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sur 137 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je suis très souvent critique sur la traduction française du titre original d'un livre. Les formules choisies en français éloignent régulièrement le lecteur du thème retenu par l'auteur, voire n'éclaircissent pas la teneur du livre. C'est pourquoi, j'aime vérifier le titre dans sa langue d'origine. Pour une fois, je vais me contredire. Je trouve que le choix des Leçons du Mal pour ce roman de Thomas Cook est plus judicieux que Master of the Delta, le maître du Delta.

Le delta en question est celui du Mississipi. Nous sommes dans les années 60-70, ce n'est pas clairement précisé. Encore marquée par son passé, la région cultive les distanciations sociales entre ceux qui habitent les belles demeures à colonnades et les ouvriers et employés du bas quartier des Ponts. Pas de racisme sur fond de Guerre de Sécession dans ce roman. Uniquement deux mondes qui se connaissent, dont l'un a toujours servi l'autre. Un seul endroit brasse pour un moment ces deux communautés, le lycée local.

Alors quand Jack, professeur issu de la haute société, cherchera à élever ces adolescents des Ponts vers un monde meilleur par la réussite scolaire, il découvrira que son utopie n'amènera pour eux que malheurs et désillusion. Sans en dévoiler plus, Thomas Cook nous offre un magnifique roman sur la conséquence de nos actes; les meilleurs pouvant amener aux pires. Ne dit-on pas que l'Enfer est pavé de bonnes intentions ?

C'est très bien écrit, et donc très bien traduit par Philippe Loubat-Defranc. Beaucoup d'émotions dans ce roman qui suit une trame policière pour nous amener à sa conclusion.
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Coucou papa,

Comme il s'agit de ma trois centième chronique, je me suis dit que c'était l'occasion ou jamais de continuer à découvrir Thomas H. Cook, cet auteur que tu avais découvert avec enthousiasme quelques mois avant ta disparition, qui avait laissé inachevée ta lecture d'Au lieu-dit Noir-Etang.
Je t'ai raconté la fin, mais je doute que tu m'aies entendu.
J'ai pensé qu'il était temps pour moi de replonger dans l'univers dramatique de cet auteur avec un de ses romans les plus connus, Les leçons du mal, que tu aurais probablement lu depuis longtemps si les circonstances en avaient décidé autrement.

Selon les uns, Thomas H. Cook fait partie de ces auteurs qui ont renouvelé le genre policier, pour d'autres il est un auteur majeur de romans noirs. A l'exception de ses tous premiers romans parus en série noire, ça n'est plus du tout ainsi que je le perçois. A mes yeux, il est l'un des plus grands auteurs de littérature tragique. Et si le roman comporte cinq parties, ce n'est évidemment en rien une coïncidence. Les pièces de théâtre tragiques des plus grands auteurs ont toujours comporté cinq actes : Phèdre de Racine, le Cid de Corneille ou Hamlet de Shakespeare.
Et avec cette cinquième partie, très intense et inattendue, Thomas H. Cook m'a de nouveau pris à la gorge. J'avais oublié que parfois, les apparences ne pouvaient être que des ombres.

Fidèle aux constructions de ses autres romans, la narration du professeur Jack Branch oscille entre un présent dans lequel, déjà vieux, il se remémore la catastrophe dont il se considère responsable alors qu'il n'était qu'un jeune enseignant de vingt-quatre ans, convaincu d'agir au mieux. Rongé par les remords, il se souvient aussi du procès qui a suivi le drame et des différents témoignages, parmi lesquels le sien.
"La vie est un drame pour lequel on n'est pas préparés, Jack."
Souvent, les fins de chapitre rappellent que, contrairement à toute attente, le mécanisme est déjà enclenché et la fin d'autant plus inéluctable qu'elle a déjà eu lieu chronologiquement.
"Je ne voyais pas pourquoi il en irait autrement." dira-t-il en envisageant un avenir serein qui, bien sûr, ne se déroulera pas comme prévu.
"Ce en quoi, évidemment, je me trompais." pensera-t-il, à des lieux de se rendre compte de l'apocalypse imminente et de sa propre responsabilité.
"Il parlait de ce fameux soir, où tout s'était passé si vite."
Quant à ce qui a bien pu se passer, les chapitres vous donneront progressivement une vue d'ensemble, mais de nombreuses hypothèses seront longtemps permises.
On fonce droit vers le malheur, on est prévenus, mais ignorant ce qui a bien pu dégénérer à ce point-là ou comment, on est irrémédiablement entraînés vers l'abîme.

Jack Branch est un jeune professeur d'un genre particulier, puisqu'il prodigue un cours que j'aurais beaucoup aimé avoir par le passé. Il enseigne le mal.
Alors non, il ne s'agit pas de faire des élèves de sa classe de petits êtres malfaisants, mais de leur donner des cours de rattrapage thématique autour du mal, qu'il soit littéraire, philosophique, artistique ou surtout historique. Ainsi il leur fait étudier des romans comme le procès de Kafka, L'étranger de Camus ou 1984 d'Orwell. Il délivre des cours sur Jack l'éventreur.
"Ce fut un de mes exposés les plus choquants de cruauté, assorti de projections d'images sanglantes des corps atrocement mutilés des infortunées victimes de Jack."
Il narrera la façon dont le radeau de la Méduse a été abandonné par les autres passagers du bateau naufragé et celle dont les rares survivants avaient du se résoudre au cannibalisme pour avoir une chance de survivre. Esclavagisme, engins de torture, tyrannie romaine, les sorcières de Salem dont la plus jeune avait cinq ans seront d'autres sujets qu'il abordera en cours. Jusqu'à l'équivalent d'un mémoire demandé en fin d'année dont le sujet sera :
"- Je veux que vous choisissiez une incarnation du mal, et que vous rédigiez une dissertation sur cette personne."
Ainsi Staline, Hitler, Judas côtoieront le docteur Frankenstein ou Julie Ann Fogg, condamnée en 1927 pour le meurtre de deux petits garçons, alors qu'elle n'était âgée de de dix-sept ans.

Toi aussi papa tu m'as enseigné le mal. Je t'ai connu dans un autre rôle que celui de père puisque je t'ai eu comme instituteur alors que j'étais âgé de sept ou huit ans, en CE2 et CM1. Aucun favoritisme à mon égard, bien au contraire puisque tu te faisais un devoir de me traiter comme tout autre élève. Tu m'as même fait pleurer quand tu m'as rendu ma dictée en me mettant 06/10 ! Je ne me souviens évidemment pas de tout, mais c'est toi qui m'a alors donné mes premiers cours d'histoire de France. J'avais alors du mal à réaliser l'absurdité des guerres, au contraire j'ai rougi comme une pivoine quand en classe tu as mentionné que Godefroy de Bouillon - dont je n'avais jamais entendu parler - s'était emparé de Jérusalem en 1099. Je réalisais en même temps que tous mes camarades l'origine de mon prénom. A l'époque, l'Histoire du Moyen-âge me paraissait plus semblable à des contes cruels qu'à une insoutenable réalité. Mais entre autres exemples, je me souviens de ton cours sur Jeanne d'Arc, brûlée vive à Rouen. J'ai été définitivement marqué par les fillettes, le surnom des cages d'un mètre de haut sur un mètre de large dans lesquelles Louis XI enfermait des prisonniers qui étaient condamnés à rester accroupis. Je me rappelle aussi des guerres de religion et du massacre de la Saint Barthelemy. de l'assassinat du roi Henri IV par Ravaillac en 1610. Un bel avant-goût déjà de ce que l'être humain était capable par haine, par peur, par intolérance.

Le roman de Thomas H.Cook prend place dans le Mississipi, au Sud des Etats-Unis dans la ville de Lakeland, probablement au début des années 60. La ville était alors nettement séparée en deux zones distinctes : Les cascades où vivaient les notables qui vivaient dans des manoirs ou de gigantesques demeures, employant encore pour certains des domestiques. Quant à la seconde zone, il s'agit des Ponts, où réside la population la plus modeste de Lakeland.

Dans la classe du professeur Jack Branch dont il sera ici uniquement question, on ne retrouvera que des adolescents issus de ces quartiers pauvres, tandis que lui même est issu des Cascades. Parmi les élèves importants, on peut citer Dirk et Wendell qui sont les éléments les plus perturbateurs, la jolie Sheila, Stacia la meilleure élève et le très discret Eddie Miller.
Son père, Luther Miller, a assassiné une jeune femme quand Eddie n'avait que cinq ans.
Ce qui est un héritage difficile à porter quand chacun voit en vous "le fils du tueur de l'étudiante". Comme si votre vie ne vous appartenait pas vraiment et que vous aviez une étiquette collée sur le front.
"Tu penses que t'es comme ton père ? lança Dirk Littlefield."
Le mal peut-il être héréditaire ?

Parce qu'évidemment, la relation père-fils a de nouveau énormément d'importance dans ce roman.
La filiation, l'hérédité, l'éducation, les erreurs du père ou du fils, la transmission des gênes, du sang ou du patrimoine sont des thèmes chers à Thomas H. Cook et Les leçons du mal ne déroge pas à la règle.
Mais pour être honnête je n'ai rien pas été nostalgique lors de ces réflexions, aucune des relations ici présentées ne m'ayant vraiment rappelé la notre.

Le professeur Jack Branch va s'attacher à ce garçon et se faire un devoir de lui redonner une identité. Et pour ce faire il va lui suggérer d'écrire sur son père, persuadé que cet exercice fera fuir le fantôme qui le hante. Il va également l'aider à entreprendre différentes démarches, l'accompagner pour interroger le shérif qui avait alors arrêté son père, l'orienter pour qu'il puisse parler à toutes les personnes qui ont connu son père auparavant, espérant que le portrait qui allait ressurgir ne serait pas uniquement celui d'un cruel assassin. Il lira son devoir et lui prodiguera de nombreux conseils pour améliorer cette plume prometteuse. Il se fera en quelque sorte un devoir de le sortir de sa condition misérable en lui redonnant confiance en lui.
Le lien entre le professeur et son élève dépasse le cadre scolaire, ce qui ne sera pas du goût de tous. Mais Jack est convaincu de sa bonne action et a en outre quelque chose à se faire pardonner.
L'enfer est pavé de bonnes intentions. L'expression va prendre tout son sens dans Les leçons du mal.
Ce sera le battement d'ailes du papillon aux inimaginables conséquences.
En tout cas Jack revêt son costume de sauveur, de grand-frère et peut-être aussi, un peu, celui d'un père de substitution bienveillant.
Dernière figure de père dans ce roman, et non des moindres : celle du patriarche Jefferson Branch, le père de notre narrateur. Maître de la résidence de Great Oaks ( Les grands chênes ), alcoolique, dépressif, cet écrivain jouera un rôle aussi majeur que récurrent.
En effet, ancien professeur éminemment respecté, il a aussi bien connu l'assassin Luther Miller que sa femme ou sa victime.
La relation avec son fils est très particulière puisqu'ils ne se voient qu'épisodiquement avec une certaine solennité, que leurs conversations restent de nature uniquement culturelle.

Le seul léger reproche que j'aurais à formuler concerne le doute subsistant sur ce qui s'est réellement passé avec "le tueur de l'étudiante", certaines portes n'ayant pas été refermées. A ce seul détail près Les leçons du mal est de nouveau un livre qui touche en plein coeur et dont on ne peut ressortir totalement indemne. La plume de l'auteur est toujours aussi magnifique, sa culture littéraire, philosophique ou historique toujours aussi impressionnante. Je me suis parfois amusé des termes désuets nous replongeant dans l'époque, à l'exemple de l'expression "s'encanailler" qui signifie tout simplement "descendre de son rang en fréquentant une canaille", allusion ici aux différents niveaux sociaux des habitants de Lakeland.

"Transmettez mes amitiés à votre père, me dit-il en me tendant la main."
Tu as les respectueuses salutations du shérif Drummond, du proviseur Douglas Rankin, et même de Jack Branch.
Quant à moi, je ne manquerais pas de te faire un retour sur le prochain drame que je lirai de cet auteur, tout en pensant bien évidemment à toi.

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Un homme vieillissant repense à cette sombre histoire qui a endeuillé sa ville. Mêlant habilement souvenirs et présent, Thomas H. Cook distille au fil des pages les indices sur ce drame dont le lecteur ne découvrira les détails que dans les tous derniers chapitres.
De nombreuses références historiques et littéraires étoffent l'ensemble.
C'est un livre écrit d'une main de maître et même s'il joue sur le même principe que son grand succès "Au lieu dit Noir-etang"
On ne peut pas lui en vouloir, c'est tellement bien fait!
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Il y a quand même des profs qui choisissent de drôles de sujets pour leurs cours et celui qui nous concerne, notre narrateur, y raconte les faits horrifiques des quelques hommes les plus malfaisants de l'Histoire, qu'ils soient réels ou de fiction.
Ses élèves sont attentifs, ça, je peux vous l'affirmer !
Il faut dire qu'il a fort à faire avec eux, car ils proviennent, pour la plupart, des « Ponts », qui est un quartier plus que misérable de la petite ville de Lakeland, Mississipi. Les habitants de ce quartier ne sont guère intellectuels, même si de temps en temps l'exception confirme la règle. Nous sommes dans les années 50, et la ségrégation entre riches et pauvres, exploiteurs et exploités, est encore très forte.


Notre prof-narrateur, Jack Branch, est le fils d'un professeur lui aussi, riche et estimé, vivant seul sa retraite dans le manoir familial.
A la faveur d'un devoir, Jack va se lier avec un de ses élèves, le fils du « Tueur de l'étudiante ». Triste célébrité ! Jack Branch a l'ambition de lui apporter quelque chose de positif, de le « sauver », en quelque sorte de son hérédité diabolique. Mais la recherche intellectuelle de Eddie, ce jeune assez fade et isolé, transformera pour toujours le microcosme de cette petite ville et même la relation de Jack envers son père.


Ce roman, je l'ai choisi en fonction des réactions enthousiastes de mes amis babéliotes, et je ne le regrette pas, quoique je ne sois pas branchée « romans policiers ».
Celui-ci en est un, peut-être, vu qu'une étudiante a été tuée dans le passé, mais il s'accroche plutôt aux personnages actuels, tourmentés, chacun dans son genre. Chacun a son petit rôle à jouer, et c'est très intéressant de découvrir les rouages qui font tourner la machine sociale et psychologique.


Quoi de plus simple en apparence mais de si difficile si on creuse un tant soit peu que la relation professeur-élève ainsi que les échanges ou non entre les jeunes, la relation filiale, le poids de l'héritage familial, régional, historique ! Et si l'amour s'en mêle (et il s'en mêle toujours), cela complique encore plus ce système d'interactions.


Oui, vraiment, je ne regrette pas d'avoir fait la connaissance de ce Thomas Cook dont tout le monde vante les louanges. A l'aide d'une narration qui se joue de nous en nous transportant dans le passé, dans le présent, en faisant des anticipations, cet auteur parvient à nous tenir en haleine.


Alors, peut-être un jour vais-je construire un cours sur les leçons du Mal ? Non, je préfère laisser cela à Thomas Cook, bien plus doué que moi !
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Ayant beaucoup aimé 'Les feuilles mortes', je me suis lancé dans la lecture de 'Les leçons du mal' cet été et je n'ai pas été déçu.
Ce livre raconte l'histoire d'un professeur de lettres qui décide d'apporter son soutien à l'un de ces élèves, qui est mis à l'écart par la plupart des élèves, car son père a été accusé du meurtre d'une étudiante quinze as plus tôt. L'histoire se passe dans une petite ville du Mississippi encore marquée par le racisme et l'intolérance. Thomas H. COOK alterne entre les souvenirs du professeur et sa vie actuelle et dresse le portrait édifiant d'une Amérique profonde où la violence est omniprésente.
Un livre à conseiller.
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1954, Mississipi. Jack Branch, issu d'une famille aristocratique, à tout juste 24 ans, enseignait au lycée de Lakeland depuis déjà 3 ans. Tout comme le fit son père pendant près de 20 ans. Très appliqué et impliqué, il était reconnu comme un très bon professeur. Il avait adopté une méthode pédagogique qui consistait à ajouter des détails choquants voire sanglants à ses cours consacrés au Mal à travers l'histoire. Parmi ses élèves, il y avait Eddie Miller, du quartier des Ponts, enfant timide souvent mis à l'écart. Et pour cause, son père n'était autre que le Tueur de l'étudiante. Celui-ci assassina la jeune Linda Gracie, 19 ans, promue à un bel avenir, alors qu'Eddie n'avait que 5 ans. Arrêté puis ayant avoué son crime au shérif Drummond, il sera remis en cellule dans laquelle il sera lui-même assassiné par un co-détenu. Cette sombre affaire poursuit encore le jeune garçon. Aussi, lorsqu'une de ses camarades de classe, la belle Sheila Longstreet, disparaît mystérieusement, les soupçons se portent aussitôt sur Eddie. Jack Branch s'en veut d'avoir orienté le shérif vers le jeune homme. Alors, comme pour se faire pardonner, il le prend sous son aile. Lorsqu'il donne à ses élèves un devoir portant sur le Mal, il lui suggère d'écrire sur son propre père...

Dans ce roman noir, Thomas H. Cook installe progressivement le lecteur dans une ambiance plus que jamais sombre. L'on apprend dès le début qu'un drame s'est joué à Lakeland et qu'un procès s'y est tenu, sans en connaître la nature. L'auteur tisse des liens entre les différents protagonistes, s'attardant sur la relation que Jack entretient avec son père, personnage érudit, mais surtout sur celle entre Eddie et son professeur. Lui suggérant d'écrire un devoir sur son père assassin, il souhaite plus que tout déterrer son cadavre, faire taire les rumeurs et pourquoi pas, prouver que le Mal n'est pas forcément héréditaire. L'auteur réussit parfaitement à nous plonger dans cette société de l'Amérique des années 50, société marquée par la ségrégation raciale et sociale. Ces leçons sur le Mal mais aussi sur la filiation, les doutes, la culpabilité et les secrets se révèlent plus que jamais passionnantes. Porté par une écriture riche, l'auteur nous livre un roman intense construit intelligemment, les flashbacks étant subtilement distillés.

Ouvrez vos livres, chapitre: Les leçons du Mal...
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Voilà un roman policier très original et vraiment prenant. L'histoire se situe dans le vieux Sud des États-Unis, dans une petite ville du Mississippi où vivent deux sociétés que tout oppose. le narrateur, Jack Branch revient sur son passé de jeune enseignant et des évènements qui se sont passés en 1954.
Jack Branch est issu d'une famille de la Haute société habitant le quartier des Plantations, il a une relation particulière avec son père ancien professeur reconnu. Les élèves de Jack Branch viennent pour la plupart du quartier défavorisé des Ponts, il leur donne des cours sur le Mal.
Une de ses élèves, Sheila disparaît et l'un de ses camarades, Eddie est injustement soupçonné et rejeté par tous. En effet, ce dernier est le fils du « tueur de l'étudiante » mort en prison quinze ans plus tôt. Eddie Miller est un garçon solitaire, un peu naïf, Jack se prend d'affection pour lui et va l'aider à mener à bien ses recherches sur son père.

Dès le début de ce roman le lecteur comprend que cette histoire va se terminer sur un drame, mais impossible avant la conclusion du livre de deviner ce qu'il va réellement se passer, j'ai imaginé plusieurs scénarios possible et... la fin a été inattendue !
Avec cette histoire, l'auteur nous décrit l'état d'esprit de cette société américaine des années 50 dans le Vieux Sud, il veut également nous faire réfléchir sur l'hérédité et bien sûr à travers les cours de Jack composés de nombreux exemples historiques ou littéraires nous découvrons le Mal.
J'ai cependant deux petites réserves concernant ce livre : En premier lieu, durant tout le livre, nous passons du passé au présent et parfois on peut être un peu perdu... car rien n'indique le changement d'époque. de même la révélation finale du drame, n'est pas si claire que cela, j'ai du relire plusieurs fois les dernières pages pour m'assurer que j'avais bien compris.
J'ai vraiment aimé ce livre, ce style de roman policier où la psychologie des personnages est au centre de l'intrigue me plaît vraiment beaucoup.
Lien : http://aproposdelivres.canal..
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Voici ici un auteur avec un style bien particulier. le récit s'amorce dans le présent mais surprend par des bonds incessants sur ce qui va se passer.
1954, Delta du Mississipi. Eddie Miller avait à peine cinq ans lorsque son père assassine une jeune fille du lycée de Lakeland. Depuis l'adolescent, discret, presque effacé, est surnommé le " fils du tueur de l'étudiante ".
Jack Branch issu d'une grande famille du Sud, est de retour dans sa ville natale, où il vient de décrocher son premier poste d'enseignant.
Le jeune professeur se lance dans un semestre d'études sur la figure du Mal au travers de l'histoire et de la littérature…
Très vite, il encourage Eddie à se confronter à sa monstrueuse ascendance et à découvrir la vérité sur son père.
Mais quand on tente de faire toute la lumière sur le passé, les ombres enfouies au plus profond des âmes peuvent se révéler au grand jour. 


Formidablement bien écrit, bien construit. du bonheur
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Comme c'est agréable de lire cet auteur, cette écriture soignée. Des personnages toujours très marquants, au lourd passé. Une atmosphère très lourde dés les premières lignes, le malheur plane, on présage le pire. C'est noir et c'est beau.
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Un roman noir lyrique et plein de mystères, se déroulant dans le Sud. L'intrigue est intelligente et pose de nombreux problèmes moraux et philosophiques, et le tout est d'une grande subtilité.
Lien : http://www.critique-moi.fr/c..
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