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3,9

sur 307 notes
Toujours à la poursuite du mythe australien et toujours fantasmant sur le non moins mythique surfeur australien-blond-sable chaud genre Simon Baker (vous savez, « The Mentalist »), il faut bien reconnaître que, caramba, c'est encore raté.
En effet, l'auteur/narrateur de ces nouvelles a la cinquantaine, l'embonpoint flasque et cherche l'inspiration non pas en flânant sur les plages de Sydney, mais en sillonnant l'outback hostile de l'île-continent. Alors certes, c'est un bourlingueur. Et je me prends à espérer qu'il y a peut-être là matière à un fantasme de consolation, style Harrison Ford alias Indiana Jones. Las ! le bourlingueur en question est douillet et pantouflard, fuyant comme la peste la moindre situation inconfortable.
Mais évidemment, il a le chic pour s'embarquer (et pas toujours « à l'insu de son plein gré ») dans des galères souvent dangereuses, toujours improbables et extraordinaires. Mais qu'est-ce qui est encore extraordinaire dans ce pays hors normes ?
D'où le contraste désopilant entre ces (més)aventures invraisemblables et le ton presque banal avec lequel elles nous sont contées. Et le gaillard, aidé par des doses d'alcool que seuls les bushmen peuvent encaisser sans broncher, y ajoute une fameuse couche d'autodérision qui lui sert de carapace contre le ridicule.
Car on est mort de rire quand il est mort de trouille, on pouffe quand il pontifie avec le plus grand sérieux sur la faune locale. C'est tour à tour absurde, comique, hilarant, jouissif, drolatique ou jubilatoire. Bref, ça fait du bien, n'en déplaise à Simon Baker.
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Kenneth Cook est de retour (posthumement) avec un autre recueil de nouvelles relatant ses aventures cocasses dans le bush australien. Plus même : je me suis presque roulé à terre pendant ma lecture tellement je me bidonnais. Quand le livre et la première nouvelle éponyme s'intitule La vengeance du wombat (une sorte de rongeur de moins d'un mètre qui vit dans des terriers, en apparence inoffensif), et que le premier qualificatif qu'il donne à cette bête est le mot redoutable, le lecteur s'attend à quelque chose d'inusité. Et il sera pleinement satisfait. C'est hilarant ! Chaque nouvelle, d'une dizaine de pages en moyenne, relate une expérience improbable mais tellement drôle. Heureusement, elles se terminent plutôt bien… dans la plupart des cas. Si on exempt l'honneur. La ligne entre l'auteur et le narrateur est assez mince, Cook raconte-t-il ses propres aventures ? Si oui, pauvre lui ! Il ne l'a pas eu facile. Sa vie fut palpitante mais ô combien stressante. Quoique, il y en a qui carburent à l'adrénaline.

Et pour le plus grand plaisir des lecteurs. Quand une nouvelle commence par « Je n'aime pas les requins » (p. 123), on peut être convaincu qu'il aura droit à une aventure rocambolesque impliquant un de ces énormes poissons. Bien sûr, il y a des animaux dangereux à la base, comme des serpents venimeux ou des crocodiles, desquels je ne m'approcherais pas. Toutefois, même le plus inoffensif des animaux peut se révéler un adversaire redoutable, voire mortel. le lecteur a droit à un kangourou qui force le narrateur à sauter dans le vide, pareillement avec un mignon petit quokka (un ces rongeurs au sourire contagieux) trouve le moyen d'en faire autant. Décidément, la vie est dangereuse en Australie. Et il n'y a pas que les animaux qui apportent le malheur ! Un adolescent aborigène veut envoyer un lézard dans le ciel grâce à une fusée improvisée, des gens se tuent à coup de tournevis. Pire encore : « Peu de situations sont aussi déconcertantes que se retrouver avec un homme qui dégoupille une grenade, puis reste planté à côté de vous cette saleté à la main. » (p. 103) On peut compter sur Cook pour les attirer.

Pourtant, depuis le temps, il devrait s'y attendre un peu. Quoiqu'il en soit, dès qu'un individu lui propose un marché, qu'il soit louche ou peu fiable, que l'entreprise ait toute les chances de mal tourner, Cook répond presque invariablement : « Naturellement, il pouvait compter sur moi. » (p. 126) Et cela malgré les doutes et les suspisions qui le titillent d'emblée. Il est un naturel confiant… pour notre plus grand plaisir.

Au-delà des aventures qui sont drôles en elles-mêmes, le style de l'auteur contribue grandement à les mettre en valeur. C'est que Cook a le don de nous mettre en appétit, de développer le suspense. Après tout, on sait dès le début que ça va mal se terminer pour le narrateur. le plus rigolo, c'est essayer d'imaginer comment le malheur arrivera. Et, pour cela, plusieurs pistes (et fausses pistes) sont proposées. Puis c'est de constater à quel point les situations n'en finissent plus d'empirer, à quel point le narrateur et ses acolytes s'enfoncent dans les mauvaises décisions, provoquant des situations encore plus catastrophiques que ce que le lecteur pouvait anticiper.

Bref, il est impossible de rester de marbre en lisant les nouvelles de Cook, comme La vengeance du wombat. Je ne peux que les recommander à quiconque veut passer du bon temps.
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« J'aimais beaucoup les wombats, avant. A première vue, ces aimables créatures ressemblent à des oursons, se baladent tranquillement la nuit et mastiquent innocemment des racines. La vérité est tout autre. »

Les histoires de Kenneth Cook commencent, souvent, de cette façon. Il m'amadoue avec ses petites bêtes poilues. Enfin des fois, elles sont plus grosses ou portent des écailles, mais il est toujours question d'un animal sauvage croisé dans le bush et de quelques bières fraîches parce qu'il fait chaud dans le bush.

On ne m'amadoue pas aussi facilement que ça, moi. Je ne porte pas une passion pour ces petites choses poilues. Par contre, la bière…

« Je n'avais pas une folle envie de boire comme un trou à dix heures et demie du matin, mais je campais à quelques kilomètres de la ville, la température frôlait les quarante-huit degrés à l'ombre, j'avais vu le plésiosaure et il n'y avait pas d'autre refuge que le pub de White Cliffs. J'acceptai une autre bière… »

Les rencontres peuvent paraître répétitives, même un peu forcées. Un écrivain-narrateur, guère courageux, plutôt pleutre, d'un âge certain et en « léger surpoids » se balade dans le bush, en quête d'inspiration certainement. De-là, des rencontres, des animaux en détresse, des cow-boys en mal de virilité, des chercheurs de trésors et d'opales, et des marsupiaux qui puent. Il veut bien faire, il se méfie, mais se retrouve toujours embarqué dans des histoires incroyables, des aventures fabuleuses où le mot jubilation fait sensation lorsque la température dépasse les cinquante degrés et qu'un gentil kangourou se retrouve entortillé dans le fil de fer d'une clôture.

Je crois que c'est le premier bouquin australien que je lis. Une première, donc. Et une lecture magnifiquement dépaysante et rafraichissante. du pur divertissement, sans prise de tête, du voyage, des moments drôles et fins SANS OUBLIER de la bière fraîche qui coule à flot. Qui n'a pas rêvé un jour de devenir l'espace d'un week-end Crocodile Dundee ! Juste pour porter son chapeau et son collier de dents de requin qu'on égrène façon chapelet. Oui, ce soir, appelle-moi Crocodile Dundee et en mâle viril – je sais que tu es amoureuse de Crocodile Dundee – je vais partir à la chasse au croco !

La Vengeance du Wombat où l'art de sentir la puanteur d'un kangourou.
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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Avant de lire Kenneth Cook, je ne savais pas que les wombats se vengeaient, ils paraissent si mignons, on dirait de gros nounours....

Encore un petit bijou que ces nouvelles australiennes en compagnie de ce cher Kenneth, j'ai bien retenu la leçon : je n'aiderai jamais un grand roux empêtré dans du fil de fer, je ne boirai jamais d'Or Bleu en compagnie d'un vieux fou qui m'entraînerait dans un remake des Dents de la mer (frissons garantis, quand on a plus que l'antarctique au loin comme prochaine destination), et surtout, surtout je ne donnerai pas à manger à un quokka...

Kenneth au moins savait vivre, en effet, comment ne peut-on pas aimer un homme qui se prépare un tel pique-nique : "Je porte dans un sac à dos mes rations de survie : deux bouteilles de rouge cru bourgeois, une peu de fromage, du saumon fumé, du pain et des pommes" ?
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Ce recueil de nouvelles désopilantes met en scène un écrivain (le narrateur) en proie à mille tourments pour peu qu'il ait le malheur de croiser sur son chemin un être vivant (humain ou animal) en plein coeur du bush.

Bien qu'il ait appris à décoder les principes de base de survie sociale dans ce milieu, en évitant certaines bévues comme de refuser un verre dans un bar, ou d'avouer son métier (au risque de subir des confidences interminables dans le but de se retrouver dans un écrit, moyennant finances !), il attire inévitablement sur lui la guigne et se retrouve dans des situations inextricables (un exemple : comment peut-on se retrouver coincé dans un conduit de cheminée parce qu'un réparateur de cuisine a frappé à la porte.)

On fait de gros progrès en nomenclature animale australienne : savez-vous ce qu'est un wombat, un quokka, ou un boomer? En effet presque toute les nouvelles concernent des animaux, que le narrateur affronte soit en tête à tête, soit via le concours d'un autochtone ayant le goût du risque et une grande confiance en son étoile (certains animaux sont de grosses bêtes brutes, et il fait se méfier de ceux qui semblent inoffensifs sous leurs allures de gentilles peluches!)

Usant profusément de l'auto dérision, le narrateur donne un ton très humoristique à ses aventures et l'on comprend sa méfiance vis à vis de toute requête de la part des indigènes qu'il croise. Malgré son instinct de conservation et ses pressentiments, son destin le traque pour lui faire vivre d'incroyables péripéties pour le plus grand bonheur du lecteur.

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Un petit tour dans le bush en compagnie de Kenneth, un mec qui s'en envoie quelques unes, accoudé aux comptoirs.

On découvre les aventures improbables du narrateur au fur et à mesure de ses perigrinations au sein de ce vaste pays, bon bien souvent, ça commence au coin d'un rade, sûrement un très bon bon spot de pêche pour des histoires croustillantes, dont ce recueil fait la compilation.

Farcies d'animaux et d'espèces endémiques à l'île on a vraiment affaire un assemblage de nouvelle estampillé Oz ! de la chasse à l'opale et les dégâts qu'occasionnent sa convoitise, de la survie en milieu hostile, de l'art de cohabiter avec les animaux géniaux qui peuplent cette île, ces courts récits sont très agréables car la plume est simple tantôt franche tantôt mytho et accouche d'histoires farfelues, fantaisistes toujours humoristiques et souvent éthyliques.

Un bon moment de lecture pour ceux qui sont passés par l'île et un bel hameçon pour ceux qui ne l'ont pas encore foulée.
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14 nouvelles dont le héros est souvent un animal australien comme la nationalité de l'auteur. Distrayant et hilarant. L'auteur est en surpoids et comme il faut bien se réhydrater dans ce pays où il fait chaud, fréquente les bars où il fait de drôles de rencontres et comme il est avide des histoires locales… Un autre point de vu de ce pays loin des clichés des surfeurs bronzés tout propre sur eux.
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Ceux qui ont aimé Crocodile Dundee devraient apprécier. On y retrouve l'ambiance du bush australien, ses températures caniculaires, ses pubs où l'alcool coule à flots, ses animaux étranges, des aborigènes, des aventuriers, des chasseurs de crocodiles ou de kangourous, des fraudeurs du fisc, la plupart bien déjantés.
Dans le bush australien, vous avez le choix entre trainer dans les bars ou mourir d'insolation, et dans les bars, après quelques tournées générales, un cowboy ne va pas tarder à parier, alors tout s'anime et prend une tournure tragi-comique. Un autre inconnu va vous dire "tu bois un coup, mon pote ?" , vous êtes pris au piège car il est socialement inacceptable de refuser dans ces contrées. Un homme averti en vaut deux dit-on, alors si l'on vous propose d'aller capturer un wombat moyennant deux cents dollars, ou un sanglier de belle taille, si l'on vous propose encore un pari stupide où vous pouvez gagner un sac d'opales avec le risque de perdre une oreille, ou encore si l'on vous demande de tenir 5 minutes un serpent très venimeux, vous savez que les ennuis ne sont pas loin. Et notre Kenneth le sait aussi au fond, mais par un concours de circonstances, après avoir descendu quelques bières ou quelques whiskys, notre narrateur va se trouver malgré lui embarqué dans une nouvelle histoire dont on sait tous qu'elle ne peut que mal finir.
Très drôle, farfelu à souhait. Un très agréable moment de lecture.

Challenge Multi-Défis 2022.
Challenge ABC 2022/2023.
Challenge Riquiqui 2022.


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J'ai vraiment apprécié ce recueil de nouvelles sur l'Australie. Kenneth Cook nous invite dans le bush australien où nous découvrons la faune ( wombats, kangourous,buffles, serpents-tigres, crocodiles, requins, koalas,...) qui n'est pas aussi sympathique que l'on s'imagine.
L'auteur se retrouve souvent dans des situations insolites avec des personnages pour le moins farfelus, excentriques. Il raconte ses mésaventures avec un certaine dose d'autodérision, j'ai trouvé ces récits assez drôles et compte bien lire ses autres nouvelles.
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Mon premier "livre Babelio", c'est-à-dire dont la découverte et l'envie de le lire me sont venues des critiques Babelio. (Je pense notamment et remercie donc sachenka).

Au final, un peu déçu : on m'avait promis un livre désopilant, j'ai certes souri plus d'une fois, mais pas au point de pleurer de rire. Ah si : Qui veut acheter une grenade ? est la nouvelle qui, pour moi, sort du lot.

Et finalement, à part peut-être le kangourou, j'ai préféré et plus apprécié la façon dont il décrit ses (presque) congénères à ce qu'il réserve aux animaux.

Cela dit, c'est clairement un écrivain qui mérite d'être creusé. Prochaine étape, s'attaquer à un de ses romans.
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