Barbara Constantine est une scripte et romancière française.
Tom, petit Tom, tout petit homme, Tom est son troisième roman, après
Allumer le chat et
A Mélie, sans mélo.
Il y a des livres qui vous appelent. Sur l'étagère "Nouveautés", vous ne voyez plus qu'eux. le titre vous titille les oreilles encore bien après que vous soyez sorti de la librairie. Alors, vous y retournez. Vous aviez pourtant juré que cette fois-ci vous ne craqueriez pas... Tant pis, vous voilà déjà en route pour la caisse.
Ce fut le cas pour
Tom, petit Tom, tout petit homme, Tom avec son titre mélodieux comme une comptine. C'est un titre bien choisi dont on se rappelle, malgré nous comme d'un jingle d'une publicité. La couverture, par contre ne me séduisait pas outre mesure, ni la quatrième de couverture. Mais le titre a piqué ma curiosité, le livre m'a appelé.. donc j'ai craqué.
Tom, ce petit homme, a onze ans et vit dans des conditions pauvres avec sa mère, Joss, qui est à peine plus adulte que lui. Mais Tom est le roi de la débrouille. le potager des voisins est son supermarché. Il se lie d'amitié avec différents personnages et se constitue ainsi sa propre petite famille: Samy, Madeleine, Lola, Archibald et Odette. A travers cinquante cinq instantanés nous suivons le petit Tom sur la route du bonheur, le bonheur des petites chôses.
Barbara Constantine arrive très bien à reconsituter l'univers et le point de vue de Tom, grâce à un style d'écriture à phrases courtes, presque enfantin. Elle change de style selon les personnages pourque nous vivions l'expérience de l'intérieur. Pari réussi, car je me suis sentie très vite absorbée par ce livre, qui se lit peut-être vite mais dont on se souvient encore bien après la lecture. J'ai également apprécié cette petite touche d'humour qui dédramatise la situation peu enviable du petit Tom.
Le seul reproche que je trouve à faire à cette petite tranche de vie est une recherche d'intrigue peut-être trop poussé. le rapprochement des personnages aurait pu rester purement émotionnel, dans l'instant présent. Nul besoin d'un passé commun parfois un peu tiré par les cheveux et peu réaliste en fin de compte.
Finalement, ce livre est comme une bonne sauce de Tomtomates. Quand il y en a plus, on en redemande... mais parfois il faut améliorer un peu la recette de base pour faire ressortir tous ses saveurs.