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Citations sur Tout ce qui meurt (50)

J’étais toujours en congé de deuil et quinze jours plus tard, j’allais démissionner. Ma famille était morte depuis deux semaines et l’enquête n’avait pour l’instant donné aucun résultat. (...)
Inspecteur Parker, ce qui va suivre vous sera peut-être parfois pénible à entendre. (Elle ne s’excusait pas, c’était une simple observation. Je hoche la tête et elle continue :) Il semble que nous ayons affaire à un crime sexuel, un meurtre à connotations sadiques.

Chapitre 2
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Il fait nuit lorsque j’arrive, et le portail est fermé à clé. J’escalade alors sans peine le muret. J’avance à pas prudents pour ne pas piétiner pierres tombales et fleurs, jusqu’à ce que je sois devant elles. Même dans l’obscurité, je sais où les trouver et elles, de leur côté, peuvent me trouver.
Parfois, elles viennent à moi, dans ce court intervalle qui sépare le sommeil de l’éveil, lorsque les rues livrées à la nuit sont encore silencieuses, ou quand l’aube s’insinue entre les rideaux pour répandre dans la pièce un semblant de clarté. Elles viennent à moi et je distingue leurs silhouettes dans la pénombre, ma femme et ma fille, ensemble, qui m’observent sans un bruit, empourprées du sang de leur mort brutale. Elles viennent à moi, et leur haleine accompagne le vent léger qui glisse sur ma joue, et leurs doigts se mêlent aux branches d’arbres qui frappent à ma fenêtre. Elles viennent à moi, et je ne suis plus seul.

Prologue
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J’avais un alibi d’ivrogne : pendant que quelqu’un me prenait ma femme et ma fille, j’étais dans un bar, en train de m’imbiber de bourbon. Mais elles continuent à venir me voir dans mes rêves, parfois belles et souriantes comme elles l’étaient dans la vie, parfois privées de visage et couvertes de sang, telles que la mort les a laissées, et elles me font des signes, et elles me demandent de les suivre dans un lieu de ténèbres où l’amour n’a pas sa place, un lieu où est tapi le mal. Avec, en guise d’ornements, des yeux aveugles par milliers et les figures écorchées de tous ceux que la mort a conviés.

Prologue
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Susan était morte d’une section de la carotide, mais Jenny… Jenny, elle, était morte de ce qui était décrit comme un afflux massif d’adrénaline ayant entraîné la fibrillation ventriculaire du cœur, puis l’arrêt cardiaque. Jenny, si gentille, si sensible, Jenny qui avait un cœur si fragile était littéralement morte de peur avant que son assassin ne lui tranche la gorge. Selon le médecin légiste, elle était déjà morte lorsqu’il lui avait arraché le visage.

Prologue
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Il n’y avait pas énormément de sang autour de Jenny, mais sa chemise de nuit était trempée. On lui avait tranché la gorge. Elle était face à la porte. Ses cheveux pendaient devant son front et certaines mèches étaient restées collées au sang qui lui maculait la poitrine. Ses petits doigts de pied étaient en suspens au-dessus du carrelage. Je n’ai pu la regarder qu’un bref instant, car Susan captait déjà mon regard dans la mort comme elle l’avait fait dans la vie, même au beau milieu de ce grand naufrage que fut notre couple.
Et là, en la voyant, je me suis senti glisser le long du mur tandis qu’une longue plainte, mi-animale, mi-enfantine, jaillissait du plus profond de moi-même. J’ai contemplé la belle femme qui avait été mon épouse, et dont les orbites vides et ensanglantées semblaient vouloir m’aspirer et me noyer dans les ténèbres.

Prologue
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Susan avait tenté de fuir pour trouver de l’aide, sans réussir à dépasser la porte. Il l’avait rattrapée, l’avait saisie par les cheveux, lui avait envoyé la tête contre le mur avant de la traîner, ensanglantée et brisée de douleur, jusqu’à la chaise sur laquelle elle allait mourir.

Prologue
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Elle avait la tête rejetée en arrière. Sa gorge ouverte faisait comme une deuxième bouche figée dans un hurlement muet, rouge sombre. Notre fille gisait sur les genoux de Susan, un bras pendant entre les jambes de sa mère.
Autour d’elles, la pièce était rouge, telle la scène d’une terrible tragédie où le sang appelle le sang. Il y en avait partout, au plafond comme au mur, comme si la maison elle-même venait d’être mortellement blessée. Et mon reflet semblait s’enfoncer dans la pénombre écarlate de la mare qui engluait le plancher.

Prologue
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Nous n’en étions pas à notre première scène de ménage, mais celle-ci était d’autant plus violente que nous venions de faire l’amour. Les braises de nos querelles précédentes avaient rapidement et superbement repris vie : (...).
Vingt minutes à pied, et je suis arrivé au bar. Le premier verre de Wild Turkey à peine ingurgité, j’ai commencé à me détendre et je me suis lentement laissé glisser sur la pente douce et ô combien familière de l’ivresse, passant de la colère au larmoiement, à la mélancolie, au remords, puis au ressentiment.

Prologue
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L’auteur de l’appel, l’inspecteur de deuxième classe Charles Parker, a déclaré avoir quitté son domicile à 19 h après s’être disputé avec sa femme, Susan Parker. Il dit être allé au bar Tom Oak’s et y être resté jusqu’à 1 h 30, le 13 décembre. En rentrant – par la porte principale –, il a remarqué que les meubles avaient été bousculés. Il est allé dans la cuisine où il a découvert sa femme et sa fille. Toujours selon lui, sa femme avait été attachée à une chaise, mais le corps de sa fille avait apparemment été déplacé de la chaise d’à côté pour être placé sur celui de sa mère. Il a appelé la police à 1 h 55 et a attendu sur place.

Prologue
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La nuit où elles sont mortes, la voiture de patrouille est arrivée la première sur les lieux. (...)
J’étais assis dans le couloir, la tête dans les mains, lorsqu’ils ont pénétré dans la cuisine de notre maison de Brooklyn et vu ce qui restait de ma femme et de ma fille. Je suis resté là, à les regarder. Pendant que l’un inspectait brièvement les chambres du haut, l’autre jetait un coup d’œil dans le salon et la salle à manger. (...)

Susan Parker était pieds nus. Son chemisier blanc avait été arraché et tiré jusqu’à la taille, de sorte que l’on voyait sa poitrine. Son jean et son slip étaient baissés jusqu’aux chevilles. Jennifer Parker avait les pieds nus et portait une chemise de nuit blanche à fleurs bleues.

Prologue
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