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C'est avec ce roman En attendant la montée des eaux que je découvre le talent de Maryse Condé. Née en Guadeloupe,diplômée de la Sorbonne en lettres classiques, elle a vécu longtemps en Afrique , Guinée, Ghana, Sénégal avant de rentrer en France et de se partager entre la Guadeloupe et les USA. Ce roman m'a littéralement envoutée . Je me suis laissée porter par l'écriture de Maryse Condé et par l'histoire de nos trois héros: Babakar le médecin, né au Mali d'une mère guadeloupéenne qui "fait peur" avec ses yeux bleus, Movar l'haïtien, analphabète ne parlant que le créole mais au coeur grand comme ça et Fouad le Palestinien établi en Haïti.Comment ces trois hommes se trouvent ils ? Pourquoi cette empathie entre eux ? Sans doute leur parcours chaotique, guerre, mort , misère , deuil, exil, leur envie d'aimer , de continuer à vivre si ce n'est pour eux que ce soit au moins pour les autres .
A travers le parcours de ces trois hommes c'est le parcours de centaines de milliers d'hommes femmes et enfants que Maryse Condé nous narre. Sobrement, simplement mais avec force les choses sont dites . Quand cette course au pouvoir, cette envie de détruire celui qui ne nous ressemble pas cesseront t'elles?
Un roman fort, douloureux, mais plein d'espoir, de tendresse ,d'amour et d'amitié . Un bien beau message .
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Avec ce livre, je découvre la littérature des Caraïbes et quelle révélation!
Je connaissais l'écrivain Maryse Condé seulement de réputation.
J'ai vraiment été impressionnée par la puissance de son style, la force de ses évocations et son inspiration sans cesse renouvelée.
Maryse Condé a un parcours intéressant et riche : elle est d'origine guadeloupéenne et a étudié à Paris avant de vivre en Afrique au Mali, pays d'origine de ses ancêtres. Elle enseigne à l'Université de Colombia à New York et partage son temps entre New York et la Guadeloupe.
Dans son livre "En attendant la montée des eaux ", publié en 2010, elle se fait le porte-voix des exclus, de ceux qui connaissent la misère et vivent dans des pays soumis aux dictatures et aux changements répétés de Présidents, au gré des diplomaties des pays occidentaux, peu compréhensibles pour le commun des mortels de ces pays.
Trois héros dans ce livre: Babakar, l'Africain, à moitié malien par son père et à moitié guadeloupéen par sa mère; Movar le Haïtien et Fouad le Palestinien.
Trois héros aux origines très différentes au premier abord mais beaucoup de choses les rassemblent: le déracinement, le rejet par la communauté d'origine, l'incompréhension, l'exclusion et la perte de proches très chers dont ils n'arrivent pas à se remettre.
Le parcours de Babakar est étonnant : sa mère, d'origine guadeloupéenne et metisse, est mal acceptée par la communauté de son mari malien car elle a les yeux bleus et on la soupçonne de sorcellerie.
Elle va mourir jeune et continuer à dialoguer avec son fils au moyen des songes.
Babakar va connaître les soubresauts de la politique africaine: il va être pris dans le conflit opposant les "Nordistes" musulmans aux "Sudistes" chrétiens.
Les alliés d'un jour deviennent les ennemis du lendemain.

Babakar doit fuir son pays et se réfugie en Guadeloupe. Étant médecin il est amené à mettre au monde une petite Haïtienne dont la mère est agonisante et a perdu son compagnon journaliste lors d'un assassinat.
Il va adopter cette petite fille et décide de vivre à Haïti pour partir à la recherche des racines de sa fille adoptive.
Un roman magnifique qui montre les horreurs d'un monde "globalisé " où les héros n'ont plus aucun repère et subissent les aléas de la politique et des diplomaties occidentales.
Un magnifique livre sur le déracinement, la recherche identitaire et l'exclusion.
Bouleversant.
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Quel voyage ! le Mali, la Guadeloupe, Haïti
Un voyage où violence et catastrophes naturelles s'abattent sans pitié.
Babakan est un médecin malien qui a fui les conflits de son pays et vit en Guadeloupe
Movar est haïtien
Ffaouad est palestinien
Ces trois là vont se lier d'amitié et poursuivre leur route ensemble.
Chemin qui ne sera pas de tout repos pour ces déracinés.
Victimes de leur passé, ils vont tout tenter pour s'en affranchir.
C'est écrit d'une manière envoûtante. Des tas de personnages se mêlent à la vie des trois amis.
On est complètement immergé dans ces pays, compatissant de la difficulté de vie des exilés.
Le récit est parfaitement bien mené. Une lecture prenante.
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En attendant la montée des eaux est ma première incursion dans l'univers de Maryse Condé.
On peut dire que l'atmosphère de son roman est au diapason du pays central de son livre : Haiti. Violence , Misère , Catastrophes naturelles , envoutement et humanité.
Maryse Condé a écrit un roman foisonnant , touffu , nous emmenant des Antilles , au Mali, au Moyen Orient et en Haiti.
Babakar est un médecin d'origine malienne qui vit en Guadeloupe
Movar est haïtien. Celui ci amène à Babakar une jeune femme ,Reinette ( réfugiée haïtienne ) qui est sur le point d'accoucher. Reinette donne naissance à Anais. Malheureusement Reinette décède à la suite de cet accouchement.
Anaïs et Babakar vont s'attacher l'un à l'autre, au point que Babacar va s'envoler pour Haiti à la recherche de la famille d'Anaïs.
De ce point de départ Maryse Condé va faire un roman envoutant traversé par la vie de trois hommes ( Babakar - Movar - Fouad) et de trois femmes ( Thecla - Alezia - Estrella ).
Peu à peu chacun de ces personnages va nous relater les étapes de sa vie.
Maryse Condé a eu l'excellente idée de ramasser ces étapes dans des chapitres uniques pour chaque personne et de les dénommer récits.
Des récits, des histoires comme peuvent en raconter des griots. Dans ces récits se télescopent la réalité mais aussi la légende , le spirituel, le subtil.
Et le lecteur de voyager entre animisme, vaudou contes et légendes de l'Afrique à Haiti.
Ce roman est aussi et surtout un roman d'humanité. Une humanité déracinée, ballotée entre des régimes politiques , des misères physiques et morales. Comment s'affranchir de sa condition mais aussi de son passé.
En attendant la montée des eaux.... Tout un symbole.
Lien : https://auventdesmots.wordpr..
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Un roman qui ne m'a pas autant plu que je n'aurais cru malgré la 4e de couverture.
Un homme d'origine malienne, vivant en Guadeloupe recueille une petite fille qui vient de naître et dont la mère vient de mourir en couches.
Cela m'a fortement intéressée mais j'ai vite perdu le fil avec toutes ces digressions autour de l'histoire qui m'ont plus qu'ennuyée. Les luttes de pouvoir, la politique des ces pays, la corruption et tout ce qui s'en suit, c'en est trop pour moi et j'ai trouvé qu'on n'était plus dans du roman mais dans le récit de ce qu'ont pu vivre les personnages et leur affranchissement du passé. Cela est plutôt dommage car ça altère la profondeur de l'histoire et la rend trop superficielle au niveau des émotions des personnages.
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Condé Maryse – "En attendant la montée des eaux" – Lattès / Pocket, 2010 (ISBN 978-2-266-26073-2).

Née en 1937 à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe, épouse tout d'abord de Mamadou Condé (mariage en 1959), puis de Richard Philcox (mariage en 1981), enseignante en Guinée, au Ghana, au Sénégal, ayant exercé diverses professions en France puis aux Etats-Unis, Maryse Condé partage sa vie entre sa Guadeloupe natale et New-York : elle a donc acquis une connaissance approfondie des conditions de vie dans les Antilles, en Afrique dite "noire" ou "subsaharienne" ainsi qu'aux Etats-Unis. Elle a publié son premier roman en 1976, et enchaîné depuis en publiant régulièrement à peu près tous les deux ans : elle est ainsi devenue un écrivain confirmé.

Dans ce roman, elle met en scène un personnage principal, Babakar, médecin de père malien et de mère antillaise, ayant grandi puis exercé en Afrique de l'Ouest (ex-colonies françaises) qui émigre aux Antilles françaises, où il est amené à prendre en charge un nourrisson dont la mère haïtienne décède en lui faisant promettre de ramener cette petite fille dans son île natale. C'est ainsi que Babakar va plonger dans le cauchemar haïtien de l'après-duvaliérisme.

Il y a deux sortes de "mondialisation" : celle – très à la mode – portée par des élites bobos bien-pensantes, incarnée par des carriéristes à la Attali, à la Strauss-Kahn, gravitant autour d'institutions comme le FMI chargée de briser radicalement toute tentative d'émancipation, puissamment relayée par les ONG pleines de componction détruisant dans l’œuf tout essai de création d'une agriculture ou d'un commerce local en distribuant des tonnes de marchandises "gratuitement" (en fait, aux frais des populations les moins riches de l'hémisphère Nord), et puis, il y a l'autre mondialisation, celle de la misère abyssale générée par cette élite internationalisée enkystée dans les organes de décision internationaux.

C'est cette autre face de la mondialisation que Maryse Condé décrit dans son roman, sans concession, sans folklorisme ethnologisant, sans exotisme de pacotille, sans fard, par le biais de ce récit à tiroirs, dans lequel chaque personnage va tour à tour narrer son parcours de perpétuel émigrant fuyant la misère.
Certes, Maryse Condé ne possède pas une écriture littéraire d'une qualité exceptionnelle, les récits composant ce roman sont purement linéaires et plutôt secs, mais ils reflètent une réalité connue de l'intérieur.

A recommander à toute personne souhaitant passer un bon moment de lecture tout en s'informant sur les dures et véritables réalités du Tiers-Monde.
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Si je me suis un peu perdu et relativement ennuyé avec ce livre, force est de reconnaître que Maryse Condé est un grand écrivain.

Une petite citation : "Bienheureuses celles qui mastiquent le triste pain de la vie sans chercher à analyser à tout prix les ingrédients qui entrent dans sa composition".

Maryse Condé livre une critique féroce de l'Afrique et des Antilles, ses dirigeants en fait. C'est plaisant de lire un livre sans concession, soigné et honnête.
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Babakar est Malien par son père et guadeloupéen par sa mère. Son enfance au Mali en pays Mandé est heureuse. Maryse condé fait référence à Ségou là où se trouve les racines de ses ancêtres, esclaves d'Afrique, qui furent conduits dans les caraïbes.

La mère de Babakar,Thécla, mourra alors qu'il n'est encore qu'un jeune enfant. le souvenir de sa mère ne le quittera jamais. Elle lui apparaîtra dans ses rêves pour l'aider à choisir le chemin de sa vie et donner la bonne direction à son bonheur. Une étrange histoire entoure Thécal Minerve, femme noire aux yeux bleus.....

C'est ainsi qu'entre le moment de la naissance d'Anaïs, petite Haïtienne apatride, et avant leur départ pour Haïti, Babakar emmène le lecteur sur les traces de ses ancêtres, de sa famille. Il nous fait partager sa vie avant son arrivée en Guadeloupe. Rejeter en Afrique, tirailler par les guerres de clans, trahi par ses amis, Babakar fera le choix de quitter ce continent pour se rendre sur les terres de naissance de sa mère.

la suite sur le blog...
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J'ai aimé ce livre qui m'a fait voyager. L'auteur nous emmène en Afrique, en Guadeloupe et en Haïti, c'est très dépaysant. La trame principale du livre est l'histoire de Babakar mais dès qu'il parle d'un autre personnage, on en découvre aussi la vie. On découvre ainsi une profusion de personnages mais le livre est organisé de telle façon que cela n'est pas gênant, j'ai réussi à tout suivre sans trop m'emmêler.

Ce livre est facile et agréable à lire même si les histoires des personnages ne sont pas très gaies, il est en effet beaucoup question de déracinement, d'exil, d'attentats, de meurtres, de disparitions suspectes.

Babakar est un personnage attachant qui traverse des pays martyrisés par la guerre, il n'a pas la vie facile mais ne se laisse pas abattre.

Une belle lecture, de beaux personnages, j'ai donc passé un bon moment.


Lien : http://pages.de.lecture.de.s..
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Babakar est médecin en Guadeloupe. Une nuit, Movar vient le chercher pour un accouchement. La mère, Reinette est décédée et Movar n'est pas le père de l'enfant. Babakar y voit un signe du destin et décide de s'occuper de l'enfant comme de sa propre fille. Movar a promis à Reinette qu'un jour son enfant verra Haïti.

Voici un livre qui parle non pas de l'Afrique mais de toutes les Afrique, de Guadeloupe et d'Haïti. Ce roman polyphonique nous fait remonter les ascendances de Babakar et d'autres personnages du livre. On découvre les haines, les rivalités qui existent entre les différents peuples. Qu'on ne s'y méprenne pas ! Noir de peau ne veut pas dire frère. Entre traditions, rites vaudous et malédictions, Maryse Condé nous offre une vision politique de l'Afrique et d'Haïti.
Babakar, le médecin souvent décrié à cause de ses origines Maliennes, s'occupe d'Anaïs, la fille de Reinette, avec Modar. Ces deux pères de coeur vont voyager jusqu'à Haïti malgré la guerre civile et les tensions politiques.

C'est un roman dense qu'il faut prendre le temps de lire car les personnages sont nombreux, roman qui nous fait suivre leur destin.
L'écriture est limpide et possède ce phrasé que j'affectionne, les personnages sont décrits en profondeur. Mon bémol : j'ai trouvé qu'il y a beaucoup de thèmes abordés ce qui m'a par moment déroutée...


Lien : http://fibromaman.blogspot.c..
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