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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Quel voyage ! le Mali, la Guadeloupe, Haïti
Un voyage où violence et catastrophes naturelles s'abattent sans pitié.
Babakan est un médecin malien qui a fui les conflits de son pays et vit en Guadeloupe
Movar est haïtien
Ffaouad est palestinien
Ces trois là vont se lier d'amitié et poursuivre leur route ensemble.
Chemin qui ne sera pas de tout repos pour ces déracinés.
Victimes de leur passé, ils vont tout tenter pour s'en affranchir.
C'est écrit d'une manière envoûtante. Des tas de personnages se mêlent à la vie des trois amis.
On est complètement immergé dans ces pays, compatissant de la difficulté de vie des exilés.
Le récit est parfaitement bien mené. Une lecture prenante.
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En attendant la montée des eaux est ma première incursion dans l'univers de Maryse Condé.
On peut dire que l'atmosphère de son roman est au diapason du pays central de son livre : Haiti. Violence , Misère , Catastrophes naturelles , envoutement et humanité.
Maryse Condé a écrit un roman foisonnant , touffu , nous emmenant des Antilles , au Mali, au Moyen Orient et en Haiti.
Babakar est un médecin d'origine malienne qui vit en Guadeloupe
Movar est haïtien. Celui ci amène à Babakar une jeune femme ,Reinette ( réfugiée haïtienne ) qui est sur le point d'accoucher. Reinette donne naissance à Anais. Malheureusement Reinette décède à la suite de cet accouchement.
Anaïs et Babakar vont s'attacher l'un à l'autre, au point que Babacar va s'envoler pour Haiti à la recherche de la famille d'Anaïs.
De ce point de départ Maryse Condé va faire un roman envoutant traversé par la vie de trois hommes ( Babakar - Movar - Fouad) et de trois femmes ( Thecla - Alezia - Estrella ).
Peu à peu chacun de ces personnages va nous relater les étapes de sa vie.
Maryse Condé a eu l'excellente idée de ramasser ces étapes dans des chapitres uniques pour chaque personne et de les dénommer récits.
Des récits, des histoires comme peuvent en raconter des griots. Dans ces récits se télescopent la réalité mais aussi la légende , le spirituel, le subtil.
Et le lecteur de voyager entre animisme, vaudou contes et légendes de l'Afrique à Haiti.
Ce roman est aussi et surtout un roman d'humanité. Une humanité déracinée, ballotée entre des régimes politiques , des misères physiques et morales. Comment s'affranchir de sa condition mais aussi de son passé.
En attendant la montée des eaux.... Tout un symbole.
Lien : https://auventdesmots.wordpr..
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Condé Maryse – "En attendant la montée des eaux" – Lattès / Pocket, 2010 (ISBN 978-2-266-26073-2).

Née en 1937 à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe, épouse tout d'abord de Mamadou Condé (mariage en 1959), puis de Richard Philcox (mariage en 1981), enseignante en Guinée, au Ghana, au Sénégal, ayant exercé diverses professions en France puis aux Etats-Unis, Maryse Condé partage sa vie entre sa Guadeloupe natale et New-York : elle a donc acquis une connaissance approfondie des conditions de vie dans les Antilles, en Afrique dite "noire" ou "subsaharienne" ainsi qu'aux Etats-Unis. Elle a publié son premier roman en 1976, et enchaîné depuis en publiant régulièrement à peu près tous les deux ans : elle est ainsi devenue un écrivain confirmé.

Dans ce roman, elle met en scène un personnage principal, Babakar, médecin de père malien et de mère antillaise, ayant grandi puis exercé en Afrique de l'Ouest (ex-colonies françaises) qui émigre aux Antilles françaises, où il est amené à prendre en charge un nourrisson dont la mère haïtienne décède en lui faisant promettre de ramener cette petite fille dans son île natale. C'est ainsi que Babakar va plonger dans le cauchemar haïtien de l'après-duvaliérisme.

Il y a deux sortes de "mondialisation" : celle – très à la mode – portée par des élites bobos bien-pensantes, incarnée par des carriéristes à la Attali, à la Strauss-Kahn, gravitant autour d'institutions comme le FMI chargée de briser radicalement toute tentative d'émancipation, puissamment relayée par les ONG pleines de componction détruisant dans l’œuf tout essai de création d'une agriculture ou d'un commerce local en distribuant des tonnes de marchandises "gratuitement" (en fait, aux frais des populations les moins riches de l'hémisphère Nord), et puis, il y a l'autre mondialisation, celle de la misère abyssale générée par cette élite internationalisée enkystée dans les organes de décision internationaux.

C'est cette autre face de la mondialisation que Maryse Condé décrit dans son roman, sans concession, sans folklorisme ethnologisant, sans exotisme de pacotille, sans fard, par le biais de ce récit à tiroirs, dans lequel chaque personnage va tour à tour narrer son parcours de perpétuel émigrant fuyant la misère.
Certes, Maryse Condé ne possède pas une écriture littéraire d'une qualité exceptionnelle, les récits composant ce roman sont purement linéaires et plutôt secs, mais ils reflètent une réalité connue de l'intérieur.

A recommander à toute personne souhaitant passer un bon moment de lecture tout en s'informant sur les dures et véritables réalités du Tiers-Monde.
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Si je me suis un peu perdu et relativement ennuyé avec ce livre, force est de reconnaître que Maryse Condé est un grand écrivain.

Une petite citation : "Bienheureuses celles qui mastiquent le triste pain de la vie sans chercher à analyser à tout prix les ingrédients qui entrent dans sa composition".

Maryse Condé livre une critique féroce de l'Afrique et des Antilles, ses dirigeants en fait. C'est plaisant de lire un livre sans concession, soigné et honnête.
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Babakar est Malien par son père et guadeloupéen par sa mère. Son enfance au Mali en pays Mandé est heureuse. Maryse condé fait référence à Ségou là où se trouve les racines de ses ancêtres, esclaves d'Afrique, qui furent conduits dans les caraïbes.

La mère de Babakar,Thécla, mourra alors qu'il n'est encore qu'un jeune enfant. le souvenir de sa mère ne le quittera jamais. Elle lui apparaîtra dans ses rêves pour l'aider à choisir le chemin de sa vie et donner la bonne direction à son bonheur. Une étrange histoire entoure Thécal Minerve, femme noire aux yeux bleus.....

C'est ainsi qu'entre le moment de la naissance d'Anaïs, petite Haïtienne apatride, et avant leur départ pour Haïti, Babakar emmène le lecteur sur les traces de ses ancêtres, de sa famille. Il nous fait partager sa vie avant son arrivée en Guadeloupe. Rejeter en Afrique, tirailler par les guerres de clans, trahi par ses amis, Babakar fera le choix de quitter ce continent pour se rendre sur les terres de naissance de sa mère.

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J'ai aimé ce livre qui m'a fait voyager. L'auteur nous emmène en Afrique, en Guadeloupe et en Haïti, c'est très dépaysant. La trame principale du livre est l'histoire de Babakar mais dès qu'il parle d'un autre personnage, on en découvre aussi la vie. On découvre ainsi une profusion de personnages mais le livre est organisé de telle façon que cela n'est pas gênant, j'ai réussi à tout suivre sans trop m'emmêler.

Ce livre est facile et agréable à lire même si les histoires des personnages ne sont pas très gaies, il est en effet beaucoup question de déracinement, d'exil, d'attentats, de meurtres, de disparitions suspectes.

Babakar est un personnage attachant qui traverse des pays martyrisés par la guerre, il n'a pas la vie facile mais ne se laisse pas abattre.

Une belle lecture, de beaux personnages, j'ai donc passé un bon moment.


Lien : http://pages.de.lecture.de.s..
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Babakar est médecin en Guadeloupe. Une nuit, Movar vient le chercher pour un accouchement. La mère, Reinette est décédée et Movar n'est pas le père de l'enfant. Babakar y voit un signe du destin et décide de s'occuper de l'enfant comme de sa propre fille. Movar a promis à Reinette qu'un jour son enfant verra Haïti.

Voici un livre qui parle non pas de l'Afrique mais de toutes les Afrique, de Guadeloupe et d'Haïti. Ce roman polyphonique nous fait remonter les ascendances de Babakar et d'autres personnages du livre. On découvre les haines, les rivalités qui existent entre les différents peuples. Qu'on ne s'y méprenne pas ! Noir de peau ne veut pas dire frère. Entre traditions, rites vaudous et malédictions, Maryse Condé nous offre une vision politique de l'Afrique et d'Haïti.
Babakar, le médecin souvent décrié à cause de ses origines Maliennes, s'occupe d'Anaïs, la fille de Reinette, avec Modar. Ces deux pères de coeur vont voyager jusqu'à Haïti malgré la guerre civile et les tensions politiques.

C'est un roman dense qu'il faut prendre le temps de lire car les personnages sont nombreux, roman qui nous fait suivre leur destin.
L'écriture est limpide et possède ce phrasé que j'affectionne, les personnages sont décrits en profondeur. Mon bémol : j'ai trouvé qu'il y a beaucoup de thèmes abordés ce qui m'a par moment déroutée...


Lien : http://fibromaman.blogspot.c..
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Maryse Condé que l'on ne présente plus a réussi à me faire passer par différents stades d'appréciation tout le long des trois cent soixante-quatre pages.
J'ai croisé des personnages riches émotionnellement, des régions, des pays, violemment attaqués par des crises politiques, climatiques, on ne sort pas idem d'une telle lecture. Et cela fait un bien fou d'avoir entre les mains un livre qui s'exprime avec une telle force même si parfois on se perd un peu, mais ce livre vaut le détour.
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Mille feuille de vies et d'histoires de rejoignant autout d'une seule enfant sur une île, Haïti.
J'ai apprécié le récit des vies de ses personnages mais ai trouvé dommage que le fil premier de cette histoire n'avance pas beaucoup.
Dans tous les cas, le style d'écriture de Maryse Condé reste magique.
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Un livre très prenant, qui invite le lecteur à suivre des personnages complexes et savoureux.
J'ai beaucoup aimé.
Lien : http://lirerelire.blogspot.c..
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