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3,87

sur 137 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un roman noir lyrique et plein de mystères, se déroulant dans le Sud. L'intrigue est intelligente et pose de nombreux problèmes moraux et philosophiques, et le tout est d'une grande subtilité.
Lien : http://www.critique-moi.fr/c..
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Premier roman deThomas H. Cook que je lis et je suis séduite par son style d'écriture.
C'est une histoire captivante mais pas vraiment le genre policier que j'ai l'habitude de lire. Je classerais plutot ce roman dans le genre dramatique.
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L'histoire se déroule en 1954 dans le sud des États- Unis, elle est racontée par l'un des protagonistes , Jack BRANCH, plus de 25 ans après les faits.
le narrateur, âgé de 24 ans en 1954, est professeur dans un lycée au moment des faits ; il est issue d'une famille de planteur ; sa mère est décédée peu de temps après sa naissance, il a été élevé par son père qui fut également professeur dans le même lycée.
Lorsqu'il raconte l'histoire, il vit seul dans la grande maison familiale, son père est décédé, son seul contact semble être le facteur : "un vieux facteur qui, à la tombée du jour, clopine sur la longue route......en ville les gens pensent que c'est un esprit confus..."

Jack s'attache à Eddy, l'un de ses élèves, taiseux et isolé ; les élèves sont généralement issus des classes défavorisées notamment du quartier des Ponts.
Un drame s'est produit, nous le découvrons au fur et à mesure de la narration , notamment par des extraits de l'interrogatoire des avocats pendant le procès.

J'ai eu un peu de mal à entrer dans ce roman classé par l'éditeur de "policier" ce qui à mon avis n'est pas totalement le cas. Mais passées les cent premières pages (le livre en compte 376) on est pris par l'histoire dramatique. livre agréable à lire, mais la fin surprend un peu le lecteur..
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Thomas H.Cook est un orfèvre et un sacré écrivain. Il prend une situation basique, avec des gens basiques, invente des petites scènes et les insère délicatement, relie le tout avec une ligne directrice basée sur une psychologie sans failles, et ajoute un peu de piment au travers d'un style mystérieux, qui nous amène à toujours se demander où il veut en venir et où il va nous mener. Thomas H. Cook est un super conteur.

Au-delà de toutes ces qualités, les personnages sont d'une grande complexité. Jack est un professeur de grande qualité, issu d'une bonne famille et qui enseigne aux « pauvres », pour les élever dans la société. Eddie, lui, traîne sa vie, lesté d'un poids incommensurable lié à l'exaction de son père qu'il n'a pas connu, il est rejeté, taciturne, méfiant, réservé et il veut percer l'abcès avec ce passé qui lui ronge sa vie et son âme. Ces personnages permettent à Thomas H.Cook d'aborder des thèmes aussi divers que l'héritage familial, la culpabilité, la jalousie, l'éducation, les relations Maître - élève ou les relations père – fils.

Tous ceux qui aiment lire des livres d'action doivent passer leur chemin. Ceux qui aiment lire une histoire avec des personnages consistants se jetteront dessus. Car Thomas H.Cook, c'est quand même le top, cela se lit comme du petit lait (euh, l'expression vient de ma femme !), et même si parfois, on voit les ficelles de l'auteur, ce roman est quand même d'un très bon niveau. J'adore !
Lien : http://black-novel.over-blog..
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Avant de commencer cette chronique, je tiens à remercier Libfly et Seuil pour ce partenariat.

Les Leçons du Mal décrivent un professeur, M. Branch, d'une petite ville du Sud des Etats-Unis qui se remémorent ses premières années d'enseignement au lycée. Ses élèves viennent pour la plupart des quartiers défavorisés et l'un d'eux retient plus particulièrement son attention, Eddie Miller, le fils d'un tueur. M. Branch enseigne cette année-là le Mal et donne à sa classe un devoir à réaliser sur une personnalité, Eddie entreprend alors un travail sur son père.

J'avoue avoir été quelque peu déçu par le début de ce roman, peut-être parce que je m'attendais à lire une histoire bien plus palpitante. Un auteur au succès international, un titre aguicheur et une magnifique couverture m'auront certainement trompé, mais n'avais-je pas placé la barre trop haute.

La lecture était facile et rapide et j'ai trouvé l'écriture bien maniée. L'auteur n'hésite pas à donner énormément de détails, sans aucune lourdeur.

L'histoire se déroule très tranquillement jusqu'au premier tiers sans rythme, presque sans intérêt, le temps que les personnages prennent leur place progressivement, sans brutalité. C'est peut-être ce que l'auteur a choisi, un retraité qui raconte le temps de ses premières classes, son amour inconditionnel pour son métier et ses élèves, ses cours établis sur l'année jusqu'au devoir final sur le Mal et ce qu'il implique pour un certain élève, fils d'un tueur connu.

A partir de la moitié de la deuxième partie, c'est à dire dés le début du deuxième tiers, le roman prend plus de rythme, les faits s'enchaînant rapidement, donnant une sensation d'ivresse au lecteur. Il est indéniable que, malgré cette tranquillité d'esprit que fait preuve M. Branch, les événements nous entraînent dans un tourbillon. Et dés qu'un tourbillon vous a appâter, vous ne pouvez plus vous en sortir, il faut aller jusqu'au bout, pour savoir. Vous pouvez prévoir ou imaginer une fin, cette dernière vous surprendra quoique vous pensiez jusqu'à la dernière ligne.

Un thriller au démarrage un peu difficile mais qui finit réellement par prendre une ampleur suffisante pour vous empêcher de le refermer tant que l'ultime page n'est pas lue.
Lien : http://skritt.over-blog.fr/a..
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En un mot : Une atmosphère. Petite ville, histoire, tradition ; Une atmosphère rendue par un merveilleux style honoré par son traducteur, Philippe Loubat-Delranc ; cette écriture retenue, comme si elle souffrait aussi de la chaleur humide, ouvre les portes des futurs personnels et des passés familiaux moins d'un siècle après un conflit qui rendit orphelins la moitié des enfants du Sud. Les doutes mortels empoisonnent les vivants du Delta ; l'ombre du malheur se matérialise page après page ; les vieilles malles emplies de morts qui ont tant à dire à ces vivants qui ne sont pas ceux qu'ils imaginent.
Les leçons du Mal de Thomas H COOK est un polar puisqu'il faut classer les livres prêts à consommer. L'histoire de la rencontre de Jack Branch, le professeur et fils de planteur, et l'un de ses élèves, Eddie, le fils du Tueur de l'étudiante, entourés de ces voisins aux vies écrites dans le sang du futur.
Pour moi Master of Delta est une oeuvre littéraire qui s'offre au lecteur qui veut s'en pénétrer.
Attirons l'attention sur l'excellent titre en français. En effet le titre original Master of Delta me parait plus faible surtout pour un lectorat français loin des mystères du delta et de la guerre de Sécession.

Traduction de Philippe Loubat-Delranc

Lien : http://quidhodieagisti.kazeo..
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Je viens de le finir : un suspense vraiment incroyable (jusqu'à l'avant dernière page !) et un contexte socio-culturel qui m'intéresse énormément : les états sudistes.
Mon commentaire en ligne très bientôt
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Livre lu dans le cadre de l'Opération Jury Seuil Policiers

Je n'aurais certainement pas classé ce récit sous le terme de « policier », étiquette qui dessert cette magnifique histoire, mais plutôt sous celui de récit sociétal et psychologique.

Le meurtre initial, n'est ici présent, que pour présenter les personnages et donner à Eddie (le fils du tueur de l'étudiante), le statut d'enfant englué dans le passé de son père, n'ayant comme seul moyen de se protéger de cette histoire qui ne lui appartient pas, que de rester un enfant silencieux et solitaire.

Jack Branch, le professeur de lettres de la classe dont fait partie Eddie connaît bien le mal puisqu'il l'enseigne : ou du moins son cours réside t'il dans le fait de faire connaître à ses jeunes élèves, peu enclins à la littérature, les formes sous lesquelles le mal est resté connu dans l'histoire, et réussir à captiver leur attention.

Suite à la disparition momentanée d'une élève de sa classe, Jack Branch se sent envahi d'une mission de protection auprès d'Eddie :

( p 81 )Moi je ressentais tout autre chose : la force persistante d'une lourde hérédité, la manière dont la brève disparition de Sheila Longstreet avait, en quelque sorte, exhumé le père d'Eddie Miller, la stigmatisation plus grande que jamais d'Eddie, victime de la mémoire d'une ville, affublé d'une pancarte invisible autour du cour qui proclament « le fils du tueur de l'étudiante ». ( p 81 )

Sous couvert d'aider son jeune élève, on se rend compte au fil du récit, que Jack essaie de déterrer une partie inconnue pour lui de la vie de ses parents, qui lui permettrait de comprendre pour quelles raisons les relations avec son père sont si « distantes » malgré des contacts familiaux réguliers, faits de repas mensuels ou l'un et l'autre discourent plus d'histoire en général que de la leur en particulier.

( p 15) « L'incident » s'était produit douez ans plutôt, alors que j'étais en pension, et même si j'étais encore jeune, j'aurais dû en déduire que le monde dans lequel je vivais avait des fondations bancales et invisibles – j'étais un promeneur qui marchait sur un ponton au bois pourri caché sous l'eau. ( p 15)

L'introspection poussée vers laquelle l'amène cette aide à la vérité qu'il propose à son jeune élève, fait de lui un homme plus heureux : se sentant investit de cette mission, il revit, il existe et encourage Eddie à se sortir de ce labyrinthe malsain en écrivant sur l'histoire de son père.
( p 97) Je me demandais, si pour Eddie, la meilleure thérapie ne consisterait pas à déterrer le cadavre de son père, celui qu'on l'obligeait à traîner derrière lui depuis toujours, et à l'examiner attentivement. ( p 97)

Il devient alors à son tour celui qui aide et qui peut être reconnu en tant que tel. Mais cet investissement émotionnel est comme un piège dans lequel il s'enferre lui-même, ressentant alors la souffrance de n'être plus le seul, l'unique personne, dont a besoin Eddie pour s'extirper de son passé.

( p 223) Soudain, Eddie me donna l'impression de considérer que Drummond l'avait pris sous aile, de s'y blottir volontiers et douillettement, et de n'avoir plus besoin d'autre soutien. ( p 223)

Se sentant rejeté en quelque sorte par Eddie, qui a su s'ouvrir à d'autre personnes promptes à l'aider, Jack Branch devient jaloux quand il se rend compte que son propre père à ouvert sa porte et son coeur à Eddie ; jalousie qu'il lui est impossible d'admettre mais qu'il fait subir indirectement à son jeune protégé en inventant, pour son cours, un personnage censé faire partie de l'histoire qu'il enseigne, alors que ce dernier n'est que la démonstration de son courroux et de son malheur de ne plus être le « sauveur » d' Eddie

( p 312) Il s'appelait Emilio Corazon, et, dans un des célèbres contes de la tribu Serrano, il dissimule sa véritable nature sous de faux airs juvéniles, se sert de son passé tragique pour s'insinuer dans les bonnes grâces d'une grande famille, et à parti de là, provoque par lui-même de nouvelles tragédies. ( p 312)

Comment admettre que lui, l'homme faisant partie de l'aristocratie, puisse être « trahit » par Eddie, vivant parmi les plus démunis, en lui volant la complicité que lui-même n'a jamais réussi à établir avec son père.

(p 226) En cet instant, je fus traversé par le sinistre pressentiment que je rencontrais tout à coup une manifestation du mal différent de celle que j'exposais en cours, un mal venu de loin, et en cela même, d'une perniciosité beaucoup plus subtile, un mal plein de drames et de collusions, d'actions commises par des pantins contrôlés par des marionnettistes manipulateurs en diable. (p 226)


Sous couvert d'essayer de rendre une vie normale et un avenir meilleur à un enfant victime par procuration du comportement meurtrier de son père, Thomas Cook nous décrit la thérapie que Jack Branch, professeur faisant partie de l'aristrocratie locale, fait à son insu, jusqu'au moment où il réalise qu'il court en fait après sa propre histoire et sa raison d'exister.

Dommage que ce livre soit classé dans la catégorie « policier » : il a d'avantage sa place sur l'étagère « Littérature ».
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Comme c'est agréable de lire cet auteur, cette écriture soignée. Des personnages toujours très marquants, au lourd passé. Une atmosphère très lourde dés les premières lignes, le malheur plane, on présage le pire. C'est noir et c'est beau.
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