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Critiques filtrées sur 4 étoiles  

LA COLERE de SA COSBY : J'avais acheté ce livre un peu avant les QDP et j'ai pu rencontrer l'auteur et le lui faire dédicacer lors du salon à Lyon. Mr Cosby était apparemment ravi de faire partie des invités et a apprécié la ville, sa gastronomie, les fabuleux décors de la Bourse ou de l'Hôtel de Ville, et l'enthousiasme de ses lecteurs et lectrices. Quant au roman, il nous plonge dans l' histoire de la vengeance de 2 pères, l'un noir, l'autre blanc, anciens detenus, qui s'allient pour rechercher et tuer les assassins de leurs fils. Englués dans leur culpabilité d'avoir rejetés leurs fistons homosexuels, ils ne peuvent pas accepter leur fin tragique et vont se lancer dans des actions plus violentes les unes que les autres, leurs ennemis les poussant à faire resurgir leurs anciens démons. Au travers de ce récit sanglant, l'auteur dresse un portrait peu flatteur du Sud des États-Unis, ancré dans des croyances et comportements d'un autre âge. Mais c'est aussi un plaidoyer contre le racisme et l'homophobie. Malgré les hécatombes et beaucoup d'hémoglobine, on est touchés par la douleur et la colère des personnages et les changements qui vont s'opérer dans les rapports entre ces 2 pères que tout oppose à priori. Un écrivain prometteur.
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Récit rondement mené, rythmé et bien construit, il y a du Westlake dans ce roman. Entre rédemption et vengeance, deux papys se lancent dans une croisade contre les assassins de leurs fils. La force de ce roman tient à la fois dans des personnages bien campés, écorchés, attachants, et une histoire sans temps morts et très cinématographique.
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Le voilà donc le nouveau "phénomène" du thriller américain. S. A Cosby!

Partout des critiques dithyrambiques, des éloges venant des plus grands écrivains de romans noirs actuels, etc.
Forcément ça pique la curiosité.

J'ai donc lu son second roman pour le découvrir. Pourquoi celui-ci ? Pourquoi pas.

Ultra-violent, viscérale, en colère mais aussi très actuel et inscrit dans notre époque, ce roman est un coup de poing.
Alors bien sûr c'est très à l'américaine, très cinématographique (d'ailleurs les droits d'un ou deux de ses romans on déjà été acheté par Hollywood !), plein de clichés et de punchlines sorties de l'enfer.... Mais bon dieu, on passe un sacré moment de lecture !
Pas de temps mort, un rythme soutenu tout du long, un véritable page turner comme disent les ricains.
Même si je ne pense pas en lire d'autre de l'auteur prochainement (soyons honnête, ça doit être toujours la même recette), je ne suis pas mécontent de cette virée en Virginie !


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" La colère" S.A Cosby

Ike Randolph et Buddy Lee ont a priori peu en commun. Ike est noir, rangé des voitures, s'est racheté une conduite en dirigeant son entreprise de jardinage, on peut dire qu'il s'est fait une place dans la vie. Buddy Lee est un White trash qui vit en mobile-home, ferme les yeux quand il crache du sang, avant d'oublier sa maladie dans l'alcool. Tous deux ont rejeté en bloc leurs fils quand ils ont appris leur homosexualité.
Mais leurs enfants s'aimaient et ils ont été lâchement exécutés en pleine rue, témoins apparemment gênants d'une liaison qui devait rester secrète.
Réunis dans une douleur commune, ces deux pères vont alors s'allier, retrouvant leurs réflexes de mauvais garçons, et secouer qui il faut pour trouver les coupables, guidés par la colère et les remords de ne pas avoir accepté l'orientation de leurs enfants.

Le fond, à savoir une critique de l'Amérique profonde, des préjugés et de l'homophobie est un peu desservi par certains points: l'auteur joue fort sur les oppositions entre les deux héros, deux "papys" vieillissants, qui en ont encore sous le capot, les scènes de bastons sont expliquées d'une façon un peu trop mécanique, le gang de motards est donc composés de très méchants, mais pas très malins,...au final j'ai eu l'impression de lire un scénario de film, rythmé, distrayant sur l'instant, certes, mais très vite oubliable pour son intrigue. Son point fort est plutôt situé dans l'évolution de la mentalité des deux pères, et l'analyse psychologique de ceux-ci.

Lien : https://instagram.com/danygi..
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Quand ne reste que la colère

Un début mélo : nous sommes en Virginie, deux pères, un noir et un blanc, pleurent le meurtre brutal de leurs enfants mariés contre les volontés paternelles. Un petit air de Roméo et Juliette. Alors, crime raciste ? Sauf que les enfants en question sont deux hommes. Deux Roméo. Alors, crime homophobe ?

Ni l'un, ni l'autre, il ne s'agit pas de crimes de haine. Si racisme et homophobie constituent bien la toile de fond qui accompagne le récit, il s'agit avant tout d'une histoire de double vengeance aux accents colériques ultra violents.
Les deux pères en question, eux-mêmes racistes et homophobes, mais se reprochant d'avoir rejeté leurs fils à cause de leur sexualité, décident de s'allier pour comprendre et venger. Un couple de… justiciers impitoyables.

Ce faisant, ils nous ouvrent les portes d'un vrai polar d'action : le rythme est soutenu, les coups pleuvent, le sang coule, les bombes explosent, la plupart des personnages sont vindicatifs et cruels, les répliques s'enchaînent, les jeux de mots fusent… Et les deux pères forcenés restent attachants malgré leur colère dévastatrice.

On peut reprocher à S.A COSBY le recours à certains stéréotypes, aux bons sentiments, au « grand spectacle »… Mais le style est là, tonique et vrombissant comme une Harley.

Dans « le sang des innocents », S.A COSBY gagne en profondeur et rend compte avec beaucoup plus de finesse et de crédibilité de la complexité des situations sous emprise raciste.
Avec « La colère », nous avons un solide roman de détente qui comporte tous les ingrédients du film d'action tonitruant avec deux papis tout en haut de l'affiche.

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L'ire irrépressible

Voilà un livre que je n'ai pas vu suffisamment réseauter, jumper de scroll en scroll pour néologiser en toute impudeur. Si on pouvait un court instant reposer le (formidable) Dennis Lehane et se pencher sur ce polar roublard, dense et profond, qui file aussi vite qu'une lame entre deux côtes...

Deux lectures de la colère semblent cohabiter. Celle qui se focalise sur le pur fun et saignant de cette odyssée de deux pères en faillite qui ne cherchent pas une impossible rédemption, ils ont cette lucidité-là, ils veulent la vengeance, la plus brutale et sanglante possible. Et l'autre plus abyssale, celle de la douleur qui submerge, de la culpabilité sourde et tempétueuse, celle qui aborde frontalement l'homophobie qui prospère dans toutes les communautés.

La misogynie crasse et l'homophobie rance font fi des barrières des pigments, des cultures, des religions, des classes sociales. Ce que l'humanité partage réellement, c'est la haine de ce qui n'est pas soi. En lisant La colère, on se dit qu'être un mâle blanc hétéro, cela facilite le quotidien. En Virginie occidentale, c'est carrément buffet à volonté...

À vrai dire, je ne pense pas que ces deux lectures puissent se distinguer, elles finissent inévitablement par se fondre en un récit vif, castagneur et poignant. D'une dimension sociologique rare dans ce genre de roman démentiel. Les dialogues homophobes au sein d'un salon de barbier afro-américain sont d'une banalité terrifiante et interrogent.

Cette Colère ne cesse de nous questionner, de nous bousculer, dans notre certitude d'être un mec bien, sans trop creuser un passif de blagues douteuses, de regards détournés, de certitudes lycéennes... Nos deux pères de familles endeuillés, le black et le redneck, ne détournent plus les yeux, ils ne peuvent plus.

Je ne sais trop si je saurai convaincre beaucoup de lire La colère, un ou deux suffiraient à mon bonheur.

Lire les poings serrés et les larmes aux yeux, n'arrange pas la lecture. le livre tombe parfois et la vue se trouble mais l'âme s'en trouve remuée durablement.
Lien : https://micmacbibliotheque.b..
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La colère de Buddy Lee et Ike est née de sentiments de culpabilité, de honte et des remords nés de leur attitude égoïste et intolérante.
Une colère qui blesse et tue lentement ceux qui les entourent. Comme les razorblade tears du titre original, cette colère devient un être à part entière, telle une seconde peau, une marque au fer rouge dont la douleur ne s'apaise jamais.
Ce roman noir est violent, intense et contemporain. Encré dans la réalité d'une société gangrénée par la violence, les armes et l'intolérance, il nous met le nez dans nos contradictions sans jamais juger.
Un livre à lire et un auteur qui confirme son incroyable talent après Les routes oubliées. A suivre...
Bonne lecture.
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Merci #netgalleyfrance et #sonatineeditions pour ce service presse !

Mon avis : Waouh !!! Foncez !

Une couverture sombre, et un roman qui l'est encore plus.
Perte, colère, culpabilité, homophobie, racisme, regret, rédemption, tout y est savamment développé.
L'écriture est captivante et émouvante.

Les personnages principaux, complètement antagonistes, forment un duo idéal.

Des points communs ?
Un passé lourd, des ex-taulards, une violence difficilement maîtrisable et un sacré sens de la répartie !
Loin d'être des pères parfaits. Rien ne les prédisposait à se rencontrer, et encore moins à se connaître et à s'apprécier.

Mais comment accepter les meurtres de leurs fils en n'ayant jamais accepté le fait qu'ils étaient gays ?
L'enquête piétine. Ravagés par leur chagrin, leur culpabilité, ils vont montrer jusqu'où un parent peut aller pour son enfant.
Cette expédition punitive est une nécessité, une thérapie. Dans cette Amérique ultra-conservatrice, leur cheminement commun va leur permettre d'évoluer.

Une vendetta formidable, une lecture brute, une évolution des personnages incroyable, des émotions à fleur de peau.

Seul petit bémol : des scènes d'action... un peu trop dingues (genre Red avec Bruce Willis)
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La colère est celle de deux pères, un noir, Ike Randolph, et un blanc, Buddy Lee Jankins. le premier est une force de la nature, qu'il a rageuse par ailleurs, et le second est un maigrichon dont le corps est fatigué par des années d'alcool, et secoué par une toux qui lui coupe parfois le souffle. Mais il n'empêche qu'il a la même rage. Si Ike est noir, il est quand même celui des deux qui vit dans un confort matériel enviable. Il a bâti son entreprise de jardinerie, acquis une forme de respectabilité à la sortie de ses années de prison. Ex tueur pour un gang, il ne dissimule pas le tatouage des Blacks Gods qui le désigne comme appartenant à ceux qui ont survécu à l'enfermement par l'ultra violence. Buddy Lee, quant à lui, vit dans un mobil home crasseux, divorcé depuis des lustres de son unique amour, la mère de son fils unique, Derek. Si son passé judiciaire semble moins lourd que celui de Ike, il n'empêche qu'il a lui aussi une sacrée expérience de taulard.

Si il ne fait pas bon être noir en Virginie, être homosexuel n'est pas non plus un fleuve tranquille, surtout si, comme le fils de Ike, Ishia, s'ajoutent la couleur de peau et le mépris de son propre père. Dereck et Ishia s'aimaient, ils avaient une petite fille, et ils ont tous les deux été exécutés d'une balle dans la tête, à la sortie d'un bar. L'enquête de la police ne mène nul part. Les deux hommes menaient une vie tranquille, l'un journaliste, l'autre pâtissier. Leurs amis ne semblent rien savoir, et répugnent, en tant que gays, à coopérer avec les autorités. L'homosexualité, si elle ne semble pas être à l'origine du meurtre, est cependant la cause de la colère des pères qui ne l'ont jamais acceptée. Ils ne sont pas venus au mariage et se rencontrent pour la première fois à l'enterrement. La colère, ils la retournent alors contre eux même, trop tard pour être des bons pères, pour rattraper les silences, les mauvaises blagues et le mépris, les années de distance affective, de gêne et de rejet.

Il leur reste la colère et une irrépressible soif de vengeance contre les meurtriers pour exutoire de la leur, et comme ceux ci sont liés à un club de bikers, ça canarde sec. Ces deux pères là, ce sont des rambos lancés à toute vitesse dans un quatre quatre pourri, et comme ils ne savent pas où ils vont, ils sèment des dommages collatéraux à tout va, ce dont ils se moquent comme de leur premier meurtre. Ils zigouillent ce qui leur tombe sous la main, et l'arsenal jardinier de Ike, serpe et brouilleur de compost se révèlent être peu écologiques. Même si le duo grince un peu, la culture raciste sudiste de Buddy Lee n'étant pas toujours du meilleur effet, ils vont, brouillons, ne reculant devant aucun traquenard. Il faut dire que leurs adversaires ne sont pas non plus des perdreaux de l'année, pressés par un mystérieux commanditaire dont on comprend qu'il est prêt à tout pour que sa sexualité "déviante" reste un secret très bien gardé.

L'intrigue, une sorte de course poursuite à l'aveugle est tout sauf claire, foutraque même, mais elle prend de l'épaisseur et de l'intérêt dans le rapport des pères à l'homosexualité de leur fils. Cependant, toute rédemption étant impossible, impossible le retour en arrière, le "comment j'aurais dû aimer", ce méa culpa échappe à toute mièvrerie sentimentale. Ike et Buddy sont de bout en bout des personnages sombres, qui ne cherchent pas à minimiser leur culpabilité, Ike avait honte d'Ishia, il ne pouvait le regarder, accepter la main de son fils dans celle de Derek. Buddy incitait Derek à redevenir "normal" à coup de plaisanteries mal à propos, l'incitant à retrouver sa virilité ...

L'épopée de la vengeance tourne parfois au grand guignol, les scènes de fusillades écrites à la Tarantino, parfois lassantes, mais il reste deux personnages, perclus de rage, explosive mais pas salvatrice. Les flashs narratifs sur la problématique du genre et de l'orientation sexuelles sont particulièrement pertinents, logiques et cohérents avec la rage des pères et leur impuissance.
Lien : https://aleslire.wordpress.c..
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Un roman noir qui dresse un état des lieux sans concession d'une Amérique rurale où se côtoient homophobie, racisme, pauvreté et délinquance. Attention ! Certaines scènes de violence peuvent heurter les plus sensibles !

Après le succès de son premier thriller intitulé "Les Routes oubliées", l'auteur américain S. A. Cosby publie ici son second roman policier "La Colère". Je remercie @SonatineEditions et @NetGalleyFrance de m'avoir permis de découvrir cet auteur que je ne connaissais pas encore.

La scène se passe en Virginie-Occidentale. Deux pères de famille se rendent à l'enterrement de leur fils respectif qui s'étaient mariés et avaient une petite fille de trois ans. Ike Randolf, le père d'Isiah, est noir tandis que Buddy Lee Jenkins, le père de Derek, est blanc. Isiah et Derek ont été assassinés d'une balle dans la tête à bout portant...

Alors que tout les oppose, les deux pères vont s'allier pour retrouver le meurtrier de leur fils et les venger. Animés par un sentiment de culpabilité, car tous deux n'ont jamais accepté l'homosexualité de leur fils, ils vont transformé cette culpabilité en colère viscérale, utilisant la violence comme exutoire.

Même si les deux personnages principaux sont assez caricaturaux, ce duo de choc fonctionne bien. La violence d'Ike, le grand noir costaud, est contrebalancé par l'humour facétieux de Buddy Lee, le petit blanc malade.alcoolique. L'intrigue est prenante et les chapitres assez courts permettent d'avancer rapidement dans l'histoire sans aucun temps mort. le rythme est trépidant, ce qui rend la lecture addictive.

Le thème des droits des LGBTQIA+ est abordé avec finesse grâce au portrait psychologique assez complexe des deux pères. Leur mentalité évolue au fils des pages et ils deviennent de plus en plus tolérants. Au début de l'intrigue, ils sont animés par un sentiment de vengeance en partant à la recherche de Tangerine, la fille qui a causé indirectement la mort de leur fils respectif.

Mais, en la retrouvant, ils découvrent qu'elle aussi, en tant que transsexuelle, est une victime du gang des "Sang Pur". Ils décident alors de la protéger afin de mettre fin au cercle vicieux de la violence.... à leur façon !
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