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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un huis clos haletant et prenant de la première a la dernière page.

Les mercenaires engagés pour rentrer dans l'oeuvre sont particulièrement bien campés. Les descriptions tellement bien faites que l'on est immergé directement dans cet autre monde.
L'instinct devient l'atout premier de toute personne franchissant les murs de cette prison expérimentale. Ce qui conduit directement le lecteur a être sur le qui vive et a se demander ce qui l'attend lui et les personnages au détour d'une page.

L'écriture de l'auteur est fluide , prenante, agréable et en même temps angoissante.. ce qui permet a ce thriller d'être un véritable page turner. Et puis le côté psychologique y est tellement travaillé qu'on est pris dans cette toile d'araignée… et a chaque pas que l'araignée fait vers nous on est pris de panique.


Une superbe découverte, et je vais suivre l'auteur avec attention.

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« Bienvenue chez CdTA.
Je vous prie d'excuser la manière dont on vous a conduits jusqu'ici, mais le secret de ce lieu doit être préservé à tout prix !

Vous êtes ici pour un one shot. Une mission unique après laquelle nous ne serons plus appelés à nous revoir.

Notre entreprise privée agit partout dans le monde à la demande de nos clients. Vous avez signé une clause de confidentialité qui vous interdit à jamais de parler de votre mission ou du CdTA !

Vous 13 avez été choisis comme « contractants » pour vos aptitudes variées, toutes absolument indispensables pour atteindre votre objectif. J'ai préparé un plan minutieux qui exigera de vous que vous restiez soudés et que vous veilliez les uns sur les autres. Donnez le meilleur de vous-mêmes et la mission sera un succès.

Le commandement de votre groupe comprendra trois officiers.
M. Tyler a servi comme officier dans le 1er Régiment d'Infanterie du Corps des Marines. Ses états de service sont remarquables : Ramadi en Iraq, guerre du Dombass en Ukraine, Afghanistan… Et toujours avec des résultats très concluants. Cela le désigne tout particulièrement pour diriger cette mission.
Son second, Jefferson Basileus a servi dans l'US Army. Il s'est illustré lors de la seconde guerre du Golfe.
Quant à votre troisième officier, il s'agit de la seule femme du groupe, Elena Grinberg…
Allons, messieurs, un peu de calme… Je peux vous assurer que vous aurez bien besoin d'elle ! L'Oeuvre est dotée d'une intelligence artificielle. Il vous faut un expert en cyber sécurité. Notre choix s'est porté sur Elena. Elle est capable d'évaluer la vulnérabilité des sites et réseaux pour en traquer et exploiter les failles. Mots de passe, cryptologie, pare-feu, virus et antivirus n'ont aucun secret pour elle. Elle a été capable de pénétrer le réseau intranet du CCI, Center of Cyber Intelligence et de la CIA sans jamais être détectée, sans parler des banques en ligne et autres sites gouvernementaux, et elle a remporté tous les hackatons auxquels elle a participé.
Je continue la présentation des autres membres de l'équipe.

Il est temps d'évoquer votre mission. Vous allez devoir pénétrer dans l'Oeuvre, découvrir où se trouve son génial architecte, Dédale, et le ramener ici, coûte que coûte. Rien ne doit lui arriver ! La majeure partie de votre salaire en dépend.

L'Oeuvre est une gigantesque prison expérimentale d'un genre nouveau. Elle a été commandée par la CIA qui tient plus que tout à cacher son existence. Au passage, sachez que voilà cinq ans qu'elle en a perdu le contrôle. Elle a engagé des sous-traitants qui ont pour mission d'empêcher quiconque d'y entrer ou d'en sortir en leur faisant croire que l'Oeuvre est un site nucléaire stratégique. Ces gardes ont pour mission de tirer à vue.

Vous décollerez cette nuit-même !... du calme, messieurs ! Vous aurez toute l'après-midi pour préparer la mission et réfléchir à l'équipement…
N'oubliez pas ce qui est stipulé dans votre contrat : forte prime en cas de réussite, désengagement total de CdTA en cas d'échec.


Critique :

J'ai été directement happé par cette histoire sans vraiment en connaître les protagonistes que j'ai découverts peu à peu. La liste des principaux d'entre eux, en fin d'ouvrage, est clairement un plus : les personnages sont intelligemment identifiés sans pour autant que leur sort ne soit connu.

L'idée même de cette prison expérimentale dans le désert du Nevada, une zone top top top secrète du gouvernement américain, rend la chose vraisemblable grâce aux talents de conteur d'Eric Costa qui semble ne rien laisser au hasard dans la construction de son récit que l'on vit au présent, puis on remonte le temps pour en apprendre davantage sur les protagonistes, avant de reprendre le récit au moment précis, là où l'on avait laissé nos « héros ».

La difficulté principale que je rencontre pour rédiger cette chronique, c'est d'en parler sans en divulguer les multiples intrigues et personnages qui se succèdent dans le roman et viennent exploser le récit pour en faire tout autre chose que ce à quoi l'on pourrait s'attendre. Cela fait plusieurs jours que je me tâte, que j'écris, que j'efface, que je change complètement d'approche, car comment vous rapporter tout ce que cet ouvrage contient de bien sans spoiler ?

Je n'ai qu'un conseil à vous donner : si vous aimez les mystères, bien rédigés d'une plume fluide qui ne vous laisse pas le temps de vous ennuyer, si vous voulez un thriller invraisemblable et pourtant tout à fait crédible dès que l'on se met à le dévorer, « The Prison Experiment » est une expérience écrite pour vous par un grand auteur, Eric Costa.

Cerise sur le gâteau, la couverture est superbe ! Oui, je sais, une couverture, ce n'est pas l'essentiel d'un bouquin, mais franchement pourquoi bouder ce plaisir supplémentaire ?

Je trouve ce thriller bien plus intéressant qu'une grosse bête en terme de tirages et de publicité tel que « le Président a disparu », soi-disant écrit par Bill Clinton et James Patterson !


Attention : ce n'est là qu'un premier tome. L'histoire n'est pas terminée. Une suite est prévue avant l'été 2019… Je suis très impatient de la découvrir.
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Rien qu'à la lecture du résumé, je savais que ça allait me plaire. de plus, ayant déjà découvert le style de l'auteur précédemment avec son dernier roman, 2050, j'étais particulièrement confiante. J'ai donc ouvert ce livre avec beaucoup d'attentes. Et je ne fut pas déçue.
J'y ai trouvé tout ce que promettait le résumé. Une Intelligence Artificielle créée par l'homme dans le but d'améliorer les choses est devenue totalement incontrôlable. Comme tout bon thriller, on a notre dose d'aventures, de violence, d'héroïsme et de dilemme éthique. Les personnages sont assez nombreux. J'avoue avoir eu parfois un peu de mal à tous les identifier correctement, mais l'histoire fini par emporter le lecteur et tout se remet en place rapidement.
J'ai retrouvé également ce style d'écriture très agréable, sans prétention. Les chapitres sont courts et contribuent au dynamisme du roman. On navigue d'un personnage à l'autre pour avoir plusieurs points de vue au sein de ce labyrinthe qui va vous rendre fou. Ça donne une histoire très visuelle qui, pour ma part, ferait un film que je serais curieuse de voir.
Encore une fois, je suis scotchée par l'imagination de l'auteur pour créer une histoire originale à partir de sujets très communs et surtout de problèmes très actuels. L'univers carcéral est ici au centre des préoccupations. Au-delà de la fiction, du roman d'anticipation, l'histoire pose une réflexion sur ce qu'on peut faire des peines de prison. Et comme dans 2050 qui traitait d'un tout autre sujet, j'ai aimé ne pas y voir quelque chose de binaire, mais plutôt quelque chose qui va chercher les avantages et les inconvénients de plusieurs solutions.
J'ai hâte de lire la suite.
Lien : https://www.facebook.com/Les..
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Véritable coup de foudre pour cet auteur et son premier tome d'une saga fort prometteuse. The Prison Experiment est une dystopie digne des ''Maze Runner'', ''Lost'', ''The Prison Break'' bien connus de tous. On le compare aussi à la saga ''NIL'' que je n'ai malheureusement pas lu mais que mon origami La Kaza de Papel a chroniqué il y a peu si vous voulez une petite idée du genre. Même si, à mon sens à moi, The Prison Experiment est un concept unique, original, fidèle aux passions de l'auteur. Mais je comprends aussi le besoin d'avoir un comparatif donc voilà, chose faite.

La plume d'Eric Costa est scénarisée, chaque mot est savamment pensé pour que notre imaginaire ait le plus de détails possible pour qu'on se représente l'oeuvre tel qu'elle est imaginée dans l'esprit de l'auteur. Nous sommes donc bombardés d'images (fictives) aussi magnifiques les unes que les autres. En parlant de jolies images, la couverture a été réalisé par le talentueux Matthieu Biasotto.

Les détails vont même jusque dans les prénoms et les noms de chacun des personnages. Je ne vous dis pas pourquoi mais conservez cette information en tête et laissez-vous submerger par cette oeuvre peaufinée, traitée aux petits soins.

The Prison Experiment, c'est de l'action du début à la fin. C'est haletant, ça prend aux tripes. Je réitère encore une fois qu'on en prend pleins les yeux, je me suis rarement régalée autant visuellement dans un bouquin sans images physiques.

Je salue aussi la construction des personnages, tous différents les uns des autres, aucun incohérence, ils restent tous fidèles à eux-mêmes. Nous les connaissons si bien qu'on se lie d'amitié avec certains et qu'on en déteste viscéralement d'autres.

Zone 51, prison expérimentale dirigée par une IA, 5300 prisonniers. La CIA perd complètement le contrôle de la prison, ils abandonnent donc la prison qui se ferme hermétiquement au monde extérieur, secret d'état vous savez. Mais qu'arrivera-t-il aux 5300 âmes. 7 ans après, une équipe de 13 commandos dont une hackeuse a une mission bien spéciale : récupérer Dédale au sein de la prison et ils ont 7 jours, ni plus ni moins.

Le secret pour réussir? Une tête froide sur un corps chaud... mais rien ne sera aussi difficile.

Bonne immersion dans l'univers Costa qui est présentement en promo sur Amazon!
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Le commentaire de Martine :
Dès le début de ma lecture, je me suis senti embarqué dans un voyage, nous suivons un groupe de mercenaires qui ont été engagées pour entrer dans un bâtiment abandonné d'une prison située sur la zone 51. Cet endroit a été laissé à l'abandon depuis plusieurs années, personne n'est au courant de ce qui se passe à l'intérieur. On ne sait pas s'il reste des prisonniers encore en vie, et l'équipe de mercenaires, dont douze hommes et une seule femme ne se doutent aucunement de ce qu'ils vont rencontrer à l'intérieur de ce bâtiment.
Leur mission est de pénétrer à l'intérieur et retrouver l'architecte et ses secrets concernant le bâtiment. Ils vont faire face à un labyrinthe de folie et de violence. le personnage d'Elena est celui qui m'a plu puisqu'elle est intelligente, forte, persévérante, et très débrouillarde. L'oeuvre est un lieu hostile dans le concept des relations entre les personnages qui démontre des peurs, des actions violentes même mortelles et ingénieux par la présence de l'intelligence artificielle et la débrouillardise des gens qui cohabitent dans ce microcosme.
L'intrigue est bien menée tout au long de la lecture nous sommes happés par les dénouements qui nous surprennent. Vivre en autarcie dans cette oeuvre amène sa part de doutes, d'incompréhensions, d'instinct de survie, c'est des hommes qui ont été emprisonnés pour divers crimes et pour diverses raisons. Ils ont accepté de faire partie de cette expérience, mais à quel prix. ?
Entre les murs, dangers et suspenses, fait monter la tension chez le lecteur. le dénouement qui donne des éléments petit à petit comme un immense casse-tête, que nous assemblons les pièces une après l'autre, mais le fil conducteur reste la mission principale des mercenaires. Les événements qu'ils vivront vont modifier leurs comportements, tout en ajoutant de l'ingéniosité au déroulement de leur mission.
La plume d'Éric Costa me plaît toujours autant, il est un bon écrivain pour des périples remplis d'actions, de tensions et de diversité qui touchent du bout du doigt les dangers avec finesse et sensibilité. Ce roman, j'étais incapable de le mettre de côté, Éric Costa réussit toujours à me captiver dans ces histoires. Je vous recommande ce roman que j'ai eu la chance de lire avant sa sortie littéraire.
Lien : http://lesmilleetunlivreslm...
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L'accroche de Miss Aline
Un commando de 12 hommes et une femme pénètrent dans L'Oeuvre, dôme immense, en zone 51. Un groupe de mercenaires : Elena, Lombardi, Basileus, Fields… tous recrutés pour leurs compétences spécifiques. Ils n'ont que quelques jours pour trouver, Dédale, l'architecte qui a construit cette prison expérimentale. Treize personnes ! Pas vraiment un chiffre porte bonheur puisque des pertes humaines sont à déplorer dés l'entrée dans la structure.
Comme les membres du commando, on est jeté sans préavis dans l'action. Il faut faire connaissance avec les membres du groupe, se repérer et comprendre la structure, se représenter les différents groupes encore au sein du Dôme. Il faut aussi s'adapter aux différents narrateurs : Elena, Agellos, Josh T. Arthar.
Tout comme Dédale a construit L'Oeuvre, Eric Costa a construit son oeuvre tel un labyrinthe. A chaque chapitre on ignore à quel groupe il va falloir faire face : le commando, les Sédentaires, les Chasseurs… Je ne vous parle pas de la faune et la flore qui changent d'une salle à une autre. La planète en miniature en zone 51. Bref, au début il faut s'accrocher car forcément il y a des liens qui vont nous être révélés. le tableau va commencer à prendre forme tout comme chacun va trouver sa place.
La mienne est celle d'observatrice. Je me fais l'effet d'être comme I.A qui surveille le Dôme et son fonctionnement. Je vois des liens qui se créaient, d'autres qui se défont. Des personnalités s'affirmer. Des êtres que l'enfermement a radicalement changés.
Subir, se révolter, se dépasser, s'adapter … mais y a-t-il encore de l'espoir ?
C'est mon premier roman d'Eric Costa. Je découvre une écriture fluide et rythmée (chapitres courts, beaucoup de dialogue). Un style très imagé : la description des différentes salles (forêt, désert…) te fait entrer dans l'histoire, partager le sort des mercenaires et des autres.
Une fois passée la période d'incubation nécessaire à l'immersion dans le roman, tu lis avec avidité. Comme devant une nouvelle série télé dont tu attends la suite avec impatience, tu t'attaches aux personnages. Agellos est mon préféré, celui qui m'a apporté le plus d'émotion, j'ai mal pour lui. Que va-t-il devenir ? C'est sans compter sur l'auteur qui tel un marionnettiste fait vivre ce monde sous tes yeux. Il laisse tout le monde en suspension et inscrit le mot « FIN ». Impossible mais pourtant vrai. Il faut attendre le tome 2 pour connaitre le sort des prisonniers, des membres du commando, d'Agellos… Il parait qu'il est comme ça Eric Costa : il aime les séries !
Je remercie Eric Costa pour m'avoir confié son oeuvre dont j'attends la suite avec avidité.
Lien : https://collectifpolar.fr/20..
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Coup de Coeur pour ce second opus. J'avais hâte de retrouver Elena et ses comparses. Chaque récit donne plus de 500 pages presque 600 pour celui-ci et c'est un vrai bonheur. La complexité de "L'oeuvre" a dû être un vrai casse-tête pour l'auteur et pourtant jamais je ne m'y suis sentie perdue. Suivre les personnages du premier tome, en rencontrer de nouveaux, découvrir de nouvelles salles, avancer dans ce labyrinthe et penser que peut-être on va perdre un des personnages en route… le travail de l'auteur est incroyable, point de temps mort, tout s'enchaîne. La quête est entre-coupée par la lecture du journal qui a été trouvé au départ et par le jugement d'un des protagonistes. le résumé vous en dira plus sur l'histoire et l'intrigue. On s'y voit dans cette zone 51, et j'imagine bien une série visuelle, il y aurait vraiment de la matière pour en faire une. On sent aussi la générosité de l'auteur dans ses écrits de par les descriptions et recherches. Pour moi ce n'est pas seulement un roman de science-fiction et je préfère dire d'anticipation, une fiction noire, va-t-on savoir ce qu'il pourrait être créé dans une dizaine d'année, ou même avant, on ne nous dit pas tout.
Voilà, que du bonheur à lire, et, je remercie chaleureusement l'auteur qui me propose à chaque fois de participer à une pré lecture. J'ai laissé Elena dans "L'oeuvre" et je suis impatiente de bientôt la retrouver.
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Toutes les lectures, tout genre confondu, sont des expériences prolongées d'apprendre à connaître le monde, son histoire, ses avancées comme ses désillusions, dans le prisme des affres du temps, des guerres de tous les clans, des infinies existences qui ont foulé la terre, ici bas, dans le ciel immense qui nous couvre de leur lumière, des éclats minuscules de particules physiques et chimiques qui viennent s'échouer sur les rivages, tout ce qui est visible à l'oeil nu ne serait-il pas une forme d'hallucination telle qu'on imagine mal voir la vie autrement ?

Plonger dans l'univers d'Eric Costa, c'est être prêt à lâcher toutes les amarres, ce qui était déjà le cas avec la superbe trilogie consacrée à la période Aztèques et son héroïne inoubliable, Ameyal, de la prison dorée d'un harem à "L'Oeuvre", nom donné à cette "prison expérimentale", titre éponyme de ce nouveau roman, il n'y a qu'un pas et quel trip visuel, quel plaisir jouissif à oser défier la terre du Nevada, dans cette zone 51 toujours aussi mystérieuse depuis un certain jour de 1947, ce qui aurait pu tourner comme une toupie routinière et meurtrière prévisible dans cette fournaise avec un scénario classique va très vite révéler une autre facette de l'humanité, ne vous trompez pas de chemin, toujours se méfier de ses amis, les apparences cachées revêtent des visages stupéfiants, bienvenue dans ce premier opus d'une duologie prometteuse et envoûtante, la plume est toujours aussi addictive quand il s'agit de se laisser porter par le rythme endiablé d'une aventure hors du commun, une de ces évasions littéraires dont il est bon de participer à l'aventure pour échapper un peu de son quotidien balisé, plus qu'un récit divertissant empruntant à l'imagination féconde et à la culture populaire (je pense à Cube pour l'ambiance claustrophobique notamment, The Hunger Games pour la chasse à l'homme et l'oeil inquisiteur, les films dans les milieux carcéraux comme Les évadés ou la série The Prison Break), l'inspiration vient aussi dans la créativité et la mise en perspective de ses thématiques qui font la signature d'un auteur, entre la liberté et le prix du sacrifice, difficile de prédire à quelle vitesse le vent viendra vous fouetter, dans cette aride et désolé, il est des secrets qu'il aura mieux valu laisser à l'abri de tous les regards ...

Tout le monde connaît les mirages du désert, cette illusion optique trompeuse, goûter aux éléments composant la vie comme le feu, l'eau ou la terre, c'est une histoire qui prend le temps de se dévoiler, dans l'alternance des voix aux chapitres, c'est l'occasion d'abord de prendre connaissance de ces personnages qui ont toutes une bonne raison de fuir quelque chose, en acceptant une mission à haut risque, ils sont encore loin de soupçonner ce qui se trame derrière le dôme, cet immense enclos qui n'en finit plus de fasciner tant par sa dimension surréaliste que par son créateur, cet être insaisissable et brillant, derrière le voile des spectres mythologiques grecs, la combinaison idéale pour inclure des réflexions profondes du monde actuel, réduire encore et toujours les coûts productifs et proportionnels à l'augmentation de la population mondiale, favoriser l'exploitation des ressources naturelles en imaginant des solutions de diversité et d'auto-régulation, c'est l'histoire d'une dystopie qui pourrait devenir une réalité dans un avenir proche, comment faire face à l'explosion d'une société au bord de l'implosion et sur le point d'épuiser toutes ses réserves, l'idée de The prison experiment est brillante si seulement certains n'avaient pas d'autres prétentions ...

La nature humaine évolue avec son temps, l'ambition démesurée à vouloir tout contrôler, l'argent est le nerf de la guerre, le talent de l'auteur fait encore une fois mouche, pénétrer au coeur même des travers de l'humanité, une ambiance unique pour ressentir toute la puissance des mots, lire c'est aussi faire travailler ses synapses à faire la jonction entre tous les personnages, une nouvelle héroïne servira de fil d'Ariane, Elena, vous découvrirez à quel point ce fil n'aura jamais été aussi bien retranscrit et déroulé pour parfaire cette impression de se retrouver in extenso dans cet univers riche en surprises, de bout en bout, haletant, effrayant par ces séquences qui se resserre à chaque fois un peu plus pour venir bloquer la respiration, pas de demi-mesure, la maîtrise évidente de l'espace devolué, comme un immense terrain fertile et propice à tous les possibles, le sentiment d'éprouver cette fatigue intense et palpable face à l'inconnu et à la menace permanente, ce combat presque inégal devant un ennemi latent et inattendu, les pièges sont partout, le commando suréquipé et envoyé sur place pour une mission périlleuse saura-t-il déjoué et anticipé tous les scénarios qui se dresseront devant lui ? Face à son créateur, la somme de tous les talents pour une cause commune, Elena et les siens seront-ils à la hauteur de la confiance accordée ?

Intrigant, hypnotisant pour se laisser embarquer dans ce décor rivalisant d'audace et du génie incarné dans toute sa splendeur, les dimensions et autre temporalité développées captivent, la psychologie n'est pas en reste pour laisser les protagonistes se dévoiler progressivement, dans la jalousie ou dans la croix que chacun porte en lui, le poids du passé ou de la culpabilité, le sentiment de ressentir cette ombre menaçante, la paranoïa contagieuse n'est jamais loin, dans le dégradé des couleurs de l'arc-en-ciel, il en est de celles qui vous feront douter de la capacité de l'homme à aimer son prochain, imaginez un Far West grandeur nature, des clans, des décors presque naturels ou indolores jusqu'à ce que ...

Prendre le temps de déguster chaque page, s'approprier une part grandissante de ressentir, de vibrer jusqu'aux tripes et à l'unisson de certains personnages, de démêler les noeuds qui ne finissent pas de glisser et de reprendre leur position initiale, de goûter à ce poison distillé dans le creux des veines, partager les peines et la souffrance des âmes blessées, sortir de sa zone de confort pour venir se frotter à la lie de l'humanité, à la pire engeance des esprits les plus retors, la folie guette, la raison vacille, un cauchemar qui ne fait que commencer, survivre en territoire hostile demande une dose et une faculté au-delà du commun des mortels, les dieux protecteurs répondront-ils présents ?

Comme pour Ameyal, le choix d'Elena s'impose dans cette approche à constituer une boussole incontournable, le danger est partout, le malaise est perceptible, l'atmosphère étouffante, entre sphère et espace confiné, impressionnant dispositif pour s'immerger et traduire toute la tension qui suinte à travers les murs, comme pour les dialogues et ses non-dits, ce sont surtout les bruits et autres manifestations hors champs qui provoque cette nervosité exponentielle, l'intelligence à l'oeuvre ici est d'un machiavélisme étourdissant, pour la vérité et les mensonges, chacun pourra se faire sa propre idée sur la question, dans quelle limite l'homme peut-il commencer à trahir ses idéaux ? Quelle ironie du sort peut-il encore nous réserver pour traquer ses ennemis et davantage manipuler son entourage ?

Un roman qui gagne ses galons de thriller d'action pure au fil des chapitres, bluffant visuellement à la lecture, il n'oublie pas de mixer pour autant avec des ressorts dramatiques et des thématiques pertinentes comme la peur de l'autre, la rivalité naissante en vase clos, l'amour peut-il renaître en zone de guerre ? La bestialité humaine pourrait-il revenir au galop dans une société uniformisée et ultra-sophistiquée ? La technologie est-elle l'ultime solution pour réguler les flux d'informations et autres débordements menaçant l'équilibre du monde ?

Prendre du plaisir à la lecture tout en induisant des terreurs animées de tous les champs du possible, The Prison Experiment met la conscience humaine à l'épreuve de tous les éléments naturels, dans la création artificielle, la machine peut-elle vaincre l'homme ?
C'est l'artefact ouvrant droit à des dimensions nouvelles et angoissantes, méfiez-vous des leurres et des réseaux ténébreux, braver la menace qui peut surgir à tout instant, vibrez et faites palpiter vos stimulus, êtes-vous prêt à suivre les règles de celui que l'on nomme Dédale ?

To be continued ...
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Même s'il est impossible de juger la qualité d'un livre en quelques pages, je dois bien avouer qu'Eric Costa a fait tilt dès la première page. On débarque directement dans le vif du sujet, c'est-à-dire en pleine mission au beau milieu d'un groupe de mercenaires en action.

L'histoire est bien ficelée, on suit notre personnage principal, Elena, et on avance en territoire inconnu en permanence. L'auteur évoque de nombreux aspects dans son roman, comme la fameuse Zone 51 et tous les questionnements qu'elle peut susciter, la mythologie grecque et plus particulièrement le mythe de Dédale. L'auteur aborde aussi le côté éthique de la chose avec l'expérimentation d'un nouveau système carcéral autonome. Comme on s'y attend, rien ne va se dérouler comme prévu. Les personnages vont vivre un cauchemar éveillé, au coeur de l'enfer, où règne la loi du plus fort.

J'ai découvert Eric Costa avec sa saga Aztèques. Je suis tout de suite tombée sous le charme de sa plume. Ici, le style est abouti et sans fausse note. C'est fluide et le texte est toujours aussi bien travaillé.

La narration particulière rend la lecture beaucoup plus captivante car on suit tour à tour plusieurs personnages, que ce soit à l'instant présent ou par le biais d'un journal. L'auteur a choisi d'être subtil, les informations viennent à nous au compte-goutte sans nous noyer sous une succession de révélations.

Seule petite remarque cependant, je trouve que l'auteur a choisi la facilité avec le personnage de James, car son poste aide grandement au déroulement de l'histoire.

Côté petit plus non négligeable, vous pourrez trouver à la fin du livre la galerie des personnages et le rappel sur le mythe de Dédale pour éviter de se perdre entre les différents noms et bien comprendre l'enjeu principal.

J'aimerais juste revenir un instant sur la mention thriller qui est apposée sur le livre. Je trouve ce mot très réducteur, pour moi ce livre ne se résume absolument pas à cette étiquette. Il y a de l'aventure, des investigations avec parfois, pour mon plus grand plaisir, une frontière très mince entre le réel et le fantastique.

Cerise sur le gâteau, comme il s'agit d'un joli pavé de plus de 500 pages, on passe un très bon moment en compagnie d'Elena et ses compagnons. Chaque personnage est travaillé différemment, abordant une facette bien distincte de l'humanité en général et ce n'est pas toujours beau à voir. Je n'ai ressenti aucune longueur, au contraire, j'ai dévoré les chapitres sans pouvoir m'arrêter. Je vous conseille d'avoir le tome 2 sous la main au moment où vous arriverez à la fin, ce qui vous évitera de vous arracher les cheveux.

C'est une lecture captivante qui vaut vraiment le coup d'oeil.


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🦋L'HISTOIRE🦋

Zone 51, Nevada, un commando de 13 mercenaires s'avance vers le dôme de l'oeuvre, immense complexe crée par l'esprit dérangé de Dédale qui cachent de sombres secrets depuis plus de 7 ans maintenant.

Elena, hackeuse de génie, doit à l'aide de 12 soldats pénétrer ce mystère d'où personne n'est jamais ressorti pour remplir une mission plutôt complexe !

Confiants, ils vont vite déchanter et se rendre à l'évidence, ils sont désormais eux aussi prisonniers de ce labyrinthe infernal que Dédale s'est amusé à piéger.

Comment Elena va-t-elle s'en sortir ? Surtout quand son plus gros soutien vient de se laisser ‘'prendre'' dans ce piège immense ? Les mercenaires l'accompagnant vont-ils l'écouter pour s'en sortir ?

Jackson s'est laissé piéger il y a des années de cela dans l'oeuvre, venu sauver ce qui pouvait l'être, désormais il lutte pour sa vie et cherche désespérément une sortie. La confiance est un luxe que l'on ne peut pas se payer dans l'oeuvre…

Agellos voit sa chance s'ouvrir devant lui, profitant de la confusion des mercenaires, il se faufile à l'extérieur et fuit hors de l'oeuvre. Une liberté après 7 années infernales, enfermé dans cet enfer qu'il a tout d'abord observé et dont il est devenu prisonnier. Une liberté difficile à réaliser où il va raconter à sa seule famille son calvaire !

Robert Delaunay JR est gardien, sa mission : surveiller l'extérieur de l'oeuvre et ne laisser personne en approcher ! Pour lui, le soir où des mercenaires ont pénétré l'installation et où un étrange individu en est ressorti a été le début de la vérité ! Est-ce vraiment des déchets radioactifs qu'il garde ou bien pire ?

Josh T. Arthur, son journal relate son quotidien en prison avant l'oeuvre, ce journal est précieux, un trésor d'informations pour qui le détient et pour le lecteur…

L'enfer est pavé de bonnes intentions et l'oeuvre en est exemptée.

Il y a tant à dire ! La tension est palpable du début à la fin de cette histoire.

On alterne les points de vue des personnages et les époques, ce qui nous en apprend beaucoup sur l'oeuvre, mais aussi sur les protagonistes. L'oeuvre reste toujours un mystère sur sa conception, comment tout cela a été possible, en si peu de temps, avec nos technologies !

Dédale est un génie que j'ai rêvé de croiser tout au long du récit pour mieux le comprendre et comprendre son Oeuvre. Les artisans de son oeuvre ne doivent pas non plus être plus clean là-haut, car ils ont bien dû se rendre compte de ce qui se tramait ?

Ce ‘'projet'' partait d'une bonne intention, les ‘'sujets'' ont été le problème, mais aussi le concepteur qui a perdu le peu de raison en chemin si vous voulez mon avis, à moins qu'il ne l'ait jamais eu !

Elena est évidemment le personnage auquel je me suis le plus attachée, mais le lecteur saura trouver son chouchou au vu de la pluralité des personnages qui ont tous leur pierre à apporter à l'édifice de ce livre.

Une histoire d'aventure, mêlant SF, thriller, action et aussi qui à un petit côté à la Mad Max qui n'est pas pour me déplaire.

Mais en dehors de tout cela, c'est aussi un message qui passe sur les conditions de détentions dans les prisons américaines ou même partout ailleurs dans le monde, on a encore des progrès à faire pour que les prisons ne soient plus des fabriques à criminels, mais deviennent des lieux de réinsertions dans le droit chemin !

J'ai beaucoup apprécié les références aux expériences psychologiques menées (pas que dans le bouquin), nous montrant entre autres que notre environnement est un des facteurs les plus conséquents sur notre comportement.

🦋LA CONCLUSION🦋

UN COUP DE COeUR !

Je n'ai qu'une hâte, me plonger dans le second tome, car pour moi, Elena cache bien plus que l'auteur a bien voulu nous révéler ! (Pourtant on en a vu pas mal ;) pardon) et surtout comment vont-ils sortir de cet enfer ?


Lien : https://lillymohre.wixsite.c..
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