être que cela est révélateur d'un véritable mal-être, une souffrance d'homme qui ne trouve plus sa place dans la famille.
Au fil du roman on suit le fil des pensées de chacun des quatre personnages, ses idéaux perdus, sa vision du mariage, ses espoirs d'avenir. Et si la crise de la quarantaine était aujourd'hui remplacée par la crise de la soixantaine ?

En effet, j'ai pu constater dans mon entourage proche un revirement vers l'âge de soixante ans, un virage de la dernière chance. Comme si au final un élan courageux pour quitter l'être qui partage sa vie était une question de vie ou de mort. Maintenant ou jamais. La dernière chance pour partir ou rester à jamais.
Ce roman m'a fait penser à l'expression « l'herbe est toujours plus verte ailleurs ». Ces couples, qui ont vécu tant de choses ensemble, des étapes fondamentales, des joies, des larmes, du bonheur et du désespoir, peuvent vaciller car l'un des deux ne suit plus.
C'est une leçon de vie car pour être un couple il faut être deux, et Laura et Andrea, les deux personnages quittés ne comprennent pas. Ils subissent cette décision et se rendent compte que tout seuls, ils ne peuvent plus tenir le radeau de leur couple.

L'écriture de Cristina Comencini est belle, limpide et décrit avec précision les ressentis et les sentiments de ses protagonistes. Souvent tendre, parfois cruel, poétique et drôle, ce roman est un bijou sur les sentiments amoureux qui perdurent, qui s'éteignent ou se réveillent.
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J'ai choisi ce livre d'après son résumé et je m'attendais à lire l'histoire de deux couples qui se croisent. Les premières pages m'ont amenée à une toute autre intrigue, et comme je ne lis jamais les chroniques avant de découvrir un livre par moi-même, j'ai pensé que ma mémoire m'avait joué un tour et j'ai continué tranquillement ma lecture. L'ayant terminée, je suis allée lire les chroniques des autres lecteurs sur Babélio et c'est que j'ai compris que je n'ai pas du tout reçu le livre de Cristina Comencini, le fichier qui se trouve sur Netgalley n'est pas le bon.

Comme Morgane égarée au Pays des fées, je n'ai pas vu le temps passer avec ce mystérieux ouvrage qui est un vrai coup de coeur. Je ne connais ni son titre ni son auteur, mais je n'ai pas regretté ce beau voyage au pays de l'art. le narrateur est un écrivain argentin venu en France à l'âge de douze ans et qui écrit en français, mais s'agit-il de l'auteur réel ou d'un simple narrateur de roman, on ne dit jamais son nom ni celui de sa compagne. Il est en couple depuis trois ans et ils ont apparemment des relations assez difficiles. Sa compagne semble ne jamais se satisfaire de rien, désirant tout et son contraire en même temps. Il est écrivain, spécialiste de l'histoire de l'art et on lui a proposé de passer une nuit au musée Picasso. Il s'y rend seul, ce qui contrarie son amie, il en profitera pour lui écrire, ne sachant comment la toucher.

Il passe la première partie de la soirée à errer d'une salle à l'autre parmi les oeuvres de Picasso et de Giacometti. Un peu avant minuit il va se coucher sur son lit de camp après avoir essayé d'écrire à son amie et après avoir lu L'expérience intérieure de Georges Bataille, une passion partagée des deux amants. Il dort mal mais fait plusieurs rêves symboliques, dont l'enfermement dans une toile de Balthus et surtout la visite du musée en compagnie des deux artistes.

L'écriture est sublime, on dirait un long poème en prose, sans lourdeur et très agréable à lire. Il ne semble pas avancer vraiment dans sa relation très compliquée avec son amie, mais ce texte très riche qui nous parle de la peinture, de la sculpture et de l'écriture est vraiment passionnant. Outre les artistes déjà cités, Vermeer et Rembrandt jouent un rôle important dans l'éducation culturelle du narrateur qui leur rend aussi un vibrant hommage. Des thèmes existentialistes comme l'être, le non-être ou le désespoir et le sens de la vie sont également abordée avec brio et simplicité. le texte est magnifique et nous fait voyager dans l'art et la culture occidentale sans être jamais ni lourd ni pédant.

Ce livre mérite un gros coup de coeur et j'espère connaître son titre et son auteur pour modifier ma chronique. Un tout grand merci à Netgalley et aux Editions Stock pour cette découverte sublime.
#Quatreamours #NetGalleyFrance
Lien : https://patpolar48361071.wor..
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Pêle-mêle de vies, de sentiments, et directions, d'orientations ou encore d'émotions. Pêle-mêle idem dans sa lecture. Comme pour nos 4 protagonistes, l'on tente de construire un fil rouge, ou juste le contempler, pour appuyer la (dé)raison. L'indicible des sentiments, de l'amour fou à la solitude, est une palette d'arc-en-ciel à laquelle il serait impossible de n'en extraire qu'une seule couleur. Pourquoi tout quitter ? Pourquoi prendre la fuite ? Pourquoi tant aimer ? Pourquoi accepter de l'autre ? Je n'aurais su à la place de l'auteure comment conclure ce roman chorale comme se concluent-elles chacune de nos fortes histoires d'amour ? A cette question sans réponse, je ne pouvais qu'enlever une demi étoile à la notation car bien sûr que l'on pouvais s'y attendre en fait, mais comme à tout ! Cette demi étoile en moins, pour des enfants qui noteraient teintés gris leur compréhension de(s) amour(s) entre leurs parents.
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Une bonne analyse sur ce qui fait qu'un couple dure ou se sépare et ce qu'est l'amour.
Deux couples amis de longue date se sépare en même temps, pour l'un c'est l'homme qui part pour l'autre la femme. Sur deux saisons, hiver et été, l'on suit chacun des quatre protagonistes qui tentent d'analyser ce que fut leur couple et pourquoi cette séparation.
Un bon roman qui permet à notre tour de faire le bilan de notre vie de couple.
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Bonsoir à toi qui passe par là. Aujourd'hui, j'ai lu " Quatre amours " de Cristina Comencini publié aux éditions Stock. C'est un roman à quatre voix que l'auteur nous propose, celles de femmes et d'hommes, ils s'appellent Marta, Laura, Andréa et Piero. À la sonorité des noms et grâce à la jolie couverture, vous comprendrez que l'histoire se déroule en Italie. Précisément entre Rome et Milan. C'est une histoire sur le temps qui passe, l'amour-passion qui se transforme en amour-tendresse et la peur de vieillir, celle de la mort aussi car comme Cristina le mentionne dans l'ouvrage, il y a un rapport entre le fait de rester ensemble et la peur de vieillir. le récit commence par une cigarette fumée sur le pont d'un bateau par une jeune femme et le hasard d'une rencontre entre 2 couples. Les 4 protagonistes vont vivre leur vie conjugale puis familiale ensemble, liés par une amitié solide. Ils ont la soixantaine maintenant et une crise existentielle pousse l'une à quitter son mari, l'autre à quitter sa femme. Leurs relations se sont effritées. On suit le cheminement post-rupture et les pensées de chacun, se demandant s'il existe un temps limite d'existence à l'amour, en comprenant que nous continuons d'aimer ceux qui ont compté, que tout nous ramène toujours à l'enfance, la nôtre et celle de nos enfants, que leur départ bouleverse toujours quelque chose à l'équilibre des couples et que vivre libre et sans culpabilité s'apprend. Que la liberté nécessite parfois une zone inaccessible, qu'on pourrait vivre libre avec l'être aimé si on ne l'enfermait pas dans une image faussée par notre regard sur l'autre. L'auteur a une plume sensible et pudique qu'elle définit comme mêlant une écriture féminine intime, en quête de sensations nouvelles et une écriture masculine héritée de millénaires de culture patriarcale. La fin, ramenant à la simplicité qui rend la vie si belle et l'authenticité du récit m'ont fait versé une larme. (Si tu veux découvrir mes autres chroniques, rendez-vous sur mon blog ou sur Instagram @monprecieuxlivre)
Lien : https://monprecieuxlivre.wix..
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