Le nouvel observateur- Janvier 1996
"Ses dialogues sont percutants, son sens dramatique à toute épreuve, ses descriptions et ses travellings somptueux. Au son de sa « beach music », on marche, on court, on vole !" Frédéric Vitoux
- Ta mère m'a dit que tu avais lâché le catholicisme.
- Exact, dis-je, agacé par la formulation, mais tentant de me reprendre. Ce qui ne veut pas dire que j'ai perdu le goût des paris et que je ne tente plus jamais ma chance au loto.
- C'est tout ce que représentait l'Eglise pour toi ? Un billet de loto ?
- Non, répondis-je. C'est aussi l'Inquisition. Franco. Le silence du pape pendant l'Holocauste. L'avortement.
La maison était tellement remplie de mauvais souvenirs pour elle, que même un exorciste n'aurait pas pu y remédier.
Je voudrais que la température extérieure soit toujours de vingt degrés, que le ciel soit clair, que ma voiture démarre le matin. Je voudrais garder l'âge que j'ai en ce moment, ne jamais être malade, que la saison du base-ball dure toute l'année. Je n 'aime pas les surprises. J'aime la routine. Les choses prévues me comblent de joie.
La gentillesse me rend méfiant.
Dans Rome, à chaque pas que vous faites, vous marchez sur les traces d'un César, d'un pape, ou d'un barbare. Nous voguions donc sur l'histoire de l'Occident.
"La paranoïa prend une saveur plus piquante lorsque le danger est réel."
- Est-ce que le masque rend le mensonge facile ?
- Le masque rend le mensonge nécessaire.
Ce que j'aime le plus, concernant le passé, c'est l'oubli.
Il y a une prostituée qui sommeille en tout chroniqueur gastronomique et touristique.